lundi 16 mars 2015
Bulletin CENA
Le bulletin de février de la Commission européenne et nord-américaine de la Fédération de mondiale de la Jeunesse démocratique (FMJD) à été produit par la YCL-LJC Canada en anglais et en français pour présenter brièvement les grandes luttes en cours au Canada à d'autres militants à l'international. Voici deux des textes publié dans ce Bulletin d'information du CENA.
Le bellicisme canadien et les attaques contre les droits démocratiques chez nous
Le Canada est un pays impérialiste suivant les intérêts de ses propres monopoles plutôt qu’une colonie ou semi-colonie des États-Unis ou la Grande-Bretagne. Toutefois, la crise économique et les politiques bellicistes du gouvernement Harper ont accéléré la course à la guerre et aux armements.
Le gouvernement Harper a soutenu ouvertement le gouvernement ukrainien soutenu par des néo-nazis, il a défendu le dernier massacre de plus de 2000 Palestiniens par l’armée d’occupation israélienne cet été et s’est même joint à la troisième invasion impérialiste de l’Irak. À plusieurs égards, le Canada a même tenu des positions plus bellicistes que les États-Unis.
Celles-ci ont toujours été dénoncées fermement par la YCL - LJC Canada et par le Parti Communiste du Canada alors qu’aucun parti politique parlementaire n’a adopté de position claire. Malgré quelques oppositions rhétoriques, aucun ne s’est prononcé contre l’OTAN et tous les autres traités impérialistes.
La fusillade tragique au Parlement d’Ottawa en octobre dernier a été utilisée comme propagande pour la participation du Canada à la guerre en Irak et pour un contrôle accru au Canada. Cet attentat, perpétré par un jeune homme présentant un historique de problèmes psychologiques, a été présenté comme une attaque de dangereux «djihadistes» liés à l’État Islamique.
En janvier, le gouvernement conservateur a soumis un projet de loi anti-terroriste, le projet de loi C-51 permettant à l’État canadien de mieux criminaliser la dissidence publique, visant particulirement les opposants à la feuille de route austéritaire des entreprises entérinant la destruction environnementale et les guerres impérialistes.
Selon notre vision marxiste léniniste, l’impérialisme ne signifie pas nécessairement invasions ou dépenses militaires. Il s’agit aussi du développement du capitalisme à son stade monopoliste. Ainsi, notre engagement anti-impérialiste nous mène à dénoncer avec force l’AECG, un traité de «libre échange» encore plus astreignant que le TPCI en ce qui concerne la possibilité des entreprises de se soustraire aux lois en vigueur. Il a été négocié en catimini entre les capitalistes européens et canadiens qui s’en serviront pour justifier la perte de milliers d’emplois (comme avec l’ALENA) et la poursuite de la destruction des services publics (santé, éducation entre autres) des deux côtés côté de l’Atlantique.
Nous sommes également inquiets des développements de ce genre de traités en Arctique à travers l’action du Conseil de l’Arctique (dont le Canada occupe actuellement la présidence) qui ne représente que les intérêts des monopoles autour du Cercle polaire. Cette institution promeut présentement des projets de plusieurs milliers de millions de dollars afin de mieux exploiter les ressources minières et pétrolières dans cette région habitée majoritairement par des populations Inuit qui n’ont aucun droit de cité à ce sujet. Des tensions inter-impérialistes sont à prévoir rapidement alors que les changements climatiques permettront la navigation sur le Passage du Nord-Ouest et à mesure que la Russie, le Canada et les États-Unis se battent pour la souveraineté de l’Arctique.
La YCL - LJC Canada s’oppose à la feuille de route belliciste et impérialiste, nous demandons le retrait immédiat du Canada de l’OTAN ainsi que de tout autre traité impérialiste. Nous exigeons que soit mise en branle une politique étrangère basée sur la paix et le désarment, prémisse à un Canada socialiste et à un monde de paix, de solidarité et de transformation sociale.
Les jeunes au Canada demandent un meilleur avenir
Au Canada, les travailleurs sont pris d’assaut par les capitalistes et leurs gouvernements. Il y a peut-être eu quelque signe de reprise pour les profiteurs depuis le début de la crise, mais toujours rien pour le peuple.
Les jeunes travailleurs sont confrontés à certaines des conditions les plus dures de l’économie canadienne. Les gouvernements à travers le pays ne font rien pour baisser les taux de chômage qui s’élèvent jusqu’à 20% dans certaines villes, soit le double de la moyenne. La grande majorité des emplois créés sont précaires, à temps partiel, à salaires réduits et non-syndiqués.
Les politiques d’austérité imposées à la jeunesse sont clairement indiquées dans le «conseil» proféré par le gouverneur de la Banque du Canada: les jeunes devraient travailler gratuitement lors de contrats de stages et habiter dans le sous-sol de leurs parents.
Les frais de scolarité pour l’éducation supérieure connaissent des augmentations mirobolantes depuis les années 1990 alors que les institutions se transforment en écoles d’élite au service des intérêts du capital monopoliste avec leur contrôle accru par les entreprises et par la privatisation.
La destruction environnementale et les changements climatiques s’accélèrent à mesure que les politiques économiques de l’État s’alignent sur les intérêts des monopoles pétroliers et gaziers. La production de sables bitumineux en Alberta représente un des projets industriels les plus polluants dans le monde, contribuant aux changements climatiques à cette échelle, empoisonnant les peuples autochtones et forçant les jeunes à chercher du travail dans des lieux sans cesse plus isolés de leur communauté.
Il n’y a pas de futur au système capitaliste qui n’a a offrir qu’une vie de dettes, de bas salaires et d’emplois précaires sous le spectre du militarisme, de la criminalisation et de la dégradation environnementale.
À l’opposé de ce déferlement, la riposte de la classe ouvrière prend forme et la jeunesse y prend part activement. De nombreuses luttes importantes ont eu lieu récemment, à commencer par la grève étudiante contre la hausse des frais de scolarité au Québec en 2012 qui a duré plusieurs mois, générant ainsi une des plus grandes contestations de l’histoire du Canada avec pour mot d’ordre «grève étudiante, lutte populaire».
Peu de temps après, le mouvement Idle No More («À bas la passivité») s’est formé contre l’oppression continue des peuples autochtones et pour leur droit à l’auto-détermination. Aussi, de nombreuses campagnes menées par des jeunes militants et travailleurs ont émergé à travers l’Amérique du Nord pour réclamer un salaire minimum plus élevé, se soldant parfois par quelques victoires.
Dans plusieurs luttes, la YCL - LJC Canada commence à jouer un rôle plus significatif. Nous avons crû continuellement depuis notre refondation en 2007. En mai dernier, nous avons organisé notre 26e Congrès sous le thème «unie et militante, la jeunesse renforcera la riposte». Nous avons saisi cette occasion pour réaffirmer notre engagement internationaliste et nous nous sommes engagés à renforcer notre travail international avec la FMJD.
Aux côtés du Parti communiste du Canada, la Ligue de la jeunesse communiste lutte contre l’impérialisme et pour un Canada socialiste. Nous saluons le travail de nos camarades à l’international et leurs contributions essentielles dans l’organisation d’un mouvement anti-impérialiste mondial au sein de la jeunesse.
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