vendredi 22 août 2014

Notre but pour le Forum social des peuples: bâtir une action militante et unie



La Ligue de la jeunesse communiste - Young Communist League (LJC-YCL) salue et soutient activement la convocation du Forum social des peuples. Nous considérons cette convergence des mouvements syndical, autochtone, environnementalistes et des militants pour les droits des femmes, des immigrants ainsi que des mouvements pour la jeunesse et les étudiants comme un levier important pour l’unité de la lutte contre les grandes entreprises et les gouvernements réactionnaires partout au Canada à leur solde. Avec la participation des mouvements syndical et social québécois, des communautés autochtones et du Canada anglophone, le Forum nous offre l’opportunité de construire un mouvement unitaire basé sur l’égalité entre les nations à l’intérieur des frontières du Canada. 

Nous espérons que le Forum social des peuples sera plus qu’une simple opportunité pour partager et apprendre de nos expériences de luttes respectives - bien que ce soit aussi important. En tant qu’organisation de jeunesse, la LJC-YCL reconnait que les enjeux n’ont jamais été aussi cruciaux. Il est vrai que l’avenir de la jeunesse est compromis, mais il est également vrai que le présent n’est pas plus tolérable. Les avancées des 80 dernières années de luttes fondent comme neige au soleil à cause des politiques d’austérité qui incluent des programmes de coupe budgétaires et de privatisation, la liquidation des régulations de base en matière d’environnement et de travail, l’encouragement du travail précaire et des salaires de misère, le chômage de masse, les politiques génocidaires à l’égard des peuples autochtones, l’éducation inaccessible ainsi que l’application de lois racistes en matière d’immigration. Pour la majorité de la jeunesse, cela signifie l’intensification de l’exploitation, de la pauvreté, de l’emprisonnement et la guerre. Pour la LJC-YCL et la jeunesse révolutionnaire, le coeur du problème, c’est le capitalisme. Les symptômes en sont l’actuelle crise économique et environnementale et que la classe ouvrière, particulièrement la jeunesse, en paient les frais. 

Tous les problèmes auxquels est confrontée la jeunesse sont liés aux problèmes politiques du Canada. Ils sont liés à la feuille de route austéritaire, anti-environnementale et anti-populaire du gouvernement Harper. Il apparait clair que les conservateurs et leur plan d’action doivent être mis en déroute dès que possible. Avec la prochaine élection fédérale qui aura possiblement lieu d’ici un an, nous prévoyons que cette question sera, avec raison, dans la tête de la plupart des participants au Forum social des peuples. Mais la question qui nous démange est «comment?» 

Le Forum social des peuples nous permettra de convenir de nouvelles actions unitaires concrètes. Plus grand, plus large ce sera, mieux ce sera! Par exemple, des journées d’action pancanadiennes contre Harper, l’unité derrière des luttes stratégiques pour battre en brèche les politiques d’austérité comme la campagne «Sauvons Postes Canada» doivent aussi être pris en compte. Nous rejetons toutes tentatives cyniques de politique sectaire. Tel qu’exprimé par le slogan du Forum social des peuples: «Construire, gagner ensemble!» Nous devons trouver des moyens de travailler ensemble, ce qui signifie s’accorder sur un programme et des actions communs. 

Le mouvement Occupy et la grève étudiante québécoise, Idle No More et les luttes environnementales contre les oléoducs, pétroliers et sables bitumineux ont beaucoup contribué à investir nos rues dans une période de temps relativement courte. Ces luttes de masse ont offert à plusieurs milliers de personnes certainement présentes au Forum social des peuples, notamment pour les jeunes, d’accumuler une expérience considérable. Mais quelle est la prochaine étape? La LJC-YCL, lors de son 26e Congrès au printemps dernier, affirmait: «dans le but de contrer les attaques patronales et s’engager dans une contre-offensive, il est nécessaire que ces luttes se développent et aillent plus loin que l’action spontanée vers la riposte plus large, unie, militante et organisée avec le mouvement syndical comme nucléon.» 

Cette stratégie générale n’est pas unique à la LJC-YCL: de plus en plus d’organisations et d’activistes ont appelé à la création de ce qui se rapproche de notre «Coalition populaire». Le «Front commun» de la Fédération du travail de l’Ontario, les groupes anti-pauvreté et d’autres mouvements sociaux combattent avec un même objectif. La Coalition main rouge au Québec dans son combat contre l’austérité a aussi pavé la voie à la grève étudiante de 2012. «Causes communes» et les déclaration de Port Elgin ont promu des thèses similaires. 

Afin de bâtir le pouvoir politique des mouvements populaire et syndical à travers le Canada, il faut s’entendre sur un programme politique. Faisant partie du mouvement de la jeunesse et des étudiants, la LJC - YCL met de l’avant les demandes immédiates suivantes en tant qu’exemples du programme anti-austéritaire immédiat nécessaire à la mobilisation de la jeunesse pour une contre-offensive: 

  Éducation gratuite, accessible, de qualité, démocratique à tous les niveaux;
  Un salaire minimum s’élevant à environ 20$ par heure;
  L’investissement massif pour l’emploi des jeunes basé sur l’expansion du secteur public, la construction de logements sociaux et l’amélioration des infrastructures;
  Le droit à l’auto-détermination et au gouvernement responsable des peuples autochtones, des Québécois et des Acadiens;
  Une enquête publique immédiate sur les femmes autochtones disparues et assassinées;
  Le droit aux jeunes travailleurs de se syndiquer: garantir le droit de s’organiser, la libre négociation de convention collective et le droit de grève dans une nouvelle Loi du travail ainsi que mettre fin aux à la législation «retour au travail», interdire les briseurs de grève et les agences d’intérim;
  L’abrogation des lois racistes sur l’immigration et les réfugiés;
  Fournir des services de planification familiale et d’avortement gratuits et accessibles à toutes;
  Instituer un système de garderies de qualité, accessible et universel;
  Imposer un moratoire sur les sables bitumineux et les gaz de schiste, empêcher les développements d’oléoducs comme Northern Gateway;
  Une politique de démilitarisation et désarmement, imposer un contrôle civil des forces policières;
  Nationaliser les banques et les sociétés d’assurance, doubler le taux d’imposition des sociétés;
  Une politique étrangère basée sur le rejet total des interventions impérialistes (rejeter la récente doctrine «Responsabilité de protéger») adoptant les principes de paix et du désarmement. 

Ces revendications doivent être débattues et adoptées dans un cadre aussi démocratique que possible afin de construire l’unité et celles-ci doivent émaner d’expériences de lutte particulières. Mais nous pouvons affirmer avec certitude que les capitalistes ne cèderont rien si ce n’est que sous la pression de la lutte et qu’un programme politique de changement véritable doit provenir de demandes pour un vrai changement. La voie à suivre doit reconnaitre que le capitalisme a généré cette crise et qu’un changement paradigmatique clair et radical est nécessaire. Un plan d’action graduel décidé par cette coalition l’enracinera dans l’action concrète et bâtira ce pouvoir par étapes. 

La LJC-YCL reconnait que ces politiques sont une expression du rapport de forces entre les différentes classes sociales et de la lutte de classe au quotidien. Alors que la stratégie d’une coalition populaire doit inclure une stratégie électorale unitaire, il est important de comprendre que la solution n’est pas à trouver au sein d’un nouveau parti politique de gauche ni de gauche radicale. Avec la tendance inévitable à la mutation du NPD vers une force pro-austérité, plusieurs militants commencent à penser à de nouvelles formations électorale. Tout en reconnaissant qu’il reste quelques militants au sein du NPD, nous appuyons le sentiment général à l’égard de ce parti qui est devenu un obstacle à la lutte extra-parlementaire. À Ottawa, les partis d’opposition se sont montrés totalement incapables d’affronter le gouvernement Harper, car ils  s’accordent sur plusieurs aspects fondamentaux! Nous devons donc être très vigilants lorsqu’il s’agit de créer un nouveau parti qui pourrait finir par commettre les mêmes erreurs. La social-démocratie, avec son obstination en faveur de l’électoralisme, posé les bases de l’actuelle situation où la voix des travailleurs n’est relayée dans aucune institution. Une coalition populaire des mouvements social et syndical aux revendications  électorales indépendantes empêcherait une dérive électoraliste. La participation directe aux élections, la présentation de candidats ou la formation d’un parti doivent être basés sur une action unie dans les rues. 

La LJC-YCL soutient le Parti communiste du Canada et le Parti communiste du Québec ainsi que la LJC-Q font partie de Québec solidaire pour les élections provinciales. Nous considérons les élections comme un espace important pour la lutte, mais elles ne sont pas le lieu principal où se dessinent les rapports de force entre les différentes classes sociales. D’un autre côté, craindre la politique bourgeoise et refuser d’y prendre part à tout prix reviendrait à entièrement rejeter cet espace de lutte. Les partis politiques ne sont pas des ennemis, mais bien la classe capitaliste qui les contrôle (du moins pour la majorité d’entre eux). Concernant l’électoralisme, il s’agirait aussi d’une source de vulnérabilité pour nos mouvements. 

L’objectif du Forum social des peuples est de s’accorder sur un plan d’action concret et sur comment magnifier l’activité et l’unité de la riposte populaire. Ce n’est qu’à travers une riposte immédiate et extra-parlementaire qu’il sera possible d’en finir avec les conservateurs en 2015 et avancer vers un changement réel. Une coalition populaire au programme politique indépendant, au plan d’action unitaire et graduel, avec la classe ouvrière en son coeur a le pouvoir d’ébranler les fondements du contrôle du capitalisme monopoliste sur l’économie, de faire courber l’échine au patronat et ouvrirait la porte à une démocratisation accrue de la société et de l’économie. En tant que jeuens communistes, nous avons pour but à long terme le socialisme, l’abolition de l’exploitation capitaliste et l’instauration de la classe ouvrière aux commandes de la société. 

La LJC-YCL estime que le Forum social des peuples arrive à point nommé. Tel que mentionné, les enjeux n’ont jamais été aussi importants, mais d’un autre côté, le niveau de luttes s’élève sans cesse et l’avenir présente plusieurs opportunités. Nous avons hâte de partager nos expériences de lutte au sein du mouvement de la jeunesse et des étudiants et ainsi d’en apprendre de la part de militants dévoués et d’autres mouvements de partout au pays. Nous pouvons construire et gagner ensemble.

Pour le socialisme, nous luttons jusqu’au bout! Avec la jeunesse communiste, le futur est à nous.



lundi 18 août 2014

Congrès historique du CTC : Le CTC élit un nouveau président



Stuart Ryan, Ottawa 
People's Voice

            La 27e Assemblée générale du Congrès du travail du Canada (CTC), qui s'est tenue 5 à 9 mai à Montréal, était, pour reprendre une expression de Hassan Husseini, une très « unconventional convention » (un congrès très non conventionnelle) . Quelques premières très importantes ont constitué cette assemblée générale atypique.

             Pour la première fois en quinze ans, le président sortant Ken Georgetti a été abandonné par les membres de son conseil exécutif qui ont refusés de se présenter en bloc avec lui. Ce fut la première fois qu'un président du CTC fut contraint de se présenter avec une nouvelle équipe de gens plus ou moins connu au sein de l'organisation, ce fut la première fois qu'une lettre de dénonciation des abus du président du CTC fut diffusé par la vice-présidente de l'exécutif, Marie Clarke Walker, et ce fut la première fois qu'un président sortant du CTC soit ainsi battu.

             Ce fut la première fois qu'un débat sur les élections eu lieu dans le cadre de l'ordre du jour du congrès, résultant d'une motion massivement approuvé par les délégués qui visait à modifier l'ordre du jour. Ce fut la première fois que les délégués votèrent à l'isoloir, plutôt qu'à leur bureau, ce qui permettait à tous les délégués d'exprimer leurs souhaits par un vote à bulletin secret.

             Ces événements importants ont été lancés par un jeune syndicaliste expérimenté, Hassan Husseini, qui a eu le courage et la vision d'annoncer un défi pour Ken Georgetti pour le président et pour lancer, avec ses partisans, une «Take Back the Mouvement CLC». Bien que il a sorti de la compétition au débat des chefs la veille de l'élection et a apporté son soutien Hassan Yussuff, la plate-forme Husseini placé clairement les questions, a capturé les courants sous-jacents de mécontentement ondulant à travers le mouvement syndical, et a ouvert la voie à la candidature de Yussuff et la défaite de Georgetti.

             Le programme de Husseini "Nos idées» était sous-titré: «Faire le travail du CTC pour les travailleurs, au-delà de l'équité: Développer une vision du travail indépendant, aménagé Grassroots travailleurs activisme". Ce programme fixe les paramètres de la campagne Yussuff et restera un défi pour la période post-convention et la nouvelle direction.

             Le soutien de Husseini pour Yussuff a été basée sur les engagements pris par le nouveau président à mobiliser le rang et le fichier et de mettre l'équité au cœur de toutes les activités de la CTC.

             Il est clair que le recul Georgetti a été pris au dépourvu par l'impact de la candidature de Husseini et la révolte de palais de ses dirigeants collègues. Il était en retard dans le montage un peu vite une liste composée de Nathalie Stringer (SCFP) qui se tenait pour le secrétaire-trésorier, et Laurie Antonin (Teamsters) et Kelly Murphy (SNEGSP), qui a couru pour les postes de vice-président exécutif. Ils ont appelé leur ardoise "Team Win," et, ensemble, ils ont perdu.

             Il y avait 4625 délégués de vote pour l'élection présidentielle, le plus grand congrès du CTC jamais, au moins pour un jour. Yussuff vaincu Georgetti que par quarante voix. Barb Byers a été élu secrétaire-trésorier, Marie Clarke Walker a été réélu vice-président exécutif et membre de longue date du STTP exécutif Donald Lafleur a été élu vice-président exécutif.

             Seulement 2000 délégués ont voté pour les trois derniers postes de direction, une indication de combien ont été transportés par autobus ou tout simplement recrutés pour l'élection présidentielle par les syndicats de soutien Yussuff ou Georgetti.

             Les nouveaux agents du tableau comprennent trois membres de l'exécutif du CTC précédente, ne sont plus sous le pouce de Georgetti, et un nouveau représentant de l'un des syndicats les plus militants dans le pays.

             Il sera très intéressant, et peut-être une source de futures analyses pour voir si la convention initie unité de râpe ou une plus grande rivalité. En tout cas, il signale certainement le potentiel pour plus riposte et travail action politique plus indépendante.

             Les forces de la "Take Back the CLC" mouvement sont encouragés par les résultats, mais ne se reposent pas sur leurs lauriers. Lors d'une réunion de mai 9 Action Caucus, ils ont décidé de jeter l'appui derrière la campagne Save Postes Canada, et pour répondre au Forum social populaire en Août à Ottawa pour renforcer leur réseau et de continuer à bâtir un mouvement efficace riposte au sein de la main-d'œuvre mouvement.

dimanche 17 août 2014


Fierté 2014: déclaration du Parti communiste du Québec et de la Ligue de la jeunesse communiste





Voici que la Fierté 2014 bat son plein à Montréal avec, entre autres, le festival InterCités et le défilé de la fierté ainsi que des centaines d’évènements dans des villes et villages au Québec et au Canada. C’est l’occasion de célébrer les avancées obtenues par les communautés LGBTTQ+ et d’évaluer les défis auxquels elles sont encore confrontées. L’an dernier a été marqué par un ensemble de victoires mais aussi par une multitude de signaux laissant présager d’un recul de la part des forces anti-égalité. De plus en plus de pays reconnaissent le mariage entre conjoints de même sexe et d’autres droits fondamentaux des LGBTTQ+. Au Canada, la lutte pour mettre fin à la discrimination basée sur l’orientation sexuelle et l’expression ou identité de genre a connu de nouveaux développements. 

La dernière victoire en date a été l’adoption d’une politique LGBTTQ+ amendée par la Commission Scolaire de Vancouver après la défaite d’une campagne haineuse  par les employés syndiqués de la Commission scolaire et par la Coalition pour des écoles plus sûres. Au Québec, nous pouvons aussi souligner la victoire électorale de la troisième candidate de Québec solidaire et militante pour l’égalité des droits Manon Massé.   

L’universalisation d’environnements «queerpositifs» dans les médias populaires, le mouvement syndical et d’autres sections de la société mérite d’être particulièrement soulignée. Dans le domaine  des sports professionnels, la sortie du placard de Michael Sam, joueur pour l’équipe de la NFL des Rams de St-Louis et le rejet massif des réactions inappropriées indique que de nouvelles barrières tendent à tomber. Les nombreuses victoires légales, politiques et culturelles récentes sont l’aboutissement de décennies d’efforts fournis par la communauté LGBTTQ+ et par ses alliés. Mais la peur et la haine n’ont pas pour autant disparu comme nous avons pu le voir lors des rassemblements «Manif’ pour tous» en France l’an dernier, l’interdiction par le parlement russe des soi-disant relations sexuelles «non traditionnelles» et les tentatives d’interdire des mariages entre conjoints de même sexe dans certains États des États-Unis. Le 14 juin dernier, Ulrike Lunacek, coprésidente du groupe LGBT au Parlement européen a été agressée par un fanatique alors qu’elle participait à la au défilé de la Fierté de Vienne. Dans plusieurs pays, les gays, lesbiennes et trans* continuent d’être confrontés aux menaces, à la violence, à l’emprisonnement voire la mort. Le mensonge selon lequel l’égalité totale ne peut être gagnée que dans les pays capitalistes d’Occident est démenti par certains pays progressistes dont le Brésil, Cuba et l’Afrique du Sud ainsi que par les conceptions racistes et homophobes qui perdurent en Europe et en Amérique. Cette année, la Fierté de Toronto a organisé des évènements avec Mariela Castro Espin, la directrice du Centre national d’éducation sexuelle de Cuba qui y a dirigé le mouvement pour les droits des gays, lesbiennes et trans*. Cette occasion a permis de montrer comment le machisme et d’autres idéologies anti-égalitaires peuvent être combattues avec l’aide de gouvernements progressistes. 

Ici, au Canada, nous n’avons pas à nous auto-satisfaire tel que nous le rappellent les tentatives de dérouter les politiques pro-LGBTTQ* dans les écoles. Les forces anti-égalitaires ont des amis influents au sein du gouvernement conservateur, malgré leur condamnation hypocrite des lois homophobes votées au Parlement russe. Par exemple, le Sénat dominé par les conservateurs n’a toujours pas approuvé la loi C-279 censée amender le Code des droits de la personne afin d’inclure l’«identité de genre» aux dispositions légales concernant les crimes haineux. Les coupes dans les services sociaux générées par les programmes d’austérité voulus par le patronat et les attaques contre les syndicats ont un impact particulièrement négatif sur les femmes, les peuples autochtones et les communautés ethniques, rendant beaucoup plus difficile l’implantation d’avancées significatives vers l’égalité. Les membres les plus marginalisés de la communauté LGBTTQ+, dont les trans*, bispirituels, queers issus d’une communauté ethnique ou jeunes, représentent ceux qui sont les plus durement touchés par les coupes austéritaires. 

La communauté trans* se bat continuellement pour leurs droits égalitaires. Il ne s’agit pas d’une problématique «marginale»: les trans* représentent 10% de la population LGBTTQ+ et sont confrontés à des coûts médicaux énormes, un taux de chômage plus élevé, à un accès limité au logement, à une intimidation accrue au travail et au manque de protections légales. Les forces de droite continuent de stigmatiser la communauté LGBTTQ+ tout comme plusieurs groupes ethniques et minoritaires. 

L’homophobie et la transphobie, tout comme le racisme, le sexisme et le chauvinisme national sont des armes pour diviser la classe ouvrière dans sa lutte pour un monde meilleur. Aujourd’hui, la classe dirigeante utilise la crise économique, la soi-disant «guerre contre la terreur» et maintenant, l’anticommunisme digne de la Guerre Froide de Stephen Harper pour justifier les attaques contre les droits des travailleurs et l’égalité sociale. Mais une attaque contre un en est une contre tous. Notre unité se renforcera en adoptant des dispositions légales garantissant toute orientation sexuelle, expression et identité de genre. Cette unité est un élément vital de la large opposition démocratique et sociale à la feuille de route austéritaire et belliciste du patronat. Ensemble, nous devons bâtir un mouvement puissant afin de mettre de l’avant les besoins du peuple et non la cupidité de la bourgeoisie monopoliste. La communauté LGBTTQ+ doit être un acteur-clé dans les efforts pour construire une coalition populaire composée de syndicalistes, des peuples autochtones, de la jeunesse et des étudiants, de femmes, de retraités, petits paysans, immigrants et communautés ethniques, environnementalistes, militants pour la paix et plusieurs  autres alliés. 

En définitive, la résistance des masses dans nos communautés et lieux de travail, dans les rues et dans les urnes, doit défaire les conservateurs et aider à ouvrir la porte à un gouvernement pour le peuple et non pour les profits. Le but du Parti communiste est de gagner l’égalité sociale totale et un gouvernement du peuple, pour le peuple et par le peuple dans un Canada socialiste où nos ressources et notre économie seront appropriées socialement et contrôlées démocratiquement. 

Cette avancée démocratique rendra possible l’éradication de toutes formes d’exploitation et d’oppression combinées auxquelles nous sommes aujourd’hui confrontées. 

Nous vous invitons à rejoindre le Parti communiste et la Ligue de la jeunesse communiste pour construire une société libérée dans laquelle, comme l’affirmait Karl Marx, «la liberté de chacun est la condition de la liberté de tous». 

N.B.: Dans cette déclaration, l’acronyme LGBTTQ+ renvoie à «lesbienne, gay, trans*, bispirituels, queer et autres». Les débats terminologiques sont toujours en cours...