Le 19 mars 2016 marquera le 13e anniversaire de l'invasion de l'Irak initiée par les États-Unis, soit le début d'une guerre qui a fait plus de 500 000 morts. Cette année, le gouvernement Trudeau a annoncé la poursuite en force de l'implication canadienne au sein de la coalition qui multiplie les attaques contre les peuples syrien et irakien depuis 2014. Plus que jamais, il est temps de nous opposer à cette escalade de violence au Moyen-Orient, refuser la politique de «guerre contre le terrorisme» commencé en 2001 avec l'invasion de l'Afghanistan, et dont pâtit la population civile en premier lieu et nous opposer à l’accroissement des dépenses militaires à travers le monde.
Nous sommes quelques associations communautaires, étudiantes, féministes, politiques, pacifistes, anti-impérialistes à appeler à la mobilisation, ce samedi 19 mars à 13h devant le Complexe Guy-Favreau. Empreints d’idéaux de paix, de justice et de solidarité, nous sommes inquiets quant à la tournure des évènements au Levant. Notre inquiétude est d’autant plus fondée que le gouvernement libéral, non content de poursuivre l’oeuvre destructrice de son prédécesseur, la magnifie.
Il n’est certes plus question de bombardements, mais le nombre de soldats du Canada sur le terrain passe d’un peu plus de 500 à 850 alors que l’argent alloué à cette guerre s’élève maintenant à 1,6 milliards de dollars (contre 500 millions sous les Conservateurs). Officiellement, les militaires canadiens joueront un rôle de «formation», mais des dires des responsables eux-mêmes, il n’est pas exclu qu’ils aient recours à la force.
Nous dénonçons avec véhémence cette supercherie. Nous dénonçons également les causes humanitaires invoquées pour justifier cette troisième invasion de l’Irak par les États Unis et ses alliés en trente ans. Nous nous indignons de l’utilisation de l’islamophobie ambiante pour justifier ces entreprises guerrières. Nous refusons enfin que les bombes pleuvent et les balles sifflent au nom de la liberté des femmes alors qu’elles sont aux premiers rangs des victimes.
Les mots nous manquent pour exprimer notre dégout des horreurs commises par Daech. Au Moyen-Orient, tous les conflits ont été plus meurtriers les uns que les autres. Nous savons que lorsque les dirigeants occidentaux parlent de «responsabilité de protéger», c’est de leurs intérêts économiques, surtout du pétrole, qu’ils parlent, et non du peuple. Sinon comment expliquer qu’ils entretiennent des contrats d’armes et des relations diplomatiques privilégiés avec des États qui soutiennent (directement ou pas) l’État islamique comme la Turquie et l’Arabie Saoudite?
C’est pourquoi le samedi 19 mars, 2016, nous nous mobiliserons pour faire entendre nos voix et réclamer que plus un sou, plus un soldat ne soient mobilisés pour la guerre. Pas de paix sans justice, à bas les guerres impérialistes; le Canada et l’OTAN, hors du Moyen-Orient!
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jeudi 17 mars 2016
lundi 7 décembre 2015
Un vote crucial à l’ONU sur les armes nucléaires
Par Pierre Jasmin, vice-président des Artistes pour la Paix
Le monde est sur-armé et la paix sous-financée. Je salue la Campagne internationale pour l’abolition de l’arme nucléaire (ICANW.org) pour son travail si engagé et si créatif en poursuite de notre idéal commun d’un monde libéré de l’arme nucléaire.
– Ban Ki-moon, Secrétaire-Général des Nations-Unies
Le
7 décembre, aura lieu un vote crucial à l'ONU. Les Artistes pour la
Paix sont vivement préoccupés, compte tenu du vote canadien du 2
novembre dernier, - vote il est vrai enregistré par les fonctionnaires
de l'ère Harper encore ignorants de la marche à suivre que leur dictera
le ministre Stéphane Dion nommé deux jours après - ; si le Canada
répétait le même vote, il ferait mentir l'assertion de Justin Trudeau, réexprimée à la COP 21 à Paris, selon laquelle « le Canada est de retour ».
De
quoi s'agit-il? Quatre résolutions ont été déposées, dont la résolution
suivante, pourtant endossée par 136 pays (21 abstentions), CONTRE
laquelle le Canada a scandaleusement voté, avec 17 autres pays sous la
pression des USA ou de la France (petits pays de la Micronésie, Israël,
etc.). La résolution de l'ONU portant sur les Conséquences humanitaires des armes nucléairess’énonçait ainsi :
L'Assemblée générale des Nations-Unies,
- Exprimant de nouveau sa vive préoccupation au vu des conséquences catastrophiques des armes nucléaires,
- Soulignant que
les armes nucléaires, qui ont une capacité de destruction immense et
incontrôlable et qui frappent aveuglément, ont des répercussions
humanitaires inacceptables, comme le démontre l'expérience de leur
utilisation et des essais réalisés par le passé,
- Rappelant que
de nombreuses résolutions des Nations Unies traduisent la préoccupation
suscitée par les conséquences humanitaires des armes nucléaires,
notamment la première résolution adoptée par l'Assemblée générale, le 24
janvier 1946,
- Rappelant également
qu'à la première session extraordinaire qu'elle a consacrée à la
question du désarmement en 1978, l'Assemblée générale a souligné que "
les armes nucléaires [étaient] celles qui [menaçaient] le plus gravement
l'humanité et la survie de la civilisation ",
- Se félicitant que
la communauté internationale, de même que le Comité international de la
Croix-Rouge et les organisations humanitaires internationales, soient
de nouveau décidés et déterminés à s'attaquer aux conséquences
catastrophiques des armes nucléaires,
- Rappelant que
la Conférence des Parties chargée d'examiner le Traité sur la
non-prolifération des armes nucléaires en 2010 s'est dite "vivement
préoccupée par les conséquences catastrophiques sur le plan humanitaire
qu'aurait l'emploi d'armes nucléaires",
- Se félicitant des
débats s'appuyant sur des faits sur les effets des explosions
nucléaires tenus lors des Conférences sur les incidences humanitaires
des armes nucléaires organisées en Norvège en mars 2013, au Mexique en
février 2014 et en Autriche en décembre 2014 [grâce à ICANW.org]
- Sachant qu'un
des principaux messages transmis par les experts et les organisations
internationales lors de ces conférences est qu'aucun État ou organe
international n'aurait les moyens de faire face à la situation d'urgence
humanitaire à laquelle l'explosion d'une arme nucléaire donnerait lieu
ni d'apporter l'aide voulue aux victimes,
- Convaincue que
tous les États ont intérêt à mener des discussions sur les conséquences
humanitaires des armes nucléaires afin d'approfondir et de consolider
leur compréhension de cette question et se félicitant que la société
civile continue à participer à cette réflexion,
- Réaffirmant le
rôle de la société civile qui, en collaboration avec les gouvernements,
sensibilise aux conséquences humanitaires inacceptables des armes
nucléaires,
- Soulignant que
les conséquences catastrophiques des armes nucléaires touchent les
gouvernements mais aussi chaque citoyen de notre monde interdépendant et
ont des répercussions profondes sur la survie de l'humanité,
l'environnement, le développement socio-économique, l'économie des pays
et la santé des générations futures,
- Affirme qu'il importe pour la survie de l'humanité que les armes nucléaires ne soient plus jamais utilisées, quelles que soient les circonstances;
- Souligne que le seul moyen de garantir que les armes nucléaires ne seront plus jamais utilisées est de les éliminer totalement;
- Rappelle qu'on ne pourrait faire face de manière adéquate aux effets catastrophiques de l'explosion d'une arme nucléaire, qu'elle résulte d'un accident, d'une erreur de calcul ou d'un acte intentionnel;
- Exprime sa ferme conviction qu'une meilleure compréhension des conséquences catastrophiques des armes nucléaires doit être le fondement de toutes les démarches et entreprises de désarmement nucléaire;
- Demande à tous les États de prévenir, en appliquant le principe de la responsabilité partagée, l'utilisation d'armes nucléaires, de lutter contre la prolifération verticale et horizontale de ces armes et de procéder au désarmement nucléaire;
- Exhorte les États à n'épargner aucun effort pour éliminer totalement la menace que représentent ces armes de destruction massive;
- Décide d'inscrire à l'ordre du jour provisoire de sa soixante et onzième session, au titre de la question intitulée " Désarmement général et complet ", la question subsidiaire intitulée " Conséquences humanitaires des armes nucléaires ".
Une réunion s’est tenue à Ottawa du 29 novembre au 1er décembre avec divers groupes spécialistes de la question, dont Pugwash Canada et les Médecins pour la Survie Mondiale.
Étaient présents l’Honorable Douglas Roche, madame Tanja Cronberg
présidente finnoise de la Middle Powers’ Initiative (par
vidéo-conférence), M. Tariq Rauf, un Canadien en charge du désarmement à
la SIPRI, le diplomate Bernhard Faustenhammer qui nous a entretenus duHumanitarian Pledge de son très jeune ministre des Affaires étrangères de l’Autriche, Sebastian Kurz (photo) et de Maître Bev Delong, de Calgary, la brillante avocate à la tête du Réseau canadien pour l’abolition de l’arme nucléaire.
Y étant aussi, j’ai pu mesurer l’urgence de la situation bien expliquée par le député français Jean-Marie Collin des Parlementaires pour la non-prolifération et le désarmement nucléaire, groupe de l’ONU dirigé par Alyn Ware, et par ICANW.org sur qui on peut toujours compter pour donner l’heure juste (cf. leur dossier www.dontbankonthebomb. com).
Les Artistes pour la Paix ont donc rédigé une lettre pressante au ministre des Affaires étrangères du Canadai pour l’inciter à ne pas se faire complice de l’OTAN et des neuf pays qui possèdent ces armesii ; ils y engagent annuellement plus d’un millier de milliards de dollars en dépenses de renouvellement et de déploiement.
Nous
avons plaidé que le Canada pourrait inscrire cette décision au moment
où crient à l’aide des pays menacés d’anéantissement par le réchauffement climatique, telles les Îles Marshall qui ont en outre servi de cobayes aux tests criminels nucléaires américains.
Sachant
son attachement aux objectifs ambitieux de la COP21 aux côtés de la
ministre des changements climatiques, l’Honorable Catherine McKenna,
pourquoi le ministre Dion ne ferait pas d’une pierre deux coups, en
proposant de recycler l’argent gaspillé en armes inutiles pour réparer
le climat altéré par ces mêmes industries militaires et pétrolières ?
Car
lundi le 7 décembre prochain, le ministre sera appelé à revoter au nom
du Canada quatre résolutions interreliées à l’Assemblée générale des
Nations-Unies: nous espérons que son vote saura alors renier la sinistre
ère conservatrice en reflétant l’engagement « sunny ways » de sa présidente de partiiii,
celui de notre premier ministre, des Artistes pour la Paix et du pape
François, en faveur d’un monde débarrassé de ces armes immorales et
dangereuses, qui pourraient en outre tomber entre des mains terroristes.
i Lettre de Guylaine Maroist à l’Honorable Stéphane Dion, 3 décembre 2015
ii Les
cinq pays du Conseil de Sécurité de l’ONU (USA, Grande-Bretagne,
France, Chine et Russie) plus la Corée du Nord, l’Inde, Israël et le
Pakistan, ces quatre pays en contravention avec le Traité de
Non-Prolifération auquel a pleinement adhéré l’Iran après d’âpres
négociations
iii Madame Anna Gainey avait répondu à notre question du 3 septembre, envoyée à tous les partis fédéraux, de la façon suivante : «L’objectif
du Parti libéral du Canada est l’élimination complète des armes
nucléaires. Le désarmement nucléaire n’est pas un projet utopique. Il
est plutôt une nécessité engendrée par les risques humanitaires posés
par tout degré de prolifération. Le Parti libéral du Canada continuera
de s’opposer à toute mesure qui encouragerait la prolifération des armes
nucléaires dans le monde et appuie la motion en faveur du désarmement
nucléaire adoptée à l’unanimité par le Chambre des communes en 2010. »
Conférence «War is not the answer – La guerre n'est pas la bonne réponse»
Le groupe Action citoyenne de Montréal (Citizens in Action) présente une conférence de Pierre Jasmin, vice-président des Artistes pour la paix, intitulée "War is not the answer – La guerre n'est pas la bonne réponse". Cette conférence sera prononcée en anglais et suivie d'une période de discussion :
Mardi le 8 décembre 2015, à 19 h
À l’École des affaires publiques et communautaires
de l’Université Concordia
2149 rue Mackay (entre Sherbrooke & De Maisonneuve)
métro Guy-Concordia
À l’École des affaires publiques et communautaires
de l’Université Concordia
2149 rue Mackay (entre Sherbrooke & De Maisonneuve)
métro Guy-Concordia
Pierre Jasmin est un pianiste accompli,
qui a joué, avec succès, dans les grandes capitales du monde. Il est un ardent
promoteur des résolutions pacifiques aux conflits dans la tradition gandhienne.
Il est également un membre des exécutifs du Réseau canadien pour l'abolition des armes nucléaires et de Pugwash
Canada. Il a écrit des centaines d'articles sur la question des résolutions
pacifiques, qui peuvent être trouvés sur: http://artistespourlapaix.org/ Le professeur
honoraire de l’UQAM prendra la parole sur la façon de vaincre ISIS sans recours
à des bombes et des frappes aériennes qui détruisent les maisons des
civils et provoquent la mort de milliers d'innocents, ce qui entraîne à son
tour le recrutement de plus de djihadistes et le cycle infernal de la
vengeance. Venez en grand nombre pour écouter un point de vue progressiste et
amenez vos amis/es.
mardi 17 novembre 2015
Ciné-PCQ présente Les sentier de la gloire
Novembre étant le mois du Jour du souvenir, Ciné-PCQ présente le film
de Stanley Kubrick, Les sentiers de la gloire, sorti en 1957.
En 1916, dans les tranchées, un général français en mal d'avancement est incité par son supérieur à lancer une offensive suicidaire contre une position allemande imprenable. Il engage ses troupes épuisées, sans renforts ni préparatifs, dans cette incroyable opération. L'opération ayant tourné au massacre et niant l'absurdité de sa stratégie, le général accuse les soldats de lâcheté et réclame des exécutions pour l'exemple. Trois soldats seront choisis au hasard pour être fusillés après un simulacre de procès.
Ce film antimilitariste rappelle que durant la Première Guerre mondiale, environ 2 500 soldats français ont été condamnés à mort par les conseils de guerre, dont un peu plus de 600 qui furent réellement fusillés « pour l'exemple». Le film fut perçu comme une critique directe de l'armée française, alors plongée dans la guerre d’Algérie. Le film ne sera donc pas diffusé en France avant 1975.
Le film dénonce les comportements de la haute hiérarchie militaire. L'affrontement, n'est pas entre deux camps ennemis mais entre les officiers généraux aristocratiques et les soldats prolétaires d'un même camp, les uns jouant leur promotion, les autres leur vie. D'ailleurs on n’y voit pas d'Allemands.
En 1916, dans les tranchées, un général français en mal d'avancement est incité par son supérieur à lancer une offensive suicidaire contre une position allemande imprenable. Il engage ses troupes épuisées, sans renforts ni préparatifs, dans cette incroyable opération. L'opération ayant tourné au massacre et niant l'absurdité de sa stratégie, le général accuse les soldats de lâcheté et réclame des exécutions pour l'exemple. Trois soldats seront choisis au hasard pour être fusillés après un simulacre de procès.
Ce film antimilitariste rappelle que durant la Première Guerre mondiale, environ 2 500 soldats français ont été condamnés à mort par les conseils de guerre, dont un peu plus de 600 qui furent réellement fusillés « pour l'exemple». Le film fut perçu comme une critique directe de l'armée française, alors plongée dans la guerre d’Algérie. Le film ne sera donc pas diffusé en France avant 1975.
Le film dénonce les comportements de la haute hiérarchie militaire. L'affrontement, n'est pas entre deux camps ennemis mais entre les officiers généraux aristocratiques et les soldats prolétaires d'un même camp, les uns jouant leur promotion, les autres leur vie. D'ailleurs on n’y voit pas d'Allemands.
LES SENTIERS DE LA GLOIRE
Un film de Stanley Kubrick
présenté en français
Jeudi le 26 novembre 2015 à 18h00
Au Centre culturel Simon Bolivar
394 boul. De Maisonneuve O.
Ciné-PCQ est une activité gratuite organisé par le Parti communiste du Québec. Les films sont suivis d'une discussion politique.
jeudi 8 novembre 2012
Le Jour du Souvenir, portons le coquelicot blanc !
Montréal, lundi 5
novembre 2012 - Le Collectif Échec à la guerre lance
aujourd’hui officiellement sa deuxième campagne annuelle
du coquelicot blanc à l’occasion du Jour du Souvenir. Il invite tous ceux et
celles qui pensent qu’il faut en finir avec les guerres à le porter le 11
novembre prochain.
La campagne du coquelicot
rouge commémore les victimes militaires lors des conflits armés. Nous partageons
la peine des familles qui ont ainsi perdu des êtres chers. Toutefois, la
campagne du coquelicot blanc vise à porter l’attention sur toutes les victimes de la guerre.
Depuis la Deuxième Guerre mondiale, la très
grande majorité des morts lors des guerres sont des civils, en particulier des
femmes et des enfants. Selon Suzanne Loiselle, porte-parole du Collectif Échec à la guerre, « au-delà
du nombre de morts, nous ne devons jamais oublier qu’il y a tant d’autres
personnes violées, blessées, mutilées et d’innombrables drames humains causés
par les guerres ».
De plus, en portant le coquelicot
blanc, la population affirme son opposition à la guerre et sa détermination à
lutter pour un monde de paix. Nous ne voulons pas « nous souvenir » en endossant
les interventions guerrières canadiennes à l’étranger, l’accroissement des
dépenses militaires et la montée du militarisme au
Canada.
En effet, au cours de la
dernière année, le gouvernement Harper a souvent contribué à attiser les
tensions internationales par des déclarations incendiaires, notamment sur
l’Iran, la Syrie et le rôle même des Nations Unies. Dans une vaste campagne de commémoration de la guerre de
1812, il a
accentué la promotion d’un nouveau patriotisme militaire que nous rejetons. Nous dénonçons
l’absence de transparence et l’érosion du rôle du Parlement en ce qui concerne,
notamment, le coût des interventions et des équipements militaires et même le
rôle des troupes canadiennes déployées à l’étranger.
Cette année, de nombreuses personnalités se sont ouvertement engagées
à porter le coquelicot blanc. Pour lire leur engagement et connaître la liste
des signataires, cliquez
ici.
mercredi 16 mai 2012
Appel urgent du Conseil canadien pour la Paix
Congrès canadien Pour la paix
Campagne de financement du printemps
Construisons le Congrès,
construisons le mouvement!
Le 15 mai 2012
Chère amie / Cher ami,
Au moment où j'écris cette lettre, le gouvernement
de Stephen Harper veille à ce que le
Canada participe directement à la prolifération des armes nucléaires. Depuis 1997,
le Canada finance le développement
du chasseur-bombardier F-35, lié à la mise au point, par les États-Unis et l'OTAN, de la bombe nucléaire B61. Cette bombe sera conçue pour être transporté et lancée par les
chasseurs-bombardiers F-35, qui, en majorité, sont en train d’être achetés
par les pays de l'OTAN qui soutiennent la politique de première frappe nucléaire de l'OTAN.
La proposition visant à ce que le Canada
achète des chasseurs-bombardiers au coût de 30 milliards de dollars a suscité
beaucoup d'opposition quant à la
nature antidémocratique d’une telle dépense, mais peu de
citoyennes/yens sont conscientes/ients du fait que l’achat
des F-35 permet de promouvoir le développement
d’armes nucléaires ou de la façon dont le gouvernement canadien utilise les fonds publics pour soutenir ce programme.
Le Congrès canadien pour la Paix dénonce cette
évolution dangereuse et mobilise les citoyennes/ens du Canada pour exiger
l’arrêt du financement des F-35, le désarmement nucléaire et le retrait du Canada
de l’OTAN.
J’ai effectué récemment une tournée dans l'Ouest du Canada,
où j'ai parlé à des centaines de
personnes sur le rôle de l'OTAN
dans le monde, sur le statut de membre de l’OTAN du
Canada et sur les conséquences de ce fait sur ses politiques
intérieures et extérieures, sur sa souveraineté et sur la démocratie au Canada. Dans le cadre
de cette tournée, le Congrès canadien
pour la Paix a commencé à organiser un «Réseau sur l’OTAN» à l’échelle du Canada afin de coordonner les activités contre l’OTAN, la plus grande organisation
militaire au monde.
Au cours des dernières semaines, Stephen Harper
a annoncé son intention de
maintenir les troupes canadiennes en Afghanistan après 2014, année prévue pour le
retrait. Cette proposition est la
dernière d'une longue série de prolongations de la guerre du Canada contre l'Afghanistan. Elle est
un autre exemple du rôle international d’État agresseur que joue le Canada en tant que membre de l'OTAN.
Le Congrès canadien pour la Paix s’est toujours opposé à la guerre en
Afghanistan, en tant que composante d'un vaste projet
impérialiste. Ce projet, qui comprend la guerre en Irak et le rôle d'Israël comme un représentant des États-Unis, implique l'invasion et l'occupation d'une vaste zone au Moyen-Orient et en Asie centrale.
Il vise à contrôler les immenses gisements de pétrole et de gaz, à établir une présence militaire
permanente de l'OTAN dans la région,
à encercler la Chine et la Russie. Ce n'est pas un hasard si le gouvernement Harper, tout en appuyant énergiquement la guerre, a réorienté la
politique étrangère du Canada vers un appui aveugle et
inconditionnel au sionisme d’extrême-droite d’Israël.
Le Congrès canadien pour la Paix œuvre fermement pour le maintien et le renforcement
de l'opposition massive à la
participation du Canada dans la guerre contre l'Afghanistan. Nous exigeons le retrait immédiat de toutes les troupes et
de tout le personnel militaire du Canada. Seule la
mobilisation des masses permettra le retrait.
La phase actuelle du projet de l'impérialisme au Moyen-Orient comprend la récente agression
contre la Libye et l'incitation à
la guerre contre la Syrie et l'Iran. Le gouvernement du Canada exerce
une forte pression en vue de
l'intervention et utilise la doctrine du «devoir de protéger» et le prétexte de la prolifération des armes nucléaires pour semer la confusion
et neutraliser l'opposition. Il est extrêmement important que le mouvement
pour la paix fasse connaître clairement les véritables
raisons de la guerre, unisse et
mobilise l'opposition à la politique d’agression du gouvernement.
Le Congrès canadien pour la Paix s'est toujours opposé à l'intervention
impérialiste, sous quelque prétexte que ce soit, et nous
avons exprimé notre solidarité avec les peuples de la Libye, de la Syrie et de l'Iran. Ces peuples
sont les seuls à avoir le droit et la tâche de déterminer le cours de leur développement politique et économique, et cela sans aucune ingérence étrangère. Nous
dénonçons la doctrine du “devoir de protéger”, nous mobilisons les mouvements
pour la paix et progressistes au Canada pour développer les mouvements contre
l’agression et la guerre.
Les stratégies politiques du gouvernement Harper sont liées à
son engagement à réaliser l'intégration profonde de la politique étrangère et intérieure du Canada
avec celle des États-Unis et de
l'OTAN. Ceci se reflète dans la
Stratégie de défense «Le Canada d'abord»
(SDCD), qui compte consacrer 500 milliards de dollars aux dépenses
militaires au cours des deux
prochaines décennies et vise une
plus grande interopérabilité des forces
armées étatsuniennes et canadiennes. Il se reflète dans le Plan
d'assistance civile, accord bilatéral de défense développé en
secret par les commandements militaires
des États-Unis et du Canada, et permet aux États-Unis de déployer ses troupes au Canada en cas de "troubles". Cela se reflète aussi dans les préparatifs de
militarisation de l'Arctique par le
Canada. Ces activités intensifieront les
tensions internationales dans cette
région, détruiront l'environnement
précieux et fragile de l'Arctique,
violeront les droits des peuples autochtones qui y vivent et détérioreront leurs
conditions de vie.
Ces politiques correspondent aux priorités
des grandes entreprises du Canada. Elles constituent une attaque
directe à la démocratie et à la
qualité de vie des travailleuses/eurs au Canada, une menace pour les droits de la personne, l’environnement et la paix mondiale. Elles doivent être
combattues et remplacées par une
politique étrangère canadienne indépendante, fondée sur la paix, la
solidarité et la coopération internationale.
Un tel changement ne sera possible que si de
fortes pressions sont exercées par un mouvement pour la paix puissant, uni, mobilisé
et capable de faire face aux plus graves menaces.
Depuis plus de six décennies, le Congrès canadien pour
la Paix œuvre pour construire un
tel mouvement dans tout le Canada et, par l'intermédiaire du Conseil mondial de la paix, dans le monde entier. Notre approche est basée sur la conviction que les luttes pour la paix, la
souveraineté et l'autodétermination, les
droits et la libération des travailleuses/eurs et
la solidarité et la coopération internationales sont indissociablement
liés à la lutte générale contre l'impérialisme.
Depuis 1949, notre travail consiste à développer des positions et des
tactiques claires, basées sur une analyse anti-impérialiste et sur notre mouvement internationaliste, et à encourager l'unité
la plus large possible des forces
progressistes et de paix du pays. Comme l'affirme la Constitution de notre
organisation : «Les besoins fondamentaux pour
assurer la vie et le bonheur humain ne pourront être assurés que par une société qui aura éliminé toutes les causes de la guerre».
Notre tâche est considérable
et urgente. Nous avons réalisé beaucoup de progrès au cours des dernières
années et nous sommes maintenant en mesure de faire avancer la lutte pour la
paix au Canada. Ne serait-ce qu’au cours de la dernière année, nous avons :
• tenu un
congrès couronné de succès ;
• réalisé une
tournée d'organisation à travers le pays pour bâtir le mouvement pour le
retrait du Canada de l'OTAN ;
• entrepris le
développement d’un réseau pancanadien sur l'OTAN pour unir les forces progressistes
et de paix ;
• développé l'opposition
aux préparatifs de guerre contre la Syrie et l'Iran ;
• travaillé avec
des partenaires internationaux pour lancer une campagne afin de faire de l’Arctique
une zone de paix ;
• mené une campagne
contre le projet de dépenser 30 milliards de dollars pour l'achat de
chasseurs-bombardiers F-35 et contre les nouvelles augmentations massives des
dépenses militaires du Canada.
Nous avons fait
beaucoup, mais il reste encore beaucoup à faire. Pour
relever ce défi, le Congrès canadien pour la Paix a besoin de votre aide financière.
Autrement dit les exigences de notre
campagne ont épuisé nos fonds, et nous avons un urgent besoin de dons. Avec votre aide, nous pourrions continuer
notre tournée pancanadienne d'organisation
contre l'OTAN ; produire et diffuser de la documentation
sur les chasseurs-bombardiers F-35 et
sur leur lien avec les armes nucléaires ;
préparer des campagnes de sensibilisation pour mobiliser l'opposition aux préparatifs de
la guerre contre la Syrie et
l'Iran ; poursuivre notre initiative d'organiser
une campagne internationale pour que l’Arctique
devienne une zone la paix. Nous pouvons réaliser tous ces projets et bien plus,
mais nous avons besoin, pour cela, de vos dons.
Le gouvernement Harper agit rapidement pour que notre pays s’engage dans de nouvelles dépenses militaires,
de nouvelles agressions, de nouvelles guerres. Est-ce
que le mouvement canadien pour la paix atteindra le niveau d'unité et d'organisation nécessaire pour faire face
aux défis à venir? La réponse,
bien sûr, est que nous devons y parvenir
par le biais de votre aide. Le Congrès canadien
pour la Paix continuera son
travail pour atteindre cet objectif.
Je vous remercie pour votre appui!
Pour la paix et la solidarité,
Dave McKee
Président, Congrès canadien pour la Paix
****************************** ****************************** ****************************** *
Oui, je veux
contribuer à bâtir le Congrès canadien pour la Paix!
Je vous envoie ci-joint un don de : □ $200 □ $100 □ $50 □ $______
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Nous vous
enverrons un reçu pour votre don dans les plus brefs délais.
Nous vous
remercions pour votre appui!
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