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jeudi 17 mars 2016

La société civile se mobilise contre la guerre au Moyen-Orient

Le 19 mars 2016 marquera le 13e anniversaire de l'invasion de l'Irak initiée par les États-Unis, soit le début d'une guerre qui a fait plus de 500 000 morts. Cette année, le gouvernement Trudeau a annoncé la poursuite en force de l'implication canadienne au sein de la coalition qui multiplie les attaques contre les peuples syrien et irakien depuis 2014. Plus que jamais, il est temps de nous opposer à cette escalade de violence au Moyen-Orient, refuser la politique de «guerre contre le terrorisme» commencé en 2001 avec l'invasion de l'Afghanistan, et dont pâtit la population civile en premier lieu et nous opposer à l’accroissement des dépenses militaires à travers le monde.

Nous sommes quelques associations communautaires, étudiantes, féministes, politiques, pacifistes, anti-impérialistes à appeler à la mobilisation, ce samedi 19 mars à 13h devant le Complexe Guy-Favreau. Empreints d’idéaux de paix, de justice et de solidarité, nous sommes inquiets quant à la tournure des évènements au Levant. Notre inquiétude est d’autant plus fondée que le gouvernement libéral, non content de poursuivre l’oeuvre destructrice de son prédécesseur, la magnifie.

Il n’est certes plus question de bombardements, mais le nombre de soldats du Canada sur le terrain passe d’un peu plus de 500 à 850 alors que l’argent alloué à cette guerre s’élève maintenant à 1,6 milliards de dollars (contre 500 millions sous les Conservateurs). Officiellement, les militaires canadiens joueront un rôle de «formation», mais des dires des responsables eux-mêmes, il n’est pas exclu qu’ils aient recours à la force.

Nous dénonçons avec véhémence cette supercherie. Nous dénonçons également les causes humanitaires invoquées pour justifier cette troisième invasion de l’Irak par les États Unis et ses alliés en trente ans. Nous nous indignons de l’utilisation de l’islamophobie ambiante pour justifier ces entreprises guerrières. Nous refusons enfin que les bombes pleuvent et les balles sifflent au nom de la liberté des femmes alors qu’elles sont aux premiers rangs des victimes.

Les mots nous manquent pour exprimer notre dégout des horreurs commises par Daech. Au Moyen-Orient, tous les conflits ont été plus meurtriers les uns que les autres. Nous savons que lorsque les dirigeants occidentaux parlent de «responsabilité de protéger», c’est de leurs intérêts économiques, surtout du pétrole, qu’ils parlent, et non du peuple. Sinon comment expliquer qu’ils entretiennent des contrats d’armes et des relations diplomatiques privilégiés avec des États qui soutiennent (directement ou pas) l’État islamique comme la Turquie et l’Arabie Saoudite?

C’est pourquoi le samedi 19 mars, 2016, nous nous mobiliserons pour faire entendre nos voix et réclamer que plus un sou, plus un soldat ne soient mobilisés pour la guerre. Pas de paix sans justice, à bas les guerres impérialistes; le Canada et l’OTAN, hors du Moyen-Orient!

lundi 7 décembre 2015

Un vote crucial à l’ONU sur les armes nucléaires

Par Pierre Jasmin, vice-président des Artistes pour la Paix
Le monde est sur-armé et la paix sous-financée. Je salue la Campagne internationale pour l’abolition de l’arme nucléaire (ICANW.org) pour son travail si engagé et si créatif en poursuite de notre idéal commun d’un monde libéré de l’arme nucléaire.
– Ban Ki-moon, Secrétaire-Général des Nations-Unies
Le 7 décembre, aura lieu un vote crucial à l'ONU. Les Artistes pour la Paix sont vivement préoccupés, compte tenu du vote canadien du 2 novembre dernier, - vote il est vrai enregistré par les fonctionnaires de l'ère Harper encore ignorants de la marche à suivre que leur dictera le ministre Stéphane Dion nommé deux jours après - ; si le Canada répétait le même vote, il ferait mentir l'assertion de Justin Trudeau, réexprimée à la COP 21 à Paris, selon laquelle « le Canada est de retour ».
De quoi s'agit-il? Quatre résolutions ont été déposées, dont la résolution suivante, pourtant endossée par 136 pays (21 abstentions), CONTRE laquelle le Canada a scandaleusement voté, avec 17 autres pays sous la pression des USA ou de la France (petits pays de la Micronésie, Israël, etc.). La résolution de l'ONU portant sur les Conséquences humanitaires des armes nucléairess’énonçait ainsi :
L'Assemblée générale des Nations-Unies,
Exprimant de nouveau sa vive préoccupation au vu des conséquences catastrophiques des armes nucléaires,
Soulignant que les armes nucléaires, qui ont une capacité de destruction immense et incontrôlable et qui frappent aveuglément, ont des répercussions humanitaires inacceptables, comme le démontre l'expérience de leur utilisation et des essais réalisés par le passé,
Rappelant que de nombreuses résolutions des Nations Unies traduisent la préoccupation suscitée par les conséquences humanitaires des armes nucléaires, notamment la première résolution adoptée par l'Assemblée générale, le 24 janvier 1946,
Rappelant également qu'à la première session extraordinaire qu'elle a consacrée à la question du désarmement en 1978, l'Assemblée générale a souligné que " les armes nucléaires [étaient] celles qui [menaçaient] le plus gravement l'humanité et la survie de la civilisation ",
Se félicitant que la communauté internationale, de même que le Comité international de la Croix-Rouge et les organisations humanitaires internationales, soient de nouveau décidés et déterminés à s'attaquer aux conséquences catastrophiques des armes nucléaires,
Rappelant que la Conférence des Parties chargée d'examiner le Traité sur la non-prolifération des armes nucléaires en 2010 s'est dite "vivement préoccupée par les conséquences catastrophiques sur le plan humanitaire qu'aurait l'emploi d'armes nucléaires",
Se félicitant des débats s'appuyant sur des faits sur les effets des explosions nucléaires tenus lors des Conférences sur les incidences humanitaires des armes nucléaires organisées en Norvège en mars 2013, au Mexique en février 2014 et en Autriche en décembre 2014 [grâce à ICANW.org]
Sachant qu'un des principaux messages transmis par les experts et les organisations internationales lors de ces conférences est qu'aucun État ou organe international n'aurait les moyens de faire face à la situation d'urgence humanitaire à laquelle l'explosion d'une arme nucléaire donnerait lieu ni d'apporter l'aide voulue aux victimes,
Convaincue que tous les États ont intérêt à mener des discussions sur les conséquences humanitaires des armes nucléaires afin d'approfondir et de consolider leur compréhension de cette question et se félicitant que la société civile continue à participer à cette réflexion,
Réaffirmant le rôle de la société civile qui, en collaboration avec les gouvernements, sensibilise aux conséquences humanitaires inacceptables des armes nucléaires,
Soulignant que les conséquences catastrophiques des armes nucléaires touchent les gouvernements mais aussi chaque citoyen de notre monde interdépendant et ont des répercussions profondes sur la survie de l'humanité, l'environnement, le développement socio-économique, l'économie des pays et la santé des générations futures,
  1. Affirme qu'il importe pour la survie de l'humanité que les armes nucléaires ne soient plus jamais utilisées, quelles que soient les circonstances;
  2. Souligne que le seul moyen de garantir que les armes nucléaires ne seront plus jamais utilisées est de les éliminer totalement;
  3. Rappelle qu'on ne pourrait faire face de manière adéquate aux effets catastrophiques de l'explosion d'une arme nucléaire, qu'elle résulte d'un accident, d'une erreur de calcul ou d'un acte intentionnel;
  4. Exprime sa ferme conviction qu'une meilleure compréhension des conséquences catastrophiques des armes nucléaires doit être le fondement de toutes les démarches et entreprises de désarmement nucléaire;
  5. Demande à tous les États de prévenir, en appliquant le principe de la responsabilité partagée, l'utilisation d'armes nucléaires, de lutter contre la prolifération verticale et horizontale de ces armes et de procéder au désarmement nucléaire;
  6. Exhorte les États à n'épargner aucun effort pour éliminer totalement la menace que représentent ces armes de destruction massive;
  7. Décide d'inscrire à l'ordre du jour provisoire de sa soixante et onzième session, au titre de la question intitulée " Désarmement général et complet ", la question subsidiaire intitulée " Conséquences humanitaires des armes nucléaires ".
Une réunion s’est tenue à Ottawa du 29 novembre au 1er décembre avec divers groupes spécialistes de la question, dont Pugwash Canada et les Médecins pour la Survie Mondiale. Étaient présents l’Honorable Douglas Roche, madame Tanja Cronberg présidente finnoise de la Middle Powers’ Initiative (par vidéo-conférence), M. Tariq Rauf, un Canadien en charge du désarmement à la SIPRI, le diplomate Bernhard Faustenhammer qui nous a entretenus duHumanitarian Pledge de son très jeune ministre des Affaires étrangères de l’Autriche, Sebastian Kurz (photo) et de Maître Bev Delong, de Calgary, la brillante avocate à la tête du Réseau canadien pour l’abolition de l’arme nucléaire.
Y étant aussi, j’ai pu mesurer l’urgence de la situation bien expliquée par le député français Jean-Marie Collin des Parlementaires pour la non-prolifération et le désarmement nucléairegroupe de l’ONU dirigé par Alyn Ware, et par ICANW.org sur qui on peut toujours compter pour donner l’heure juste (cf. leur dossier www.dontbankonthebomb.com).
Les Artistes pour la Paix ont donc rédigé une lettre pressante au ministre des Affaires étrangères du Canadai pour l’inciter à ne pas se faire complice de l’OTAN et des neuf pays qui possèdent ces armesii ; ils y engagent annuellement plus d’un millier de milliards de dollars en dépenses de renouvellement et de déploiement.
Nous avons plaidé que le Canada pourrait inscrire cette décision au moment où crient à l’aide des pays menacés d’anéantissement par le réchauffement climatique, telles les Îles Marshall qui ont en outre servi de cobayes aux tests criminels nucléaires américains.
Sachant son attachement aux objectifs ambitieux de la COP21 aux côtés de la ministre des changements climatiques, l’Honorable Catherine McKenna, pourquoi le ministre Dion ne ferait pas d’une pierre deux coups, en proposant de recycler l’argent gaspillé en armes inutiles pour réparer le climat altéré par ces mêmes industries militaires et pétrolières ?
Car lundi le 7 décembre prochain, le ministre sera appelé à revoter au nom du Canada quatre résolutions interreliées à l’Assemblée générale des Nations-Unies: nous espérons que son vote saura alors renier la sinistre ère conservatrice en reflétant l’engagement « sunny ways » de sa présidente de partiiii, celui de notre premier ministre, des Artistes pour la Paix et du pape François, en faveur d’un monde débarrassé de ces armes immorales et dangereuses, qui pourraient en outre tomber entre des mains terroristes.
i Lettre de Guylaine Maroist à l’Honorable Stéphane Dion, 3 décembre 2015
ii  Les cinq pays du Conseil de Sécurité de l’ONU (USA, Grande-Bretagne, France, Chine et Russie) plus la Corée du Nord, l’Inde, Israël et le Pakistan, ces quatre pays en contravention avec le Traité de Non-Prolifération auquel a pleinement adhéré l’Iran après d’âpres négociations
iii Madame Anna Gainey avait répondu à notre question du 3 septembre, envoyée à tous les partis fédéraux, de la façon suivante : «L’objectif du Parti libéral du Canada est l’élimination complète des armes nucléaires. Le désarmement nucléaire n’est pas un projet utopique. Il est plutôt une nécessité engendrée par les risques humanitaires posés par tout degré de prolifération. Le Parti libéral du Canada continuera de s’opposer à toute mesure qui encouragerait la prolifération des armes nucléaires dans le monde et appuie la motion en faveur du désarmement nucléaire adoptée à l’unanimité par le Chambre des communes en 2010. »

Conférence «War is not the answer – La guerre n'est pas la bonne réponse»

Le groupe Action citoyenne de Montréal (Citizens in Action) présente une conférence de Pierre Jasmin, vice-président des Artistes pour la paix, intitulée "War is not the answer – La guerre n'est pas la bonne réponse". Cette conférence sera prononcée en anglais et suivie d'une période de discussion :
 
Mardi le 8 décembre 2015, à 19 h
À l’École des affaires publiques et communautaires
de
l’Université Concordia
2149 rue Mackay  (entre Sherbrooke & De Maisonneuve)
métro Guy-Concordia
 
 
Pierre Jasmin est un pianiste accompli, qui a joué, avec succès, dans les grandes capitales du monde. Il est un ardent promoteur des résolutions pacifiques aux conflits dans la tradition gandhienne. Il est également un membre des exécutifs du Réseau canadien pour l'abolition des armes nucléaires et de Pugwash Canada. Il a écrit des centaines d'articles sur la question des résolutions pacifiques, qui peuvent être trouvés sur: http://artistespourlapaix.org/ Le professeur honoraire de l’UQAM prendra la parole sur la façon de vaincre ISIS sans recours à des bombes et des frappes  aériennes qui détruisent les maisons des civils et provoquent la mort de milliers d'innocents, ce qui entraîne à son tour le recrutement de plus de djihadistes et le cycle infernal de la vengeance. Venez en grand nombre pour écouter un point de vue progressiste et amenez vos amis/es.


mardi 17 novembre 2015

Ciné-PCQ présente Les sentier de la gloire

Novembre étant le mois du Jour du souvenir, Ciné-PCQ présente le film de Stanley Kubrick, Les sentiers de la gloire, sorti en 1957.

En 1916, dans les tranchées, un général français en mal d'avancement est incité par son supérieur à lancer une offensive suicidaire contre une position allemande imprenable. Il engage ses troupes épuisées, sans renforts ni préparatifs, dans cette incroyable opération. L'opération ayant tourné au massacre et niant l'absurdité de sa stratégie, le général accuse les soldats de lâcheté et réclame des exécutions pour l'exemple. Trois soldats seront choisis au hasard pour être fusillés après un simulacre de procès.

Ce film antimilitariste rappelle que durant la Première Guerre mondiale, environ 2 500 soldats français ont été condamnés à mort par les conseils de guerre, dont un peu plus de 600 qui furent réellement fusillés « pour l'exemple». Le film fut perçu comme une critique directe de l'armée française, alors plongée dans la guerre d’Algérie. Le film ne sera donc pas diffusé en France avant 1975.

Le film dénonce les comportements de la haute hiérarchie militaire. L'affrontement, n'est pas entre deux camps ennemis mais entre les officiers généraux aristocratiques et les soldats prolétaires d'un même camp, les uns jouant leur promotion, les autres leur vie. D'ailleurs on n’y voit pas d'Allemands.

LES SENTIERS DE LA GLOIRE
Un film de Stanley Kubrick
présenté en français

Jeudi le 26 novembre 2015 à 18h00
Au Centre culturel Simon Bolivar
394 boul. De Maisonneuve O.

Ciné-PCQ est une activité gratuite organisé par le Parti communiste du Québec. Les films sont suivis d'une discussion politique.

jeudi 8 novembre 2012

Le Jour du Souvenir, portons le coquelicot blanc !

Montréal, lundi 5 novembre 2012 - Le Collectif Échec à la guerre lance aujourd’hui officiellement sa deuxième campagne annuelle du coquelicot blanc à l’occasion du Jour du Souvenir. Il invite tous ceux et celles qui pensent qu’il faut en finir avec les guerres à le porter le 11 novembre prochain.
La campagne du coquelicot rouge commémore les victimes militaires lors des conflits armés. Nous partageons la peine des familles qui ont ainsi perdu des êtres chers. Toutefois, la campagne du coquelicot blanc vise à porter l’attention sur toutes les victimes de la guerre. Depuis la Deuxième Guerre mondiale, la très grande majorité des morts lors des guerres sont des civils, en particulier des femmes et des enfants. Selon Suzanne Loiselle, porte-parole du Collectif Échec à la guerre, « au-delà du nombre de morts, nous ne devons jamais oublier qu’il y a tant d’autres personnes violées, blessées, mutilées et d’innombrables drames humains causés par les guerres ».
De plus, en portant le coquelicot blanc, la population affirme son opposition à la guerre et sa détermination à lutter pour un monde de paix. Nous ne voulons pas « nous souvenir » en endossant les interventions guerrières canadiennes à l’étranger, l’accroissement des dépenses militaires et la montée du militarisme au Canada.
En effet, au cours de la dernière année, le gouvernement Harper a souvent contribué à attiser les tensions internationales par des déclarations incendiaires, notamment sur l’Iran, la Syrie et le rôle même des Nations Unies. Dans une vaste campagne de commémoration de la guerre de 1812, il a accentué la promotion d’un nouveau patriotisme militaire que nous rejetons. Nous dénonçons l’absence de transparence et l’érosion du rôle du Parlement en ce qui concerne, notamment, le coût des interventions et des équipements militaires et même le rôle des troupes canadiennes déployées à l’étranger.
Cette année, de nombreuses personnalités se sont ouvertement engagées à porter le coquelicot blanc. Pour lire leur engagement et connaître la liste des signataires, cliquez ici.

mercredi 16 mai 2012

Appel urgent du Conseil canadien pour la Paix

Congrès canadien Pour la paix

Campagne de financement du printemps

Construisons le Congrès, construisons le mouvement!



Le 15 mai 2012

Chère amie / Cher ami,

Au moment où j'écris cette lettre, le gouvernement de Stephen Harper veille à ce que le Canada participe directement à la prolifération des armes nucléaires. Depuis 1997, le Canada finance le développement du chasseur-bombardier F-35, lié à la mise au point, par les États-Unis et l'OTAN, de la bombe nucléaire B61. Cette bombe sera conçue pour être transporté et lancée par les chasseurs-bombardiers F-35, qui, en majorité, sont en train d’être achetés par les pays de l'OTAN qui soutiennent la politique de première frappe nucléaire de l'OTAN.

La proposition visant à ce que le Canada achète des chasseurs-bombardiers au coût de 30 milliards de dollars a suscité beaucoup d'opposition quant à la nature antidémocratique d’une telle dépense, mais peu de citoyennes/yens sont conscientes/ients du fait que l’achat des F-35 permet de promouvoir le développement d’armes nucléaires ou de la façon dont le gouvernement canadien utilise les fonds publics pour soutenir ce programme.

Le Congrès canadien pour la Paix dénonce cette évolution dangereuse et mobilise les citoyennes/ens du Canada pour exiger l’arrêt du financement des F-35, le désarmement nucléaire et le retrait du Canada de l’OTAN.

J’ai effectué récemment une tournée dans l'Ouest du Canada, où j'ai parlé à des centaines de personnes sur le rôle de l'OTAN dans le monde, sur le statut de membre de l’OTAN du Canada et sur les conséquences de ce fait sur ses politiques intérieures et extérieures, sur sa souveraineté et sur la démocratie au Canada. Dans le cadre de cette tournée, le Congrès canadien pour la Paix a commencé à organiser un «Réseau sur l’OTAN» à l’échelle du Canada afin de coordonner les activités contre l’OTAN, la plus grande organisation militaire au monde.

Au cours des dernières semaines, Stephen Harper a annoncé son intention de maintenir les troupes canadiennes en Afghanistan après 2014, année prévue pour le retrait. Cette proposition est la dernière d'une longue série de prolongations de la guerre du Canada contre l'Afghanistan.  Elle est un autre exemple du rôle international d’État agresseur que joue le Canada en tant que membre de l'OTAN.

Le Congrès canadien pour la Paix s’est toujours opposé à la guerre en Afghanistan, en tant que composante d'un vaste projet impérialiste. Ce projet, qui comprend la guerre en Irak et le rôle d'Israël comme un représentant des États-Unis, implique l'invasion et l'occupation d'une vaste zone au Moyen-Orient et en Asie centrale. Il vise à contrôler les immenses gisements de pétrole et de gaz, à établir une présence militaire permanente de l'OTAN dans la région, à encercler la Chine et la Russie. Ce n'est pas un hasard si le gouvernement Harper, tout en appuyant énergiquement la guerre, a réorienté la politique étrangère du Canada vers un appui aveugle et inconditionnel au sionisme d’extrême-droite d’Israël.

Le Congrès canadien pour la Paix œuvre fermement pour le maintien et le renforcement de l'opposition massive à la participation du Canada dans la guerre contre l'Afghanistan. Nous exigeons le retrait immédiat de toutes les troupes et de tout le personnel militaire du Canada. Seule la mobilisation des masses permettra le retrait.

La phase actuelle du projet de l'impérialisme au Moyen-Orient comprend la récente agression contre la Libye et l'incitation à la guerre contre la Syrie et l'Iran. Le gouvernement du Canada exerce une forte pression en vue de l'intervention et utilise la doctrine du «devoir de protéger» et le prétexte de la prolifération des armes nucléaires pour semer la confusion et neutraliser l'opposition. Il est extrêmement important que le mouvement pour la paix fasse connaître clairement les véritables raisons de la guerre, unisse et mobilise l'opposition à la politique d’agression du gouvernement.
 
Le Congrès canadien pour la Paix s'est toujours opposé à l'intervention impérialiste, sous quelque prétexte que ce soit, et nous avons exprimé notre solidarité avec les peuples de la Libye, de la Syrie et de l'Iran.  Ces peuples sont les seuls à avoir le droit et la tâche de déterminer le cours de leur développement politique et économique, et cela sans aucune ingérence étrangère. Nous dénonçons la doctrine du “devoir de protéger”, nous mobilisons les mouvements pour la paix et progressistes au Canada pour développer les mouvements contre l’agression et la guerre.

Les stratégies politiques du gouvernement Harper sont liées à son engagement à réaliser l'intégration profonde de la politique étrangère et intérieure du Canada avec celle des États-Unis et de l'OTAN. Ceci se reflète dans la Stratégie de défense «Le Canada d'abord» (SDCD), qui compte consacrer 500 milliards de dollars aux dépenses militaires au cours des deux prochaines décennies et vise une plus grande interopérabilité des forces armées étatsuniennes et canadiennes. Il se reflète dans le Plan d'assistance civile, accord bilatéral de défense développé en secret par les commandements militaires des États-Unis et du Canada, et permet aux États-Unis de déployer ses troupes au Canada en cas de "troubles". Cela se reflète aussi dans les préparatifs de militarisation de l'Arctique par le Canada.  Ces activités intensifieront les tensions internationales dans cette région, détruiront l'environnement précieux et fragile de l'Arctique, violeront les droits des peuples autochtones qui y vivent et détérioreront leurs conditions de vie.

Ces politiques correspondent aux priorités des grandes entreprises du Canada. Elles constituent une attaque directe à la démocratie et à la qualité de vie des travailleuses/eurs au Canada, une menace pour les droits de la personne, l’environnement et la paix mondiale. Elles doivent être combattues et remplacées par une politique étrangère canadienne indépendante, fondée sur la paix, la solidarité et la coopération internationale.

Un tel changement ne sera possible que si de fortes pressions sont exercées par un mouvement pour la paix puissant, uni, mobilisé et capable de faire face aux plus graves menaces.

Depuis plus de six décennies, le Congrès canadien pour la Paix œuvre pour construire un tel mouvement dans tout le Canada et, par l'intermédiaire du Conseil mondial de la paix, dans le monde entier. Notre approche est basée sur la conviction que les luttes pour la paix, la souveraineté et l'autodétermination, les droits et la libération des travailleuses/eurs et la solidarité et la coopération internationales sont indissociablement liés à la lutte générale contre l'impérialisme.

Depuis 1949, notre travail consiste à développer des positions et des tactiques claires, basées sur une analyse anti-impérialiste et sur notre mouvement internationaliste, et à encourager l'unité la plus large possible des forces progressistes et de paix du pays. Comme l'affirme la Constitution de notre organisation : «Les besoins fondamentaux pour assurer la vie et le bonheur humain ne pourront être assurés que par une société qui aura éliminé toutes les causes de la guerre».

Notre tâche est considérable et urgente. Nous avons réalisé beaucoup de progrès au cours des dernières années et nous sommes maintenant en mesure de faire avancer la lutte pour la paix au Canada. Ne serait-ce qu’au cours de la dernière année, nous avons :

• tenu un congrès couronné de succès ;

• réalisé une tournée d'organisation à travers le pays pour bâtir le mouvement pour le retrait du Canada de l'OTAN ;

• entrepris le développement d’un réseau pancanadien sur l'OTAN pour unir les forces progressistes et de paix ;

• développé l'opposition aux préparatifs de guerre contre la Syrie et l'Iran ;

• travaillé avec des partenaires internationaux pour lancer une campagne afin de faire de l’Arctique une zone de paix ;

• mené une campagne contre le projet de dépenser 30 milliards de dollars pour l'achat de chasseurs-bombardiers F-35 et contre les nouvelles augmentations massives des dépenses militaires du Canada.

Nous avons fait beaucoup, mais il reste encore beaucoup à faire. Pour relever ce défi, le Congrès canadien pour la Paix a besoin de votre aide financière.

Autrement dit les exigences de notre campagne ont épuisé nos fonds, et nous avons un urgent besoin de dons. Avec votre aide, nous pourrions continuer notre tournée pancanadienne d'organisation contre l'OTAN ; produire et diffuser de la documentation sur les chasseurs-bombardiers F-35 et sur leur lien avec les armes nucléaires ; préparer des campagnes de sensibilisation pour mobiliser l'opposition aux préparatifs de la guerre contre la Syrie et l'Iran ; poursuivre notre initiative d'organiser une campagne internationale pour que l’Arctique devienne une zone la paix. Nous pouvons réaliser tous ces projets et bien plus, mais nous avons besoin, pour cela, de vos dons.

Le gouvernement Harper agit rapidement pour que notre pays s’engage dans de nouvelles dépenses militaires, de nouvelles agressions, de nouvelles guerres. Est-ce que le mouvement canadien pour la paix atteindra le niveau d'unité et d'organisation nécessaire pour faire face aux défis à venir? La réponse, bien sûr, est que nous devons y parvenir par le biais de votre aide.  Le Congrès canadien pour la Paix continuera son travail pour atteindre cet objectif.

Je vous remercie pour votre appui!

Pour la paix et la solidarité,

Dave McKee

Président, Congrès canadien pour la Paix

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Nous vous remercions pour votre appui!