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jeudi 27 juin 2019

Gallegos Mancera: l'essentiel est de renforcer notre foi dans l'avenir communiste de l'Humanité

E. Gallegos Mancera avec Ho Chi Minh
Par Adrien Welsh 

Lorsque j’ai l’heureuse occasion de rencontrer des camarades des jeunesses communistes du monde entier, un des aspects les plus passionnants, c’est d’apprendre à connaitre les héros locaux du mouvement communiste international, leurs intellectuels et leurs références théoriques. C’est ainsi que, des camarades français, j’ai apprivoisé Maurice et Jeannette Thorez ou encore Léo Figuères. Des camarades portugais, j’ai pu apprécier dans toute sa splendeur Álvaro Cunhal et son auguste ouvrage Le Parti en toute transparence. En Amérique latine, j’ai été introduit à la pensée du péruvien José Carlos Mariátegui et du Vénézuélien Eduardo Gallegos Mancera. Dans le monde arabe, j’ai appris qui étaient Khaled Bakdash (dont j’ai rencontré le petit-fils éponyme) ou encore William Sportisse, dirigeant communiste de la lutte de libération nationale algérienne.

vendredi 14 juin 2019

La jeunesse anti-impérialiste du monde dit : « Impérialistes, pas touche au Venezuela ! »

Pour souligner l’anniversaire de naissance du révolutionnaire cubano-argentin Ernesto Che Guevara, la jeunesse anti-impérialiste du monde entier s’engage dans une campagne de solidarité avec la République bolivarienne du Venezuela. En effet, comment mieux célébrer le Che qu’en montrant qu’aujourd’hui encore, la jeunesse est déterminée à accomplir son objectif de voir une Amérique latine libre et souveraine?

mercredi 8 mai 2019

Le peuple vénézuélien l'a affirmé de nouveau: "Guaidó n'est pas notre président"

Adrien Welsh

Saluons le courage, la détermination, la combativité et la réactivité du peuple vénézuélien, de sa jeunesse, des institutions et organisations qui les représentent pour s’être mobilisés devant la nouvelle action déstabilisatrice menée par les criminels, usurpateurs et fascistes Juan Guaidó et du repris de justice Leopoldo López.

Grâce à leur mobilisation, les Vénézuélien-nes ont empêché que cette action ne se solde en coup d’État perpétré par les supplétifs de l’impérialisme au Venezuela qui n’ont d’yeux que pour le pétrole et les ressources naturelles de ce pays et qui refusent que celles-ci lui bénéficient plutôt qu’aux actionnaires des entreprises multinationales.

mardi 23 avril 2019

Caracas, capitale mondiale de la paix


Adrien Welsh  

L’espace d’une semaine, du 9 au 14 avril derniers, Caracas s’est convertie en capitale mondiale de la paix. Cette ville présentée comme l’antre du diabolique et sanguinaire Maduro dans la presse vénale a accueilli une soixantaine de jeunes représentant une trentaine d’organisations venues des quatre coins de la planète à l’occasion du Conseil général de la Fédération mondiale de la jeunesse démocratique.

 À cette délégation se sont joints les délégué-es du Conseil mondial pour la paix (dont l'organisation célèbre ce mois-ci le 70e anniversaire), formant ainsi une brigade de solidarité avec le peuple du Venezuela qui, tels les irréductibles Gaullois résistent encore et toujours à l’envahisseur… Sauf que la menace d’invasion est, cette fois-ci, bien réelle.

jeudi 15 novembre 2018

INVITATION : Panel de discussion « Le Venezuela et la défense de l’Amérique latine progressiste et souveraine »






Le Parti communiste du Québec – section du Parti communiste du Canada vous convie à assister, le 24 novembre prochain, à un panel de discussion sur les récents développements en Amérique latine et sur le rôle que joue la République bolivarienne du Venezuela dans la défense des mouvements progressistes en Amérique latine. Le Panel commencera à 18h et prendra place à l’Association des travailleurs grecs (5359 ave du Parc, entre St-Viateur et Fairmount).

vendredi 30 mars 2018

Lettre de Soutien à la Médiation au Venezuela, pas aux Sanctions

La lettre a été publié dans L'Aut'Journal à l'adresse suivante: http://lautjournal.info/20180312/lettre-de-soutien-la-mediation-au-venezuela-pas-aux-sanctions
Nous exhortons les gouvernements des États-Unis et du Canada à retirer immédiatement leurs sanctions illégales* contre le Venezuela et à soutenir les efforts de médiation entre le gouvernement du Venezuela et les segments non violents de l'opposition politique.
Nous, les organisations et individus aux États-Unis et au Canada soussignés, soutenons des relations hémisphériques fondées sur le respect de la souveraineté de tous les peuples des Amériques. Nous sommes profondément préoccupés par l'utilisation de sanctions illégales, dont l'effet se fait le plus sentir dans les secteurs les plus pauvres et les plus marginaux de la société, pour contraindre le changement politique et économique dans une démocratie sœur. Nous constatons depuis les années 1990 que les sanctions ne servent qu'à appauvrir les familles ordinaires et à déstabiliser l'ordre public. Nous sommes incapables de citer un seul cas où les sanctions ont eu un impact positif.
Les sondages au Venezuela montrent que la grande majorité des Vénézuéliens s'oppose aux sanctions, indépendamment de leur opinion sur le gouvernement Maduro. Les sanctions ne font que compliquer les efforts déployés par le Vatican, la République dominicaine et d'autres acteurs internationaux pour négocier une résolution de la polarisation profonde au Venezuela. De plus, les sanctions sapent les efforts du gouvernement démocratiquement élu et de l'Assemblée constituante pour résoudre les problèmes économiques critiques et déterminer leur propre destin politique.
Malgré la rhétorique de haut niveau des fonctionnaires de Washington et d'Ottawa, ce n'est pas un véritable souci de démocratie, de droits de l’homme et de justice sociale qui pousse cette position interventionniste belliqueuse à l'égard de Caracas. Du décret du président Obama qui, de l’aveu général, est faux, sur le Venezuela représentant une menace pour la sécurité nationale aux États-Unis, à la déclaration de l’ambassadeur Nikki Haley disant que le Venezuela est un « narco-état de plus en plus violent » qui menace le monde, l'utilisation de l'hyperbole dans les situations diplomatiques contribue rarement à des solutions pacifiques sur la scène internationale.
Ce n'est un secret pour personne que le Venezuela, contrairement au Mexique, au Honduras, à la Colombie, à l'Egypte ou à l'Arabie Saoudite, est la cible d’une mission de changement de régime par les États-Unis précisément à cause des qualités de leader du Venezuela dans la résistance à l'hégémonie américaine et à l’imposition du modèle néolibéral en Amérique latine. Et bien sûr, le Venezuela détient les plus grandes réserves de pétrole au monde, ce qui attire encore plus l’attention non désirée de Washington.
Les États-Unis et le Canada ont essayé puis échoué à utiliser l'Organisation des États Américains (OEA) pour construire un bloc qui évoque la Charte démocratique contre le Venezuela de façon hypocrite. Récemment, Luis Almagro, le secrétaire général véreux de l'OEA, est allé jusqu'à soutenir publiquement l'assermentation d'une Cour suprême parallèle, nommée de façon inconstitutionnelle par les législateurs de l'opposition et leur a permis d'utiliser le siège de l'OEA à Washington, DC pour leur cérémonie (sans l'approbation de quelconque état membre de l'OEA). Almagro a ainsi délégitimé l'OEA, enhardi les éléments les plus extrêmes et les plus violents de l'opposition vénézuélienne, et mis de côté les efforts de médiation.
Les sanctions canado-américaines sont une utilisation cynique du pouvoir économique coercitif pour attaquer une nation qui fait déjà face à l'hyperinflation et à la pénurie de produits de base. Bien que prétendument faites au nom de la promotion de la démocratie et de la liberté, ces sanctions violent le droit humain fondamental du peuple vénézuélien à la souveraineté, tel que cela est énoncé dans les Chartes des Nations Unies et de l'OEA.
Nous appelons les dirigeants politiques des États-Unis et du Canada à rejeter la rhétorique déchaînée et à contribuer à la recherche de solutions réelles aux problèmes politiques et économiques du Venezuela. Nous exhortons les gouvernements américain et canadien à annuler leurs sanctions et à soutenir les efforts de médiation déployés par le chancelier de la République dominicaine Miguel Vargas, le président de la République dominicaine Danilo Medina, l'ancien premier ministre espagnol Jose Luis Rodriguez Zapatero, le Vatican et soutenus par un nombre croissant de nations latino-américaines.
* L’Article 19 du Chapitre 4 de la Charte de l'OEA stipule :
Aucun État ou groupe d'États n'a le droit d'intervenir, directement ou indirectement, pour quelque raison que ce soit, dans les affaires intérieures ou extérieures d'un autre état. Le principe précédent interdit non seulement la force armée, mais aussi toute autre forme d'ingérence ou de tentative de menace contre la personnalité de l'état ou contre ses éléments politiques, économiques et culturels.
signataires,
Les États-Unis d'Amérique
Noam Chomsky
Danny Glover, Citizen-Artist
Estela Vazquez, Executive Vice President, 1199 SEIU
Bishop Thomas J. Gumbleton, Archdiocese of Detroit
Jill Stein, Green Party
Peter Knowlton, General President, United Electrical Workers
Dr. Frederick B. Mills, Department of Philosophy, Bowie State University
Dr. Alfred de Zayas, former Chief, Petitions Dept, UN High Commissioner for Human Rights
Medea Benjamin, co-founder, Code Pink
Dan Kovalik, Counsel, United Steelworkers Union
Clarence Thomas, ILWU Local10 (retired)
Natasha Lycia Ora Bannan, President, National Lawyers Guild
Chuck Kaufman, National Co-Coordinator, Alliance for Global Justice
James Early, Articulation of Afro Descendants in Latin America and the Caribbean
Gloria La Riva, coordinator, Cuba and Venezuela Solidarity Committee
Karen Bernal, Chair, Progressive Caucus, California Democratic Party
Kevin Zeese, Margaret Flowers, co-directors, Popular Resistance
Chris Bender, Administrator, SEIU 1000, retired
Mary Hanson Harrison, President Women’s International League for Peace and Freedom, US Section
Alfred L. Marder, President, US Peace Council
Tamie Dramer, Executive Boardmember, California Democratic Party
Greg Wilpert, journalist
School of Americas Watch (SOAW) Coordinating Collective
Gerry Condon, President, Board of Directors, Veterans for Peace
Tiana Ocasio, President, Connecticut Labor Council for Latin American Advancement
Leah Bolger, Coordinator, World Beyond War
Alexander Main, Senior Assoc for Intl Policy, Center for Economic and Policy Research
Kevin Martin, President, Peace Action and Peace Action Education Fund
Dr. Robert W. McChesney, University of Illinois at Urbana-Champaign
Berthony Dupont, Director, Haiti Liberté Newspaper
Marsha Rummel, Adlerperson, City of Madison Common Council, District 6
Monica Moorehead, Workers World Party
Kim Ives, Journalist, Haiti Liberté
Cindy Sheehan, Cindy’s Soapbox
Claudia Lucero, Executive Director, Chicago Religious Leadership Network on Latin America
William Camacaro, Venezuela activist
Baltimore Phil Berrigan Memorial Chapter Veterans For Peace
David W. Campbell, Secretary-Treasurer, USW Local 675 (Carson, CA)
Alice Bush, retired Northwest Indiana Division Director SEIU Local 73
Teresa Gutierrez, Co-Director International Action Center
Claire Deroche, NY Interfaith Campaign Against Torture
Eva Golinger, journalist and writer
The Cross Border Network (Kansas City)
Antonia Domingo, Pittsburgh Labor Council for Latin American Advancement
David Swanson, Director of World Beyond War
Matt Meyer, National Co-chair, Fellowship of Reconciliation
Rev. Daniel Dale, Christian Church (Disciples of Christ), CLRN Board of Directors
Daniel Chavez, Transnational Institute
Kathleen Desautels, SP (8th Day Center for Justice*)
Michael Eisenscher, National Coord. Emeritus, U.S. Labor Against the War (USLAW)
Dr. Paul Dordal, Director, Christian Network for Liberation and Equality
Dr. Douglas Friedman, Director International Studies, College of Charleston
Fr. Charles Dahm, Archdiocesan Director of Domestic Violence Outreach
Blase Bonpane, Director, Office of the Americas
Larry Birns, Director, Council on Hemispheric Affairs
Task Force on the Americas
Dr. Sharat G. Lin, former president, San Jose Peace and Justice Center
Stansfield Smith, Chicago ALBA Solidarity
Alicia Jrapko, U.S. coordinator, International Committee for Peace, Justice and Dignity
National Network on Cuba
Diana Bohn, Co-coordinator, Nicaragua Center for Community Action
Joe Jamison, Queens NY Peace Council
Jerry Harris, National Secretary, Global Studies Association of North America
MLK Coalition of Greater Los Angeles
Charlie Hardy, author, Cowboy in Caracas
Dan Shea, National Board, Veterans For Peace
Houston Peace and Justice Center
Dr. Christy Thornton, Fellow, Weatherhead Center for International Affairs, Harvard University
Code Pink Houston
Workers Solidarity Action Network.org
Rochester Committee on Latin America
Patricio Zamorano, Academic and International Affairs Analyst
Cliff Smith, business manager, Union of Roofers, Waterproofers and Allied Workers, Local 36
Michael Bass, Convener, School of the Americas Watch-Oakland/East Bay
Joe Lombardo, Marilyn Levin, Co-Coordinators of United National Antiwar Committee
Dr. Jeb Sprague-Silgado, University of California Santa Barbara
Portland Central America Solidarity Committee (PCASC)
Dr. Pamela Palmater, Mi’kmaq lawyer Chair in Indigenous Governance Ryerson University
Lee Gloster, Steward IBT 364, Trustee, N. Central IN Labor Chapter, N. IN Area Labor Federation
Celeste Howard, Secretary, WILPF, Portland Branch (Oregon)
Mario Galván, Sacramento Action for Latin America
Hector Gerardo, Executive Director, 1 Freedom for All
Jorge Marin, Venezuela Solidarity Committee
Ricardo Vaz, writer and editor of Investig’Action
Dr. T.M. Scruggs, University of Iowa, Professor Emeritus
Dr. Mike Davis, Dept. of Creative Writing, Univ. of CA, Riverside; editor of the New Left Review
Dr. Lee Artz, Dept of Media Studies; Director, Center for Global Studies, Purdue University Northwest
Dr. Arturo Escobar, Dept. of Anthropology University of North Carolina, Chapel Hill
Cheri Honkala, Director, Poor Peoples Economic Human Rights Campaign
Suren Moodliar, Coordinator, Encuentro5 (Boston)
Dr. Jack Rasmus, Economics Dept., St. Mary’s College, Moraga, California
Alice Slater, Nuclear Age Peace Foundation
Rich Whitney, Co-chair, Green Party Peace Action Committee
David Bacon, independent photojournalist
Dr. Kim Scipes, Department of Sociology, Purdue University Northwest
Jeff Mackler, National Secretary, Socialist Action
Committee in Solidarity with the People of El Salvador (CISPES)
Henry Lowendorf, Co-chair, Greater New Haven Peace Council
Judith Bello, Ed Kinane (founders), Upstate Drone Action
Dr. Daniel Whitesell, Lecturer in the Dept. of Spanish & Portuguese, UCLA
Dr. William I. Robinson, Sociology and Global and International Studies, UC-Santa Barbara
Emmanuel Rozental, Vilma Almendra, Pueblos en Camino, Abya Yala
Ben Manski, President, Liberty Tree Foundation for the Democratic Revolution
Frank Pratka, Baltimore-Matanzas Association/Maryland-Cuba Friendship Coalition
Dr. Hilbourne Watson, Emeritus, Department of International Relations, Bucknell University
Dr. Minqi Li, Economics Department, University of Utah
Christina Schiavoni, PhD researcher, Boston
Dr. Robert E. Birt, Department of Philosophy, Bowie State University
Topanga Peace Alliance
Judy Somberg, Susan Scott, Esq., Co-chairs, National Lawyers Guild Task Force on the Americas
Audrey Bomse, Esq., Co-chair, National Lawyers Guild Palestine Subcommittee
Daniel Chavez, Transnational Institute
Barby Ulmer, Board President, Our Developing World
Barbara Larcom, Coordinator, Casa Baltimore/Limay; President, Nicaraguan Cultural Alliance
Nick Egnatz, Veterans for Peace
Dr. Marc Becker, Latin American Studies, Truman State University
Dr. John H. Sinnigen, Professor Emeritus, University of Maryland, Baltimore County (UMBC)
Dr. Dale Johnson, Professor Emeritus, Sociology, Rutgers University
Sulutasen Amador, Co-coordinator, Chukson Water Protectors
Mara Cohen, Communications Hub, Trade Justice Alliance
Dorotea Manuela, Co-Chair Rosa Parks Human Right Committee
Efia Nwangaza, Malcom X Center – WMXP Community Radio
Dr. Chris Chase-Dunn, Sociology, University of California-Riverside
Dr. Nick Nesbitt, Comparative Literature, Princeton
Timeka Drew, coordinator, Global Climate Convergence

mercredi 11 octobre 2017

Au Venezuela, le peuple constituant fait des propositions pour le chapitre « Droits de la Femme »

JM reproduit un article publié sur INVESTIG'ACTION. Cliquez ici pour voir l'original.  

Le 30 juillet 2017 une mobilisation populaire, assez inattendue dans le contexte difficile de la guerre économique, a élu une Assemblée Constituante au Venezuela. Un moment démocratique qui rappelle le référendum en Catalogne: la droite, appuyée par la plupart des médias, a usé de la violence pour tenter d’empêcher ce scrutin, menaçants les électeurs, saccageant des bureaux de vote, sans autre résultat que galvaniser la volonté de la population (1). 


Depuis que les urnes ont parlé, la droite a mis fin (pour l’heure) à l’insurrection armée, déplaçant l’offensive sur le plan économique avec l’aide du secteur privé. Dans ce contexte marqué par des hausses de prix constantes des produits de base et les réponses du gouvernement bolivarien pour renforcer l’accès de la population à l’alimentation subventionnée, s’est ouvert le chantier constitutionnel. Toutes sortes de mouvements sociaux et de partis politiques s’expriment au-dehors et au dedans de la nouvelle assemblée, pendant que l’opposition, les médias, l’Union Européenne et Donald Trump crient à la « dictature ». (2)

Une décision récente de l’Assemblée Nationale Constituante a été de désigner le 25 octobre comme journée du « féminisme socialiste ». L’ANC a annoncé sa volonté de renforcer l’ensemble des droits de la femme, dont le thème de l’avortement. Dans leur décret les constituant(e)s veulent  « promouvoir une approche de genre et féministe. Le machisme est une culture capitaliste rétrograde qui affecte autant les hommes que les femmes, nie la diversité et l’intégration et légitime les relations de domination et êtres humains ». 

28 associations féministes comme l’Araña Feminista ont participé aux débats (photo) et fait entendre leur voix dans la rue pour demander d’aller plus vite et plus loin, d’accélérer non seulement la dépénalisation de l’avortement mais aussi la diffusion de l’éducation sexuelle et de la distribution des contraceptifs.

L’ANC a décrété la convocation « de toutes les femmes et les hommes à participer de façon active à la construction collective du Chapitre Femme, Équité et Égalité de genre de la nouvelle proposition constitutionnelle, dont l’objectif est de libérer toutes les potentialités de la femme dans ses multiples facettes vitales », comme de renforcer la participation de ce secteur dans les différents champs de la transformation de la patrie.

Promouvoir les valeurs de paix, égalité, entente, équité et justice sociale seront les tâches fondamentales de la Commission Constituante sur la Femme, l’égalité et l’Équité de genre, installée en session ordinaire de l’organe plénipotentiaire, qui a eu lieu au Palais Fédéral Législatif.

De même, il a été décidé de créer sur tout le territoire national des équipes de femmes pour « garantir la participation citoyenne à l’Assemblée Nationale Constituante », qui permette la rédaction du nouveau texte constitutionnel.

L’installation de cette commission a été stipulée dans le décret lu et approuvé pendant la session de l’assemblée, durant laquelle ont pris la parole des représentantes de mouvements de femmes de même que la Ministre pour la Femme et l’Égalité de Genre, Blanca Eekhout. Celle-ci a souligné le rôle fondamental de la femme vénézuélienne depuis l’arrivée de la Révolution Bolivarienne, rôle impulsé par le commandant Hugo Chávez il y a 18 ans.

« Nous avons des avancées extraordinaires parce que la participation des femmes aux institutions de ce pays, s’est consolidée avec la Révolution Bolivarienne », a-t-elle déclaré tout en rappelant la création des différentes missions sociales, créées en priorité pour protéger les femmes des secteurs populaires, exclues pendant l’ère puntofijiste . (3)

La preuve en est – a-t-elle détaillé- la grande mission sociale Hogares de la Patria (foyers de la Patrie), mise en place en 2015 par le président de la République, Nicolás Maduro, pour protéger les enfants et les mères de ce pays. «  Avec la Grande Mission Hogares de la Patria nous avons protégé plus d’un million 200 mille femmes. Dans cette mission des hommes aussi ont été inclus. », a indiqué la titulaire du ministère.

Elle a également manifesté l’importance du premier processus constituant convoqué en 1999 par le leader bolivarien et au cours duquel ont été établis les droits de femme vénézuélienne. «  La Révolution Bolivarienne est la première à hisser le drapeau du féminisme, aucun autre leader dans le monde n’a osé dire je suis féministe. Le premier a été Hugo Chávez et ceci en dit long sur le caractère de la Révolution Bolivarienne », a-t-elle souligné.

Pour sa part, la députée constituante et porte-parole des Comités Locaux d’Approvisionnement et Production (CLAP) Beysimar Pérez, a souligné que les vénézuéliennes sont la clé dans le renforcement de la productivité, grâce aux programmes sociaux comme « Soy mujer » (Je suis une femme) et la Banque de la Femme, instances destinées à financer et accompagner la mise en œuvre des projets socio- productifs mis en œuvre par des femmes des secteurs populaires.

Notes
  1. Voir « (Photos Médias du monde libre contre droit au suffrage des vénézuéliens », https://venezuelainfos.wordpress.com/2017/08/01/photos-medias-contre-droit-au-suffrage-des-venezueliens/
  2. Voir entre autres « L’assemblée constituante renforcera les droits des peuple indigènes » https://venezuelainfos.wordpress.com/2017/08/15/lassemblee-constituante-renforcera-les-droits-des-peuples-indigenes/
  3. Le « puntofijisme » est un pacte signé en 1958 à Punto Fijo au Venezuela entre les deux principaux partis dominants (social-chrétien et social-démocrate) pour se relayer en alternance au pouvoir sans en modifier les structures. Il durera… quarante ans (jusqu’en 1998), date de l’élection d’Hugo Chavez.
  4. Lire « L’indulgence de la presse française (et d’une partie de la gauche) pour la violence d’extrême droite » https://venezuelainfos.wordpress.com/2017/08/17/venezuela-lindulgence-de-la-presse-francaise-et-dune-partie-de-la-gauche-pour-la-violence-dextreme-droite/
Traduit de l’espagnol par Cathie Duval pour Venezuela Infos
Source : https://venezuelanalysis.com/news/13404http://albaciudad.org/2017/09/pueblo-debatira-propuestas-para-redactar-capitulo-mujer-en-la-constitucion/


samedi 27 février 2016

Le Parti communiste du Québec rencontre la nouvelle Consule générale du Venezuela

Le jeudi 25 février dernier, notre camarade Pierre Fontaine, Président du Parti communiste du Québec, a été invité par le Consulat général de la République bolivarienne du Venezuela de Montréal à participer à une rencontre entre les différentes organisations solidaires des forces progressistes de ce pays et la nouvelle Consule générale, Nidia Fajardo Briceño.

Cet évènement a réuni bon nombre de militants impliqués dans les mouvements de solidarité avec les peuples d'Amérique latine. Parmi eux, notons la présence de représentants du Parti communiste chilien et du Front Farabundo Marti de libération nationale du Salvador.


Iniciée par une présentation de la nouvelle Consule, la rencontre s'est poursuivi par un tour de table solidaire et fraternel.

Au nom du Parti communiste du Québec, Pierre Fontaine a réitéré l'appui sans faille des communistes québécois aux processus révolutionnaires d'Amérique Latine, notamment à celui du Venezuela. Plus concrètement, il a souligné l'importance du PCQ dans la défense de la Révolution bolivarienne au sein des forces syndicales québécoises en soulignant l'organisation d'une importante rencontre entre des représentants vénézuéliens et le Conseil Central de Montréal de la CSN en novembre 2015.

 Poursuivant sur la nécessité d'une large mobilisation anti-impérialiste, il s'est saisi de l'occasion pour inviter tous les participants à se joindre à la mobilisation du 19 mars à Montréal contre la poursuite de la participation canadienne à la guerre en Irak et en Syrie.

Parmi les autres thèmes abordés, celui de la solidarité avec le Venezuela a été au centre des discussions. La Consule a, à cet effet, fait savoir qu'elle tenterait de mettre fin au blocus d'Air Canada sur les vols directs entre le Canada et le Venezuela.

La réunion s'est poursuivie avec la présentation d'un documentaire faisant état de la situation actuelle au Venezuela et, plus précisément, sur la Loi d'amnistie dont la droite, représentant la bourgeoisie compradore du pays, est a l'initiative.

En vertu de celle-ci, tous les criminels des guarimbas (émeutes d'une violence extrême noyautées par les forces politiques d'extrême droite qui ont couté la vie à une quarantaine de personnes en 2013), tous ceux qui seraient impliqués dans la tentative de coup d'État de 2002 ou encore dans le sabotage pétrolier de 2002 - 2003 seraient impunis. Cette loi prévoit en effet une «totale dépénalisation» de ceux qui se seraient organisés pour «renverser le gouvernement», «inciter» à la violence, la désobéissance, aux lésions ou à la violence contre les autorités et fonctionnaires.

Pour conclure cette rencontre, les participants ont été conviés à une importante mobilisation le vendredi 4 mars prochain devant le parlement à Ottawa ainsi que lendemain, samedi 5 mars, à Montréal. Les deux évènements sont destinés à célébrer la mémoire du Commandante Hugo Chavez qui a porté l'arme à gauchele 5 mars 2013. La commémoration débutera à 15h et se déroulera, dans un premier temps, à la Place Hector-Toe-Blake pour se poursuivre au Centre culturel Simon Bolivar à 16h 25.



lundi 30 mars 2015

L’augmentation des salaires : une priorité du programme de Maduro


Par Ben Chacko, MorningStar (UK)

Le président vénézuélien Nicolas Maduro a promis des solutions socialistes pour les problèmes économiques du pays le 21 janvier, jurant que la baisse des prix du pétrole ne ferait pas dérailler la révolution bolivarienne.

Dans son discours annuel à l'Assemblée nationale Maduro a dénoncé la « guerre économique » menée contre le pays par des intérêts désespérés du monde des affaires pour saboter le projet socialiste. Il a reconnu que l'emballement de l'inflation était source de problèmes pour les Vénézuéliennes et Vénézuéliens ordinaires – et a annoncé une hausse de 15 % des salaires et des retraites pour aider les gens à s’en sortir.

Les bourses d'études seront augmentées et 400 000 nouvelles maisons construites pour les personnes à faible revenu, a dit Maduro.

Ses mesures ambitieuses sont un camouflet pour les économistes de droite et les organismes internationaux qui ont recommandé leur médecine habituelle d’austérité pour les difficultés économiques, malgré l'impact désastreux qu'elle a eu sur les pays en Europe.

Le président a dit que les prix de l’essence - les plus bas dans le monde - étaient une « distorsion » qu’il serait impossible de maintenir indéfiniment, quoiqu’aucune augmentation immédiate n’ait été annoncée. La subvention de l'État pour l’essence peut être retirée, a t-il averti, ajoutant avec ironie: « Si vous voulez, crucifiez-moi, tuez-moi. Oui, nous avons moins de dollars. Mais Dieu y pourvoira.»

L'écart entre riches et pauvres continuait à diminuer, a t-il dit, et avec l'aide des alliés du pays - la Chine, en particulier, a été une source-clé de prêts - les problèmes financiers immédiats pourraient être traités. Même si le pétrole était moins rentable qu'auparavant, la nation doit être fière de son l'indépendance, a t-il dit.

«Imaginez si les États-Unis contrôlaient encore les champs pétrolifères du Venezuela. Ils utilisent le pétrole comme une arme géopolitique pour gagner une position dominante dans le monde ».

Le critique de l'opposition, Juan Pablo Garcia a prétendu que c’était le bon moment pour le «régime» de «quitter le pays », malgré les échecs répétés de la droite de le renverser aux élections.

Mais comme Maduro commençait son discours, la majorité socialiste unifiée et communiste dans l’Assemblée a scandé: « Ils ne vont pas revenir », se référant aux gouvernements corrompus de droite dont le pays a souffert avant que le prédécesseur du président, Hugo Chavez soit élu en 1998.

Andreina Tarazon, la directrice du ministère des femmes et de l'égalité des sexes du Venezuela, créé pour répondre aux questions que le Comité des Nations Unies sur l'élimination de la discrimination l'égard des femmes (CEDAW) s’occupe au niveau international, vue ici avec le président Nicolas Maduro.

jeudi 26 mars 2015

Rejet mondial de l’agression des Etats-Unis contre le Venezuela

Salim Lamrani
Sur Michel Collon.info

L’annonce faite par la Maison-Blanche de décréter un état d’urgence nationale, dans le but de briser l’ordre constitutionnel au Venezuela, a unanimement été rejeté par la communauté internationale.



Le 9 mars 2015, Barack Obama a signé un ordre exécutif et a décrété un « état d’urgence » aux Etats-Unis en raison de la « menace inhabituelle et extraordinaire » que représenterait le Venezuela pour la sécurité nationale. Cette décision, hostile à l’égard d’une autre nation souveraine, est d’une extrême gravité et s’est accompagnée de nouvelles sanctions contre plusieurs fonctionnaires du gouvernement de la République latino-américaine.(1)

Pour justifier une telle décision, la Maison-Blanche évoque « l’intimidation des opposants politiques » au Venezuela, exige « le respect des droits de l’homme et des libertés fondamentales » et demande « la libération de tous les prisonniers politiques, y compris des dizaines d’étudiants, le leader de l’opposition Leopoldo López ainsi que les maires Daniel Ceballos et Antonio Ledezma »,… mais n’évoque aucune menace concrète contre les Etats-Unis.(2)

En effet, Washington ne fait allusion à aucune menace précise portée contre sa sécurité, ni à d’éventuelles armes stratégiques d’un pays – qui n’en possède aucune – qui se trouve à plusieurs milliers de kilomètres de ses côtes et qui, de son histoire, n’a jamais été en guerre contre les Etats-Unis, ni n’a agressé une autre nation. Au contraire, le Président vénézuélien Nicolás Maduro, démocratiquement élu en 2013 lors d’un scrutin reconnu pour sa transparence par tous les organismes internationaux, de l’Organisation des Etats américains à l’Union européenne, a toujours fait part de sa volonté d’établir des relations pacifiques et d’égal à égal avec le Voisin du Nord. Pour justifier sa décision, Obama fait uniquement référence à des faits qui relèvent de la situation interne du Venezuela et qui sont de la compétence unique et exclusive du peuple bolivarien, faisant ainsi preuve d’un acte d’ingérence – donc contraire au Droit international – dans les affaires internes d’une nation souveraine .(3)

Cette nouvelle mesure marque une recrudescence de l’hostilité des Etats-Unis vis-à-vis de la démocratie vénézuélienne. En effet, depuis l’arrivée d’Hugo Chávez au pouvoir en 1999 et l’avènement de la Révolution bolivarienne, Washington n’a eu de cesse de déstabiliser le Venezuela. Le 11 avril 2002, l’administration Bush avait orchestré un coup d’Etat contre le Président Chávez et brisé l’ordre constitutionnel. L’intervention massive du peuple avait permis de mettre un terme à la dictature militaire la plus courte de l’histoire de l’Amérique latine (48 heures). En décembre 2002, Washington avait soutenu le sabotage pétrolier qui avait coûté plus de 10 milliards de dollars à l’économie vénézuélienne. Depuis, les Etats-Unis n’ont eu de cesse de soutenir l’opposition antidémocratique et putschiste, qui n’a pas hésité à recourir à la violence, comme le montre la vague meurtrière qui a frappé le pays en février 2014, pour obtenir par la force ce qu’elle a été incapable de remporter par les urnes. En effet, depuis 1998, la droite vénézuélienne a perdu 19 des 20 processus électoraux – reconnus comme transparents par toutes les instances internationales – qui se sont tenus sous la Révolution bolivarienne.

Caracas a immédiatement dénoncé une tentative de coup d’Etat à son encontre. L’annonce de Washington survient quelques semaines après que le Venezuela a révélé l’existence d’une conspiration, planifiée par l’opposition, destinée à renverser l’ordre constitutionnel, qui a conduit en prison le maire de Caracas Antonio Ledezma et plusieurs membres des forces armées, entre autres (4) . Nicolás Maduro a ainsi déclaré que Barack Obama avait « assumé personnellement la tâche de renverser [s]on gouvernement, d’intervenir au Venezuela, et d’en prendre le contrôle (5) ». « Il s’agit de la plus grave menace contre la nation de toute son histoire », a-t-il ajouté, rappelant que « personne ne peut croire que le Venezuela soit une menace pour les Etats-Unis (6) ». L’objectif de Washington est évident, selon Maduro : avec les premières réserves en hydrocarbures au monde, le Venezuela est en effet une priorité stratégique pour les Etats-Unis, qui souhaitent contrôler ces ressources.

La mesure prise par les Etats-Unis à l’encontre du Venezuela a suscité le rejet unanime de la communauté internationale, y compris de ses plus fidèles alliés. L’Union européenne a déclaré qu’il était hors de question de s’aligner sur la politique de Washington et qu’elle « n’envisage[ait] pas [d’imposer] des mesures restrictives » contre Caracas. « L’Union européenne n’a pas à prendre de décision » concernant le Venezuela, a souligné José Manuel García-Margallo, Ministre espagnol des Affaires étrangères (7). Mais les condamnations les plus fermes sont venues du Nouveau Monde. Cuba a été la première nation à fustiger le décret présidentiel le jour même de sa divulgation. La Havane a utilisé un langage diplomatique fort et a réaffirmé « son soutien inconditionnel […] au gouvernement légitime du Président Nicolás Maduro », montrant ainsi que le rapprochement avec les Etats-Unis n’interférait en aucune manière dans sa politique étrangère. La déclaration émise le 9 mars 2015 est édifiante :

« Le Gouvernement révolutionnaire de la République de Cuba a pris connaissance du Décret Présidentiel arbitraire et agressif émis par le Président des Etats-Unis contre le Gouvernement de la République Bolivarienne du Venezuela, qui qualifie ce pays comme une menace pour sa sécurité nationale […] De quelle manière le Venezuela menace-t-il les Etats-Unis ? A des milliers de kilomètres de distance, sans armes stratégiques et sans employer de ressources ou de fonctionnaires pour conspirer contre l’ordre constitutionnel étasunien, la déclaration est peu crédible et met à nu les objectifs de ses auteurs. […] Personne n’a le droit d’intervenir dans les affaires internes d’un Etat souverain ni de le déclarer, sans fondement aucun, comme étant une menace à sa sécurité nationale. Tout comme Cuba n’a jamais été seule, le Venezuela ne le sera pas non plus (8) ».

Lors du Sommet extraordinaire des chefs d’Etat de l’Alliance bolivarienne pour les Peuples de Notre Amérique (ALBA), tenu le 17 mars 2015, le Président cubain Raúl Castro a réaffirmé son soutien au Venezuela et a lancé un message explicite à Washington :

« Les Etats-Unis devraient comprendre une fois pour toutes qu’il est impossible de séduire ou d’acheter Cuba, ni d’intimider le Venezuela. Notre unité est indestructible. Nous ne cèderons pas non plus d’un pouce dans la défense de la souveraineté et de l’indépendance, et ne nous tolèrerons aucun type d’ingérence, ni de conditionnement dans nos affaires internes. Nous ne renoncerons pas à la défense des causes justes de Notre Amérique et du monde, et nous n’abandonnerons jamais nos frères de lutte. Nous sommes venus serrer les rangs avec le Venezuela et l’ALBA et ratifier que les principes ne sont pas négociables […]. Nous ne permettrons que l’on porte atteinte à la souveraineté ou que l’on brise la paix en Amérique latine (9) ».

Pour sa part, l’Argentine a publié une longue déclaration rejetant les mesures hostiles adoptées par Washington et apportant son soutien à la démocratie vénézuélienne :

« Le Gouvernement argentin a pris connaissance avec inquiétude du contenu du Décret exécutif émis par le Gouvernement des Etats-Unis […]. La gravité d’une telle dénonciation cause non seulement de la consternation en raison de la dureté inhabituelle de ses termes, presque menaçants, mais elle provoque également de la stupeur et de la surprise. Il est absolument invraisemblable pour toute personne moyennement informée que le Venezuela, ou n’importe quel autre pays sud-américain ou latino-américain, puisse constituer une menace pour la sécurité nationale des Etats-Unis d’Amérique du Nord. Le caractère absurde et injuste de l’accusation est source de consternation […]. L’Argentine, tout comme les autres pays de la région […], rejette toute ingérence dans les affaires internes des autres Etats. En ce sens, l’Argentine lance un appel au Gouvernement des Etats-Unis pour qu’il évite l’usage d’un langage impropre pour un pays de son importance et de sa responsabilité en tant que puissance mondiale, ou de sanctions qui ont déjà démontré, dans d’autres cas, qu’elles conduisent uniquement à l’échec et à l’inimitié entre les peuples et leurs gouvernements (10) ».

De son côté, le Président bolivien Evo Morales a exigé des Etats-Unis qu’ils « demandent pardon à l’Amérique latine, et en particulier au Venezuela ». L’Amérique latine refuse « toute intervention militaire [ou] menace contre la démocratie et contre nos révolutions », a-t-il ajouté (11).

L’Equateur a qualifié la décision de Washington de « grotesque » et de « grave risque pour la paix et la démocratie dans la région ». « Il ne manque plus que l’on sanctionne les électeurs vénézuéliens », a annoncé sur un ton sarcastique son président Rafael Correa. Pour sa part, le Nicaragua a exprimé « son profond rejet et indignation face à cette déclaration inacceptable de facture impériale (12) ».

L’ancien président de l’Uruguay, Pepe Mujica, considéré comme étant la conscience morale du continent latino-américain, a condamné l’attitude agressive des Etats-Unis : « Je n’ai pas besoin de preuves pour savoir que les Etats-Unis s’immiscent dans les affaires internes du Venezuela. Il faut être fou pour oser dire que le Venezuela peut être une menace. Ils [les Vénézuéliens] ont une Constitution merveilleuse, la plus audacieuse d’Amérique latine. Nous avons besoin d’une Venezuela indépendante (13) ».

Les organismes latino-américains ont également stigmatisé le décret présidentiel d’Obama. L’Union des nations sud-américaines (UNASUR), qui regroupe les 12 pays d’Amérique du Sud, a unanimement rejeté l’ingérence étasunienne. Dans une déclaration commune, l’UNASUR a dénoncé un acte hostile :

« Les Etats membres de l’Union des nations sud-américaines font part de leur rejet du Décret exécutif du Gouvernement des Etats-Unis d’Amérique, approuvé le 9 mars 2015, car il constitue une menace d’ingérence contre la souveraineté et le principe de non-intervention dans les affaires internes des autres Etats. Les Etats membres de l’UNASUR réaffirment leur engagement en faveur de la pleine application du Droit International, de la Solution pacifique des controverses et du principe de Non-intervention, et réitèrent leur appel aux gouvernements afin qu’ils s’abstiennent d’appliquer des mesures coercitives unilatérales qui contreviennent au Droit International. L’UNASUR réitère son appel au gouvernement des Etats-Unis d’Amérique afin qu’il évalue et mette en pratique des alternatives de dialogue avec le gouvernement du Venezuela, sous les principes de respect de la souveraineté et de l’autodétermination des peuples. En conséquence, elle sollicite la dérogation dudit Décret Exécutif (14) ».

Le Parlement du Marché commun du Sud (Mercosur), qui regroupe 10 pays sud-américains (5 membres permanents et 5 membres associés), a fait part de son « rejet le plus énergique et le plus catégorique » des sanctions annoncées par les Etats-Unis, dénonçant une « menace réelle d’agression contre la souveraineté, la paix et la stabilité démocratique de ce pays sud-américain et donc contre le Mercosur ». Ces mesures « constituent en elles-mêmes un danger d’intervention armée contre le Venezuela, et cela doit déclencher une alerte nationale et internationale (15) ».

L’Association latino-américaine d’intégration (ALADI) a exprimé sa solidarité « avec le peuple vénézuélien » et « son gouvernement légitime et rejette cette déclaration qui est inexplicable et arbitraire. Le monde sait qu’aucun pays d’Amérique latine ne représente une menace pour la paix ». Le secrétariat général de l’entité a rejeté l’intromission de Washington : « L’Amérique latine et la Caraïbe ont été proclamées par le Second sommet de la CELAC (Communauté des Etats latino-américains et caribéens) comme zone de paix et c’est pourquoi cette attitude constitue une agression inacceptable pour la Région (16) ».

Le Parlatino, Parlement latino-américain intégré par 23 pays, a également condamné l’action hostile de Barack Obama et a exigé le retrait du décret présidentiel étasunien contre le Venezuela. « Ce qui est en jeu, c’est la défense de notre souveraineté, le contrôle de nos ressources naturelles et la liberté de décider de notre propre destin », a souligné Angel Rodríguez, le représentant vénézuélien (17) .

L’Alliance Bolivarienne pour les Peuples de Notre Amérique (ALBA) a exprimé « son rejet le plus énergique du Décret exécutif ». « Cette agression viole toute norme internationale qui régit la vie des Etats égaux et souverains, ignore la tradition antiimpérialiste qui nos peuples ont historiquement revendiqué, et constitue une menace pour la paix et la tranquillité de nos pays (18) ».

La politique agressive de Washington a également été dénoncée aux Nations unies, au sein du Conseil des droits de l’homme de Genève. La Communauté des Etats latino-américains et caribéens – qui regroupe les 33 pays–, la Russie et la Chine, entre autres, ont dénoncé « l’imposition de mesures coercitives unilatérales comme mécanisme de pression politique et économique, fait qui viole les principes de la Charte des Nations unies (19) ».

Face au rejet unanime de la communauté internationale, les Etats-Unis ont été contraints d’effectuer une déclaration affirmant que leur objectif n’était pas de renverser le gouvernement démocratique de Nicolás Maduro. Le Département d’Etat a ainsi assuré que les « Etats-Unis ne cherchent pas à obtenir la chute du gouvernement vénézuélien et ne tentent pas non plus de saboter l’économie vénézuélienne ». Mais l’Amérique latine n’a pas été convaincue par ces propos, tant Washington a multiplié les actes hostiles envers le Venezuela depuis l’avènement de la Révolution bolivarienne (20) .

A moins d’un mois du Sommet des Amériques qui se tiendra les 10 et 11 avril 2015 au Panama, le Président des Etats-Unis vient de s’aliéner toute l’Amérique latine en imposant une politique hostile et agressive au Venezuela, violant le principe de non-ingérence dans les affaires internes d’une nation souveraine. Alors qu’il avait l’opportunité de se présenter face à la communauté latino-américaine paré du prestige que lui a conféré sa décision de rétablir un dialogue historique avec Cuba, Barack Obama sera accueilli par les pays du Sud avec suspicion et rejet, tout comme son prédécesseur à la Maison-Blanche… un certain George W. Bush.

Docteur ès Etudes Ibériques et Latino-américaines de l’Université Paris IV-Sorbonne, Salim Lamrani est Maître de conférences à l’Université de La Réunion, et journaliste, spécialiste des relations entre Cuba et les Etats-Unis. Son nouvel ouvrage s’intitule Cuba. Les médias face au défi de l’impartialité, Paris, Editions Estrella, 2013 et comporte une préface d’Eduardo Galeano. http://www.amazon.fr/Cuba-m%C3%A9di... Contact : lamranisalim@yahoo.fr ; Salim.Lamrani@univ-reunion.fr Page Facebook : https://www.facebook.com/SalimLamra...

Source : Al Mayadeen

Notes

1. Antonio María Delgado, « Obama aplica sanciones y declara emergencia nacional por amenaza de Venezuela », El Nuevo Herald, 10 mars 2015.
2. The White House, “Statement by the Press Secretary on Venezuela”, 9 mars 2015. https://www.whitehouse.gov/the-pres... (site consulté le 13 mars 2015).
3. Ultimas Noticias, « Maduro : Le tiendo la mano al gobierno de EEUU”, 13 mars 2015.
4. Ignacio Ramonet, “La tentative du coup d’Etat contre le Venezuela”, Medelu, 10 mars 2015.
5. Fabiola Sánchez, “Maduro : EEUU asumió la tarea de derrocar a mi gobierno”, The Associated Press, 10 mars 2015
6. Agencia Venezolana de Noticias, “Presidente llama a la unidad para vencer la amenaza más grave en la historia de Venezuela”, 11 mars 2015.
7. Agence France Presse, « La Unión Europea ‘no está considerando’ sanciones contra Venezuela », 10 mars 2015.
8. Gobierno Revolucionario de la República de Cuba, “Declaración”, Cubadebate, 9 mars 2015.
9. La Iguana TV, “Raúl Castro : Es imposible comprar a Cuba, ni intimidar a Venezuela. Nuestra unidad es indestructible”, 17 mars 2015.
10. Presidencia de Argentina, “Declaración sobre las medidas adoptadas por Estados Unidos contra Venezuela”, 11 mars 2015. http://www.presidencia.gob.ar/event... (site consulté le 18 mars 2015)
11. Página 12, Suma apoyos el gobierno de Venezuela”, 14 mars 2015.
12. El Nuevo Herald, “Latinoamérica defiende a Venezuela y EEUU niega promover inestabilidad”, 10 mars 2015.
13. El Observador, “Mujica no duda de que “los gringos se meten en Venezuela”, 12 mars 2015.
14. UNASUR, « Comunicado de la Unión de Naciones Suramericanas sobre el Decreto Ejecutivo del Gobierno de los Estados Unidos sobre Venezuela », 14 mars 2015. http://www.unasursg.org/node/169 (site consulté le 17 mars 2015).
15. EFE, « Presidencia de Parlasur dicta su ‘enérgico y categórico’ rechazo a medidas EEUU », 11 mars 2015.
16. EFE, « Aladi y Parlasur rechazan sanciones de EEUU a funcionarios de Venezuela », 11 mars 2015.
17. Parlatino, « Parlamento Latinoamericano en Panamá exhorta a EEUU a derogar decreto contra Venezuela », 17 mars 2015. http://www.parlatino.org.ve/index.p... (site consulté le 18 mars 2015).
18. Alianza Bolivariana para los Pueblos de Nuestra América, “Alba rechaza toda agresión de Estados Unidos que busque vulnerar la soberanía de Venezuela”, 9 mars 2015.
19. PSUV, « Venezuela recibe apoyo en ONU ante sanciones de EEUU », 13 mars 2015.

dimanche 22 mars 2015

Cuba soutient le Venezuela après la tentative de coup d’état de l’opposition pro USA



JBC pour www.initiative-communiste.fr
avec l’aide de dépèche de Telesur et Prensa-Latina

Ce 20 février le gouvernement vénézuélien a déclenché des mécanismes de défense contre les menaces croissantes de coup d’Etat et d’agressions externes. Jeudi 19 février 2015, Nicolas Maduro, président du Venezuela, a révélé la découverte de plans fascistes – notamment avec la signature d »un « Accord national pour la transition » visant à la réalisation d’un coup d’état pour imposer un « gouvernement de transition » et nommer un nouveau chef d’Etat.

La télévision publique vénézuélienne détaille ici le plan de ce coup d’état manqué.

Le président de l’Assemblée Nationale du Venezuela Diosdado Cabello a révélé les détails jeudi soir de ce qui selon le gouvernement était un « coup d’Etat déjoué. » Son annonce publique a suivi celle faite plus tôt par le président Nicolas Maduro.

Cabello et Maduro ont indiqué que le plan a été financé par les Etats-Unis et devait être réalisée jeudi matin lors de l’anniversaire du début des blocus et manifestations violentes organisées l’année dernière par l’opposition par des marches de la jeunesse du pays. Plusieurs personnes auraient alors été tuées pendant les manifestations, tandis que les cibles stratégiques auraient été bombardés dans une tentative de renverser le gouvernement Maduro.

Cabello a dit qu’il était important d’informer les gens des plans et des noms des personnes impliquées dans la tentative, qui dit-il inclus un petit groupe de civils et de fonctionnaires de la Force aérienne. Il a dit que grâce aux actions de sécurité et de renseignement conduites par les fonctionnaires de l’Etat, diverses personnes ont été arrêtés et leurs matériels confisqués, y compris un ordinateur avec les «objectifs tactiques du groupe de coup d’Etat. »

Cabello a montré une carte, contenues par cet ordinateur, qui pointe divers bâtiments marqués comme «objectifs tactiques, » y compris le palais de Miraflores, le ministère de la justice, le bâtiment teleSUR, le Conseil national électoral (CNE), et le siège des services de renseignements militaires . (source)

Ce n’est pas la première fois que les forces de la réaction capitaliste, en lien avec le soutien de l’impérialisme américain, prépare ou tente un coup d’état contre le Venezuela bolivarien et sa révolution, avec systématiquement le soutien des médias capitalistes occidentaux.

Voir le documentaire ci-après sur la tentative de coup d’état raté de 2002 contre le presidente Chavez

Le maire de Caracas, Antonio Ledezma, chef d’opposition lié à la tentative de coup d’État et l’un des signataires avec Leopoldo Lopez et Maria Corina Machado de « l’Accord national pour la transition » qui activerait cette action déstabilisatrice a été arrété.

Parmi les soi-disant mesures immédiates convoquées par cet document anti-démocratique figuraient la suspension de garanties les les menaces contre la mission cubaine au Venezuela, selon M. le Président.

Plus que jamais, solidarité internationaliste avec le peuple Venezuela. No Pasaran !



Déclaration du ministère des relations extérieures de la république de Cuba

Le ministère des relations extérieures de la république de Cuba exprime sa solidarité indéfectible et son soutien au peuple et au gouvernement de la république bolivarienne de Venezuela et à son président légitime Nicolas Maduro Moros, face à la récente tentative de coup d’état, aux plans d’attentats et aux conspirations dénoncées antérieurement.

Cuba rejette la guerre économique et médiatique contre la Révolution Bolivarienne et dément énergiquement les déclarations et les ingérences des états unis et de l’organisation des états américains qui alimentent et promeuvent la subversion interne, en violation de la souveraineté, de l’indépendance et de la libre détermination du peuple Vénézuélien.

Le ministère des relations extérieures de la république de Cuba réaffirme que les collaborateurs Cubains présents dans la nation sœur continueront à remplir leur devoir quelles que soient les circonstances, au service du noble peuple frère du Venezuela.