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mardi 25 décembre 2018

Uchronie de la nativité : et si Jésus était né aujourd’hui?

Adrien Welsh

On raconte que Jésus srait né un 25 décembre à Bethléem, et c’est pour cette raison que des millions de personnes à travers le monde célèbrent Noël. Cette interprétation de l’histoire est évidemment fausse : la fête de Noël n’est que l’œuvre d’une tentative de syncrétisme entre les religions païennes de la Rome antique (qui célébraient les Saturnales autour du solstice d’hiver) remplacées par la célébration de la naissance de Jésus, prophète du Christianisme.

Mais qu’à cela ne tienne, tentons un exercice plutôt fantaisiste pour cette journée de fête célébrée par beaucoup plus que les seuls Chrétiens. Imaginons, l’espace d’un instant que Jésus était né aujourd’hui, en 2018. Quelle vie aurait-il? Quels seraient ses perspectives d’avenir? Quelles seraient, enfin, les chances qu’il devienne prophète d’une nouvelle religion?

samedi 31 mars 2018

Aujourd'hui : Vigile de PAJU


Vigile pour la Palestine 

Vendredi le 30 mars de midi à 14h00/ Friday, March 30 from 12:00 PM - 2:00 PM 

Dans le cadre de la journée de la Terre en Palestine, PAJU vous invite à la vigile hebdomadaire en solidarité avec Ahed Tamimi et tous les prisonniers politiques de la Palestine! Apportez vos drapeaux palestiniens. La Palestine vivra! La Palestine vaincra!


Vendredi 30 mars à 12h00
Consulat d‘Israël
Avenue Greene
Carré Westmount (metro Atwater)

Événement facebook : https://www.facebook.com/events/175662306412178/

mardi 23 janvier 2018

Lettre ouverte

des cinéastes et professionnel-le-s de l'audiovisuel au FIPA
(Festival International des programmes audiovisuel)
à propos du « Focus sur Israël »

Le FIPA (Festival International des Programmes Audiovisuel) qui se tient à Biarritz du 23 au 28 janvier 2018, a choisi de faire un « Focus sur Israël ».

Des cinéastes internationaux, et des professionnel-e-s de l'audiovisuel, adressent cette lettre ouverte à la direction du Festival, pour protester contre le choix du FIPA de s'associer avec le gouvernement israélien, alors qu'il intensifie l'occupation, la colonisation et le nettoyage ethnique du peuple palestinien, tandis que le point de vue palestinien est totalement occulté. Parmi les 100 premiers signataires : Ken Loach, Mike Leigh, Aki Kaurismaki, Rebecca O'Brien, Maï Masri, Elia Suleiman, Najwa Najjar, Avi Mograbi, Yousri Nasrallah, Anne-Marie Jacir, Michel Khleifi, Serge Lalou, Peter Kosminsky...


« Nous, cinéastes et professionnel-le-s de l'audiovisuel, souhaitons exprimer notre profonde préoccupation devant le fait que le festival FIPA, par son initiative « Focus sur Israël », choisisse de s'associer avec le gouvernement israélien et l'Ambassade d'Israël, alors que ce pays non seulement poursuit, mais intensifie l'occupation, la colonisation et le nettoyage ethnique du peuple palestinien. Ceci depuis maintenant de trop nombreuses années, alors que le point de vue palestinien est totalement occulté.

Nous nous interrogeons sur cette décision du FIPA de promouvoir l'Etat d'Israël, alors que l'on s'apprête à commémorer cette année les 70 ans de l'expulsion du peuple palestinien de ses terres.

Le « Focus sur Israël » au FIPA, qui choisit d'ignorer cette histoire, se déroule au moment même où Israël promulgue des lois racistes, accélère l'expulsion et la confiscation des terres des Palestiniens sous occupation et entrave la liberté de parole des citoyens arabes d'Israël.

Quel message signifie ce partenariat officiel avec Israël qui au mépris du droit international et contre la quasi-totalité des chancelleries -dont la France- veut l'annexion intégrale de Jérusalem pour en faire sa capitale ?

Quel message signifie ce partenariat officiel quand des dizaines d'enfants comme la jeune Ahed Al Tamimi sont incarcéré-e-s dans les prisons militaires et quand des centaines de Palestinien-ne-s sont emprisonnés sans jugements depuis des années pour certains ?

La décision du FIPA s'inscrit également dans la collaboration avec le gouvernement le plus raciste et le plus à l'extrême-droite de l'histoire d'Israël. Gouvernement qui considère la promotion de la créativité d'Israël à l'étranger comme un outil de propagande central de sa politique. Ou, pour le dire avec les mots du Directeur général du ministère israélien des Affaires étrangères en charge de la promotion culturelle, Nissim Ben Chetrit, qui « utilise les productions culturelles israéliennes pour atteindre les objectifs politiques de l'État d'Israël. Ce même Nissim Ben Chetrit qui « considère la culture comme un outil de premier ordre pour la hasbara (propagande). En ce qui me concerne je ne fais aucune de différence entre la hasbara et la culture.”

Au regard de l'agressivité actuelle d'Israël dans ses attaques contre les civils palestiniens et leurs infrastructures, justifiées par ce même ministère des Affaires étrangères que vous avez choisi pour être le partenaire de votre festival, nous vous demandons, organisateurs du FIPA, de reconsidérer votre relation avec le gouvernement d'Israël, et de retirer votre partenariat avec le ministère israélien des Affaires étrangères et l'Ambassade d'Israël en France.

Choisir de faire un focus sur Israël en collaboration avec un tel gouvernement ne peut être considéré comme une position neutre. C'est un soutien, voire une complicité.

Si l'idée est de soutenir des réalisateurs israéliens ou de projeter des productions israéliennes, il y a d'autres façons de le faire que de traiter avec un Etat qui se place hors du droit et des conventions internationales.

Nous vous adressons cette demande par considération envers les cinéastes palestinien-ne-s qui ont perdu la vie ou des êtres chers dans les attaques militaires israéliennes.

Nous vous l'adressons en tenant compte des nombreux centres culturels, institutions artistiques et universités attaqués et détruits par les forces d'occupation israéliennes.
Nous vous l'adressons parce que nous sommes solidaires avec ceux qui sont assiégés, occupés, emprisonnés.

Nous espérons que nos collègues et amis du Festival FIPA se joindront à nous. »

jeudi 22 septembre 2016

Lundi 26 septembre: poétesse palestinienne Rafeef Ziadah, présentée par Tadamon!

Rafeef Ziadah avec Phil Monsour : We Teach Life !

Lancement du nouvel album, We Teach Life, de Rafeef Ziadah
à Montréal présenté par Tadamon!

Lundi, 26 Septembre à 20h30
La Vitrola
10$ – 15$ (personne ne sera refusé)
4602 Boul. St. Laurent
Montréal, Québec
https://www.facebook.com/events/169422983496876/ Joignez-vous à cette incroyable soirée de poésie et d’art avec Rafeef Ziadeh et Phil Mansoor.

We Teach Life est un album ancré dans la lutte actuelle du peuple palestinien pour se libérer du joug de l’occupation, du colonialisme ainsi que du régime d’apartheid imposé par Israël aux Palestinien.ne.s.

Le travail de Rafeef s’intéresse autant à la dépossession des Palestinien.ne.s de leurs terres, que ce soit à Gaza ou dans les camps de réfugiés au Liban, qu’à l’exil de millions de personnes de la diaspora palestinienne. Son art est un rappel urgent que pour que l’apartheid israélien s’arrête, nous devons mettre fin à la complicité de nos États et leur soutien actif à ce régime ségrégationniste, en nous solidarisant avec le mouvement mondial de Boycott, Désinvestissement et Sanctions (BDS).

* Rafeef Ziadah

Rafeef est une poétesse palestinienne et une militante des droits de la personne basée à Londres. Ses performances de poèmes comme « We Teach Life, Sir » et « Shades of Anger » sont devenus viraux dès leur parution en ligne. Elle a reçue une subvention du conseil des Arts de l’Ontario du programme Word of Mouth afin d’enregistrer son premier album de slam (Hadeel). Depuis la parution de cet album, elle a fait une tournée dans plusieurs pays, performant sa poésie et animant des ateliers. Elle a été sélectionnée pour représenter la Palestine au South Bank center Poets Olympiad de 2012.

http://www.rafeefziadah.net/


* Phil Monsour

Phil Monsour est un « troubadour australien qui chante des chansons d’espoir, d’humanité, d’invasion et d’occupation [traduction] » (Limelight Magazine). Il est un chanteur et compositeur indépendant et engagé. Sa production musicale traverse bien au-delà du « mainstream » afin d’explorer les enjeux complexes de l’identité, de la solidarité et de la politique. Les chansons de Phil résonnent d’honnêteté et mettent en lumière les expériences personnelles et la vie de bien des gens. C’est un artiste accompli tant sur la guitare acoustique qu’électrique. Phil détient une voix passionnante et forte. Son style de performance est à la fois énergique et émouvant.

Pour plus d’information sur Tadamon!
www.tadamon.ca

info@tadamon.ca
Pour plus d’information sur BDS
www.bdsmovement.net

vendredi 5 février 2016

Vigile devant l’épicerie Métro de la rue Ontario dans le quartier Hochelaga-Maisonneuve

Samedi le 6 février, entre 13h et 15h, ligne de piquetage devant Métro (3800 Rue Ontario E). 

Dans le cadre de la campagne BDS, nous appelons au boycott du Humus Sabra qui appui le régime d'apartheid israélien. Métro en vend! Le groupe Palestiniens et Juifs Unis (PAJU) a demandé de retirer ces produits de leurs étagères. Ils ne sont pas encore convaincus! Aidons les à l'être! Venez faire un tour!

PAJU explique :

«Suite à notre action devant le magasin Adonis, rue Ste-Catherine Ouest, il est venu à notre attention, ainsi qu’à celle de certains membres de notre organisation PAJU qui magasinent chez Metro, que le supermarché vend Sabra Hummus, un produit de la société israélienne Strauss Group qui a adopté une brigade élite israélienne. La Brigade Golani a joué un role clé dans l’assaut de l’armée israélienne sur la Bande de Gaza en 2008-2009 lors de l’opération Plomb durci. L’armée israélienne y a commis plusieurs crimes contre les droits humains et crimes de guerre.

Le supermarché Metro se situe au 3800, rue Ontario Est. Une lettre fut livrée au gérant du magasin Metro le 15 décembre laquelle expliquait en detail la raison pour le boycott des produits Sabra, et demandant au Metro de collaborer en enlevant le Sabra Hummus de son magasin comme ce fut le cas pour les magasins Adonis. On n’a reçu aucune réponse, alors nous lancerons le boycott des produits Sabra devant le Metro rue Ontario sous peu en annonçant la date sur nos listes et sur les medias sociaux.»

(voir le site de PAJU ici) 

lundi 11 janvier 2016

Piquetage du PAJU au Metro rue Ontario, Montréal




Le 9 Janvier 2016, le PAJU (Palestiniens et Juifs unis) et ses sympathisants érigent une ligne de piquetage devant le Metro, rue Ontario dans Hochelaga, Montréal. Le groupe demande le boycott du humus Sabra en lien avec l’implication de Strauss, son producteur, avec le financement des brigades Golani de l'armée israélienne.

Cette vidéo fut produite par le Parti communiste du Québec (PCC-PCQ).

mercredi 2 décembre 2015

Regards palestiniens, 9e édition, 2015

Réalisatrices palestiniennes

2-3-4 décembre 2015
Cinémathèque québécoise, Salle Claude Jutra
335, boul. de Maisonneuve est, Montréal  H2X 1K1 - Métro Berri-UQAM
10$ (étudiants-aînés 9$)



Aussi, lundi 30 nov. 19h00, séance de Cinema Politica, Concordia University. Détails plus bas ou ici: http://www.cinemapolitica.org/screening/concordia/mars-sunrise

 
Regards Palestiniens 2015 est un programme consacré à des films de fiction, des documentaires et un court métrage expérimental réalisés par des femmes palestiniennes. Il s'ouvre sur une quête pour retrouver les archives du Front de libération de la Palestine disparues en 1982, invite ensuite à suivre le regard de jeunes adultes sur l'attaque du sud du Liban par l'armée israélienne en 2006, et enfin, explore la complexité de la vie pour les personnes tentant de survivre dans Gaza assiégé. Chacun de ces longs métrages est précédé d'un court film explorant les sensations et les affects de vies soumises à un état d'exception. Ce programme de films déploie une vision féminine de la terreur du néo-colonialisme.
 
 
Mercredi, 2 déc., 19h00
Kings and Extras, précédé de: Living by Fear et Hamourabi
Séance présentée par Najat Rahman, professeure de littérature comparée à l'Université de Montréal
 
Kings and Extras, Azza el-Hassan, 2004, 60 min., sta
L'archive de la cinématographie palestinienne des années 70, qui comprenait les films ayant documenté la période révolutionnaire de l'Organisation pour la libération de la Palestine (OLP), a disparu lors des bombardements israéliens sur Beirut en 1982. La réalisatrice palestinienne Azza El-Hassan part à la recherche de cette archive et sur les traces d'une révolution manquée, dans un road-movie qui va de la Palestine à la Jordanie en passant par la Syrie et le Liban. Mêlant mythes personnels et nationaux, le film aborde les questions de la perte et de la défaite avec sensibilité et humour, non sans s’interroger son propre statut dans cette quête des images.
 
Living by Fear, Dima Abu Ghoush, 2013, 9 min., sta
Yitzhar est une colonie israélienne implantée en surplomb des villages palestiniens de Burin, Madama, Asira al-Qibliya, Urif, Einabus et Huwara au nord de la Cisjordanie. Des familles, et tout particulièrement les enfants, témoignent des attaques régulières perpétrées par les colons israéliens dans leurs villages.
 
Hamourabi, Dima Abu Ghoush, 2008, 15 min 44, stf
En 2006, des élections législatives sont organisées en Cisjordanie et à Gaza pour élire le nouveau gouvernement de la Palestine. Cependant, quelle est la signification de ce processus démocratique dans un territoire encore sous le joug de l'Occupation? Le film suit le développement de la campagne, notamment celle conduite par un parti peu conventionnel nommé Hamourabi.


Jeudi, 3 déc., 19h00
33 Days, précédé de: Shake
Séance présentée par Norma Rantisi, professeure en géographie et urbanisme à l'Université Concordia
 
33 Days, Mai Masri, 2007, 70 min., stf
La réalisatrice palestinienne montre la vie à Beirut pendant les bombardements israéliens de 2006. Alors que les réfugiés arrivent depuis le sud du pays particulièrement touché par les attaques, Mai Masri accompagne trois protagonistes : un acteur de théâtre qui organise des ateliers pour les enfants traumatisés, une employée d'une agence d'aide internationale, et un journaliste de télévision. Trois récits personnels où prime la quête du bien commun en débit des bombes et des massacres.
 
Shake, Deema Dabis, 2015, 9m30, stf
Kareemah est une artiste palestinienne ayant grandi aux États-Unis, loin de l'Occupation. Elle accepte de faire une tournée avec une troupe de cirque qui s'arrête en Palestine. À l'aéroport de Tel-Aviv, elle est confrontée à la réalité de son identité palestinienne alors que la légitimité de sa présence en Israël est remise en question par la violence de l'employé des services frontaliers.
 
 
Vendredi, 4 déc., 17h00
Where Should the Birds Fly,
précédé de: Shujeiya, Land of the Brave et Home Movies Gaza
Séance présentée par Zahia El-Masri, réfugiée palestinienne au Liban, militante
 
Where Should the Birds Fly, Fida Qishta, 2013, 60 min., stf
Mona avait sept ans à l'époque de l'attaque israélienne sur Gaza nommé “Opération Plomb Durci” en 2008. La guerre a laissé Mona orpheline et en proie à des souvenirs traumatisants. Progressivement, la jeune fille se confie à la réalisatrice et retrace les événements qui ont précédé la destruction de sa maison et le meurtre de sa famille.
 
Shujeiya, Land of the Brave, Hadeel Assali, 2014, 5m22, sta
Le film superpose deux temporalités de Gaza. D'un côté, des images heureuses du quartier de Shujeiya avant sa destruction tragique durant les assauts israéliens de 2014. De l'autre, le témoignage du journaliste Samer Zaneed, qui dénonce le fait que les appels répétés des résidents de Gaza à la Croix rouge pendant les bombardements sont restés sans réponse.
 
Home Movies Gaza, Basma Al-Sharif, 2013, 24m08, stf
Home Movies Gaza nous initie à Gaza comme microcosme de l'échec de la civilisation. La vidéo tente de décrire le quotidien d'un endroit où toute aspiration aux droits de l'homme les plus élémentaires est un objet de lutte. La sphère domestique devient indissociable de l'identité politique complexe de son territoire.
 
 
Co-présenté par:
Regards palestiniens, Cinémathèque québécoise, Cinema Politica
Avec le soutien de:
Centre de recherche sur le documentaire (Université Concordia)
Institute of Islamic Studies (McGill University)
Études Arabes, Département de littératures et de langues du monde (Université de Montréal)
Galerie Imane Farès, Paris
PAJU Palestiniens et Juifs Unis
CJPP Coalition pour la justice et la paix en Palestine
 
CINEMA POLITICA :
Lundi 30 nov. - Admission by donation
"Mars at Sunrise" by Jessie Habie, Palestine-Canada-USA, 2013, 75 min.
Université Concordia, Hall Building, H110, 1445 de Maisonneuve ouest - Métro Guy

vendredi 7 août 2015

Manifestation: Solidarité avec la Palestine, fin à violence coloniale!

Le samedi 8 août, 2015
12h au Consulat general d'Israel
1 Carré Westmount
(Metro Atwater)

Après l'assassinat brutal du bébé de 18 mois Ali Dawabsheh, la Fondation Canado-Palestinienne du Québec (FCPQ) appelle à une manifestation pour condamner la violence des colons, l'occupation et la complicité des Autorités Palestinienne. Le 31 Juillet, des colons israéliens de Ma'ale Efraim ont incendiés la maison de la famille d'Ali Dawabsheh, à Douma tandis que d'autres extremistes des colonies ont peints avec de la peinture à la bombe des graffitis racistes sur une maison voisine. Cela s'est produit dans le contexte de la violence perpétuelle contre les communautés palestiniennes, y compris l'incendie des champs d'oliviers, endommageant des voitures civiles, les attaques contre les mosquées, les églises et les institutions religieuses, ainsi que les agressions physiques fréquentes contre les civils palestiniens.

Selon le Bureau des Nations Unies pour la coordination des affaires humanitaires, entre 2009 et 2014 la violence des colons contre les Palestiniens a augmenté de plus de 144%.

Ces événements ne sont pas des incidents isolés ou des attaques sociales, ils sont en fait un élément essentiel de la politique de re-colonisation israélienne, et la violence inhérente a l'accomplissement de ce projet lugubre. L'année dernière, lors du bombardement israélien de Gaza, plus de 2200 personnes ont été tuées, selon le ministère de la Santé à Gaza, 568 d'entre eux étaient des enfants.

La violence des colons est renforcée par l'expansion coloniale israélienne sur les territoires palestiniens. Les attaques individuelles contre les Palestiniens se produisent dans un cadre plus large de la violence militarisée contre la vie palestinienne. La construction du Mur de l'Apartheid, la ségrégation dans la conception des routes entre israéliens et palestiniens, l'expropriation perpétuelle de terres palestiniennes a leur propriétaires légitimes, l'humiliation quotidienne et le harcèlement des civils palestiniens, tout cela crée un contexte qui enhardit les colons israeliens sur le territoire palestinien occupé. En outre, de telles attaques sont régulièrement soumises à la loi du silence et peuvent donc continuer en toute impunité.

Ces événements horribles en Palestine ne se produisent pas dans le vide. L'État canadien répond à cette violence par un soutien inconditionnel à Israël, et le Canada continue d'être l'un des plus proches alliés économiques, politiques et militaires d'Israël. Dans ce contexte d'impunité israélienne et la réelle complicité du Canada, nous exhortons tous les partisans à participer au mouvement de boycott, désinvestissement et sanctions (BDS) comme un acte concret et tangible de la solidarité avec la Palestine.

Rejoignez-nous lorsque nous prendrons la rue pour une action initiée par les FCPQ avec la participation des palestiniens, militants communautaires, ce samedi à midi, en face du Consulat général d'Israël au 1, Westmount Square, métro Atwater.

dimanche 5 juillet 2015

Le mouvement BDS – Une rétrospective des dix ans de BDS


Le mardi 7 juillet 2015
18h30 à 21h

CSU Lounge
Université Concordia
1455 de Maisonneuve Ouest, 7e étage
(Metro Guy-Concordia)


https://www.facebook.com/events/1602692253339625/

Il y a dix ans, le 9 juillet 2005, la société civile palestinienne lançait une campagne invitant au boycottage, au désinvestissement et aux sanctions (BDS) contre Israël jusqu’à ce qu’il respecte les lois internationales et les principes universels des droits humains.

Depuis, tout en connaissant un appui grandissant, l’appel lancé par la société civile palestinienne a connu un succès mondial, mais aussi localement. À ce propos, plus près de chez nous, plusieurs syndicats, organisations, groupes, artistes (les 500 artistes de Montréal contre l’apartheid), chercheurs.euses, associations étudiantes et d’autres regroupements ont adopté un mandat BDS et l’ont soutenu à travers plusieurs campagnes.

Sur la scène internationale, les succès de BDS sont nombreux. Du désinvestissement de plus de 20 millions de dollars de l’Église presbytérienne du Canada, aux désinvestissements européens dans les banques israéliennes, aux artistes ayant boycotté.es les spectacles sur le territoire israélien à la fermeture d’une usine illégale de Sodastream dans une colonie de Cisjordanie (pour plusieurs autres réussites, consulter http://www.bdsmovement.net/victories).

Alors que l’occupation se perpétue dans la violence, que le racisme se propage en Israël et que l’État israélien continue d’empêcher les réfugié.e.s de rentrer chez eux et elles, la campagne BDS a réussi à miner la réputation d’Israël au sein de l’opinion publique. De fait, les dix ans du mouvement BDS représente une menace pour Israël.

Cette conférence offrira des réflexions sur les différentes campagnes BDS et leurs retombées, tant sur la scène internationale que nationale. Les conférenciers.ières évalueront de manière critique les succès et discuteront de l’avenir du mouvement. Cette discussion prendra également en considération le contexte politique canadien alors que le gouvernement Harper tente de criminaliser toute opposition à Israël, incluant les efforts de ceux et celles qui soutiennent BDS.

Pour la Justice, la Liberté et l’Égalité !

Invité.e.s :

La soirée sera animée par Amy Darwish, une membre de longue date de Tadamon!, un des groupes ayant participé à la campagne BDS à Montréal depuis 2005.

Samia El-Botmeh est professeure invitée de l’Université Birzeit. Samia siège sur le comité pilote de la Palestinian Campaign for the Academic and Cultural Boycott of Israel (PACBI), une des organisations fondatrices du mouvement BDS.

Mostafa Henaway a été impliqué au sein de Tadamon! depuis 2005-2006. Il a donc été une des figures centrales de la première conférence BDS à Montréal en 2010, tout en collaborant à d'autres activités ayant permis le développement de ce mouvement à Montréal et au Québec. En tant qu'organisateur communautaire pour le Centre des Travailleurs et Travailleuses Immigrantes (CTI) et membre montréalais de Tadamon!, Mostafa a résidé à Montréal jusqu'en 2014 et vit présentement à Berlin. Il est l'auteur du zine Capitalism on Edge : the Crisis that came and the crisis yet to come. Il participera à la discussion par Skype ou à l'aide d'une présentation vidéo.

Zahia El-Masri est née en tant que réfugiée palestinienne au Liban. Elle travaille et milite principalement autour des enjeux liés à la justice sociale, aux communications interculturelles et à la consolidation de la paix par la reconnaissance. Zahia a participé au sein de nombreuses tables de discussion et conférences interculturelles et interconfessionnelles sur la Palestine.

Zahia a oeuvré au sein d’une grande variété de projets de développement et de promotion de la paix. Elle détient une maîtrise en politique publique et administration publique, ainsi qu’un diplôme d’études supérieures en théologie religieuse et en éthique théologique. Elle travaille présentement au sein de ROMEL, une ONG spécialisée dans les logements sociaux pour toutes les communautés culturelles et immigrantes, en axant sur le processus d’intégration par l’autonomisation.

Un retour dans le passé :
-- CKUT Radio: Boycotting Israeli Apartheid :: From South Africa to Palestine, http://www.tadamon.ca/post/250 (2006)
-- Israeli Apartheid: Racism, Occupation & Discrimination: A public talk on Israeli Apartheid with Jamal Juma’a of the International Stop the Wall Campaign.
http://www.tadamon.ca/post/249 (2006)
-- Five-year of BDS celebration in Montreal: http://www.tadamon.ca/post/8445

La traduction par chuchotage (anglais vers le français et français vers l'anglais) serait disponible.

Pour tout ceux et celles qui observent le Ramadan, veuillez noter que la nourriture sera fourni après 20h30.

Organisé par Tadamon! en collaboration avec le syndicat d’étudiant.e de l'Université Concordia (CSU)

Appuyé par BDS Quebec, SPHR McGill

 

http://www.tadamon.ca/langswitch_lang/fr/

dimanche 29 mars 2015

Le protocole d'entente Canada-Israël et le projet de loi C-51


Journal Clarté

Lorsque John Baird a démissionné de son poste au cabinet fédéral au début de février, on a pu voir une « consternation » profondément ridicule et la question s’est posée: comment Israël pourra-t-il fonctionner avec un seul ministre des Affaires étrangères?

Probablement est-ce juste une coïncidence, mais son soudain départ est survenu deux semaines seulement après un "protocole d'entente" choquant qui a été co-signé par Baird au nom du Canada, et le faucon sioniste notoire, Avigdor Lieberman, l’actuel ministre des Affaires étrangères d'Israël. Les lectrices et les lecteurs sont invités à consulter le protocole d'entente sur Internet, mais quelques extraits suffisent à expliquer son contenu.

« Profondément préoccupés par les efforts de critiquer et d’isoler l'État d'Israël, y compris à l'échelle internationale par les appels au boycott de l'État d'Israël, pour la cession des investissements, et pour des sanctions à imposer à Israël (et), Reconnaissant que le ciblage sélectif d'Israël reflète le nouveau visage de l'antisémitisme, (les deux états) vont travailler ensemble pour s’opposer aux efforts pour cibler ou isoler l'État d'Israël à travers: le développement d’une initiative de diplomatie publique coordonnée ... »

Pris dans le contexte des dénonciations vitrioliques du gouvernement Harper des mouvements de solidarité avec la Palestine, ce protocole d'entente donne au projet de loi C-51, la législation actuellement devant le Parlement, une nouvelle et terrifiante dimension. Essentiellement, le Canada a signé un engagement à définir toute partisane et tout partisan du mouvement Boycott, Désinvestissement et Sanctions (BDS) contre la politique d'apartheid d'Israël comme une et un terroriste potentiel sujet à un large éventail de surveillance policière, aux détentions préventives, à la saisie d'ordinateurs, et autres sales trucs et à la répression étatique. Les partisan(ne)s de l'occupation israélienne des territoires palestiniens et de l'assassinat brutal de civil(e)s palestinien(ne)s par les forces de défense israéliennes et les colons sionistes dérangés, seront bien sûr traités comme des héros. La puanteur de l'hypocrisie raciste sur la Colline du Parlement ces jours-ci est accablante.

dimanche 5 octobre 2014

Pour le Tribunal Russel, Israël coupable de crimes contre l’humanité




Coordinateur du Tribunal Russell sur la Palestine de 2008 à 2013, Frank Barat rapporte pour Mediapart les conclusions de la session extraordinaire de ce tribunal citoyen qui s’est tenue les 24 et 25 septembre derniers à Bruxelles, pour examiner la récente opération Bordure protectrice conduite par Israël dans la bande de Gaza.







Presse toi à gauche 

Le 8 juillet 2014, le gouvernement israélien, par l’intermédiaire de son premier ministre Benjamin Netanyahu, donne ordre à son armée de lancer l’opération « Bordure Protectrice ». Utilisant le meurtre de trois jeunes colons israéliens commis un mois plus tôt comme prétexte et annonçant que le but de cette opération était de mettre fin aux tirs de roquettes du Hamas, Israël s’en va-t-en guerre.
Pour la troisième fois en six ans, une offensive de grande envergure contre la bande de Gaza se met en marche.

Les grands médias internationaux, dans une écrasante majorité, au moins durant les premiers jours, mettent eux aussi le fusil à l’épaule. Très peu d’entre eux, pour ne pas dire aucun, rappellent le contexte politique et historique dans lequel s’inscrit cette offensive. On ne parle pas de l’occupation israélienne en place depuis 1967 malgré des dizaines de résolutions des Nations Unies appelant à sa fin. On ne rappelle pas que les roquettes du Hamas et des factions palestiniennes étaient quasiment inexistantes depuis des mois avant qu’Israël, suite au kidnapping des trois colons israéliens, utilise ce prétexte pour ravager la Cisjordanie pendant plus de 3 semaines, dans leur prétendue recherche du corps des trois colons. Arrestations en masse de membres du Hamas, re-arrestations de prisonniers palestiniens venant tout juste d’être relâchés, répression terrible sur les manifestants palestiniens, causant la mort de plusieurs mineurs, re-occupation de Ramallah, démolitions de maisons et siège de la ville de Hebron.

Si le mot « prétexte » est utilisé plus haut, c’est que le gouvernement israélien savait, depuis le début, que les trois jeunes colons avaient été assassinés le jour même de leur enlèvement. La plupart des grands médias, aussi, était au courant. Comme le gouvernement, ils avaient eu accès à un enregistrement qui ne laissait place au doute : les trois adolescents israéliens avaient perdu la vie le 12 juin 2014. Mais eux aussi ont préféré jouer le jeu. Quelques semaines plus tard, le porte-parole de la police israélienne, Micky Rosenfeld, déclare même que « le directoire du Hamas n’est pas impliqué dans l’enlèvement et le meurtre des trois israéliens » (voir ici). Enfin, le blocus de Gaza, en place depuis l’élection du Hamas en 2006, n’est jamais mentionné dans les médias. Un blocus qui va pourtant à l’encontre du droit international et des conventions de Genève. Un blocus illégal faisant office de punition collective et enfermant les palestiniens dans une prison à ciel ouvert. Israël, malgré le retrait de ses soldats et l’évacuation de ses colons de Gaza en 2005, occupe encore ce petit bout de territoire puisqu’il en contrôle le registre de la population (les entrées et les sorties), les « frontières » (Rafah étant contrôlée par l’Egypte), ainsi que l’espace aérien et maritime. En droit international, la présence physique n’est pas nécessaire pour qu’il y ait « occupation ».

Le 9 juillet 2014, le président de la république française, Francois Hollande, exprime lui aussi son soutien inconditionnel à Benjamin Netanyahu. Il déclare lui avoir assuré par téléphone « la solidarité de la France face aux tirs de roquettes », que « la France condamne fermement les agressions contre Israël » et qu’il « appartient au gouvernement israélien de prendre toutes les mesures pour protéger sa population face aux menaces ». 

Francois Hollande est au plus bas dans les sondages, il veut donner l’image d’un président fort, va t’en guerre, même si ce n’est pas la sienne, et tient un discours plus proche de George W. Bush que d’un président « socialiste ». Pense-t-il rallier ainsi les Français derrière lui et Israël ?

S’il le croit, il se trompe. Le président français parle de « France » dans son message à Netanyahu. Mais quelle France ? La France, son peuple, est dehors, dans la rue, par milliers, centaines de milliers, jour après jour. Malgré les interdictions de manifester (les seules en place au monde à ce moment-là), malgré la répression des forces de police et malgré les arrestations, des foules de plus en plus nombreuses prennent les rues pour crier leur dégoût face aux actions de l’armée israélienne et leur colère devant le soutien complice de l’Etat français. Et c’est le monde entier qui est secoué par une même vague de protestation. Pendant les 50 jours de cette opération, les peuples se soulèvent aux quatre coins du globe pour appeler à la fin de l’agression israélienne sur Gaza.

Une attaque qui dans les faits tourne au massacre. La bande de Gaza et son 1,8 million d’habitants n’ont pas subi telle violence depuis 1967.

Cet été, 700 tonnes de munitions se sont abattues sur une population enfermée, qui ne peut s’enfuir et ne reçoit, malgré ses appels au secours, aucune aide. Les chiffres sont effrayants (2 188 Palestiniens ont perdu la vie dont 1 658 civils ; plus de 11 231 Palestiniens furent gravement blessés ; plus de 18 000 maisons furent détruites entièrement ou en partie). Mais cela reste des chiffres. La réalité est encore plus terrible. Aujourd’hui à Gaza, un enfant de 8 ans a déjà connu 4 guerres. Aujourd’hui à Gaza, ce sont 370 000 enfants qui ont besoin de soutien psychologique (l’équivalent, proportionnellement à la population, de 12 millions enfants en France). 

Que faire ? Comment réagir ? Comment soutenir et accompagner les gens qui manifestent ? Est-il suffisant d’envoyer des lettres ? Des pétitions ? De twitter ? Au Royaume-Uni et en Australie, certains activistes vont plus loin et occupent, pour la mettre hors d’état de nuire, l’entreprise israélienne de fabrication d’arme Elbit System ; aux Etats-unis, d’autres empêchent un bateau israélien de débarquer.

Les membres du Tribunal Russell, quant à eux, décident de se réunir de nouveau et d’organiser une session extraordinaire de ce tribunal des peuples sur les crimes de guerre israéliens à Gaza. Le tribunal sera le premier forum public à réunir témoins, experts juridiques, journalistes, universitaires et activistes pour parler de Gaza. La première enquête sur ce qui s’est vraiment passé sur place. Pour se souvenir. Pour ne pas oublier. Et surtout pour empêcher que cela se reproduise. Le tribunal, comme à son habitude, se veut pionnier. Il parlera, lors de cette session, du crime de génocide et de celui d’incitation au génocide. Pour ceux qui disent que le tribunal est un simulacre de procès, ou qu’il est un exercice symbolique seulement, il est bon de rappeler qu’ Israël n’a jamais respecté les décisions des Nations Unies ni celles de la cour internationale de justice en 2004. Celles-ci n’ayant d’ailleurs pas été respectées non plus par les parties tierces (Etats, institutions, multinationales). Pour Israël, le droit international ne veut rien dire, il n’est rien. Devant le manque d’actions concrètes des Etats, il incombe donc au peuple de se faire « Jury ».

Durant toute une journée les témoins se succèdent pour parler de ce qu’ils ont vu sur place. Les membres du jury, Ken Loach, Vandana Shiva, Roger Waters, Michael Mansfield, Paul Laverty, Radhia Nasraoui, Christiane Hessel, Ronnie Kasrils, John Dugard, Richard Falk et Ahdaf Soueif écoutent, prennent des notes et questionnent, interrogent. La salle, remplie de personnes venant du monde entier, reste sans voix devant les mots et les images. Ceux qui se pensent immunisés à l’horreur et l’indignation, parce qu’ils en ont trop vu ou en savent trop, se trompent. L’intensité de la violence de l’opération « Bordure protectrice » dépasse les limites de l’entendement, de la raison. Eran Efrati, ex-soldat israélien raconte en détails l’assassinat de Salem Shamaly par un sniper. Mohammed Omer, journaliste palestinien de Gaza, relate des exécutions sommaires de civils. Ivan Karakashian, évoque l’impact psychologique de ce massacre sur les enfants et du fait qu’Israël à pour habitude d’utiliser certains d’entre eux comme boucliers humains. Mads Gilbert, chirurgien norvégien et héroïque, nous explique que 17 des 32 hôpitaux de Gaza furent détruits. David Sheen, journaliste israélien, dresse un portrait effrayant, preuves à l’appui, d’une société israélienne, qui, soutenant cette guerre à 95%, va de plus en plus loin dans la déshumanisation des Palestiniens, appelant, de manière fréquente et sans fard, à l’extermination de ce peuple.

Le lendemain, après une longue nuit de délibération, le jury délivre son verdict : lors de l’opération « Bordure protectrice », Israël s’est rendu coupable de crimes de guerre (homicides intentionnels, destructions de biens non justifiées, attaques intentionnelles contre la population civile, les hôpitaux, les lieux de culte les écoles, …), de crimes contre l’humanité (meurtres, persécutions et exterminations) et du crime d’incitation au génocide.

Les membres du jury ajoutent même qu’ils ont « sincèrement peur que dans un contexte d’impunité et d’absence de sanctions pour des crimes graves et répétés, les leçons du Rwanda et d’autres atrocités de masse restent lettre morte. »

Que les choses soient claires : c’est à nous, le peuple, les « sans-dents », d’écrire l’histoire car personne ne le fera pour nous.

Suivez les travaux du Tribunal Russell sur Facebook et Twitter.

jeudi 4 septembre 2014

Gaza :

Arrêtons le massacre du peuple palestinien par Israël!
Soutenons la campagne BDS


Par Pierre Fontaine
Journal Clarté, Août 2014

L’agression meurtrière perpétré par Israël de Gaza et du peuple palestinien a fait jusqu’à présent plus de 2000 morts, une majorité de civils, et parmi eux des centaines d’enfants. Elle a blessé plusieurs milliers de personnes et forcé le déplacement de centaines de milliers de personnes. Plus qu’auparavant, elle a causé des dégâts matériels immenses aux infrastructures et à l’économie.

Si cela c’est fait sous le regard complice des classes dominantes dans les pays occidentaux, elle a provoqué partout dans le monde une mobilisation populaire massive pour la dénoncer et exiger qu’on y mette fin.

Le mouvement communiste international qui a condamné cette agression meurtrière et a exprimé sa solidarité avec le peuple palestinien, appelant la classe ouvrière internationale à se mobiliser.

Au Canada, le Parti communiste s’est joint au mouvement a réaffirmé son soutien au droit du peuple palestinien à résister à l'occupation de ses territoires et à sa lutte légitime pour un État palestinien indépendant viable. Il a rappelé que le droit de résister à l'oppression et à l’occupation est un droit naturel consacré par la déclaration des droits de l’Homme, reconnu par l’ONU et les lois internationales.

Le Parti communiste a dénoncé le gouvernement conservateur qui s’est avéré être le plus fervent complice des crimes d’Israël. À cet effet, le Parti communiste a réclamé la démission du ministre John Baird comme ministre des Affaires étrangères, puisqu'il poursuit une politique étrangère fondée sur des positions illégales et criminelles.

Le Parti communiste soutient la lutte du peuple palestinien pour un État indépendant viable dans les frontières de 1967 avec Jérusalem-Est comme capitale. Il exige le droit au retour pour toutes les réfugiées et tous les réfugiés palestiniens, et la libération de toutes les prisonnières et prisonniers politiques palestiniens détenus dans les prisons israéliennes. Le Parti a appelé au démantèlement du mur de séparation et condamné toutes les tentatives de division du peuple et des territoires palestiniens.

Le Parti communiste a appelé à renforcer la campagne mondiale du Boycott, Divestment and Sanctions (BDS) ici au Canada pour faire pression directement sur Israël. C’est le moyen le plus efficace à notre disposition soutenir le peuple palestinien

L’origine du conflit israélo-palestinien

Vers la fin du 19ième siècle, des personnes de religion juive d’Europe ont fondé un mouvement appelé sionisme qui promouvait la création d’un État juif en Palestine, qu’elle considérait comme une «terre promise» qui leur permettrait d’échapper à la discrimination et à l’antisémitisme virulent dont elles étaient victimes. Ce mouvement encourageait les Juifs-ves à immigrer en Palestine et à s’emparer de ses terres.

Le sionisme est en fait une idéologie raciste (Le 10 novembre 1975, l'Assemblée générale des Nations Unis adoptait, par 72 voix contre 35 et 32 abstentions, une résolution déclarant que « le sionisme est une forme de racisme et de discrimination raciale ».) qui, comme les autres racismes fascisant de l'entre-deux guerres considère que son peuple, le peuple juif, a des droits particuliers. Ainsi, à l’exemple des nazis qui considéraient que le peuple élu était les aryens ou comme d'autres mouvements semblables un peu partout en Europe qui proclamaient la suprématie de leur peuple, les sionistes croient que le peuple juif est ce peuple élu et ils s’appuient sur la mythologie biblique pour revendiquer la totalité de la Palestine comme sa propriété de plein droit.

Cependant la Palestine était déjà habitée. Ses habitants, les Palestiniens-nes, qui étaient de vrais descendants des Juifs-ves du temps de Jésus-Christ, étaient ensuite devenus chrétiens à l’époque de la domination romaine et vers le 7ième siècle après Jésus-Christ, surtout musulmans à la suite de la domination arabe et ottomane (Turquie).

À la suite de la première guerre mondiale, l’empire ottoman qui s’était aligné sur l’Allemagne vaincue fut démantelé. La Palestine fut alors soumise par la Société des Nations (sorte d’ancêtre de l’ONU) à la tutelle de l’Angleterre. Les principales puissances capitalistes, dans le but d’en faire un instrument de leur politique coloniale au Moyen-Orient, en ont profité alors pour appuyer le mouvement sioniste et l’idée de créer un État juif en Palestine.

C’est ainsi qu’en novembre 1947, à la faveur de la sympathie que l’Holocauste (c.à.d. l’extermination des Juifs-ves par les nazis durant la Deuxième Guerre Mondiale) avait suscitée à l’endroit des Juifs-ves dans l’opinion publique mondiale, l’ONU décide de partager la Palestine en deux États, l’un arabe et l’autre juif. 56% du territoire fut alors attribué au 600,000 Juifs-ves principalement émigrés d’Europe et, sauf pour Jérusalem qui demeurait sous contrôle international, le reste du territoire laissé aux 1,2 million d’habitants Palestiniens.

Cependant, les sionistes déclarent unilatéralement l’indépendance de l’État d’Israël en mai 1948. Cela provoque la guerre entre Israël et les États arabes. Israël gagne cette guerre et en profite pour s’emparer de 78% de la Palestine. Israël va alors expulser par la force (nettoyage ethnique) plus de 750 000 Palestiniens-nes de leurs terres et de leurs maisons. La bande de Gaza qui correspond à environ 2% du territoire au sud-ouest de la Palestine sur le bord de la Méditerranée tombe sous contrôle égyptien alors que la Cisjordanie, environ 20% du territoire à l’Est, tombe sous le contrôle de la Jordanie. La Palestine pourtant reconnue par la Société des Nations depuis 1922 cesse alors d’exister juridiquement. Par la suite, en 1967, Israël déclenchera une autre guerre qu’il prétendra «préventive» pour s’emparer de Gaza, de la Cisjordanie et de Jérusalem et ainsi prendre le contrôle de 100% du territoire de la Palestine.

Israël va poursuivre dans ces territoires l’appropriation des terres et des ressources, notamment exercer un contrôle de l’eau, et y installer illégalement des colonies de peuplement juif, contrôler les déplacements de la population palestinienne par un système de check points, et détruire des milliers de maisons et d’oliveraies.

En juin 2002, Israël entreprend la construction d’un mur de 723 km dont 86% du tracé pénètre en territoires palestiniens en s’appropriant encore 16% de la Cisjordanie et en y emprisonnant la population dans des enclaves. En 2007, Israël a imposé à Gaza un impitoyable blocus et depuis 2008, il a lancé des attaques militaires tuant et blessant chaque fois des milliers de Gazoui-e-s et détruisant la plupart des infrastructures.

Les citoyens-nes palestiniens qui vivent en Israël comme tel sont traités comme des citoyens de deuxième classe : ils subissent une discrimination dans les législations concernant la nationalité et le mariage, l’accès à l’emploi et à la syndicalisation, la santé, l’éducation et même pour le droit d’obtenir un permis de conduire. Ils n’ont pas le droit en vertu de la loi, par exemple, de vivre ou de posséder des propriétés sur les 93% du territoire réservés exclusivement aux Juifs israéliens.

Depuis 1995, les maisons d’une centaine de milliers de Palestiniens-nes sont officiellement «non-reconnues» et se voient privées des services d’électricité, d’eau et d’égouts. De nombreuses routes sont interdites aux Palestiniens-nes et ils doivent porter une carte d’identité. En 2006, près de 10 000 Palestiniens-nes dont 400 enfants étaient détenus dans les prisons israéliennes où la torture est pratiquée. Un millier de ces détenus l’étaient sans procès ni accusation.

Les services secrets d’Israël, le Mossad, sont bien connues pour leurs actions terroristes et leurs exécutions extra-judiciaires en Palestine et partout dans le monde. Son armée, lourdement soutenue et financée par les Etats-Unis, est la 4ième plus grosse dans le monde aujourd’hui et elle dispose de l’arme atomique.

Les dirigeants israéliens sont des fascistes !

Dans une lettre adressée au New-York Times le 2 décembre 1948, le grand savant Albert Einstein avec d’autres personnalités juives de l’époque dénoncèrent les dirigeants d’Israël, dont Menahem Begin qui deviendra plus tard premier ministre de 1977 à 1983, les accusant d’être des fascistes et enjoignant les USA de ne pas les soutenir. Einstein était pourtant sympathique à Israël et était renommé pour sa lutte contre l’antisémitisme. En 1952, on lui propose même la présidence d’Israël, qu’il refuse. (D’’ailleurs, il faut mentionner que la majorité des Juifs-ves ne vivent pas en Israël et que plusieurs s’opposent au sionisme, même parmi ceux et celles qui vivent en Israël).

Selon Einstein et les co-signataires de la lettre, le parti politique de Begin, le Tnuat Haherut qui fut un précurseur du Likoud, est «un parti politique étroitement apparenté dans son organisation, ses méthodes, sa philosophie politique et son appel social aux partis Nazi et fascistes». Ce parti avait été «formé par les membres et partisans de l’ancien Irgun Zvai Leumi, une organisation terroriste d’extrême-droite et nationaliste en Palestine» qui s’était rendue coupable de tueries et de massacres de centaines de Palestiniens-nes.

La politique d’Israël est essentiellement demeurée la même depuis: exercer une violente dictature terroriste et une politique de discrimination systématique, semblable à l’apartheid d’Afrique du Sud, contre la population palestinienne, pour la chasser de son pays et y installer à la place son État juif.

Les puissances impérialistes et en particulier les États-Unis soutiennent Israël parce qu’en retour il leur sert d’État-policier pour contrôler le Moyen-Orient et le pétrole. La situation en Palestine est donc d’une importance décisive pour la lutte des peuples contre la domination impérialiste dans le monde d’aujourd’hui.
 
Honte au Canada!

Le gouvernement du Canada est l’un des principaux soutiens d’Israël. En notre nom, il avalise ses crimes de guerre et ses crimes contre l’humanité parmi les pires qui peuvent se commettre de nos jours.

Pourquoi le gouvernement canadien soutient-il aussi inconditionnellement et aussi férocement Israël? Certes, Stephen Harper se reconnait-il probablement une certaine parenté idéologique avec le fascisme israélien, mais il y aussi la promotion d’intérêts économiques que défendent les Conservateurs.

Il est connu que l’industrie de guerre canadienne profite directement du conflit en Palestine. Une cinquantaine d’entreprises canadiennes, comme Pratt & Whitney, Bell Helocopter Textron, CAE, Alphacasting Inc., jouent un rôle important dans la fabrication d’armement, d’engins militaires et de technologies, utilisés par Israël contre le peuple palestinien. De plus, les exportations canadiennes vers Israël se chiffrent à près de 400 millions de dollars par année actuellement.

Mais il y plus. Israël, avec sa politique agressive et colonialiste, est au cœur des tensions et de l’instabilité politique au Moyen-Orient. Cette instabilité contribue à faire augmenter le coût du baril de pétrole sur les marchés. Or justement, l’exploitation des sables bitumineux de l’Alberta qui coûte beaucoup plus cher à produire que le pétrole régulier, exige pour être rentable que le coût du baril de pétrole soit maintenu le plus élevé possible.

Bref, la politique conservatrice criminelle contre le peuple palestinien a une certaine cohérence avec sa politique interne. Ses politiques s’opposent donc non seulement aux intérêts du peuple palestinien, mais aussi à ceux du peuple canadien, qui en souffre aussi, notamment du point de vue environnemental.

Nous débarrasser des Conservateurs le plus vite possible aiderait la lutte du peuple palestinien. Mais nous ne pouvons nous fier sur les partis d’opposition siégeant actuellement aux Communes. Aucun d’eux n’a adopté une bonne position sur la situation actuelle en Palestine. Au mieux ont-ils essayé d’occuper une position neutre, blâmant davantage la victime que l’agresseur pour le massacre actuel.

Nous devons donc compter sur la mobilisation populaire, celles des syndicats, du mouvement pour la paix pour forcer le gouvernement canadien à condamner Israël pour ses crimes et adopter une position favorisant la paix en Palestine.

La campagne de Boycott, Désinvestissement et Sanctions (BDS)
Depuis 2005, une campagne internationale de Boycott, Désinvestissement et Sanctions contre les politiques d’apartheid israéliennes qui violent systématiquement le droit international et les droits des Palestiniens-nes a été lancée. La campagne vise à faire pression sur Israël par des moyens pacifiques pour qu’il respecte les droits. La campagne veut obtenir :

· Qu’Israël se retire des territoires qu’il occupe illégalement depuis 1967;
· Le démantèlement des colonies de peuplement juif en territoire palestinien
· Le droit de retour ou de compensation pour les réfugié-e-s palestiniens;
· Le démantèlement du mur dans les territoires palestiniens;
· La fin du blocus de Gaza;
· L’égalité des droits pour les citoyens palestiniens d’Israël et la fin de la discrimination raciale.

La campagne BDS soutenue au départ par des individus, des organisations progressistes et syndicales partout dans le monde et au Canada s’est considérablement renforcée depuis les derniers évènements. Les produits israéliens ont de plus en plus de difficulté a trouvé de la place dans les étalages des magasins dans plusieurs pays d’Europe et elle est maintenant aussi soutenue par plusieurs États, notamment en Amérique du Sud.

mercredi 3 septembre 2014

Lettre de PAJU

PAJU (Palestiniens et Juifs Unis) no 707   le 29 août 2014
Les survivants juifs et les descendants des rescapés juifs du génocide nazi condamnent sans équivoque le massacre de Palestiniens à Gaza


Comme survivants et descendants de survivants du génocide nazi juifs, nous condamnons sans équivoque le massacre de Palestiniens dans la bande de Gaza ainsi que l’occupation continue et la colonisation de la Palestine historique. Nous condamnons en outre les États-Unis pour fournir à Israël le financement nécessaire pour mener à bien l’attaque, et les pays occidentaux, plus généralement, pour l’utilisation de leur poids diplomatique pour protéger Israël de la condamnation. Le génocide commence par le silence du monde.
Nous sommes alarmés par l’extrême déshumanisation raciste des Palestiniens dans la société israélienne laquelle a atteint un paroxysme. En Israël, les politiciens et les commentateurs dans le Times d’Israël et le Jérusalem Post ont appelé ouvertement au génocide contre les Palestiniens et des Israéliens de droite adoptent des insignes néonazis. 

En outre, nous sommes dégoûtés et scandalisés par l’abus d’Elie Wiesel face à notre histoire dans ces pages pour promouvoir des mensonges flagrants utilisés pour justifier l’injustifiable : l’effort d’Israël de détruire Gaza et les meurtres de près de 2.000 Palestiniens, dont des centaines d’enfants. Rien ne peut justifier le bombardement de refuges de l'ONU, des maisons, des hôpitaux et des universités. Rien ne peut justifier priver les gens de l’électricité et de l’eau. 

Nous devons élever nos voix collectives et utiliser notre pouvoir collectif pour mettre un terme à toutes les formes de racisme, y compris le génocide en cours contre le peuple palestinien. Nous appelons à l’arrêt immédiat du siège et du blocus de Gaza.
Nous appelons au plein boycott économique, culturel et académique d’Israël. « Jamais plus»doit signifier JAMAIS PLUS POUR PERSONNE!

Adapté de:Jewish survivors and descendents of survivors of Nazi genocide unequivocally condemn the massacre of Palestinians in Gaza et publié en ligne à:http://hosted.verticalresponse.com/385137/6b9d12d286/1473000383/c9809659a5/

Lettre publiée originalement  par  International Jewish Anti-Zionist Network (www.ijsn.net
).Les noms des signataires y apparaissent au bas de la lettre.
         Distribué par PAJU (Palestiniens  et Juifs  Unis)
WWW.PAJUMONTREAL.ORG

dimanche 3 août 2014

Bombardement à Gaza : Le Canada et le Québec ont les mains sales

 Par Stefan Christoff

La complicité du Canada dans les crimes de guerre israéliens actuellement perpétrés dans la bande de Gaza contre les Palestiniens et Palestiniennes est grave.

À Ottawa, le gouvernement conservateur n’a sans surprise pas tardé à offrir un soutien inconditionnel aux attaques israéliennes en cours et, plus généralement, à l’apartheid israélien. On doit aux précédents gouvernements libéraux la paternité de ces orientations politiques, qui misent sur une complicité ouverte avec Israël.

En dehors de son habituel cheerleading diplomatique, un élément-clé de l’implication canadienne, méconnu du public et néanmoins très important, est le rôle que jouent de nombreuses entreprises canadiennes dans le développement matériel et technologique indispensable aux raids meurtriers dans la bande de Gaza.

Affaires étrangères, Commerce et Développement Canada (AÉCDC) stipule, dans un récent rapport sur les exportations militaires, que « Le maintien de la paix et de la sécurité sont des objectifs prioritaires de la politique étrangère du Canada »… idéaux constamment contournés ou complètement ignorés, ne nommons qu’à titre d’exemples les exportations militaires vers des régimes autoritaires parmi lesquels le Bahreïn et l’Arabie Saoudite, ou encore la vente d’armes à Israël.
Selon des données compilées par la Coalition to Oppose the Arms Trade (COAT), pas moins de cinquante fabricants d’armes canadiens exportent directement leurs produits à Israël, un nombre très certainement en hausse tandis que les conservateurs continuent de resserrer les liens avec l’État et le marché israéliens. Une récente mission canadienne a convié plus de deux-cent personnes vers Israël, une délégation étrangère d’une taille rarement égalée, évidemment contrôlée par les puissances qui agissent dans l’ombre à Ottawa. D’ordres diplomatique, économique et militaire, sa mise en branle pousse encore plus loin la complicité du Canada dans l’apartheid israélien.

Les exemples plus spécifiques de l’équipement militaire canadien actuellement déployé par les Forces de défense israéliennes (FDI) et les forces aériennes israéliennes (FAI) sont nombreux et accablants.

Les moteurs d’hélicoptères Bell, modèle Cobra (surnommé Vipère sur le site des FAI), sont produits dans la région de Montréal par Pratt & Whitney Canada. Les hélicoptères utilisés par l’armée israélienne, eux, sont fabriqués à Mirabel par Bell Helicopter Textron Canada, une société présente dans la délégation précédemment mentionnée.

CAE, une société montréalaise qui se spécialise dans les simulateurs de vols et les systèmes d’exploitation en temps réela obtenu d’importants contrats auprès des FAI. Son travail est de créer des technologies et du matériel didactique pour le personnel militaire aux commandes d’avions de combat hypersophistiqués, de type prochaine génération.

Pendant que les bombes tombent du ciel sur Gaza, d’autres contrats obtenus par CAE, auprès de l’armée américaine cette fois-ci, comprennent le développement logiciel d’un simulateur de contrôle de drones, contrats accordés dans les dernières années dans le contexte qu’on connaît, alors que l’administration Obama utilise unilatéralement des drones de guerre, en toute illégalité si on se réfère au droit international.

Alphacasting Inc., basée à Ville Saint-Laurent, qui fabrique du moulage de précision pour l’aviation militaire, les systèmes de vision nocturne, les radars, les armes à feu, les chars, les télescopes, les missiles, les drones et autres projets sophistiqués (selon son propre site Web), exporte elle aussi ses produits directement à Israël.

Les entreprises mentionnées ci-dessus sont associées à l’Association des industries canadiennes de défense et de sécurité (AICDS), une importante organisation représentant des compagnies militaires ou civiles étroitement liées à l’État israélien et à son apartheid.

Au-delà de fournisseurs militaires privés, le gouvernement canadien approfondit toujours plus ses liens avec Israël, une relation qui remonte à l’un des premiers accords de libre-échange du Canada,signé avec Israël en 1997. En vertu d’un vaste accord de sécurité publique signé en 2008, Israël a nommé un attaché militaire à Ottawa, nomination peu commune à travers laquelle les États visent àrenforcer la coopération entre les institutions israéliennes et la Gendarmerie royale canadienne (GRC), le Service canadien du renseignement de sécurité (SCRS) ainsi que l’Agence des services frontaliers du Canada (ASFC).

La collaboration du Canada avec l’apartheid israélien est en pleine expansion, un processus qui implique désormais les systèmes coercitifs locaux des deux pays, deux puissances coloniales fusse-t-il le rappeler. L’importante délégation en Israël cette année, sous l’intendance de Harper, ne fait qu’officialiser au grand jour une collaboration économico-militaire de longue date : le Canada se crée une apparence de légitimité et offre une reconnaissance étatique aux entreprises complices des politiques de l’État israélien.

Bien que cette alliance politique soit désormais de plus en plus reconnue de part et d’autre, permettons-nous un regard sur la situation actuelle, sur la façon dont ces liens politiques entre Ottawa et Tel-Aviv se répercutent concrètement dans la bande de Gaza, comment ils se traduisent sur le terrain.

Indéniablement, une quantité importante de la production militaire canadienne équivaut à une partie importante de l’arsenal militaire israélien, utilisé pour les meurtres de plus de cent Palestiniens et Palestiniennes dans la bande de Gaza ces derniers jours. Sur le plan diplomatique, le soutien aveugle du Canada à la boucherie de l’État d’Israël donne à ce dernier davantage de puissance sur la scène internationale, lui accordant tout l’espace politique qu’il voudra bien prendre pour poursuivre ses manœuvres violentes, coloniales, déshumanisantes et répressives envers la lutte légitime du peuple palestinien.

Construire une campagne de boycott, désinvestissement et sanctions au Canada serait tout indiqué, tant la collusion est claire, presque transparente. De nombreuses et importantes initiatives sont déjà en cours, supportons et développons ces efforts autour de nous.

Cette semaine, à travers le Canada, le Québec et le monde, des gens descendent dans la rue en solidarité avec le peuple palestinien vivant depuis plusieurs années, dans l’ignorance internationale, les réalités de l’apartheid israélien et de la violence militaire. N’oublions pas de reconnaître et de faire connaître notre propre complicité dans ces crimes.

En gardant en tête la souffrance humaine quotidienne vécue à Gaza, mettons l’accent et concentrons nos énergies et efforts afin d’obtenir des comptes des entreprises canadiennes et du gouvernement conservateur sur leur implication dans les crimes de guerre commis contre la population palestinienne en ce moment même.

Article original en anglais : http://www.mediacoop.ca/fr/story/canadian-hands-involved-gaza-bombings/31127

Article en français publié sur Mondialisation.ca

Traduction par Félix Gingras Genest