lundi 23 février 2015

LE GOUVERNEMENT MIS À NU : OCCUPATION DES BUREAUX D'YVES BOLDUC

Communiqué - pour diffusion immédiate
Québec, le lundi 23 février 2015


Ce lundi en après-midi plusieurs dizaines de militant(e)s étudiant(e)s ont occupé les bureaux du ministère de l’éducation, au 16e étage du Complexe G. Ils et elles y revendiquaient la fin des coupes en éducation et en enseignement supérieur, une augmentation du salaire des professeur(e)s ainsi qu’un réinvestissement en vue d’atteindre la gratuité scolaire à tous les niveaux.

Plus largement, cette occupation s’inscrivait dans la semaine de perturbation contre l’austérité appelée à continuer dans les prochains jours. Une fois installé(e)s dans les lieux du pouvoir, les militant(e)s ont enregistré une vidéo où ils et elles affirment s’opposer à la logique néolibérale du gouvernement en place : « Nous voyons l’éducation comme un acquis social historique, comme un droit qui doit être accessible à tous et toutes, et comme un des moteurs de l’économie et de l’avancement social ».

Ils et elles affirment que les coupes dans ce domaine minent, au contraire des affirmations du ministre, dans la qualité de l’enseignement et des services offerts, tant aux élèves qu’aux étudiant(e)s, dévalorisent la recherche et placent la connaissance au niveau de simple marchandise. Ces personnes exigent également des autres ministères qu’ils cessent l’instauration de mesures austères, rappelant que celles-ci ne font qu’engouffrer le Québec dans un cycle de destruction du filet social qui doit, de façon très concertée et à l’avantage des plus nantis, aboutir à la privatisation de nos services publics. Pour elles, ce processus n’est pas la conséquence incontournable de l’accumulation d’une trop grande dette nationale, mais bien, s’il n’est pas stoppé, le début d’une nouvelle ère où les inégalités sociales s’accroîtront et les acquis sociaux disparaîtront.

La déréglementation en matière environnementale, combinée aux nouveaux projets d’exploitation des hydrocarbures, nous confrontera également à un choc que nous ne pourrons amortir, si tel est le cas, qu’au dépend de notre économie. Les militant(e)s affirment vouloir profiter du début de la semaine pour créer un momentum et invitent tous les secteurs de la société à mener des actions de perturbation pour bloquer les mesures d’austérité et l’exploitation d’hydrocarbures par tous les moyens possibles.