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lundi 24 décembre 2018

Solidarité avec les étudiant.es de Colombie en lutte contre le gouvernement Duque

Rédaction JM 

Depuis le 11 octobre dernier, les étudiant.es des 32 universités publiques de Colombie, ainsi que les travailleur.euses universitaires, se sont engagés dans une grève générale illimitée pour la défense de l’université publique et pour son refinancement. En effet, selon les associations étudiantes, le manque à gagner pour le simple fonctionnement les universités publiques s’élève à 4,5 milliards de dollars US en infrastructure et à plus d’un milliard en couts de fonctionnement. Pour revenir à un niveau de financement des universités d’avant 2016 (date de la dernière réforme fiscale du pays), il faudrait augmenter les ressources de 11%.

Le mouvement de grève demande également que soient mises en place les accords de 2017 signés avec le gouvernement Santos à la suite de 37 jours de grève. Ceux-ci garantissent entre autres l’octroi de 7000 bourses destinées aux étudiant.es à la maitrise en plus d’un meilleur financement de l’université publique et de garantir des meilleurs conditions d’enseignement en général notamment en créant 30 000 classes supplémentaires à travers le pays.

samedi 7 octobre 2017

Opinion : Le problème de l'ASSÉ



JM publie une lettre qui lui a été envoyée à la suite du congrès de L'ASSÉ en fin de semaine dernière.

Wauki Wayra

L'Association pour une Solidarité Syndicale Étudiante à tenu pendant la fin de semaine du 30 septembre au 1 octobre son congrès automnal. Lors de ce congrès, beaucoup de sujets sont ressortis et un plan d'action étoffé a vu le jour : la campagne féministe annuelle bat son plein en plus d'entreprendre une manifestation le 12 novembre prochain sur une base solidaire et antiraciste. Ce congrès a mobilisé l'attention des médias, chose qui n'était pas arrivée depuis longtemps. Malheureusement, ce fut en raison d'une nouvelle plutôt sombre : une motion pour la dissolution de l'ASSÉ avait été déposée.

La motion de dissolution a heureusement a été défaite. Reste que l'ASSÉ ne va pas bien. Ses structures se vident. Les actions qu'elle organise ne mobilisent que peut de militantes et militants. L'ASSÉ semble être à bout de souffle. Plusieurs échos résonnent encore dans ma tête. Nous sommes au congrès : comment se fait-il que si peu de délégations se sont présentées. Nous avions tout juste le quorum! Si quelqu'un partait, s'en été fini!

Comment un moteur d'unité, une organisation nationale qui a accompli ce que nous savons en 2005 et en 2012 peut-elle avoir autant de misère à mobiliser ses membres? À mon avis, le problème en soi de l'ASSÉ n'est pas dans sa structure ou sa motivation objective, non, le problème c'est que l'ASSÉ c'est éloigné de son mandat premier : défendre les étudiantes et les étudiants et la gratuité scolaire.

L'association en soi n'est presque plus reconnue, on ne voit que l'enveloppe sans même regarder le message. Je m'explique. En congrès, nous proposons, votons, pensons et agissons selon nos mandats d'association. C'est-à-dire que nous représentons un ensemble d'étudiantes et d'étudiants. Le problème de l'ASSÉ, c'est de vouloir imposer une vision du militantisme, du féminisme, du progrès... Jusqu'ici, tout va bien, mais pour combien de temps? En soi, de faire de l'éducation citoyenne, militante et engagée est respectable et je ne tente en aucun cas d'amoindrir le travail de moine que certaines et certains ont pu faire. Il est cependant primordial de constater un échec de la pratique.

Plusieurs pensent qu'un plancher doit rester entier, que les délibérations doivent avoir lieu entre délégations et non entre individus. Il ne faut pas rejeter le blâme sur ceux et celles qui coordonnent le congrès, mais se pencher sur le rôle des associations. En effet, nous avons très mal préparé ce congrès : très peu d'associations ont voté des mandats en assemblée générale départementale, donc, très peu de débats ou très peu d'orientations proposées par le plancher, outre la manifestation du 12 octobre. La démocratie de l'ASSÉ est mise à mal.

Enfin, la contradiction entre centralisation et décentralisation bat son plein. Alors que nous avons tous besoin de nous mobiliser sur le terrain et de FAIRE avancer la lutte, nous continuons de patiner dans des procédurites et des camps de formation (pareil à ceux qu'on a déjà assister) déguisés. Le problème de l'ASSÉ, c'est la division. Il y a une solution, bien qu'elle ait été fantôme pendant le congrès : revenir à notre mandat pour la gratuité scolaire... Nous avons oublié ce que c'est que l'ASSÉ, mais nous y reviendrons! Assos de toutes facultés, unissez-vous!


mercredi 1 février 2017

Projet de refonte de la charte de l'UdeM

Nous reproduisons ici une lettre signée par 32 professeur-e-s de l'Université de Montréal* publiée dans le Devoir le 26 janvier dernier.
 

 L’idée d’université mise en péril


Le projet de loi élaboré par la direction de l’Université de Montréal afin de reconfigurer radicalement sa loi constitutive et de redéfinir la vocation même de cette institution a été unanimement dénoncé par l’assemblée de la faculté de droit de l’UdeM*. Puisque la pilule qu’on destine à notre université sera fort probablement administrée aux autres institutions universitaires du Québec dans un avenir plus ou moins rapproché, il paraît essentiel de dénoncer ce qui se dissimule derrière le jargon juridique du projet de loi.

Au-delà des défectuosités de nature juridique, notre opposition à la réforme proposée tient au fait qu’afin de régler des problèmes d’efficience administrative (dont personne ne nie l’existence), le projet entend transférer à un pouvoir exécutif dominé par des représentants dits « externes » à l’Université la part du lion sur le plan décisionnel. Malgré sa radicalité, l’érosion des pouvoirs des instances locales (décanats, directions de départements, assemblées facultaires et départementales, conseils de faculté) semble la seule solution possible aux yeux des promoteurs du projet. Pour ne donner qu’un exemple, si le projet est adopté, le doyen ne dirigera plus les études et l’administration de sa faculté, il veillera à son bon fonctionnement sous l’autorité du recteur ou d’une personne désignée.

Au cœur de cette réforme loge l’idée que c’est en dépossédant la communauté universitaire du pouvoir qu’elle a de se penser elle-même qu’on ramènera l’efficacité au sein de l’institution.
Les décisions les plus fondamentales sur ce qu’est une université et sur sa fonction relèveront dorénavant en majorité de personnes pour qui les professeurs d’université et les doyens de faculté sont de simples employés. C’est oublier que les professeurs, les étudiants et autres membres de la communauté sont l’université, qu’ils sont au service non pas des entreprises ou d’autres corporatismes cherchant un bénéfice immédiat, mais au service de la communauté du Québec d’aujourd’hui et de demain.

Si l’on bride la communauté universitaire entendue dans son sens large, on mettra à mal une autonomie qui, à l’échelle occidentale, a mis quelque 900 ans à se construire et à s’imposer pour le plus grand bénéfice de tous. Compte tenu de l’importance de l’enjeu, on se serait attendu à plus de transparence de la part des promoteurs du projet de loi au sujet de l’étendue des impacts de cette réforme sur la vocation même de l’institution universitaire.

Cette réforme, comme celles qu’elle inspirera certainement, se fonde sur la prémisse que des personnes « externes » à l’université sauront, mieux que la communauté universitaire, distinguer la pensée « utile » de celle qui ne l’est pas. En somme, on pense que les chefs d’entreprise et autres membres « externes » réussiront là où les puissances ecclésiastiques d’autrefois ont échoué, et sauront identifier les « vérités » qui méritent qu’on s’y attarde.

C’est oublier que le bagage d’« inutile » est souvent ce qui fait l’originalité de pensée de ceux qui font œuvre « utile ».

John Stuart Mill, pourtant le grand prince de la pensée utilitariste, faisait remarquer que «  [l]es hommes sont hommes avant d’être avocats, médecins, commerçants ou industriels ; si vous en faites des hommes capables et sensés, ils deviendront par eux-mêmes des avocats ou des médecins capables et sensés. Quittant l’Université pour se consacrer à une profession, ils doivent emporter avec eux non pas la connaissance du spécialiste, mais ce qui est nécessaire pour guider l’usage du savoir professionnel, pour éclairer les aspects techniques de leurs propres activités, à la lumière d’une culture générale. Sans formation générale, on peut devenir un avocat compétent, mais on ne peut être un sage avocat, qui cherche et peut saisir les principes au lieu d’encombrer sa mémoire de détails ». Or, qui nous dira de quoi est faite une culture générale ? Surtout, qui décidera de l’utilité de disciplines comme la philosophie, l’histoire de l’art, la littérature comparée, pour ne nommer que celles-là ? Quel prix paiera-t-on, sur le plan humain, si l’on relègue ces champs disciplinaires aux oubliettes ?

L’idée d’université doit se confondre avec celle d’un espace où l’être humain se révèle à lui-même. La fonction d’une université publique est bien sûr de former des experts de premier plan, mais elle doit surtout refléter la nécessité de doter les générations montantes de la capacité de comprendre le monde dans toute sa complexité. Notre humanité ne se limite pas à ce qui peut être comptabilisé. Elle doit s’ouvrir sur le monde.

Envisagée dans une telle perspective, une université n’est pas une institution facile à gouverner ; il n’est jamais aisé, en particulier, de décider ce qu’il faut garder et ce qui doit plutôt être réformé ou abandonné. Mais le projet de loi – mis de l’avant sans explications, en dehors de tout processus de concertation – maquille, sous des dehors liés à la gouvernance, une volonté de brider l’autonomie des professeurs, de leurs doyens, des étudiants et du personnel.

Les promoteurs de ce projet de loi pensent manifestement que ceux qui effectuent depuis toujours ces choix difficiles n’ont pas ou n’ont plus la compétence pour ce faire. Déposséder la communauté universitaire de son pouvoir de gouvernance est devenue leur idée fixe. Soit. Mais s’accrocher à une idée fixe est le meilleur moyen de n’aller nulle part.

* Pierre Trudel, Pierre Noreau, Anne-Marie Boisvert, Gilles Trudeau, Karim Benyekhlef, Daniel Turp, Marie Annik Grégoire, Matthew P. Harrington, Danielle Pinard, Patrice Deslauriers, Isabelle Duplessis, Noura Karazivan, Renée-Claude Drouin, Jeffrey Talpis, Julie Biron, Violaine Lemay, Helène Trudeau, Catherine Piché, Michel Morin, Martine Valois, Konstantia Koutouki, Sophie Morin, Stéphane Beaulac, Gérald Goldstein, Nicolas Vermeys, Catherine Régis, Élise Charpentier, Hugo Tremblay, Annick Provencher, Luc B. Tremblay, Emmanuel Darankoum, Amissi M. Manirabona, professeurs, faculté de droit, Université de Montréal

jeudi 29 décembre 2016

LES SYNDICATS DE L’UNIVERSITÉ DE MONTRÉAL DÉNONCENT LE COUP D’ÉTAT DE L’ADMINISTRATION

Nous reproduisons ici une lettre qui a été publié le 23 Janvier 2017

Lundi, l’administration de l’Université de Montréal (UdeM) soumettra à l’Assemblée universitaire un projet de refonte de la Charte de l’UdeM. Syndicats et associations étudiantes dénoncent unanimement cette initiative unilatérale de refonte qui vise à centraliser les pouvoirs aux mains de l’administration au détriment de la communauté universitaire et qui contribue à la privatisation massive de l’UdeM.

Le processus de réforme mené par l’administration se déroule en faisant fi de la Charte actuellement en vigueur et des institutions démocratiques de l’UdeM. En outre, dans les deux dernières semaines, la direction a mené des consultations en catimini. L’administration a sciemment contourné les règles de collégialité, plaçant l’Assemblée universitaire et la communauté de l’UdeM devant le fait accompli. La communauté de l’UdeM est estomaquée et indignée devant ce coup de force sans précédent.

De plus, l’administration a imposé un calendrier précipité qui empêche les membres de la communauté de prendre le temps d’étudier les réformes dans leur ensemble et de participer pleinement à l’exercice. Rappelons que le dernier changement de la Charte de l’UdeM, qui a eu lieu en 1967, était le résultat d’un processus de deux ans auquel toute la communauté universitaire avait participé. Le recteur Guy Breton invoque une soi-disant urgence liée au calendrier législatif du gouvernement du Québec, mais personne n’est dupe.

Si elle est adoptée, la réforme de la Charte de l’UdeM permettra à des individus extérieurs et à des entreprises privées de décider des orientations générales de l’université, au détriment de l’enseignement et de la recherche libre. De plus, la réforme aura comme conséquence d’affaiblir l’indépendance des départements et de précariser les conditions de travail du personnel de l’UdeM. La liberté académique et la mission fondamentale sont en jeu.

Nous dénonçons que l’administration de l’UdeM recoure à l’urgence comme mode de gouvernance en ignorant la communauté universitaire pour privatiser l’université. Nous sommes prêts à participer à une refonte de la Charte, à la condition que les délibérations respectent les instances collégiales de l’UdeM et que le processus se déroule dans un échéancier raisonnable. D’ici là, les syndicats et associations étudiantes de l’UdeM mobiliseront leurs membres sur ce dossier.

Signataires et appuis :

Syndicat général des professeures et des professeurs de l’Université de Montréal (SGPUM)
Syndicat des étudiant-e-s salarié-e-s de l’Université de Montréal (SÉSUM)
Syndicat des employé-e-s de la recherche de l’Université de Montréal (SÉRUM)
Syndicat des employé-e-s de l’Université de Montréal (SEUM-1244)
Syndicat des employés d’entretien de l’Université de Montréal (SEEUM-1186)
Syndicat canadien de la fonction publique – Section locale 4338 représentant les techniciens en mécanique du bâtiment (SCFP-FTQ-4338)
Association départementale des étudiants et des étudiantes en philosophie de l’Université de Montréal (ADÉPUM)
Association étudiante en en anthropologie de l’Université de Montréal (AÉAUM)
Association étudiante des cycles supérieurs en anthropologie de l’Université de Montréal (AÉCSAUM)
Association étudiante de science politique et de philosophie de l’Université de Montréal (AESPEP)
Association étudiante d’histoire de l’Université de Montréal (AÉHUM)
Syndicat des auxiliaires de recherche et d’enseignement de l’Université de Sherbrooke (SAREUS)
Syndicat des travailleuses et travailleurs étudiants et postdoctoraux de l’Université Laval (STEP)
Association pour une solidarité syndicale étudiante (ASSÉ)
Fédération du personnel professionnel des universités et de la recherche (FPPU)
Fédération québécoise des professeures et professeurs d’université (FQPPU)
Conseil québécois des syndicats universitaires (CQSU)
Syndicat des étudiants et étudiantes salarié-e-s de l’Université du Québec à Rimouski (SEES-UQAR)

mercredi 2 novembre 2016

Journée pancanadienne d'action pour la gratuité scolaire : On ne lâche pas!


Adresse pour la Journée d’action pan-canadienne pour la gratuité scolaire


Chers amis, chers camarades, 

Nous ne sommes pas seuls aujourd’hui. Dans 36 villes et au sein de 58 universités partout au Canada, des étudiants se sont mobilisés pour la gratuité scolaire. Ils se sont mobilisés contre la précarité étudiante. Ils se sont levés contre les mesures d’austérité dont nous sommes particulièrement victimes, nous la jeunesse et les étudiants. 

La Ligue de la jeunesse communiste du Québec est fière d’avoir contribué à cet évènement. Mais plus encore: nous sommes fiers d’avoir, à travers notre participation au sein du comité «À la rue Montréal», par notre solidarité envers le Rassemblement pour la reconnaissance du travail étudiant, contribué à ce que cette journée d’action arbore une caractéristique pan-canadienne. 

Communistes, nous croyons en la solidarité des jeunes et des étudiants au-delà des frontières. Nous reconnaissons que les mouvements sociaux et étudiants au Québec et ailleurs au Canada évoluent dans des conditions différentes. Nous le respectons, mais nous croyons qu’une collaboration plus étroite entre eux est nécessaire afin d’atteindre notre objectif qu’est la gratuité scolaire. 

Au bout du compte, nous sommes plus proches de nos collègues du Manitoba et de la Colombie-Britannique que des PDG Montréalais ou des recteurs d’université qui endossent ce système basé sur l’endettement étudiant, de ces recteurs qui n’ont aucune vergogne à perpétuer la précarité étudiante comme nous pouvons le constater avec la situation des employés de soutien de l’Université McGill à qui nous témoignons toute notre solidarité. 

De Montréal à Toronto, même en Colombie-Britannique, nous avons toutes les raisons d’être dans la rue ce soir. 

Au Québec, vous n’êtes pas sans savoir que le gouvernement libéral a, semble-t-il, mis fin à l’austérité. Du moins, c’est ce qu’il veut nous faire croire. Quelle honte! L’austérité, chers amis, ça ne se limite pas à certaines politiques bien définies par les gouvernement. L’austérité, c’est quand des jeunes sont obligés de s’endetter pour étudier, ou carrément de faire le choix de ne pas étudier. L’austérité, c’est quand des jeunes doivent passer des mois, voire des années, en stage rémunérés peu ou prou. L’austérité, c’est la généralisation du travail précaire. L'austérité, c'est tous ces étudiants et étudiantes qui fréquente de plus en plus les banques alimentaires. L’austérité, c’est quand les listes d’attente aux portes des cabinets médicaux ou aux portes des hôpitaux ne cessent de s’allonger. L'austérité, ce sont des drames humains, c'est une politique qui, combiné à d'autres systèmes d'oppression, s'abat sur les femmes, les LGBTQIA, les personnes racisées et les personnes vivant avec un handicap. 

Mais l’austérité, c’est aussi quand on offre aux gens de guerre tous les moyens pour mettre en branle des politiques bellicistes et mieux bénéficier du partage d’influence dans le monde. L’austérité, c’est aussi quand les banques, sur notre dos, génèrent des profits mirobolants. 

Couillard nous prend-il pas pour des imbéciles quand son gouvernement tente de nous amadouer avec les 2,2 milliards de dollars réinvestis dans les services publics alors que ceux-ci ont déjà été mis à mal après des coupes de 4 milliards de dollars depuis 2014? 

Nous payons toujours pour nos études universitaires et ce, bien que la gratuité aurait dû être ratifiée depuis les années 1960! 

Communistes, nous sommes fiers d’une histoire de luttes qui soufflera bientôt ses 100 bougies. Nous avons toujours été du côté des peuples opprimés et aujourd’hui, réitérons notre solidarité aux peuples autochtones qui, malgré les traités, n’ont pas accès à l’éducation post-secondaire gratuite de façon universelle. 

C’est une autre raison de battre la pavé partout au Canada aujourd’hui. 

Jeunes communistes, nous œuvrons pour la paix et la transformation sociale. Nous croyons que les forces existent pour faire taire les roulements de tambour qui nous appellent à la guerre. Nous croyons que les étudiants québécois et canadiens en font partie et doivent exprimer leur solidarité avec leurs frères qui luttent contre les guerres d’agression, pour la transformation sociale, pour leur droit d’étudier en paix. 

Au moment où on se parle, les bombes pleuvent sur les étudiants syriens et des balles - peut-être même canadiennes - les empêchent d’étudier en paix. 

Au moment où on se parle, des étudiants palestiniens se demandent si demain, ils ne seront pas bombardés par l’aviation israélienne - qui commende des hélicoptères à Bell Helicopter de Mirabel et avec qui le maire de Montréal, M. Coderre, va s’entretenir dans quelques jours. 

Au moment où on se parle, les étudiants vénézuéliens se mobilisent pour garantir la pérennité de leur droit constitutionnel à l’éducation gratuite, droit dont nous devrions bénéficier nous aussi. 

Au moment où l’on se parle, les étudiants cubains accueillent fraternellement leurs frères syriens, saharaouis et même américains pour leur permettre de bénéficier d’une éducation publique, gratuite, de qualité accessible à tous et à toutes. 

Ici, on nous dit que les caisses sont vides. Pourtant, le budget de la guerre s’élève à 20 milliards de dollars par année. Avec la moitié de cet argent, nous pourrions atteindre la gratuité scolaire partout au Canada. 

Au fond, nous devons choisir entre la guerre et l’austérité ou la paix et la prospérité. Nous, notre choix est fait! 

GUERRE ET AUSTÉRITÉ - PAIX ET PROSPÉRITÉ, NOTRE CHOIX EST FAIT! 

Bureau politique de la Ligue de la jeunesse communiste du Québec


mercredi 7 octobre 2015

AUJOURD'HUI 12h30 : La grande mascarade




L'ASSÉ vous convie à une grande mascarade pour démasquer le saccage libéral!

Face au désinvestissement toujours plus important dans nos services publics qui tôt ou tard mènera à la privatisation de ceux-ci. Pendant que l'argent s'accumule dans les coffres des banques et des grandes entreprises et que les familles, les étudiantes et étudiants, travailleurs et travailleuses croulent sous les dettes. Face au mépris du gouvernement qui continue de soutenir que nous n'avons pas les moyens de s'éduquer, d'être en santé, de se cultiver, que nous n'avons pas les moyens d'être une société juste, qui tend vers l'égalité et où l'air n'est pas toxique. Face à tout ce saccage, nous disons non, car nous en avons assez. L'austérité est un choix politique. Nous avons aussi fait notre choix. Cet automne, le gouvernement nous trouvera sur son chemin.

La mascarade débutera à 12h30 au Square Phillips


Événement facebook :  https://www.facebook.com/events/888625334555735/

La lutte pour 15$/h dans le mouvement étudiant aux États-Unis

Le comité Étudiant-es socialistes UQAM vous invite à une discussion portant sur :

La lutte pour 15$/h dans le mouvement étudiant aux États-Unis
Vendredi 9 octobre 2015, 19h
UQAM, local J-1050 (405, rue Ste-Catherine Est, métro Berri-UQAM)


Venez discuter avec Elan Axelbank, organisateur de la campagne 15Now à Boston et membre d'Alternative socialiste, sur les stratégies et les tactiques pour mener une telle campagne sur vos campus et dans vos milieux de travail.

La lutte pour l’augmentation du salaire minimum qui agite les États-Unis est, avec Black Lives Matter, le plus grand soulèvement des milieux populaires depuis le mouvement des droits civiques dans les années 1960.

Cette bataille est d'abord menée par les travailleurs-euses précaires, mais le mouvement étudiant y joue également un rôle. À la Northeastern University de Boston, Alternative socialiste a mené une campagne pour que les travailleurs-euses du campus obtiennent le 15$ de l'heure. Un référendum sur cette question a été remporté avec 76.4% d'appui.

Événement Facebook

Elan Axelbank sera aussi présent à Québec le 10 octobre à 15h au 565, rue Saint-Jean.

dimanche 24 mai 2015

Lettre de solidarité de la YCL-LJC à la JJCC



La violence ne peut avoir raison de notre lutte pour un avenir meilleur

Chers Camarades,
Nous voulons par la présente vous faire part de notre entière solidarité avec tous les jeunes communistes du Chili membres de la JJCC et avec tous les étudiants et jeunes militants qui veillent Exequiel Borbarán et Diego Guzmán Farras. Ces deux étudiants dont le dernier était membre de la JJCC ont été assassinés par balle alors qu’ils manifestaient à Valparaíso.
Leur combat pour une éducation universelle, gratuite et de qualité est des plus importants, particulièrement dans la période actuelle de crise structurelle du Capitalisme. Cette lutte est partagée par la jeunesse partout à travers le monde. Dans notre pays, il y a trois ans, la jeunesse et les étudiants québécois ont organisé la plus grande mobilisation étudiante de notre histoire. Plus de 200 000 étudiants se sont tenus derrière les barricades, parfois durant plus de six mois tandis que 400 000 personnes battaient le pavé lors de manifestations de masse contre la proposition du gouvernement d’augmenter de 75% les frais de scolarité et pour faire barrage aux plans d’austérité prônés par les monopoles.
Il est à souligner que nous avons beaucoup appris de l’expérience de la lutte étudiante menée au Chili. En effet, peu avant que les étudiants québécois ne se mettent en grève, nous avions organisé une rencontre avec notre camarade Camilo Ballesteros à Montréal. Plusieurs militants et dirigeants du mouvement étudiant avaient d’ailleurs pris part à cet évènement.
Camarades,
Cette tragédie soulève une grave inquiétude en regard des droits démocratiques non seulement au Chili, mais aussi à travers le monde. Ces dernières années, nous avons été témoins de plusieurs attaques de groupes d’extrême-droite (voire parfois des autorités officielles) contre les mouvements de jeunesse progressiste, anti-impérialiste et communiste. Rappelons-nous les étudiants disparus à Ayotzinapa au Mexique, l’assassinat du jeune dirigeant vénézuélien Robert Serra, les attaques contre le siège de la Jeunesse communiste du Venezuela (JCV) et le procès intenté contre le camarade Aleksander Đenić en Serbie. Et la liste serait beaucoup plus longue.
En outre, les mobilisations étudiantes qui ont eu lieu ce printemps au Québec se sont soldées par un grand nombre d’étudiants blessés par la police alors que plusieurs autres sont à même de se faire renvoyer et sont confrontés à plusieurs accusations.
Toutes ces attaques font partie du plan des monopoles pour anéantir toute forme de contestation populaire et libérer la voie pour faire porter le fardeau de la crise du capitalisme par le peuple. Ce plan est lié à une dangereuse banalisation de l’idéologie fasciste présente à travers le monde et, jusqu’à un certain point, dans notre pays.
Camarades,
Nous voudrions conclure en réitérant notre entière solidarité avec votre lutte pour l’éducation gratuite, pour les droits démocratiques, contre l’impérialisme et pour la paix puisqu’il nous semble que ce soit le meilleur moyen de s’assurer que ces crimes ne resteront pas impunis. Nous voudrions aussi vous assurer que nous continuerons à lutter pour les mêmes objectifs dans notre pays comme meilleure garantie de notre solidarité internationale.
Nous ne pouvons laisser les meurtriers avoir le dernier mot. La violence ne peut avoir raison de notre lutte pour un avenir meilleur.

¡Venceremos!

La Commission internationale de la Ligue de la jeunesse communiste du Canada

vendredi 1 mai 2015

LUTTE ÉCONOMIQUE ET LUTTE POLITIQUE



Comme dans toute lutte populaire d’envergure, d’importants débats de stratégie et de tactiques se produisent toujours au sein même des forces populaires en lutte. Il n’y a rien d’étrange là-dedans car ce n’est que le reflet de la diversité des groupes concernés qui essaient de s’unir pour lutter, malgré que leurs intérêts, sans être divergents, ne soient pas nécessairement complètement identiques.

Cela s’est manifesté au congrès de l’ASSÉ au début d’avril, où le comité exécutif a été destitué symboliquement après qu’il eut démissionné en bloc. Formellement, le congrès lui a reproché d’avoir contrevenu aux règles de « démocratie directe » en publiant son point de vue en tant qu’exécutif, peu de temps avant l’instance, et alors que les votes de reconduction des mandats des associations étudiantes locales qui étaient en grève devaient survenir dans les jours suivants.

Cependant, tout cela couvrait dans le fond des différences de vue importantes quant à la stratégie à adopter pour le futur de la lutte et sur la relation du mouvement étudiant avec les centrales syndicales et la négociation pour le renouvellement des conventions collectives des employé(e)s du secteur public.

D’une part, analysant que le mouvement de grève lancé par l’ASSÉ risquait de ne demeurer qu’étudiant, voire de s’épuiser, l’exécutif démissionnaire suggérait d’effectuer un repli stratégique pour se joindre aux syndicats du secteur public qui auront pu obtenir leur droit de grève l’automne prochain, considérant qu’« il y a là tout intérêt à faire des négociations du secteur public une lutte politique et de joindre les mouvements étudiants et syndicaux. Nous n'apportons pas une idée nouvelle, et nous croyons que c'est dans cet esprit que le mouvement s'est bâti cet automne et ce printemps. Présentement, la possibilité de grève dans le mouvement syndical se dessine bel et bien. Elle pourrait être envisageable dès l'automne. Ainsi, une fenêtre historique s'ouvre à nous pour faire grève conjointement avec les syndiquées de la fonction publique. »

Dautre part, le regroupement appelé Printemps 2015, influent au sein de lorganisation étudiante et qui se méfie plutôt des dirigeantes et dirigeants syndicaux, soutient que la proposition de lexécutif étudiant destitué revenait à remettre la destinée de lASSÉ entre leurs mains. Il considère que lexécutif démissionnaire avait une « confiance aveugle envers la mobilisation des centrales syndicales…Ces mêmes centrales qui, en 2012, au sommet du plus grand mouvement social que le Québec ait connu, n’ont jamais envisagé la grève. Ces mêmes centrales qui sont contre toute grève illégale, qui ont appuyé la Charte et qui ne se positionnent pas contre les projets d’hydrocarbures. Et si les syndicats ne partaient pas en grève à l’automne 2015…? » Finalement, « cette focalisation sur l’agenda de syndicats de la fonction publique met de côté toutes celles et ceux que l’appel à la grève sociale vise à rejoindre. Organismes communautaires, chômeurs et chômeuses, travailleurs et travailleuses du privé : autant de forces prêtes à se mobiliser et autant, sinon plus, touchées par l’austérité. »

Selon ce point de vue, il ressort donc que la grève du mouvement étudiant, vue d’une façon plutôt enthousiaste, pourrait rallier de larges couches populaires et ouvrières directement dans une grève générale politique.  

Outre la question de l’unité du mouvement, ce point de vue soulève aussi la question du rapport qui existe entre lutte économique et lutte politique. D’un bord comme de l’autre, on oppose parfois la négociation des conventions collectives des employé(e)s du secteur public à la lutte contre l’austérité. D’un côté, il est loin d’être certain que les directions syndicales soient d’accord à politiser la négociation pour ne pas en perdre le contrôle. De l’autre côté, des partisanes et partisans de la grève politique perçoivent parfois les revendications des travailleuses et des travailleurs telles que la hausse des salaires comme potentiellement « corporatistes », alors qu’on attribue à la lutte contre l’austérité, porteuse de revendications politiques d’intérêt général, un caractère plus noble.

Étudiant les grèves survenues durant l’essor révolutionnaire de 1905 en Russie, Lénine expliquait que d’un point de vue marxiste, une conjonction insuffisante de la lutte économique et de la lutte politique constitue une faiblesse du mouvement, alors que le renforcement de la lutte économique donne au contraire une large base pour renforcer la lutte politique. Sans lien entre grève économique et grève politique, « un mouvement vraiment grand et visant à de grandes fins est impossible … sans revendications économiques, sans amélioration directe et immédiate de sa situation, la masse des travailleurs ne consentira jamais à se représenter un progrès général du pays». (Lénine, Grève économique et grève politique, Œuvres, tome 18).

Cette leçon de Lénine s’est même appliquée à la lutte étudiante de 2012 que certaines et certains considèrent comme le  plus grand mouvement social que le Québec aurait connu. Sans la revendication économique suscitant une très large adhésion des étudiantes et des étudiants d’annuler la hausse des droits de scolarité, qui fut la base du mouvement, jamais le Printemps Érable n’aurait pu être ce qu’il a été.

La négociation du secteur public au Québec, bien que portant sur des revendications économiques pour des conventions collectives, revêt elle-même objectivement un caractère hautement politique principalement pour trois raisons :
  • Elle concerne et implique en même temps une grande partie de la main-d’œuvre syndiquée de la province, soit environ 35%.
  • Elle implique une grande majorité de femmes et son résultat rejaillit nécessairement sur la condition des femmes au Québec.
  • Elle met en question le budget de l’État.

Bien sûr, elle ne résume pas à elle seule tous les aspects des politiques d’austérité, puisque le gouvernement Couillard attaque sur tous les fronts en même temps, mais elle se situe au cœur, elle constitue un de ses principaux aspects. Les conditions de travail sont, du point de vue du gouvernement, des obstacles à abattre pour démanteler les services publics. La bataille contre l’austérité ne pourra être gagnée sans une victoire des négociations du secteur public.


Finalement, considérant le fait que le gouvernement a dans les faits déjà mis fin à la négociation, surtout depuis le dernier budget Leitao, il est impossible d’envisager une réussite de cette négociation pour les travailleuses et les travailleurs sans défoncer le budget d’austérité. La victoire ne pourra être possible que dans le contexte d’une grève politique ayant raison du programme austéritaire du gouvernement.