mercredi 29 février 2012

Appel urgent pour venir en aide à René González


Agur, compañeros!

Ce que redoutent chacun des Cinq, depuis leur arrestation, ce que redoutent tous les prisonniers quels qu'ils soient, c'est de recevoir un coup de téléphone directement de la maison. Parce que la famille ne peut appeler que dans le cas d'un problème grave, le plus souvent un décès.

Ce coup de téléphone, Gerardo l'avait reçu d'Adriana le 2 février 2009, quand sa maman était partie...

Aujourd'hui, René n'est plus incarcéré, mais sa situation n'est guère enviable, lui qui est assigné à résidence pour trois ans au beau milieu du nid de vipères que constitue le Miami des contre révolutionnaires cubano américains, et qui ne peut retourner à Cuba ni revoir sa femme.

Voilà qu'il a reçu un coup de téléphone lui apprenant que son frère, Roberto, hospitalisé à La Havane, est au plus mal. Qui aurait pu deviner, quand il était venu accueillir son grand frère à sa sortie de prison, en octobre dernier, que Roberto Gonzalez souffrait depuis deux ans d'un cancer?

Roberto et René, ce sont deux frères infiniment proches et que la lutte pour Cuba et pour les cinq a lié encore davantage, eux qui dans l'enfance étaient inséparables. Les USA et la vie les ont séparés physiquement, mais n'ont jamais pu venir à bout de cet amour fraternel.

René veut revoir son frère. Pour cela, il présente par l'intermédiaire de son avocat, Phil Horowitz, une "motion d'urgence" pour obtenir l'autorisation de retourner à Cuba pendant deux semaines pour rendre visite à Roberto à l'hôpital. Ce n'est pas une démarche inhabituelle, il est fréquent qu'un accusé demande à la Cour un permis basé sur une motion d'urgence pour un voyage international à cause d'un état de santé grave d'un membre de la famille.
Mais il s'agit ici d'un des 5 Héros de Cuba, pas d'un quelconque voleur de poule...
La Cour et Obama auront-ils l'humanité d'accéder à cette demande?

Essayons de convaincre le président US d'accorder cette visite. Notre seule arme: lui écrire!
René, Roberto et leur famille comptent sur la solidarité internationale: ne les décevons pas!
Pour un mail à Obama, je vous rappelle l'adresse: http://www.whitehouse.gov/contact/submit-questions-and-comments
 

Transmettez le message au plus grand nombre possible, il faut un raz de marée!Merci d'avance.

mardi 28 février 2012

Pas de printemps cubain pour les USA !

Annie Arroyo

 Un livre vient de sortir. Il s’intitule : « Arabesque américaine ».

Son auteur, Ahmed Bensâada, un chercheur algérien établi à Montréal, analyse le mode opératoire de ces « révolutions spontanées et populaires » qui depuis le printemps dernier ont changé la donne politique au Moyen-Orient (voir pièce jointe).

Que vous soyez pour ou contre les Ben Ali, les Khadafi, les Bachar el-Assad, là n’est pas la question. La question est qu’une fois de plus, « on » cherche à nous faire prendre des vessies pour des lanternes. « On », pour ne pas les nommer, ce sont les USA et ses alliés qui défendent bec et ongles un système capitaliste sous perfusion grâce auquel 1% de la population de la planète vit comme des seigneurs aux dépens des 99% qui restent …

Pourquoi ces « printemps de jasmin » nous rappellent-ils les « révolutions colorées », elles aussi « spontanées et populaires », qui ont fait tomber nombre de gouvernements de l’ancienne URSS entre 2000 et 2005 ? Ou, en cherchant plus loin, ces « manifestations et grèves populaires et spontanées » au Chili d’Allende qui ont abouti en 1973 à la dictature sanglante de Pinochet ?

On retrouve dans l’analyse documentée que fait Bensâada de ces mouvements soi-disant issus des peuples épris de démocratie ( du moins de la démocratie « à l’occidentale » ) des éléments qui interpellent tous ceux qui connaissent un peu Cuba. L’USAID [ United States Agency for International Development ], la NED [ National Endowment for Democracy ], sont des organismes que les Cubains ne connaissent que trop, puisque ce sont leurs noms qui figurent sur les « fiches de paye » des « dissidents » cubains. Quant au recours aux nouvelles technologies de communication pour aider les « opposants » à contourner les limitations officielles, les Yoani Sanchez et ses semblables en profitent allégrement. Et comment ne pas penser à ce malheureux Alan Gross, cet employé de la DAI [ Development Alternatives Inc. ], une entreprise satellite de l’USAID, pris en flagrant délit de distribution de téléphones satellitaires haut de gamme à des opposants à La Havane et condamné pour ce fait à 15 ans de prison par la justice cubaine ?

Il semble que contrairement aux pays du Moyen Orient, le « printemps cubain » que les USA appellent de leurs vœux depuis si longtemps ne se décide pas à éclore. Peut-être parce qu’il manque un élément déterminant : on ne peut attiser la frustration populaire que s’il y a frustration. Même si Cuba rencontre des difficultés économiques, le peuple cubain n’a pas, dans son immense majorité, envie de souscrire à cette « démocratie» si particulière que subissent les peuples d’Occident.

Voir la griffe de l’Empire dans les évènements qui secouent le monde ne relève pas d’un antiaméricanisme primaire et forcené, mais d’une simple observation des faits.

Cependant, une question se pose : alors que tous les ingrédients sont réunis pour une révolution spontanée et populaire, à l’heure où la colère gronde devant la misère, le chômage et les scandales en tous genres, pourquoi l’Europe ne connaît-elle pas de printemps ?

mercredi 22 février 2012

Appel à l’action en solidarité avec les Mexicain-e-s sans statut

Nous vous invitons à vous joindre à nous alors que nous manifesterons afin de sortir de l’invisibilité et exiger justice et dignité
Samedi le 25 février prochain, à 13 heures, au 200 Boulevard René Lévesque ouest, Montréal
Nous sommes un groupe de Mexicain(e)s et allié(e)s qui luttons pour la régularisation du statut migratoire de tous les Mexicain(e)s. Nous demandons un programme de régularisation complet, continu et ouvert à tous(tes) les  Mexicain(e)s établis au Québec et que cessent les expulsions et déportations de ces derniers.
Le gouvernement canadien affirme que nous sommes de « faux réfugiés » abusant de la générosité du Canada. Or, selon nous, cette façon de présenter les choses est malhonnête et hypocrite. Il n’est pas ici question de générosité, mais plutôt d’une responsabilité de la part du Canada d’accueillir les réfugiés mexicains, étant donné que, par ses politiques impérialistes d’intégration néolibérale (ALÉNA et Partenariat pour la sécurité et la prospérité), il est en partie responsable de la misère, de l’essor de la criminalité et de la violence, des déplacements forcés et de la désintégration sociale qui sévissent au Mexique actuellement. Le gouvernement canadien affirme que le Mexique est un pays démocratique, mais les politiques néolibérales profitant à ses intérêts économiques ont plutôt causé un retour vers l’autoritarisme et la violation des droits de la majorité de la population au Mexique.
Pour toutes ces raisons, nous considérons comme criminel notre renvoi, par les autorités canadiennes, vers cette violence sans précédent qui nous a fait fuir notre pays. Par conséquent, nous revendiquons le droit de demeurer ici et que nous soit accordé le plus rapidement possible la résidence permanente.
 
Nous sommes ici et nous ne partirons pasMEXICAIN(E)S UNI(E)S POUR LA RÉGULARISATION

mardi 21 février 2012

Photos de la manifestation étudiante du 20 février 2012

Plus de 3 000 étudiant-e-s manifestent contre la hausse des frais de scolarité 

Marc Bonhomme

« Quelque 3000 étudiants manifestent à Montréal contre la hausse des droits de scolarité de 1625 $ sur cinq ans annoncée dans le dernier budget du gouvernement Charest, selon le Service de police de la Ville de Montréal.  Ils se sont rassemblés vers 16 h place Émilie-Gamelin, non loin de l'Université du Québec à Montréal (UQAM), avant de marcher en direction du centre-ville. Ils se dirigeraient vers les bureaux du premier ministre du Québec, à l'angle des rues Sherbrooke et McGill. »  (Radio-Canada, site web, 20/02/12)

« Environ 31 000 étudiants de partout au Québec avaient déserté les salles de cours aujourd'hui et ce nombre atteindra au moins 36 000 demain avec le débrayage du cégep Marie-Victorin à Montréal. » (Presse canadienne, Site web du Devoir, 20/02/12)

10% des étudiant-e-s en grève sont descendu-e-s dans la rue, ce qui fait 1% de la totalité des étudiant-e-s du Québec, étant entendu que seulement ceux et celles de Montréal pouvaient en être.  C’est beaucoup plus que les quelques centaines attendues mais pas assez pour faire plier le gouvernement qui, s’il pliait, verrait s’effondrer toute sa stratégie de faire payer la crise aux travailleuses et travailleurs et à leur progéniture.  Comme dit le slogan : « Ce n’est qu’un début, continuons le combat » car, comme le scandait les manifestant-e-s, « le peuple instruit jamais ne sera vaincu ». 

Jusqu’ici, la presque totalité des assemblées générales ont voté des mandats de grève, dans les cégeps entre 50 et 75% et dans les départements universitaires de sciences sociales et de arts et lettres souvent au-delà.  Des assos regroupant 8 000 étudiant-e-s ont un mandat de grève.  53 assos comprenant 80 000 étudiant-es-s se prononceront d’ici le huit mars (CLASSE, Liste des mandats de grève générale illimitée, 20/02/12).  Il faudra que ce momentum entraîne les hésitantes assos de la FECQ et de la FEUQ, regroupant la majorité estudiantine, pour parler de grève générale. 

On peut même penser qu’il faudra le supplément d’âme de la grève sociale votée par la CSN, mais dont la mobilisation tarde, plus les mobilisations de la Coalition contre la tarification et la privatisation pour vraiment mettre le gouvernement Charest sur la défensive.  Peut-être même que les syndicats de la FTQ, dans le sillage de la riposte militante contre le lock-out de la Rio-Tinto-Alcan, pourraient se joindre à la mêlée comme ils l’ont fait contre les lois scélérates du fraîchement élu gouvernement Charest le 11 décembre 2003 contre les souhaits de la corrompue direction de la FTQ.

Si s’y joignait, dans le cadre de la (pré-)campagne électorale, Québec solidaire en mettant en première ligne sa revendication de la gratuité scolaire sans frais supplémentaires de la maternelle à l’université, cette potentielle grève générale, à laquelle pourrait se joindre le mouvement syndical, pourrait se transformer en grève générale politique.  À partir de maintenant, tout devient possible.  L’obstacle est moins la résistance acharnée et prévisible du gouvernement Libéral que le sabotage des bureaucraties syndicales, populaires et poliques de gauche, moins sous forme proactive que passive. 












 

samedi 18 février 2012

Les enseignants invités à franchir les piquets de grève


Une lettre envoyée par le bureau de la sous-ministre à l'Éducation aux directeurs des cégeps provoque de vives réactions autant du côté des étudiants que des enseignants. La lettre en question rappelle les «droits et devoirs» des établissements et suggère aux enseignants de continuer à «offrir la formation», même si les étudiants entament un mouvement de grève contre la hausse des droits de scolarité.

Jean Trudelle, président de la Fédération nationale des enseignantes et des enseignants du Québec (FNEEQ), croit que le ministère de l'Éducation tente de mettre des bâtons dans les roues des étudiants. Il s'avoue «scandalisé» par la lettre qui expose certaines dispositions du Code du travail.

Ce que le ministère est en train de dire, c'est d'encourager les directions de collèges à obliger les professeurs à offrir les services même s'il manque les deux tiers ou les trois quarts des étudiants. C'est ça que ça veut dire concrètement et ça va pénaliser les étudiants qui ont choisi de faire une grève», soutient le président de la fédération, qui représente 85% des enseignants au collégial.

M. Trudelle croit qu'il faut respecter les piquets de grève. Comme en 2005, il suggère que les cours annulés à cause d'une éventuelle grève soient repris «dans un calendrier remanié».

La Fédération des enseignantes et enseignants de cégep (CSQ) croit, pour sa part, que le gouvernement a décidé de «jouer à la dure avec le mouvement de grève étudiante».

Nous avons communiqué avec nos syndicats locaux et si les enseignants pensent que leur sécurité est en jeu malgré les directives du collège, ils ne doivent pas essayer de rentrer. S'il y a une ligne de piquetage où les étudiants bloquent les différents accès au collège, on ne passera pas», affirme Mario Beauchemin, président de la FEC-CSQ.

La Fédération étudiante collégiale du Québec (FECQ) trouve déplorable que la ministre s'ingère dans la démocratie étudiante. «On a l'impression que la ministre jette de l'huile sur le feu en demandant aux employés des cégeps d'entrer dans les collèges à tout prix», dit son président, Léo Bureau-Blouin.

L'attachée de presse de la ministre Line Beauchamp, Hélène Sauvageau, affirme que la lettre, datée du 16 février, a pour but de rappeler certains droits et devoirs. «Les gens ont le droit de s'exprimer, mais ils ont aussi le droit de franchir les lignes de piquetage.»

Pourquoi il faut appuyer le printemps étudiant

Christian Bolduc
Publier dans le Huffington Post de Québec

Peut-être que le vœu du dramaturge et metteur en scène québécois Dominique Champagne se réalisera plus vite que prévu. Pour le récipiendaire du prix Artiste pour la paix 2011 et grand pourfendeur de l'industrie du gaz de schiste, un printemps québécois est en gestation et culminera le 22 avril par une gigantesque manifestation à Montréal.

Malheureusement pour lui, les étudiants québécois ont décidé de le prendre de court et de déclencher ce qui ressemble de plus en plus à une mobilisation générale contre la hausse des frais de scolarité. Un printemps étudiant en gestation, pourrions-nous dire.

Mais pourquoi, direz-vous, faire tout un boucan pour 325$ d'augmentation annuelle pendant cinq années consécutives? Entre payer 2 415$ par année et 3 793$ en 2016-2017, c'est quoi la différence si tu as accès aux prêts et bourses ainsi qu'au marché du travail?

En fait, les étudiants portent, en s'inscrivant en faux contre le gouvernement libéral de Jean Charest, trois revendications sociétales fondamentales: l'accès à l'éducation sans égard aux conditions socio-économiques, un refus d'endettement et une responsabilité partagée de cette charge collective qu'est l'éducation de sa jeunesse.

Autrement dit, ils veulent que l'éducation post-secondaire redevienne un service public dont tout le monde peut bénéficier. Soit comme étudiant, soit comme bénéficiaire de services sociaux, médicaux, etc. Tu profites lorsque tu vas aux études, et tu payes lorsque tu travailles. Un projet de société, finalement, qui met hors d'état de nuire la généralisation des rapports marchands dans l'espace public.

Parce que...Dans une société de plus en plus portée vers des « valeurs » néolibérales - l'atomisation doctrinaire et intéressée de nos rapports sociaux, la recherche de son intérêt pécuniaire égoïste, la valorisation du culte égotiste et la marchandisation de ses compétences - le mouvement étudiant considère, contrairement à la droite narcissique, que l'éducation est une valeur qui profite à tout le monde, pas seulement aux étudiants.
Alors pourquoi faire supporter le fardeau de l'endettement à ceux dont les revenus annuels sont largement et globalement sous le seuil de la pauvreté? Un diplômé en enseignement, un travailleur social, une infirmière, un gestionnaire, un intellectuel formé en sciences sociales et humaines, une avocate, un médecin et tous les autres vont faire profiter la collectivité de leurs savoirs et leurs compétences.

Réduire l'université aux rapports marchands ainsi qu'au principe de l'utilisateur-payeur est une fraude intellectuelle et civilisationnelle qu'il faut dénoncer. «La preuve a été faite, notamment en Ontario et en Angleterre, que l'augmentation du fardeau financier réduisait l'accessibilité des classes socio-économiques plus défavorisées au système d'éducation post-secondaire, augmente le niveau d'endettement des classes moyennes et hypothèque l'avenir d'un pan important de la jeunesse, disent les chercheurs Simon Tremblay-Pepin et Éric Martin dans leurs capsules sur le site Internet de l'Institut de recherche et d'informations socio-économique.

Si on accepte le constat irréfutable que la hausse des frais de scolarité entrainera plus d'inégalités, moins d'accessibilité, davantage de problèmes sociaux et plus d'endettement pour ceux et celles qui profitent des prêts et bourses (les plus pauvres), comment se fait-il que le gouvernement libéral provincial persévère, surtout qu'il lui en coûterait très cher de le faire, selon la Fédération étudiante collégiale du Québec qui a commandé une étude et dont le Canal Argent a rendu compte en novembre 2011?

La réponse est d'abord idéologique, disent le deux chercheurs précédemment cités. L'éducation est devenue un marché du savoir et qu'il faut s'y intégrer afin de pouvoir survivre et prospérer. La mise en concurrence, chère aux néolibéraux, devient donc la matrice par laquelle tout se négocie.

Parce qu'il est précisément là le nœud du problème. Voulons-nous que nos forces vives soient évacuées en masse de la possibilité de profiter du transfert de connaissances universelles et de la capacité de jouer un rôle civique notable ou, au contraire, avoir une jeunesse largement éduquée qui viendra ensuite contribuer à la richesse collective par un engagement professionnel, social, politique, culturel et économique fécond?
Si on peut faire comprendre cette réalité aux décideurs politiques, il sera ensuite plus facile de faire le lien entre pauvreté, exclusion, problèmes sociaux et limite d'accès à l'éducation. Et de dénoncer vigoureusement cette mesure gouvernementale régressive qui pourrait aisément être remplacée par la gratuité scolaire, celle qui donne un accès à l'éducation sans considération aucune pour l'épaisseur du portefeuille. Une mesure qui ne coûterait, termine M. Tremblay-Pepin, que 700$ millions à la collectivité.

Il s'agit en fait d'un choix de société. On réduit les impôts, on laisse les gens se débrouiller eux-mêmes ou on se serre les coudes afin de maximiser nos forces. La Révolution tranquille, qui a permis au Québec d'inclure ses forces vives afin de s'enrichir collectivement comme jamais dans son histoire, semble en voie d'être évacuée par un gouvernement doctrinaire et idéologique dont l'objectif est de satisfaire une minorité qui, seule, profite du système capitaliste (banques, financiers, industriels, etc.)

Mais en attendant, le printemps québécois commence à fourbir ses armes et espère provoquer, au final, un débat de société qui transcendera peut-être les discussions de salon sur le sens à donner aux confrontations mineures avec la police...

jeudi 16 février 2012

Manifestation aujourd'hui de la coalition main rouge

Photos du blocage de la Tour de la Bourse au Square Victoria (ex Place du peuple)

Marc Bonhomme

« Quelques centaines de manifestants provenant de divers groupes sociaux et syndicaux ont crié leur opposition aux divers tarifs imposés par le gouvernement Charest, jeudi matin, en plus de bloquer les accès à la Tour de la bourse et au Centre de commerce mondial, à Montréal.

 « La Coalition opposée à la tarification et à la privatisation des services publics devait à l'origine bloquer le Centre de commerce mondial. Mais devant l'important déploiement policier, elle s'est déplacée en face, à la Tour de la bourse, et a réussi à y bloquer aussi toutes les entrées intérieures par les tunnels et extérieures.

 « Les personnes qui y travaillent ont pu y entrer jusqu'à 7h45 environ, mais chaque porte a ensuite été bloquée par des dizaines de manifestants.

 « Des étudiants de cégeps, d'universités, des groupes de femmes, des syndicats d'enseignants, des syndicats du secteur privé, des comités logement, des groupes de défense des droits des locataires, des syndicats d'infirmières font partie des protestataires qui forment la coalition.

 « Arrivés peu après 7h30, ils manifestaient toujours, deux heures plus tard, et espéraient même réussir à fermer la Tour de la bourse pour la journée.

 « Les policiers, qui sont nombreux sur place, se contentent pour le moment d'observer la scène.

 « Les manifestants critiquent particulièrement trois tarifs ou augmentations de frais imposés par le gouvernement de Jean Charest, à savoir la contribution santé qui est comptabilisée dans le rapport d'impôt, la hausse des droits de scolarité à l'université et la hausse des tarifs d'électricité. » (Lia Lévesque, Presse canadienne. Métro Montréal)

Un peu plus tard,

« Des arrestations ont eu lieu en fin d'avant-midi, afin de permettre l'accès la Tour de la Bourse. L'escouade antiémeute a été déployée dans le secteur.

« Les policiers ont décidé de procéder à des arrestations après que deux avertissements aient été soumis aux manifestants, qui bloquaient certains des accès au complexe, dans le section de l'hôtel Delta.

« Même si des arrestations ont eu lieu, des dizaines de manifestants se trouvent toujours à l'extérieur de l'hôtel Delta, où l'essentiel de l'action se déroule. Les policiers sont toujours sur place à 11h et des renforts ont été demandés sur place. » (TVA nouvelles)

Le nombre limité de manifestant-es, de trois à quatre cent, et leur dispersement pour bloquer le grand nombre de portes, a certainement favorisé l’intervention policière.  Ce blocage en ce début du processus de la grève générale étudiante contre la hausse des frais de scolarité est peut-être le début de quelque chose comme l’ont laissé entendre les orateurs étudiants.  Plus la grève sera large et déterminée, ce qui semble être le cas, plus les conditions sont réunies pour un renouvellement à un niveau plus large de la jonction étudiant-syndicats-femmes-groupes populaires, en particulier pour contrer les budgets Conservateur et Libéral.

Reste qu’on aurait souhaité quelques milliers et non quelques centaines de manifestant-es.  Un grand absent, du moins en termes de visibilité, le mouvement Occupons Montréal qui avait occupé ce square avant Noël.  Ils ont préféré se joindre au mouvement du Forum social pour organiser une manifestation dimanche prochain devant les bureaux du Premier ministre (12h.45, coin McGill et Sherbrooke).







mercredi 15 février 2012

Déclaration sur la hausse des droits de scolarité au Québec et son impact sur les femmes

Institut Simone-De Beauvoir

Fondé en 1978, l’institut Simone-De Beauvoir, affilié à l’Université Concordia de Montréal est un espace de création de savoirs féministes et d’actions orientées vers la vie des femmes. C’est dans cette optique que les membres de l’Institut Simone-De Beauvoir (étudiantes et étudiants, membres du corps professoral, Associées de recherche, Fellows, membre du personnel) prennent fréquemment position sur des questions sociales. Ce fut d’ailleurs le cas, lors de la Commission Bouchard-Taylor en 2007, le projet de loi 94 du gouvernement du Québec sur les accommodements raisonnables en 2009 ainsi que le jugement Himel en 2010 en lien avec l’affaire Bedford sur les dangers que représentent pour les femmes les lois canadiennes sur la prostitution. Ces déclarations sont disponibles sur le site suivant : http://wsdb.concordia.ca/about-us/official-position-on-issues/.

Nous voulons aujourd’hui faire connaître notre position sur la décision du gouvernement québécois d’autoriser une hausse de 1 625 $ des droits de scolarité du premier cycle universitaire qui s’échelonnerait sur les cinq prochaines années.

Les conséquences des politiques sociales néolibérales pour les femmes

L’idée de hausser les droits de scolarité afin de permettre aux universités de disposer des revenus appropriés est tout à fait emblématique du néolibéralisme ambiant. Le néolibéralisme est un système social au sein duquel l’État joue un rôle mineur dans la satisfaction des besoins fondamentaux des citoyennes et citoyens. Il se  caractérise par des partenariats publics-privés, le désengagement de l’État providence (programmes sociaux comme l’assurance emploi), l’amenuisement de la contribution du gouvernement au financement des institutions publiques, la déréglementation de celles-ci ainsi que la prestation de services par les organismes communautaires plutôt que par les institutions d’État. Les politiques sociales néolibérales se fondent essentiellement sur une logique marchande et sur la recherche de la rentabilité. La décision d’autoriser la hausse des droits de scolarité est en soi une politique néolibérale en vertu de laquelle l’État québécois diminue sa participation au financement de l’éducation postsecondaire.

Les politiques néolibérales sont particulièrement dommageables pour les femmes. Ainsi, lorsque les hôpitaux donnent rapidement congé à leurs patientes et patients en raison de contraintes budgétaires, les femmes sont les plus touchées par cette mesure puisque ce sont elles qui, majoritairement, assurent le soin non rémunéré des malades renvoyés à la maison1. De même, les politiques sociales sur la hausse des droits de scolarité les affectent de manière disproportionnée! "

L’accès des femmes et de leurs enfants aux études universitaires

Les mouvements féministes clament depuis des décennies que, à travail égal, les femmes gagnent moins que les hommes. Les statistiques récentes viennent corroborer leurs dires : les dernières données, qui remontent à 2008, démontrent que les femmes gagnent 71 cents pour chaque dollar gagné par les hommes2. Par  conséquent, demander aux personnes de contribuer davantage au financement de leurs études universitaires affecte particulièrement les femmes. Puisqu’elles continuent globalement d’être moins bien rémunérées que les hommes, elles seront les premières touchées par la hausse des droits de scolarité. Voilà l’exemple d’une  politique sociale qui perpétue les inégalités hommes-femmes.

Prenons le cas des mères cheffes de famille (qui constituent toujours la majorité des familles monoparentales) : il est clair que ces hausses les affecteront, certes, mais elles toucheront inévitablement aussi leurs enfants.  Selon Éric Martin et Maxime Ouellet, auteurs d’Université inc. Des mythes sur la hausse des frais de  scolarité et l’économie du savoir, si une famille biparentale doit allouer 10 % de ses revenus aux études de baccalauréat d’un seul enfant, la mère cheffe de famille monoparentale, pour sa part, doit en allouer 18 % pour le même diplôme3.

C’est ainsi qu’une politique de financement des études qui requiert une contribution croissante des étudiantes et étudiants occulte sans qu’il n’y paraisse le fardeau qu’elle impose automatiquement aux mères célibataires. La hausse des droits de scolarité vient donc pérenniser les inégalités à l’égard des mères cheffes de famille et de leurs enfants, les familles monoparentales devant consacrer une plus grande part de leur budget à  l’accessibilité à l’université publique.

Les conséquences à long terme pour les femmes d’une hausse des frais de scolarité

Certains défenseurs de la hausse affirment que, puisque les diplômées et diplomés d’université seront avantagés au plan salarial durant leur vie professionnelle, il est normal qu’elles et ils assument une part du coût de leurs études. Il s’agit là d’une rhétorique marchande qui soutient que les étudiantes et étudiants doivent « investir » dans leur avenir. Encore ici, cet argument se heurte aux faits qui démontrent que, même également munis d’un diplôme universitaire, les hommes et les femmes ne gagnent pas les mêmes revenus. En moyenne, une femme gagnera 863 268 $ de moins qu’un homme titulaire du même diplôme, et ce, pendant toute sa vie4. Imaginons que deux étudiants (i.e., un homme et une femme) terminent leur baccalauréat avec une dette de 25 000 $ : tous les mois, la femme devra dépenser une plus grande part de son revenu pour rembourser cette dette. Par conséquent, demander aux gens « d’investir » dans leur avenir revient à demander aux femmes de débourser plus que les hommes toute leur vie durant.

En réalité, le gouvernement québécois demande aux femmes « d’investir » dans le maintien des inégalités pendant les décennies à venir. Nous rejetons cette logique néolibérale et nous réclamons un régime qui assurera aux femmes et aux hommes du Québec un accès égal aux études universitaires, dès maintenant et dans le futur.

Les conséquences pédagogiques de la hausse proposée : le point de vue des membres du corps professoral

Les objections à l’augmentation des droits de scolarité font généralement ressortir le point de vue des étudiantes et étudiants, et avec raison, puisque ce sont elles et eux qui en subissent principalement les contrecoups. Néanmoins, le corps professoral de l’Institut Simone-De Beauvoir maintient que cette mesure ne manquera pas de laisser des séquelles généralisées sur l’enseignement et l’apprentissage. En effet, plus les droits de scolarité sont élevés, moins les classes sont diversifiées. Les membres du corps professoral croient que la hausse des frais de scolarité aura un impact négatif sur la capacité des étudiantes et étudiants provenant de milieux moins favorisés et des minorités visibles d’accéder aux études supérieures. Statistique Canada confirme que les femmes des « minorités visibles » sont plus susceptibles de disposer de revenus modestes que les femmes des minorités non visibles5. De même, par comparaison avec leurs visà-vis non autochtones, les femmes autochtones sont moins susceptibles d’obtenir un diplôme universitaire : en 2006, 9 % des femmes autochtones âgées de 25 ans et plus détenaient un diplôme universitaire comparativement à 20 % chez les femmes non autochtones6.

Les membres du corps professoral sont à même de constater que la diversité des vécus est une composante essentielle de l’enseignement. Leur rôle consiste, d’une part, à préparer les étudiantes et étudiants à s’engager dans la recherche critique et le dialogue et, d’autre part, à leur inculquer les compétences et les capacités d’analyse qui les guideront toute leur vie. Or, cette démarche pédagogique critique s’enrichit de la diversité de nos étudiantes et étudiants. Quand des politiques sociales entraînent l’exclusion universitaire des femmes et des personnes témoignant d’antécédents divers, l’enseignement ne peut qu’en pâtir. Assurer l’accès universel et gratuit aux études ne fait pas qu’aider les étudiantes et étudiants. C’est aussi une manière d’appuyer concrètement le travail des membres du corps professoral.

Faire de l’accès à l’université une priorité : les fonds sont là

Les défenseurs de l’augmentation des droits de scolarité au Québec présente l’argument que les ressources financières manquent pour faire de l’accès universel à l’éducation une priorité politique. Nous soutenons le contraire. Nous pensons que le Québec dispose collectivement des ressources qui donneront à toutes les femmes et à tous les hommes la possibilité de faire des études universitaires. L’un des moyens d’arriver à cette fin est la redistribution des ressources. Voici quelques endroits où ce projet de redistribution pourrait s’amorcer :

• les primes accordées aux dirigeants des sociétés d’État en 2010 ont atteint 105 000 000 $7;

• l’imposition de redevances aux compagnies minières et aux entreprises industrielles pour utiliser les ressources hydriques du Québec pourrait rapporter annuellement 775 000 000 $ (0,01 $/litre d’eau utilisée)8.

Résumé et conclusion

Devant l’enjeu de l’augmentation des droits de scolarité dans le réseau universitaire québécois, les membres de l’Institut Simone-De Beauvoir tiennent à rappeler les éléments suivants :

• Envisager la problématique des femmes dans une perspective de politique sociale implique de dépasser les questions dites « féminines », comme le harcèlement sexuel et les garderies. Si de tels enjeux demeurent importants, il est essentiel de bien saisir l’incidence de l’ensemble des politiques sociales sur les femmes.

• Compte tenu de la disparité des salaires qui sévit toujours entre les hommes et les femmes, augmenter les droits de scolarité signifie que ces dernières continueront à payer davantage pour leur éducation et pour le remboursement de leurs dettes d’études pendant des décennies. Pareille mesure ne fera que perpétuer les inégalités existantes

• Qui dit hausse des frais de scolarité, dit baisse de la diversité de la population étudiante, d’où l’amenuisement des possibilités d’apprentissage qui affectent autant les étudiantes et étudiants que les membres du corps professoral. Nous voulons des politiques sociales favorisant l’accès universel à l’université, qui amène la diversification des classes et l’enrichissement des échanges.

• Toute politique sociale qui restreint l’accès des femmes à l’université est à rejeter.

• Le Québec dispose des ressources financières pour favoriser l’accès égal des femmes et des hommes à l’université. Le temps est venu d’engager un débat de fond sur la manière dont le gouvernement doit allouer ses ressources en vue de faire de l’accès équitable aux études universitaires une priorité politique.

Signé : Institut Simone-De Beauvoir
Université Concordia, Février 2012
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Notes
1 Pat Armstrong and Hugh Armstrong, Wasting Away: The Undermining of Canadian Health Care, Toronto, Oxford University Press (Wynford Project Edition), 2010.

2 Gouvernement du Canada, L’écart salarial entre les femmes et les hommes, July 29, 2010. http://www.parl.gc.ca/Content/LOP/ResearchPublications/2010-30-f.htm

3 Eric Martin et Maxime Ouellet, Université Inc. Des mythes sur la hausse des frais de scolarité et l’économie du savoir, Montréal, Lux, 2011, p. 16.

4 Fédération étudiante universitaire du Québec, L’éducation universitaire : un outil pour passer de l’égalité de droit à l’égalité de fait. Mémoire de la FEUQ sur le renouvellement du plan d’action gouvernemental sur l’égalité entre les femmes et les hommes, Montréal, 2011, p. p.iii.

5 Chui, T. and Maheux, H. (2011). Visible Minority Women. In Ferro, V. and Williams, C., Women in Canada: A Gender-based Statistical Report Catalogue no.: 89-503-XIE (sixth edition). Release date: December 14, 2011. Statistics Canada. Available from www.statcan.gc.ca/pub/89-503-x/2010001/article/11527-eng.htm.

6 O’Donnell, V. and Wallace, A. (2011). First Nations, Métis and Inuit Women. In Ferrao, V. and Williams, C. Women in Canada: A Gender-based Statistical Report Catalogue no.: 89-503-XIE (sixth edition). Release date: December 14, 2011. Statistics Canada. Available from http://www.statcan.gc.ca/pub/89-503-x/2010001/article/11442-eng.htm.

7 Omar Aktouf, “La marchandisation de l’éducation et le faux alibi de la pauvreté de l’état au Québec,” dans Eric Martin et Maxime Ouellet, Université Inc. Des mythes sur la hausse des frais de scolarité et l’économie du savoir, Montréal, Lux, 2011, p 143.

8 Solidarités. Édition spéciale. Éducation publique et gratuite: Un choix de société cher à Québec Solidaire, novembre 2011, p. A3. www.pressegauche.org/IMG/pdf/journal_QS.pdf

lundi 13 février 2012

Invitation des Artistes pour la Paix

INVITATION

Les Artistes pour la Paix vous invitent au dévoilement de
l’Artiste pour la Paix de l’année 2011
et à la remise de Prix hommage
à Margie Gillis et à Yvon Deschamps

Le mardi 14 février 2012 à 11h
À la Chapelle historique du Bon-Pasteur
100, rue Sherbrooke Est, Montréal

Pour la vingt-cinquième année, Les Artistes pour la Paix honoreront, le jour de la Saint-Valentin, une ou un artiste dont la vie et l’oeuvre, par leur générosité et leur humanité, témoignent en faveur de la paix et de la justice sociale. Au moment où les guerres, les pillages et le commerce des armes continuent de faire des victimes par centaines de milliers à travers le monde, il faut, plus que jamais, faire entendre la voix de la paix et de l’engagement social.

Venez à notre fête de l’amitié et de la paix. La personne que nous honorons cette année est dans le domaine des arts de la scène, elle porte son engagement social haut et fort, et saura nous mobiliser pour un printemps de renouveau ; elle rejoindra ces artistes réputés dont l’engagement a été souligné au cours des dernières années comme Pascale Montpetit, Chloé Sainte-Marie, Dan Bigras, Wajdi Mouawad, Myra Cree, Luc Picard, Marquise Lepage, Andrée Lachapelle.

Le président des Artistes pour la Paix, Daniel-Jean Primeau, fera cette année l’éloge de l’artiste nommé Artiste pour la Paix 2011, lors d’un événement auquel participeront la jeune danseuse Izabella Marengo, des artistes du collectif de cirque Les 7 doigts de la main, l’artiste peintre Marcel Saint-Pierre, le pianiste Pierre Jasmin, l’auteure-compositrice-interprète Judi Richards.

Les Artistes pour la Paix décerneront à cette occasion un prix Hommage à la chorégraphe et danseuse Margie Gillis qui, déjà en septembre 1983, représentait le Canada au Congrès international pour la paix organisé par des artistes allemands à Hambourg (Allemagne) et au monologuiste Yvon Deschamps qui, en mai 1983, marquait avec sa compagne Judi Richards la naissance des APLP lors du Festival de la paix tenu dans les rues de Montréal. L’homme de théâtre Gilles Marsolais, la musicienne Marguerite Bilodeau, l’artiste graphiste et photographe Marie-Ève Comtois et l’historienne du théâtre Hélène Beauchamp contribueront aussi à l’événement.

Soyez donc présents le 14 février à 11h du matin à la Chapelle historique du Bon-Pasteur (100, rue Sherbrooke est), pour rencontrer l’Artiste pour la Paix de l’année 2011, et nos prix Hommage 2011, Margie Gillis et Yvon Deschamps.

Un vin d’honneur sera offert.
C’est un rendez-vous à ne pas manquer.

mercredi 8 février 2012

Femmes de diverses origine

Occupation à McGill : Nous sommes solidaire!

Par Marianne Breton Fontaine

Il faisait vraiment froid dehors ce soir là. J'arrivais devant le James administration building de l'université McGill où une vingtaine de personnes manifestaient en solidarité à l’occupation qui avait lieu dans l'édifice de l'administration. À l'intérieur, je reconnais un camarade de la Ligue de la jeunesse communiste. Je lui envoi un message texte et lui dit que je suis à la fenêtre. Nous nous faisons allo par un signe de la main entre les gardiens et gardiennes de sécurité qui bloquaient l'entrée. Quelques heures plus tôt, la sécurité de l'université avait fermé l'édifice à clé. Depuis, personne ne pouvait plus sortir ou entrer, aller au toilette ou avoir accès à de l'eau ou de la nourriture.

L'action visait à dénoncer la non-reconnaissance d'un référendum étudiant qui assure l'existence de la radio étudiante et du GRIP (Groupe de recherche à intérêt public), en plus de demander la démission de l'administrateur responsable de cette décision anti-démocratique. Des milliers de personnes avaient participé au vote. La protestation avait commencer de façon festive avec une manifestation où musique, chant et danse prenaient place. Mais arrivé devant le siège administratif de l'université McGill, les étudiants et étudiantes avaient décidé d'aller occuper pacifiquement le hall et les bureaux du services aux étudiants. L'atmosphère festive persistait toujours, même au moment ou la sécurité décida d’embarrer les étudiants et étudiantes et de couper l’accès internet.

Lorsqu'il devint clair que la sécurité ne bougerait pas, la nouvelle c'est répandu : nous avons besoin de votre solidarité camarades!

Plusieurs personnes avaient répondu à cet appel. C'est ainsi que je m'étais retrouver un peu avant 23h, à manifester sur le campus de McGill. Les choses étaient plutôt calme. Il semblait que l'université McGill n'avait pas l'intention de répéter la bavure du 10 novembre avec l'intervention de la police anti-émeute contre une occupation pacifique. La nouvelle stratégie était plutôt celle de l'endurance ; Sans toilette, eau ou nourriture, les manifestants et manifestantes seraient forcés de sortir. Mais le moral tenait bon et nous étions toutes et tous prêt à continué bien longtemps et même à recommencer. Dehors, les couvertures étaient étendues sur le sol pour que nous puissions nous réchauffer et nous étions tous et toutes collés les uns sur les autres. On chantait un peu, accompagné d'une guitare. Le froid glaciale ne nous enlevait rien de notre enthousiasme. Nous étions solidaire!

vendredi 3 février 2012

CONFERENCE DE PRESSE

INVITATION

Samedi 4 février 2012 de 10h30 à 11h30


Nous avons le plaisir de vous convier à la conférence de presse organisée par

l’Association des chiliens du Québec,
à l’issue de la visite de

Camilo Ballesteros sur la lutte étudiante au Chili
et le combat pour la gratuité scolaire.

Camilo est l'un des trois principaux dirigeants du mouvement étudiant chilien, qui, avec Camila Vallejo et  Giorgio Jackson ont dirigé les manifestations d'étudiants chiliens en 2011, dont les revendications pour une éducation publique et de qualité ont obtenues le soutien de l'immense majorité de la population chilienne ainsi que des organisations sociales de différents pays. 

Camilo, a été président de la Fédération des étudiantes de l’Université de Santiago au Chili (FEUSACH) en 2010-2011 et du conseil exécutif de la Confédération étudiante du Chili (CONFECH), soit le syndicat national étudiant, il est aussi un militant de la Jeunesse communiste du Chili (Juventudes Comunistas de Chile).

Il nous fait donc l'honneur de venir partager son expérience avec nous !


À l’Association des travailleurs grecs de Montréal
5359, ave. Du Parc,Montréal, QC, H2V 4G9






Invitation envoyé par la cellule CHE du Parti communiste du Québec (PCQ-PCC)
Marianne Breton-Fontaine :   438-338-8890 -  pcq@cpc-pcc.ca


INVITATION: PROJECTION DU FILM "LES SENTIERS DE L'UTOPIE"

LUNDI 6 FÉVRIER 18H
CARREFOUR D'ÉDUCATION POPULAIRE
2356 rue Centre

Projection du film
LES SENTIERS DE L'UTOPIE
D'Isabelle Fremeaux et John Jordan

Un road-movie utopique et poétique, un voyage dans les sillons de formes de vie post-capitalistes, à la rencontre de réalistes rêveurs, d'idéalistes lucides dont la vision d’un monde meilleur n’est pas projetée dans un inatteignable avenir, mais créée chaque jour, ici et maintenant.

GRATUIT!
POP CORN!

Une invitation du Carrefour, du Centre Social Autogéré, et du Cyclope Tour.

Centre Social Autogéré
www.centresocialautogere.org

jeudi 2 février 2012

Inviation du FRAPRU

Ce samedi 4 février 13h00 aura lieu une manifestation nationale du FRAPRU pour réclamer 50 000 nouveaux logements.

Voici le communiqué du FRAPRU:

À quelques semaines du prochain budget du gouvernement du Québec, le FRAPRU est très inquiet pour l’avenir du logement social. Dans son budget 2011-2012, le gouvernement Charest a réduit du tiers le nombre de nouveaux logements sociaux financés annuellement par le programme AccèsLogis.

Alors que les 3000 unités financées en 2009 et 2010 étaient largement insuffisantes pour répondre aux besoins criants des 260 000 ménages québécois ayant des besoins impérieux de logement, l’annonce dans le budget 2010-2011, d’à peine 2000 unités, est une véritable insulte.

Pendant ce temps…

• des régions « ressources », comme l’Abitibi et la Côte-Nord, sont aux prises avec de graves pénuries de logement locatif ;

• des villes, comme Matane, Joliette et Rimouski, ont vu les loyers augmenter de plus de 20% depuis l’automne 2005 ;

• la situation est dramatique pour les Autochtones, même quand ils vivent en milieu urbain ;

• la pauvreté d’une large part des ménages locataires, dont 55,3% vivent dans la région métropolitaine de Montréal, fait en sorte qu’une forte proportion consacre un pourcentage beaucoup trop élevé de son revenu au loyer ;

• les mises en chantier de logements locatifs sont en baisse.

Au cours des trois premiers trimestres de 2011, à peine 5767 logements locatifs ont été mis en chantier à l’échelle du Québec. C’est 10 % de moins qu’à pareille date en 2010. Si la tendance se maintient, le nombre de logements locatifs mis en chantier en 2011 sera le plus bas des dix dernières années.

Pendant, ce temps... il se construit deux fois plus d’unités de condominiums. Sur l’île de Montréal, à peine 348 logements locatifs ont été mis en chantier au cours des dix premiers mois de 2011, dont une infime poignée dans les quartiers centraux, alors que c’était le cas de 5625 condos.

Pour s’attaquer efficacement aux problèmes de logement, ça prend des investissements importants dans le logement social dès le prochain budget.

Charest ! Bachand ! Ça prend 50 000 logements ! Soyons en grand nombre dans la rue le 4 février.

mercredi 1 février 2012

Bulletin d'information de la LJCQ, Février 2012

Bulletin d'information de la Ligue de la jeunesse communiste du Québec, Février 2012

Common Threats, Common Struggle/Même Menace, Même Lutte

DEMONSTRATION AGAINST THE TUITION HIKES 

WHERE: Starting at Concordia, Hall Building Lobby (1455 De Maisonneuve, W.)

WHEN: Thursday, Feb 2nd, at 11am to 2:30pm

Get your banners and placards ready and bring along your solidarity and creativity! 

Don't Fuck With Notre EducationLa langue, les classes sociales, les origines, le campus, le quartier… Autant de barrières qui ont toujours divisé les étudiant-es dans leurs combats et continuent d’affaiblir le mouvement.

Language, class, race, origin, campus, neighbourhood… These barriers have divided students in their struggle and continue to weaken the movement.

Pourtant, n’oublions pas ce qui nous rassemble: un ennemi commun, un gouvernement néolibéral qui fait la sourde oreille aux revendications de la population, des menaces concrètes a l’accessibilité de l’éducation, une emprise grandissante du secteur privé sur les services publics, un système qui nous plonge dans l’endettement.

Yet, we do not forget what brings us together: a common enemy, a neoliberal government deaf to the demands of the population, a concrete threat to the accessibility of education, a private sector intent on seizing public services, a system which forces us into debt.

Les événements du 10 novembre dernier nous convainquent que tous les étudiant-es doivent dépasser les frontières traditionnelles qui les divisent pour combattre toute hausse des frais de scolarité et la marchandisation de l’éducation.

The events of 10 November confirm our conviction that students must transcend the traditional boundaries which divide us in the fight against tuition hikes and the commodification of our education.

Pour la gratuité scolaire, soyons solidaires, coordonnons nos actions, unissons nos voix pour combattre ensemble le gouvernement!!!

For a free education we stand in solidarity, we coordinate our actions, we unite our voices to fight together against the government!!!

The solitudes in solidarity. Les solitudes solidaires.

Camilo Ballesteros à Montréal!

Bonjour à tous et toutes!

L'Association des Chiliens du Québec en collaboration avec le Parti communiste du Québec (PCQ-PCC) vous invite à une conférence sur la lutte étudiante au Chili et le combat pour la gratuité scolaire donnée par
Camilo Ballesteros. Il est l'un des trois principaux dirigeants du mouvement étudiant chilien, qui, avec Camila Vallejo et  Giorgio Jackson ont dirigé les manifestations d'étudiants chiliens en 2011, dont les revendications pour une éducation publique et de qualité ont obtenues le soutien de l'immense majorité de la population chilienne ainsi que des organisations sociales de différents pays. Camilo, un militant de la Jeunesse communiste du Chili (Juventudes Comunistas de Chile), a été président de la Federación de Estudiantes de la Universidad de Santiago de Chile (FEUSACH) en 2010-2011 et du conseil exécutif de la Confédération étudiante du Chili (CONFECH), soit le syndicat national étudiant. Il nous fait donc l'honneur de venir partager son expérience avec nous.

Venez en grand nombre!

Samedi le 4 février 2012 à 17h30
5359 av. du Parc, Montréal


Événement facebook : http://www.facebook.com/events/228685627216740/