vendredi 23 septembre 2016

Soirée Che

Vous êtes invité encore une fois cette année à la soirée Octobre Che. Cette année, la fête sera précédée d'un panel sur la question de la conjoncture international et de l'impérialisme.  

8 octobre 2016 à 18h00, à l'Association des travailleurs grecs de Montréal, 5359 ave du Parc.



Au programme : 

18h: Cuisine ouverte.
19h: Panel et discussion sur la politique internationale.
20h30: Artistes invités et musique.

Une occasion de discuter avec:
-Jooneed Khan, journaliste, ex-chroniqueur de politique internationale à La Presse.
-Esther Madrid, consul de la République Bolivarienne du Venezuela.
-Mara Bilbao Diaz, consul générale de la République de Cuba.
-Claude Morin, professeur honoraire de l'Université de Montréal.
-Pierre Fontaine, chef du Parti Communiste du Québec.
Sur la situation internationale, en particulier l'Amérique du Sud.

Entrée: Contribution volontaire de 10$

Organisé par le journal Clarté, en collaboration avec le Parti Communiste du Québec, section du Parti Communiste du Canada.


Événement facebook :  https://www.facebook.com/events/1807135862892903/

jeudi 22 septembre 2016

Lundi 26 septembre: poétesse palestinienne Rafeef Ziadah, présentée par Tadamon!

Rafeef Ziadah avec Phil Monsour : We Teach Life !

Lancement du nouvel album, We Teach Life, de Rafeef Ziadah
à Montréal présenté par Tadamon!

Lundi, 26 Septembre à 20h30
La Vitrola
10$ – 15$ (personne ne sera refusé)
4602 Boul. St. Laurent
Montréal, Québec
https://www.facebook.com/events/169422983496876/ Joignez-vous à cette incroyable soirée de poésie et d’art avec Rafeef Ziadeh et Phil Mansoor.

We Teach Life est un album ancré dans la lutte actuelle du peuple palestinien pour se libérer du joug de l’occupation, du colonialisme ainsi que du régime d’apartheid imposé par Israël aux Palestinien.ne.s.

Le travail de Rafeef s’intéresse autant à la dépossession des Palestinien.ne.s de leurs terres, que ce soit à Gaza ou dans les camps de réfugiés au Liban, qu’à l’exil de millions de personnes de la diaspora palestinienne. Son art est un rappel urgent que pour que l’apartheid israélien s’arrête, nous devons mettre fin à la complicité de nos États et leur soutien actif à ce régime ségrégationniste, en nous solidarisant avec le mouvement mondial de Boycott, Désinvestissement et Sanctions (BDS).

* Rafeef Ziadah

Rafeef est une poétesse palestinienne et une militante des droits de la personne basée à Londres. Ses performances de poèmes comme « We Teach Life, Sir » et « Shades of Anger » sont devenus viraux dès leur parution en ligne. Elle a reçue une subvention du conseil des Arts de l’Ontario du programme Word of Mouth afin d’enregistrer son premier album de slam (Hadeel). Depuis la parution de cet album, elle a fait une tournée dans plusieurs pays, performant sa poésie et animant des ateliers. Elle a été sélectionnée pour représenter la Palestine au South Bank center Poets Olympiad de 2012.

http://www.rafeefziadah.net/


* Phil Monsour

Phil Monsour est un « troubadour australien qui chante des chansons d’espoir, d’humanité, d’invasion et d’occupation [traduction] » (Limelight Magazine). Il est un chanteur et compositeur indépendant et engagé. Sa production musicale traverse bien au-delà du « mainstream » afin d’explorer les enjeux complexes de l’identité, de la solidarité et de la politique. Les chansons de Phil résonnent d’honnêteté et mettent en lumière les expériences personnelles et la vie de bien des gens. C’est un artiste accompli tant sur la guitare acoustique qu’électrique. Phil détient une voix passionnante et forte. Son style de performance est à la fois énergique et émouvant.

Pour plus d’information sur Tadamon!
www.tadamon.ca

info@tadamon.ca
Pour plus d’information sur BDS
www.bdsmovement.net

mardi 13 septembre 2016

Tous et toutes dans le rue le 2 novembre pour le droit à l'éducation! Nous revendicons un système d'éducation démocratique accessible et universel! Nous exigeons la gratuité scolaire!



Énergie Est: l'oléoduc de la discorde


  

    Par Yan Leduc-Chun

 Cet été en Saskatchewan, la compagnie Husky Energy a déversé 250,000 litres de pétrole brut dans la rivière North Saskatchewan, source d’eau potable pour près de 100,000 personnes. L’eau doit désormais être transportée aux villages et communautés par camions. Husky Energy a payé 5 millions de dollars à Prince Albert, la plus grande ville affectée par ce dégât pour en limiter les dommages. On nous glisse subtilement mot que ce pétrole lourd ne flotte pas, il coule et se propage sur toutes les surfaces du fond marin. En conséquence, seule la moitié du pétrole déversé dans la rivière n’a pu être nettoyée.

          L’oléoduc projeté de TransCanada ferait passer 1 100 000 barils du même type de pétrole lourd par jour sur une distance de 700 Km au Québec, incluant plus de 800 rivières, dont le Saint-Laurent. Soixante pourcent de la population Québécoise, soit 5 000 000 de personnes, y puisent leur eau potable. Un déversement de 250 000 litres de pétrole y serait catastrophique. Or, Énergie Est est un pipeline de proportions immenses, beaucoup plus que celui de la rivière North Saskatchewan.

Il a fallu au moins 14 heures pour que Husky Energy trouve la fuite, relâchant ces 250 000 litres. Si Énergie Est devait fuir pendant aussi longtemps, le déversement compterait environ 100 millions de litres, soit 400 fois plus que le celui qui a détruit tout un écosystème et dépourvu des dizaines de milliers d’individus d’eau potable en Saskatchewan. Concrètement, ces proportions ressembleraient plutôt à la marée noire déclenchée par BP dans le Golfe du Mexique.

Avec le projet de Trans-Canada, la menace de contaminer l’eau de 5 000 000 de personnes planerait en permanence, sans compter que cet oléoduc anéantirait toutes les industries productives bénéficiant des eaux du fleuve ainsi que l’écosystème déjà fragilisé par nos tendances polluantes. Le Saint-Laurent se transformerait donc en un bassin géant toxique dépourvu de vie. Déjà que l’eau douce est une denrée rare, Énergie Est menace d’éradiquer sa plus grande réserve.

En Septembre 2014, Philippe Couillard a affirmé que le Québec devait contribuer à l’économie Canadienne en laissant circuler sur son territoire les sables bitumineux de l’Alberta, que ce soit par oléoduc ou par bateau sur le fleuve Saint-Laurent. Le projet est prêt, mais qu’en est-il de l’appui populaire?

Les sondages l’ont confirmé: à 90%, la population québécoise ne veut rien de ce projet d’oléoduc. En outre, les maires du Québec et de la région de Montréal sont unanimes - exception faite de Régis Labeaume: il n’est pas question de donner carte blanche à l’entreprise Trans-Energy. Le maire de la métropole a clairement fait valoir son point de vue: pour lui, les «risques sont trop importants pour notre environnement» pour trop «peu de retombées». Il compare d’ailleurs les retombées annuelles (qui se chiffreraient à 2 milliards de dollars par année seulement) au cout d’un éventuel déversement (qui pourrait couter jusqu’à 10 milliards de dollars).

Lors des audiences de l’Office national de l’énergie entamées début septembre, les maires ont claqué la porte devant ce qu’ils n’ont hésité de qualifier de mascarade en pointant du doigt des exemples manifestes de collusion entre le pouvoir provincial et trois membres du comité censé enquêter sur le projet qui auraient rencontré Jean Charest personnellement à ce sujet.

Même son de cloche du côté des syndicats: le Conseil central du Montréal métropolitain de la CSN s’est clairement positionné en faux devant ce projet destructeur. En tant que membre du Front commun pour la transition énergétique, dans un communiqué, la centrale locale «estime qu’il faut privilégier le développement des énergies alternatives au pétrole des sables bitumineux», l’une des énergies les plus sales de la planète.

L’opposition venue de la Belle Province a piqué au vif les élus des autres provinces canadiennes, ouvrant ainsi la boite de pandore que constitue la question nationale. Brad Wall, Premier ministre de la Saskatchewan (issu des rangs du Parti saskatchewanais, une formation libéro-conservatrice destinée à déboulonner le NPD dans cette province) espère que «les maires de la région de Montréal retourneront poliment leur part des 10 milliards de dollars de la péréquation financée par l’Ouest». Risible est son opposition alors que la Colombie britannique, qui a déjà fait savoir son opposition au projet de Trans-Canada n’a pas suscité de telle levée de bouclier. On peut certes arguer que cette dernière ne reçoit aucun denier de la péréquation, mais faut-il rappeler qu’au moment où l’exploitation du pétrole de l’Ouest n’était qu’à son balbutiement, le Québec et l’Ontario principalement finançaient la recherche pétrolière?

Faut-il aussi rappeler que si, aujourd’hui, ces provinces pâtissent de la baisse du cours du brut, ce n’est certainement pas la faute du Québec, mais bien celle de dix années de règne conservateur qui ont placé tous les oeufs dans le même panier et ont tenté de convertir le Canada un pays strictement pourvoyeur de matière première et ce, aux dépens des travailleurs et de l’environnement.

Soyons clairs: les sables bitumineux ne sont bénéfiques pour personne, que nous soyons à Montréal, Calgary ou même Fort McMurray. Selon le Parti communiste du Canada, il faudrait tout bonnement imposer un moratoire sur cette industrie et reconvertir les emplois qu’elle génère vers des secteurs plus durables aux mêmes conditions.

En effet, certains diront qu’Énergie Est créera des emplois, certainement quelques douzaines (33 pour être exact), mais risquer à la mise le plus important atout naturel du pays, dont des dizaines de milliers d’emplois dépendent, est une farce, une insulte à notre intelligence. La politique néo-libérale du gouvernement Couillard, vise à garantir les profits du 1% sur le dos du 99%.

Nous devons immédiatement nous unir et bloquer la feuille de route des intérêts de ceux qui n’ont à coeur que la cupidité des compagnes avant qu’il ne soit trop tard. Nous devons nous assurer de bloquer le projet d’Énergie-Est coûte que coûte. Pas question de mettre tout le peuple Québécois en jeux pour des intérêts privés à 2500 Km de chez nous.

Pour commencer, nous devons nous mobiliser contre le Partenariat trans-Pacifique (PTP). Ce traité de libre-échange, en fait, ressemble plutôt à une Constitution faite sur mesure pour les entreprises. Sur le simple enjeu d’Énergie Est, si ce pacte des rapaces venait à être ratifié par le Canada, toute opposition populaire serait rendue caduque puisque les entreprises auraient tout le loisir de poursuivre toutes les institutions voire tous les États opposés à la mise en place d’un projet générateur de profits - pour les actionnaires, pas pour le peuple, va sans dire.

Nous devons également nous assurer de soutenir activement toutes les forces qui s’opposent à ce projet qui ne propose que de répartir des dividendes pour les actionnaires et une dette écologique insoutenable pour les générations futures. Notre force est notre nombre; notre potentiel, notre organisation et notre substance, notre unité.

Clamons haut et fort notre refus du projet Énergie est!