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mercredi 15 avril 2020

"Notre victoire tient de notre militantisme au quotidien" : rencontre avec Diana Kdouh, élue communiste

Adrien Welsh 

En France, il existe une longue tradition d’élus communistes locaux. Comme le notait Georges Marchais dans son livre L’espoir au présent, en 1980, “Le Parti communiste français compte vingt-huit mille élus, mille cinq cents maires, près de cinq cents conseillers généraux. Un Français sur cinq vit dans une municipalité à direction communiste.”

mercredi 11 septembre 2019

46 ans plus tard, le 11 septembre 1973 représente toujours le véritable visage de l'impérialisme

Discours d’Adrien Welsh, Secrétaire général de la Ligue de la jeunesse communiste du Canada à l’occasion de la commémoration des 46 ans du Coup d’État militaire du Général Augusto Pinochet. 

Les impérialistes et les capitalistes aimeraient tellement que nous ayons la mémoire courte! Ils aimeraient qu’on ne se rappelle que « leur » 11 septembre, le 11 septembre 2001, celui qui a permis à George Bush et ses alliés (incluant le Canada) d’armer de plus belle l’impérialisme occidental, de l’engager dans une guerre contre le terrorisme qui s’est avérée très rapidement n’être qu’un justificatif pour une nouvelle croisade de l’impérialisme visant à asservir les peuples du monde. Les peuples d’Afghanistan, d’Irak, de Libye, de Syrie, du Mali, etc. y ont tous goutés.

Les impérialistes ne veulent pas qu’on se rappelle les près de 40 000 torturés et plus de 3000 morts du régime de Pinochet. Ils ne veulent pas non plus qu’on se rappelle qu’avant d’en faire une théorie économique enseignée dans les universités les plus prestigieuses, les Chicago Boys, dont Milton Freedman, ont utilisé le peuple chilien comme rats de laboratoire pour valider leurs postulats avant de les imposer aux peuples du monde à travers le FMI, la Banque mondiale et autres institutions impérialistes, l’Union européenne et autres accords dits de libre-échange n’étant pas en reste.

jeudi 4 mai 2017

Élections législatives en Algérie: les communistes choisissent la lutte

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Au lendemain de son indépendance gagnée au prix du lourd sacrifice d’une guerre meurtrière de 7 ans (1954 – 1962), l’Algérie devient une terre d’accueil pour les mouvements de lutte contre l’impérialisme, le colonialisme et contre le racisme. C’est ainsi qu’on y retrouve, tout au long des années 1960-1970, des membres des Black Panthers côtoyant, dans la casba d’Alger la blanche devenue «la rouge», des fedayins palestiniens et omanais ou encore des Viêt-Namiens luttant pour la l’unification de leur patrie. Cette réputation a même fait écho au Québec puisque, en 1970, les terroristes du FLQ ont tenté, en vain, d’y être accueillis.



Aujourd’hui pourtant, cette ferveur révolutionnaire algérienne n’est qu’un passé lointain, presque illusoire. S’il est vrai que l’Algérie a décrété un deuil national de 8 jours à la mort de Fidel Castro, il reste que la République algérienne «démocratique et populaire» ne l’est plus que par son nom officiel. À partir des années 1980, les mesures populaires (réforme agraire et nationalisations) et l’orientation anti-impérialiste du gouvernement algérien sont renversées et le tapis rouge se déploie peu à peu pour l’introduction de mesures libérales. Le gouvernement du Front de libération national, en quête de légitimité, utilise la marotte des fascistes islamistes du Front islamique du salut (FIS) pour répondre à la grogne populaire. S’en suit une période de troubles politiques, voire de guerre civile (la décennie noire) qui force le gouvernement à instaurer l’état de siège de 1992 à 2011 (alors que les violences entre l’armée gouvernementale et le FIS cessent vers 2000).



La crise économique, la baisse des cours du baril de pétrole et du gaz sont utilisés comme prétexte pour faire payer encore plus les travailleurs et mettre à mal ce qu’ils ont gagné au prix de nombreux sacrifices. Les salaires sont gelés depuis 4 ans alors que les prix des biens de consommation courants ont augmenté de 20%. Le chômage, en particulier chez les jeunes, atteint des sommets. La classe dirigeante, quant à elle, attribue le déficit budgétaire aux dépenses sociales trop importantes et s’active à soutenir les solutions-miracles du FMI, soit la privatisation à outrance, ce qui fait le bonheur de la bourgeoisie algérienne corrompue, parasite et réactionnaire.



 Le racisme, notamment contre les réfugiés africains, et le soutien tacite mais réel  aux mouvements séparatistes du M’zab et de Kabylie par le régime permettent de disperser la contestation populaire.



C’est dans ce contexte hostile que le peuple algérien est appelé aux urnes aujourd’hui, le 4 mai 2017, pour élire ses représentants aux législatives. Les communistes algériens, rassemblés au sein du Parti algérien pour la démocratie et le socialisme (non-reconnu par le gouvernement), mettent en garde les travailleurs et les masses populaires contre les fausses solutions que représentent les partis soi-disant de l’opposition et le boycott total des élections, qui aide de facto les islamistes.



Dans une déclaration publiée le 2 mai sur son site internet, le PADS souligne en premier lieu le contexte général dans lequel sont organisées ces élections législatives ainsi que le «verrouillage de la vie politique pour empêcher les forces représentatives des travailleurs et des masses laborieuses de s'organiser et de s'exprimer librement. Le régime a mis en place depuis des années une démocratie de façade qui ne permet qu'aux forces de l'argent, de la corruption, aux partis bourgeois reconnus - au pouvoir ou dans l'opposition - de jouir de la légalité et d'imposer leur monopole sur les organes législatifs ou exécutifs locaux ou nationaux. La mascarade démocratique se joue également derrière une multitude de partis fabriqués par le régime pour faire croire à l'existence du multipartisme.»



L’issue de cette «mascarade» est connue d’avance : les principaux partis au pouvoir, aidés des islamistes, «ont tout mis en place pour reconduire leur hégémonie dans le prochain parlement». L’opposition, quant à elle, joue un rôle de rabatteur et ne critique le pouvoir que pour des questions de gouvernance. Le PADS met également en garde contre le Parti des travailleurs de Louisa Hanoune qui, depuis 20 ans, adopte un semblant de rhétorique radicale mais, dans les faits, a soutenu la ligne de Bouteflika (Président de la République depuis 1999).  Ainsi, «la bourgeoisie n'a aucune raison de s'inquiéter au vu des programmes de tous ces partis.»



D’autres partis ont appelé au boycott des élections. En tête de ceux-ci, le Front islamique du salut (FIS) adopte cette tactique depuis 1992. «Il attend le moment propice pour reprendre l'offensive, imitant la stratégie morbide mise en application par les groupes islamistes syriens ouvertement soutenus ou créés par l'impérialisme : Front en-Nosra, Daech, etc.» Pour le PADS, il ne fait aucun doute que «ces partis boycotteurs jouent consciemment le rôle de chevaux de Troie de l'ingérence des États impérialistes» et qu’ils «peuvent compter sur des alliés internes dans le pouvoir et l' "opposition"».



En effet, l’Algérie est confrontée à une situation géopolitique complexe où les pressions grandissantes des puissances impérialistes européennes et leurs laquais, en particulier le Royaume du Maroc, pour que la patrie de Messali Hadj et de Maurice Audin abandonne toute politique étrangère indépendante, puis privatise le secteur pétrolier et gazier pour qu’ils puissent en prendre contrôle. Ces pressions ne se résument d’ailleurs pas à des tractations économiques, politiques ou diplomatiques, mais présentent un aspect militaire. En effet, le Roi Mohammed VI du Maroc, désireux de refaire l’Empire chérifien,  pousse vers une confrontation militaire entre le Maroc et l’Algérie par interposition du Sahara Occidental, dernière colonie africaine occupée par le Maroc.



Le pouvoir algérien sait depuis longtemps tirer profit de cette situation. Pour le gouvernement, toute opposition est assimilée à une profession de foi en faveur de l’ingérence étrangère (alors que lui-même livre sur plateau d’argent des secteurs entiers de l’économie algérienne aux pétromonarchies du Golfe). Pour une partie de l’opposition, il est facile de faire croire, considérant le mécontentement populaire, qu’un rapprochement avec la France et surtout avec les États-Unis ferait partie de la solution.




Dans cette situation, la démobilisation des masses populaires et de la classe ouvrière est grande. Toutefois, soulignant que les «libertés démocratiques s’arrachent pas à pas», les communistes algériens voient une lueur d’espoir avec la possibilité de présenter des candidats indépendants aux législatives. «La formule des listes indépendantes peut permettre d'ouvrir des brèches dans les barrages qu’il a érigés. Mais il faut accumuler pour cela des forces dans le feu des luttes sociales et politiques de chaque jour.» Celle-ci n’a cependant pas été utilisée par les communistes algériens qui estiment que la rupture viendra par les luttes.



Pour ces élections législatives, il ne reste comme option que le vote blanc. «Dans la liste des candidats à ces législatives on ne trouve aucun parti ni aucun indépendant résolument anticapitaliste et porteur de l'alternative révolutionnaire du socialisme. Il n’y a pas même de partis qui, sans être socialiste, défendrait les libertés démocratiques.»


L’accent est donc mis sur les luttes sociales, notamment auprès des ouvriers, des masses populaires, de la jeunesse et des petits paysans. Ces dernières années d’ailleurs, de nombreuses mobilisations notamment auprès de petits paysans à qui l’État tente de retirer les terres, ont permis au PADS et à ses alliés de consolider quelques forces qui seront mobilisées avant, pendant et après ces élections pour porter haut et fort la voix des exploités.

lundi 28 novembre 2016

Contre l’agenda d’extrême droite de Trump




Déclaration du Comité exécutif central de la YCL-LJC

Novembre 2016

L’élection de Donald Trump comme président des États-Unis est un grave danger pour les travailleurs et les travailleuses de ce pays et du monde entier, y compris le Canada. Cette élection a entraîné un mouvement vers l’extrême droite à la Maison-Blanche, ainsi que dans les deux chambres de gouvernement, et sera probablement reflétée dans le pouvoir judiciaire. Il ya un besoin immédiat de nous organiser et de nous unir contre cette nouvelle réalité menaçante.

Trump est le chef de facto d’un mouvement fasciste qui s’est développé de manière importante aux États-Unis. Nous avons assisté à l’organisation de mouvements similaires sur la base de la xénophobie, du racisme et de la violence en Europe, et au Canada où ils émergent. Cela inclut de nouveaux groupes importés d’Europe comme les soldats d’Odin, Pegida, Right Sector et Golden Dawn, qui sont tous présents au Canada, ainsi que des groupes qui ont déjà leur propre histoire sanglante dans ce pays comme le KKK. Les conditions socio-économiques en déclin sont le terrain fertile qui permet à ces groupes de prendre de l’expression. Leurs idées ont aussi une expression dans les partis bourgeois bien établis comme en témoigne le débat actuel du Parti conservateur qui se questionne sur le niveau de xénophobie à promouvoir autour de la campagne pour la direction de Kellie Leitch.

La montée de l’extrême droite fait partie de la crise systémique du capitalisme, alors que la politique bourgeoise se tourne vers des méthodes de plus en plus violentes pour sauver le capitalisme en faisant payer la crise à la classe ouvrière. L’élection de Trump a déjà conduit à l’amplification du nombre d’actes de violence xénophobe et raciste et à un durcissement de la culture de la misogynie et du viol.
Les résultats de l’élection montrent une crise approfondie dans le cadre politique néo-libéral. Hillary Clinton, qui a été directement sélectionnée par la direction du Parti démocratique, a été largement reconnue pour ce qu’elle est, une représentante du capital monopoliste impérialiste, qui était à la fois peu disposée et incapable de proposer une plate-forme qui aurait des réponses réelles à l’aggravation chronique des conditions économique et sociale ; conditions auxquelles sont confrontés la grande majorité des travailleurs et des travailleuses des États-Unis.

Le programme social-démocrate de Bernie Sanders a été rejeté par le comité national démocrate plus tôt cette année, bien qu’il ait trouvé beaucoup de résonance parmi les travailleurs et les travailleuses, en particulier chez les jeunes. Alors que les gens réclamaient un réel changement, Clinton promettait plus de réglementation et davantage de guerre. L’extrême droite démagogique, la droite religieuse, le KKK, l’armée, la police et les intérêts corporatifs les plus réactionnaires se sont unis autour de Trump et ont avancé un message de changement basé sur un langage anti-establishment avec une forte dose de suprématie blanche.

Cette réalité se reflète chez les jeunes. Les jeunes ont été durement frappés par des décennies de néolibéralisme et de délocalisation qui ont entraîné une désindustrialisation et des pertes d’emplois. L’économie capitaliste d’aujourd’hui offre des perspectives d’emploi précaire, de pauvreté et chômage aux jeunes générations. Ceux qui parviennent à obtenir un diplôme d’études postsecondaire dans cette économie le font au prix d’un niveau record d’endettement. Pour ceux et celles qui ne parviennent pas à atteindre cet objectif, en particulier les personnes noires, les latinos, les autochtones et les autres jeunes racisés, en raison d’un racisme systémique profondément enraciné, le système offre la prison comme solution. Les personnes prises dans le système carcéral se voient refuser le droit de vote. 6,1 millions de personnes ont ainsi été privées de leurs droits en raison de leur criminalisation. Cette criminalisation se fit dans le cadre d’un racisme systémique alors qu’une personne noire sur 13 aux États-Unis est incarcérée. Malgré le danger réel que représente Trump pour les jeunes, et les tendances politiques généralement plus progressistes des jeunes, leur soutien aux démocrates est tombé aux dernières élections, et de manière encore plus spectaculaire depuis 2008. Alors que 37 % des 18-29 ont voté Républicain en 2012 et 2016, 60 % ont voté pour Obama en 2012 contre 54 % pour Clinton cette élection. En 2008, le vote des jeunes pour Obama était de 66 %.

La grande promesse de Donald Trump d’augmenter les salaires et de créer des emplois est pure fantaisie. Son véritable programme est celui du grand capital. Cela comprend l’élimination des impôts sur les sociétés et de toute réglementation des banques, ainsi que la réduction de l’éducation, des soins de santé et de la sécurité sociale. Tout en s’opposant à l’ALENA et au PPT, il veut des accords de libre-échange qui favorisent encore plus le capital américain. En s’opposant à une zone d’exclusion aérienne en Syrie et en disant qu’il veut des relations moins hostiles avec la Russie, il propose une guerre frontale avec ISIS, veut doubler ses dépenses militaires et s’est entouré des pires faucons impérialistes, incluant sont colistier qui a critiqué à la fois Trump et Clinton d’être trop mou avec la Russie. Trump n’est pas mieux que Clinton quand il s’agit des dangers de déclencher une potentielle guerre mondiale.

La lutte contre les changements climatiques est maintenant plus importante que jamais avec une maison blanche où son président qui ne reconnaît même pas l’existence de cette menace immédiate pour l’humanité et la planète. Les républicains ont annoncé qu’ils déchireront les Accords de Paris ; accord déjà trop tiède pour repousser les pires conséquences des changements climatiques.

Pour les femmes, la nouvelle administration propose de reculer des décennies en arrière. Trump a fait la promesse de s’attaquer aux droits reproductifs des femmes en coupant le financement aux organismes de planification familiale. Son contrôle sur le pouvoir législatif nous fait craindre raisonnablement pour la fin du droit à l’avortement. Pour les personnes immigrantes, Trump a fait de l’expulsion de toutes les personnes immigrantes sans papiers sa pierre angulaire. Il promet de construire un mur à la frontière avec le Mexique et d’empêcher les personnes de confession musulmanes d’entrer aux États-Unis. Pour la communauté LGBTQIA, la plateforme des républicains attaque l’adoption d’enfant par des couples de même sexe, s’oppose au bannissement des thérapies de « guérison » ou de « conversion », et soutient les lois sur la « liberté religieuse » qui exempte les homophobes de respecter les lois antidiscrimination. En outre, la rhétorique de Trump sur ces questions et sur d’autres ouvre l’espace politique aux groupes fascistes et néonazis, favorisant leur épanouissement et leur organisation. Il faut vaincre la suprématie blanche, la misogynie, la transphobie et l’homophobe de Trump.

Le gouvernement Trudeau ici au Canada a répondu aux élections américaines affirmant espérer travailler avec Trump, « notamment sur des questions telles que le commerce, les investissements, la paix et la sécurité internationale ». Trudeau, qui a condamné la rhétorique de Trump il ya quelques mois, souligne maintenant les « valeurs partagées, les liens culturels profonds et les économies fortement intégrées » du Canada comme base pour « faire progresser notre partenariat solide et prospère ». Les actions de Trudeau ne font rien pour être solidaires des travailleurs et des travailleuses au sud de la frontière. En fait, ils encouragent l’extrême droite aux États-Unis et au Canada. Trudeau et la classe capitaliste canadienne sont prêts à travailler avec Trump. Ils se concentrent maintenant sur leurs véritables préoccupations: maintenir des accords de libre-échange, l’alliance impérialiste de l’OTAN, et continuer à construire des pipelines. Lutter contre ce nouveau danger au sud de la frontière signifie aussi exiger de notre propre gouvernement une politique étrangère indépendante de paix, de justice climatique et de commerce équitable, et non de libre-échange.

En tant que jeunes au Canada, nous regardons non seulement avec indignation le sud, mais aussi avec inspiration. Le mouvement Black Lives Matter aux États-Unis, qui luttent contre le racisme systémique et la brutalité policière, nous a inspirés et mobilisés ici au Canada, où nous avons notre propre racisme profondément enraciné. Les protecteurs de l’eau à Standing Rock en lutte contre l’oléoduc South Dakota Access Pipeline ont montré qu’il est possible de lutter contre le colonialisme et la destruction de l’environnement et de gagner. Les États-Unis ont une fière tradition ouvrière de résistance et d’organisation révolutionnaire, et les jeunes ont souvent joué un rôle clé et dynamique dans ces luttes. Le moment est venu de prendre des mesures de solidarité pour bloquer Trump et son programme d’extrême droite ici même au Canada. Nous devons lutter contre le système qui a produit cette nouvelle offensive réactionnaire. Notre solidarité est directement liée à la lutte contre l’impérialisme au niveau international et à notre lutte pour la paix, l’égalité, la démocratie, le progrès social et le socialisme ici, chez nous.

vendredi 9 octobre 2015

Plate-forme électorale du Parti communiste du Canada pour les élections fédérales 2015

Créer des emplois et augmenter les salaires

Faire du plein emploi et de la création d’emplois à temps plein une priorité absolue.
  • Élaborer et mettre en œuvre une stratégie globale « Les emplois d’abord » basée sur des investissements publics massifs pour augmenter les emplois à valeur ajoutée dans le secteur manufacturier et dans le secteur industriel secondaire, pour reconstruire et moderniser les infrastructures publiques et municipales du Canada, renforcer les programmes sociaux et la protection de l’environnement, et construire des logements sociaux abordables.

Augmenter les salaires des travailleuses et des travailleurs

  • Augmenter les salaires des travailleuses et des travailleurs à la valeur réelle d’où ils ont stagné ou diminué au cours des 25 dernières années, pendant que la productivité du travail augmentait de près de 40%!
  • Augmenter le salaire minimum à 20 $ / heure; interdire les doubles échelles salariales pour les nouvelles et les nouveaux embauchés.
  • Légiférer pour une semaine de travail de 32 heures sans perte de salaire net et sans perte de service pour le public.
  • Bannir les heures supplémentaires obligatoires, et légiférer pour accorder au moins quatre semaines de vacances annuelles payées.
  • Garantir des avantages sociaux décents pour tous, y compris les travailleuses et les travailleurs à temps partiel, à domicile et contractuels.
  • Consacrer la totalité du fonds d’assurance-emploi aux travailleuses-eurs sans emploi, en accordant des prestations d’AE équivalant à 90% du dernier salaire gagné pour la durée totale du chômage et inclure une couverture pour les demanderesses et les demandeurs d’un premier emploi.
  • Adopter une politique salariale juste et une pleine équité salariale et d’emploi pour les travailleuses.

Développer des programmes sociaux universels – Mettre fin à la pauvreté

  • Agir pour lutter contre la pauvreté, en particulier parmi les peuples autochtones, les nouvelles et nouveaux immigrants, les femmes, les jeunes, les personnes âgées et les personnes handicapées.
  • Abolir le «workfare» et introduire un revenu annuel garanti vivable.
  • Protéger et développer le régime de retraite public universel, incluant une hausse substantielle des prestations du RPC.
  • Promulguer la retraite anticipée volontaire dès l’âge de 60 ans.
  • Rétablir et développer les fonds aux provinces destinés à la santé, à l’éducation, au logement social et au bien-être, et améliorer toutes les normes du Canada, tout en assurant que le Québec conserve le contrôle et l’administration de ses propres programmes.
  • Établir un système de garderie universel de qualité et abordable, financé et administré publiquement, avec des normes pancanadiennes.

Paix et désarmement

  • Adopter une politique étrangère canadienne indépendante de paix, de désarmement et de viabilité environnementale.
  • Mettre fin immédiatement à la participation canadienne à la guerre en Irak et en Syrie, et au conflit interne en Ukraine, et s’opposer à toute nouvelle agression militaire.
  • Respecter le droit international, y compris la souveraineté de tous les États; rejeter les politiques impérialistes de «changement de régime» et de première frappe nucléaire.
  • S’opposer à la militarisation de l’espace et à la militarisation de l’Arctique.
  • Soutenir l’abolition des armes nucléaires et autres armes de destruction massive à l’échelle mondiale.
  • Sortir des alliances de l’OTAN et de NORAD.
  • Annuler l’achat prévu d’avions de combat et de navires de guerre, et réduire le budget militaire de 75%.
  • Convertir les emplois militaires en emplois civils ; mettre fin aux exportations militaires du Canada.
  • S’opposer à l’apartheid israélien et soutenir une paix juste au Moyen-Orient, basée sur le retrait total d’Israël de tous les territoires occupés, sur le droit au retour pour les réfugiés palestiniens, et la formation d’un État palestinien indépendant et viable.
  • Annuler la dette du Tiers-Monde.

Nationaliser l’énergie et les ressources naturelles

  • Adopter un plan populaire pour les ressources énergétiques, incluant la propriété publique et le contrôle démocratique de toute l’extraction des ressources énergétique et naturelles, de la production et de la distribution.
  • Geler et réduire les exportations d’énergie.
  • Geler et réduire les exportations d’énergie.
  • Développer un réseau Est-Ouest de fourniture de l’énergie entre les provinces.
  • Arrêter les nouveaux développements d’exploitation des sables bitumineux en l’Alberta et cesser toutes opérations dans les cinq ans, avec des emplois garantis pour les travailleuses-eurs dans des industries de développement durable avec un salaire équivalent.
  • Compenser les peuples et les communautés autochtones victimes des sables bitumineux.
  • Non aux pipelines d’Enbridge, de Kinder Morgan, de Keystone XL, de Ligne 9 et Énergie Est, et à l’exploration et l’expédition de pétrole et de gaz sur la côte Ouest.
  • Imposer un moratoire sur l’exploration et le développement des ressources de gaz de schiste.

Propriété publique et contrôle démocratique

  • Garder les biens et les services publics à l’abri des profiteurs.
  • Renverser la privatisation et la sous-traitance dans les programmes, les services énergétiques et autres services publics.
  • Arrêter les PPP (partenariats publics-privés).
  • Nationaliser le système bancaire et les assurances et les placer sous contrôle démocratique.
  • Arrêter les tentatives de privatisation de Postes Canada et rétablir le service de livraison du courrier à domicile.
  • Renverser la privatisation d’Air Canada, de Petro-Canada et du CN.
  • Interdire les exportations d’eau douce. Rétablir le financement pour la SRC, et accroître le soutien public pour les arts et la culture canadienne.

Garder les emplois industriels au Canada

  • Mettre fin à la liquidation de l’industrie manufacturière et secondaire et renforcer le secteur de fabrication à valeur ajoutée.
  • Développer l’emploi dans l’industrie en nationalisant les industries de l’acier et de l’automobile, en construisant une voiture canadienne, et en développant la production du transport rapide.
  • Promouvoir de plus fortes industries de machines-outil, de construction navale, d’outillage agricole et d’électroménagers.
  • Utiliser la tarification, le taux de change de la monnaie et d’autres mesures de contrôle du commerce, ainsi qu’une législation ayant des dents, incluant l’imposition d’amendes ou l’expropriation, pour protéger les emplois et éviter des fermetures.
  • Légiférer pour imposer un préavis de deux ans avant des mises à pied.
  • Augmenter les indemnités de départ et le recyclage aux frais des employeurs, et renforcer les lois sur les faillites afin de d’assurer la protection des salaires et des pensions.

Développer les soins de santé publics

  • Arrêter et renverser l’offensive contre notre système de santé publique et le régime d’assurance-maladie universelle.
  • Faire respecter la Loi canadienne sur la santé, et fermer les cliniques et les laboratoires privés à but lucratif.
  • Développer le système d’assurance-maladie publique pour y inclure l’assurance-médicament universelle, les soins dentaires, oculaires, et les soins de longue durée, à domicile et continus.
  • Nationaliser l’industrie pharmaceutique.

Imposer les nantis et non celles et ceux qui sont dans le besoin

  • Adopter une réforme fiscale progressive basée sur la capacité de payer!
  • Doubler le taux d’imposition des sociétés, et imposer à 100% les gains en capital.
  • Fin des échappatoires fiscales et des abris fiscaux; faire payer les impôts différés des sociétés et emprisonner les représentants des sociétés qui pratiquent l’évasion fiscale.
  • Éliminer les impôts sur les revenus inférieurs à 35.000 $ / an.
  • Abolir la TPS régressive et les taxes de vente provinciales.
  • Imposer des impôts sur les fortunes et les successions dépassant $1 million.
  • Éliminer le fractionnement du revenu des Conservateurs qui profite surtout aux riches et fait pression pour que les femmes restent à la maison.

Pour une justice environnementale globale – Légiférer sur les changements climatiques

  • Adopter une loi d’urgence pour réduire les émissions de gaz à effet de serre, et soutenir les réparations des pays touchés par les changements climatiques causés par le capitalisme.
  • Investir massivement pour créer des emplois dans des programmes d’énergies renouvelables et dans conservation; éliminer progressivement les centrales au charbon et mettre fin à la dépendance à l’énergie nucléaire.
  • Renforcer substantiellement le transport en commun urbain et en éliminer la tarification.
  • Légiférer de façon stricte pour contrôler les émissions des véhicules.
  • Financer le transport ferroviaire à grande vitesse en tant que meilleure alternative que les routes et le transport aérien.
  • Bannir les “biocarburants” dérivés de céréales fourragères.
  • Infliger de lourdes amendes et peines de prison aux pollueurs et aux pratiques destructrices des entreprises, comme la coupe à blanc, la pisciculture en mer et la drague en haute-mer.
  • Interdire le développement industriel dans les parcs.

Commerce équitable et souveraineté, non à «mondialisation» capitaliste

  • Se retirer de l’ALENA et des autres pactes néolibéraux de « libre-échange».
  • Se retirer du Partenariat Trans-Pacifique (PTP), de l’Accord économique et commercial global Canada-Europe (AECG), de l’Accord sur le commerce, l’investissement et la mobilité de la main-d’oeuvre (TILMA) et autres pactes d’investissement capitalistes qui supplantent et sapent les politiques et les pouvoirs publics locaux.
  • Arrêter et renverser l’expansion du contrôle des secteurs- clés de l’économie canadienne par des transnationales des États-Unis et d’autres pays.

En finir avec les lois sur la « sécurité d’État ».

  • Arrêter la tendance vers un «État policier» au Canada – abroger la loi C-51 et toute autre loi « anti-terroriste » antidémocratique et répressive.
  • Abolir la détention secrète sans procès, les certificats de «sécurité nationale» et la liste d’interdiction de vol.
  • Annuler la « déclaration de sécurité des frontières » qui permet troupes américaines d’entrer au Canada en cas de « situations d’urgences».
  • Non aux lois « d’arrestation préventive ».
  • Interdire le profilage racial par la GRC, les polices provinciales et locales.
  • Défendre le droit à la liberté d’expression et à la dissidence.
  • Arrêter l’espionnage, la violence policière et l’utilisation d’agents provocateurs, et l’utilisation des tribunaux pour réprimer les droits civiques et démocratiques.
  • Renforcer le contrôle parlementaire des forces armées et le contrôle civil de la GRC;
  • Dissoudre le SCRS et le Centre de la sécurité des télécommunications du Canada (CSTC).
  • Défendre et développer le droit à la vie privée dans les communications en ligne.
  • Renforcer et appliquer des sanctions pour les méfaits de la police.
  • Interdire l’utilisation des pistolets Taser.

Justice pour les peuples autochtones, acadien et québécois

  • Reconnaître les droits nationaux des peuples autochtones et du Québec à l’autodétermination, jusqu’à et y compris la sécession.
  • Élaborer et adopter une nouvelle constitution démocratique, fondée sur un partenariat égal et volontaire des peuples autochtones (Premières Nations, Métis et Inuits), québécois, acadien et canadien anglais.
  • Annuler la Loi sur la clarté référendaire.
  • Abolir le Sénat.
  • Éliminer les vestiges du colonialisme de toutes les lois fédérales; agir maintenant en faveur d’un règlement juste des revendications territoriales, y compris des accords sur le partage des ressources naturelles, sans extinction des droits autochtones inhérents.
  • Mettre en œuvre les recommandations de la Commission Vérité et Réconciliation.
  • Prendre des mesures d’urgence pour améliorer les conditions de vie, l’emploi, la santé et de logement des peuples autochtones, et mettre fin immédiatement au plafond raciste et discriminatoire sur le financement de l’éducation et de la santé pour les Premières nations.
  • Soutenir la demande des peuples autochtones d’une pleine enquête publique sur la tragédie des femmes et des filles autochtones assassinées et disparues partout au Canada.

Pleine égalité des sexes MAINTENANT!

  • Renverser les attaques d’Harper sur les programmes d’égalité pour les femmes.
  • Combler l’écart salarial – légiférer pour la pleine équité des salaires et de l’emploi.
  • Garantir l’avortement accessible et financé par l’État et les services sur les droits en matière de reproduction dans chaque province et territoire.
  • Mettre en place un système universel de services de garde d’enfants, de qualité, abordables avec des normes pancanadiennes, financé et administré publiquement.
  • Hausser les salaires des travailleuses-eurs en garderie.
  • Protéger le droit des femmes à des prestations de maternité; étendre les prestations parentales à 52 semaines.
  • Financer les groupes de femmes luttant pour l’égalité des hommes et des femmes.
  • En finir avec la violence contre les femmes et assurer un financement adéquat des centres de crise et des maisons de transition.
  • Abroger la nouvelle loi d’Harper sur la prostitution (C-36).

Combattre le racisme, le sexisme et l’homophobie

  • S’opposer à toutes formes de racisme et de discrimination.
  • Renforcer et appliquer des programmes d’action positive pour l’équité en emploi pour les peuples autochtones, les communautés racialisées et les personnes handicapées.
  • Interdire toute discrimination basée sur l’orientation sexuelle ou l’identité et l’expression de genre.
  • Garantir les droits des peuples autochtones et des personnes handicapées à l’égalité d’accès aux services et aux installations des services sociaux, médicaux et éducatifs.
  • Renforcer les lois et leur application contre les crimes haineux et les groupes néo-fascistes, et poursuivre les criminels de guerre vivant au Canada.

Une politique d’immigration démocratique

  • Personne n’est illégal; arrêter les déportations des personnes immigrantes et des réfugiées, et renverser les coupures à l’aide juridique.
  • Mettre fin à la politique de citoyenneté à deux vitesses de Harper.
  • Mettre fin au système de quotas racistes qui discriminent les personnes immigrantes provenant des pays en développement. Cesser de criminaliser les personnes réfugiées qui entrent au Canada.
  • Réparation intégrale pour les immigrant(e)s chinois à qui on a fait payer une taxe discriminatoire pour eux et leurs familles.
  • Annuler le programme des travailleuses-eurs étrangers temporaires, le programme des travailleurs-euses agricoles saisonniers et le programme des « fournisseurs-euses de soins à domicile » et fournir une voie claire et accessible pour acquérir la résidence permanente et la citoyenneté pour toutes les travailleuses et tous les travailleurs étrangers et migrants au Canada.

Un avenir pour les jeunes – L’éducation pour tous!

  • Accroître le soutien fédéral pour une éducation publique universelle de qualité à tous les niveaux; rabaisser et éliminer les frais de scolarité pour l’enseignement post-secondaire.
  • Arrêtez la tendance à adapter l’éducation aux intérêts des entreprises, et protéger la liberté d’expression sur les campus.
  • Remplacer les prêts par des bourses pour l’aide aux étudiantes-ts.
  • Augmenter considérablement le financement et l’accès aux programmes de formation et d’apprentissage.
  • Construire des écoles et des collèges de meilleure qualité plutôt que des prisons et des « boot camps ».
  • Rejeter les tentatives de criminaliser la jeunesse; réduire l’âge du consentement à 14 ans.

Une Charte des droits du Travail

  • Inscrire dans la Constitution le droit des travailleuses-eurs de s’organiser, le droit de grève, de négocier collectivement, et le droit de mener une action politique collective.
  • Interdire les briseurs de grève. Renforcer les normes du travail; bloquer les lois anti-ouvrière sur le « droit au travail ».
  • Mettre les ouvrières et ouvriers agricoles, les travailleuses-eurs domestiques, et les travailleuses-eurs migrants sous juridiction fédérale, en leur donnant plein droit aux normes du travail, le droit de se syndiquer et de négocier collectivement.
  • Légiférer pour accorder un minimum de quatre semaines de congés annuels payés.
  • Garantir avantages et bénéfices marginaux pour les travailleuses et les travailleurs à temps partiel, à domicile et contractuels.

Le logement est un droit fondamental!

  • Prendre des mesures d’urgence pour construire 1 million d’unités de logement social et abordable durant les 4 prochaines années.
  • Création d’emplois directs et indirects du fait de la construction de nouveaux logements sociaux, coopératifs et sans but lucratif à vendre ou à louer.
  • Établir des banques de terrains fédérales-provinciales-municipales.
  • Bannir les expulsions, les saisies hypothécaires et les coupures de services à cause du chômage.
  • Appuyer les demandes pour un contrôle significatif des loyers.

Faire que chaque vote compte

  • Adopter un mode de scrutin proportionnel mixte et le droit de rappeler les députés.
  • Garantir un traitement équivalent à tous les partis politiques enregistrés.
  • Abroger la soi-disant Loi sur l’intégrité des élections d’Harper.
  • Modifier la Loi sur la radiodiffusion afin d’accorder un temps égal à tous les partis, de sorte que les électeurs puissent faire des choix éclairés.
  • Réduire l’âge du droit de vote à 16 ans.
  • Faire un recensement exhaustif avant chaque élection. et renforcer les recours juridiques contre toute forme de suppression d’électrices et d’électeurs Supprimer les restrictions au droit des syndicats de contribuer financièrement aux partis politiques, et renforcer l’interdiction des dons par les entreprise.
  • Les membres du Parlement ne doivent pas recevoir plus que le salaire et les bénéfices de la travailleuse ou du travailleur moyen.

Assister les fermes familiales – défendre la souveraineté alimentaire du Canada

  • Assurer la souveraineté alimentaire du Canada grâce à des politiques qui profitent aux fermes familiales et aux pêcheurs, incluant le soutien du revenu – pas davantage de faillites!
  • Restaurer la Commission canadienne du blé, élue par les agricultrices et agriculteurs des Prairies et rétablir le guichet de vente unique pour la vente de céréales.
  • Réduire les taux de fret ferroviaire et lutter contre les monopoles agro-industriels; établir des contrôles de prix pour réduire le coût des intrants agricoles.
  • Augmenter les inspections de sécurité des denrées alimentaire.
  • Établir des contrôles de prix sur les aliments de base pour les communautés du Nord.
  • Soutenir l’agriculture biologique; réduire l’utilisation des antibiotiques, des engrais, des pesticides et autres intrants agricoles potentiellement nocifs, et interdire les semences “Terminator” au Canada.
  • Exiger l’étiquetage des produits alimentaires génétiquement modifiés, et réduire l’ampleur du système alimentaire des OMG.

Un nouveau pacte pour les villes

  • Donner le pouvoir constitutionnel aux municipalités de taxer la richesse.
  • Retourner 50% des taxes prélevées sur l’essence et sur l’usage des routes aux municipalités.
  • Augmenter le financement de base pour les coûts d’investissement et d’exploitation du transport en commun urbain.
  • Reconstruire les infrastructures municipales et provinciales.
  • Renverser le transfert de responsabilités consistant à faire payer les villes pour les programmes sociaux.
  • Rétablir des prêts à faible taux d’intérêt pour les villes et les villages.

mercredi 7 octobre 2015

Le 19 octobre, votez pour donner la priorité aux besoins des travailleuses et des travailleurs plutôt qu’aux profits des compagnies.

La plateforme électorale du parti communiste du Canada propose: le plein emploi et des salaires plus élevés; l’imposition du « 1% » et non plus de celles et ceux qui sont dans le besoin; le développement des programmes sociaux; la protection des droits du travail; la nationalisation des ressources naturelles et énergétiques ainsi que des banques; le retrait de l’OTAN; la réduction des émissions de carbone; l’abrogation des lois sur la sécurité d’État; la justice pour les peuples autochtones; l’égalité des sexes.

Pour gagner cette alternative progressite, il faut d’abord se débarrasser des Conservateurs. Le programme pro-guerre, pro-compagnies de Stephen Harper a été un désastre pour la souveraineté du Canada, et spécialement pour les travailleuses et les travailleurs, les peuples autochtones, les femmes, les jeunes, les étudiantes et les étudiants, les personnes retraitées, les travailleuses et les travailleurs immigrants nouveaux et temporaires, et les communautés racisées.

Les Conservateurs ont coupé et privatisé des programmes et services sociaux vitaux, réduit les salaires réels, et massacré les droits syndicaux dont celui à la libre négociation collective. Leur politique économique qui priorise l’exportation de matières premières, bien qu’hautement profitable pour les pétrolières et les grandes entreprises de ressources naturelles, a détruit notre environnement et foulé aux pieds la souveraineté des peuples autochtones. Ils ont attaqué les droits civiques et démocratiques ainsi que l’équité. Et ils ont conduit la politique étrangère canadienne vers le militarisme, les agressions et la guerre.

Pendant ce temps, les profits annuels des grandes banques et des plus grandes compagnies ont explosé à plus de $250 milliards. C’est le résultat direct d’une vicieuse offensive capitaliste qui vise à réduire les salaires et le niveau de vie général pour transférer la richesse sociale et naturelle vers les coffres-forts des super-riches.

Le peuple travailleur veut un vrai changement. Les Libéraux prétendent offrir ce « changement », mais sur les questions essentielles comme l’économie, le militarisme, les soins de santé et les programmes sociaux, ils soutiennent le même programme en faveur de la guerre et des grosses compagnies. Voter libéral revient à sauter hors du feu pour tomber directement dans la poële-à-frire.
Le NPD de Mulcair a abandonné un grand nombre des politiques appuyées par les mouvements ouvrier et populaire. À la place, le NPD se présente lui-même comme le meilleur administrateur d’un capitalisme « à visage humain », mais tout en continuant de participer aux agressions de l’OTAN, en appuyant les accords de libre-échange comme l’ALENA et l’AECG, et en se soumettant à la primauté des « forces du Marché », assurant la domination des grandes compagnies nationales et transnationales

Bien que les Verts aient pu soulever quelques idées utiles à propos de l’environnement et de la démocratie, elles et ils refusent aussi de discuter d’une quelconque alternative sérieuse au capitalisme.

Pour les électrices et les électeurs du Québec, le Bloc Québécois n’est pas davantage une bonne alternative. Par le fait qu’il ne peut pas et ne cherche pas prendre le pouvoir au niveau fédéral, il a historiquement constitué un allié objectif des Conservateurs. Son véritable programme est celui du Parti Québécois duquel il n’est en réalité que l’aile fédérale. Or le peuple travailleur du Québec a été victime par le passé des politiques du PQ qui est un chaud partisan des accords de libre-échange, de l’exploitation des hydrocarbures et des gaz de schiste et qui applique les mêmes politiques néolibérales d’austérité lorsqu’il exerce le pouvoir.

Cette élection a lieu dans une période de profonde récession, de guerres, de changements climatiques, de montée de la menace fasciste, de chômage massif, d’attaques contre les droits civiques et démocratiques, et d’austérité. C’est le temps d’un changement véritable et fondamental, c’est le temps d’élire des communistes.

Nous avons besoin de voix vraiment à gauche et vraiment progressistes au parlement pour défendre les intérêts du peuple travailleur, la cause de la paix et de la justice sociale, et la protection de notre environnement.

En tant que pays riche, le Canada est capable de supporter une telle alternative ambitieuse, en nationalisant les ressources énergétiques, les ressources naturelles, les banques et les compagnies d’assurances, en coupant les dépenses militaires, et en ayant une fiscalité progressive qui ferait en sorte que les riches paient leur juste part.

Le Parti communiste lutte pour imprimer une telle trajectoire, véritablement nouvelle, et nous vous invitons à regarder notre Plateforme pour une alternative populaire.

Cette élection ne peut par elle-même résoudre les immenses défis auxquels notre pays est confronté. Une lutte à long terme est nécessaire, en particulier des mobilisations de masse qui peuvent amorcer la construction d’une large et puissante coalition populaire de la classe ouvrière et de ses alliés à l’extérieur du parlement. Une pareille coalition pourrait avoir un impact électoral immense et être capable d’obtenir de véritables gains. C’est la voie pour faire passer le pouvoir dans les mains du peuple travailleur, et de conduire le Canada dans une nouvelle direction.
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Pour le socialisme

Partout, l’écart de revenu et de richesse entre la vaste majorité du peuple travailleur et une poignée de super-riches continue de s’élargir. Aujourd’hui, le 1% le plus riche de la population possède et contrôle 50% de toute la richesse de la planète, tandis que des milliards d’humains sont affamés. Le racisme et l’intolérance se répandent et la menace fasciste relève sa tête hideuse.

Cette crise globale n’est pas le fait uniquement des politiques des gouvernements, mais est causée par le capitalisme lui-même. C’est le temps que l’exploitation capitaliste soit remplacée par un nouveau système, le socialisme, une société basée sur une pleine démocratie, sur l’égalité entre humains et sur la viabilité environnementale, dans laquelle les ressources et les richesses économiques sont possédées et contrôlées par le peuple travailleur, et non par les patrons des grandes compagnies.
UN TEL CHANGEMENT EST POSSIBLE!

Voter communistes va envoyer un message clair qu’un autre Canada– et un monde meilleur – est nécessaire, urgent, et mérite qu’on se batte pour lui. Le but du Parti communiste est un Canada socialiste. Nous accueillons toutes celles et tous ceux qui partagent notre vision. Votez communiste, et rejoignez-nous dans le combat pour un futur meilleur!

mardi 6 octobre 2015

Fête octobre Che : Point de vue communiste

SAMEDI 10 OCTOBRE 2015
5359 ave Du PARC, MONTRÉAL

À l’occasion de sa traditionnelle fête à la mémoire de Che Guevara et de la campagne électorale fédérale en cours, le PCQ présente «Le point de vue communiste: Pour les besoins du peuple avant la cupidité des compagnies!» avec MIGUEL FIGUEROA, chef du Parti communiste du Canada.

Documentaire sur Che Guevara, discours et plusieurs musiciens pour égayer la soirée. 

Casse-croûtes, breuvages et café seront disponibles.

Partagez l'événement!
Facebook :  https://www.facebook.com/events/1507301469585354/


samedi 4 juillet 2015

Jerónimo de Sousa, SG du PCP, rencontre la communauté portugaise de Paris


«Si on lutte, on ne gagne pas toujours, mais si on ne lutte pas, on est sûr de perdre»

Par Adrien Welsh
Responsable de la commission international de la YCL-LJC

«Eles comem tudo e não deixam nada» comme le chantait Zeca Afonso (le compositeur du fameux hymne de la Révolution d’Avril, Grândola Vila Morena). C’est probablement la meilleure façon de décrire la situation actuelle au Portugal. Une traduction plausible serait: «ils mangent tout mais ne laissent rien», faisant référence aux «vampires» capitalistes qui imposaient une chape de plomb au pays notamment à travers une dictature fasciste qui s’est étendu de 1926 à 1974. 

Bien qu’il y a aujourd’hui 41 ans qu’avec le concours des communistes, la dictature de l’Estado Novo ait été déchue et que le Portugal se soit doté d’une des Constitutions les plus progressistes d’Europe, ce pays est certainement l’un des plus touchés par les plans de restructuration voulus par les nouveaux «vampires» de la «Troika» (Union européene, Banque centrale européenne et Fonds monétaire international). 

En 2013, plus de 128 000 Portugais ont préféré quitter leur pays, et leur nombre ne cesse d’augmenter année après année. En France seulement, ils sont plus d’un million et demi, soit environ 15% de la population du Portugal. 

C’est pour cette raison qu’en vue des élections législatives et présidentielles qui se tiendront en septembre et octobre prochains, Jerónimo de Sousa, secrétaire général du Parti communiste portugais s’est déplacé à Puteaux en région parisienne pour rencontrer la communauté portugaise. Cette rencontre avait pour objectif de discuter des problèmes auxquels sont confrontés les Portugais émigrés et de les intégrer à la plate-forme électorale définitive du PCP (dont les grandes lignes ont été dévoilées le 26 mai dernier). 

Parmi les thèmes discutés entre les 23 associations présentes et le Secrétaire Général du PCP, celui du manque de reconnaissance des immigrants portugais tant par les gouvernements français que portugais a été le plus récurrent. Jerónimo de Sousa a identifié cette situation comme corollaire des coupes successives dans les services publics et la «déresponsabilisation de l’État», produit des différentes politiques de droite appliquées depuis 38 ans. 

Ces quatre dernières années, environ 400 000 emplois ont été supprimés, gonflant le taux de chômage à 14%. En conséquence, les chiffres officiels estiment qu’il existe 2,5 millions de pauvres ou en voie de le devenir. À tout ça il convient d’ajouter les coupes de salaires, dans les pensions de retraite, dans les services sociaux, la santé, etc. Et comme partout, ce sont les jeunes qui en sont le plus durement touchés. 

Cette situation n’est pas un «châtiment divin», pour reprendre les termes du dirigeant communiste. Ce n’est pas non plus parce que les Portugais auraient vécu «au-dessus de leurs moyens», gonflant ainsi la dette publique du pays, que toutes ces coupes budgétaires ont été appliquées. Il s’agit au contraire d’une politique concrète et concertée de la part des gouvernements successifs qui s’est avérée de plus en plus dure à partir de la signature du «pacte d’agression» voulu par la Troïka il y a quatre ans. 

Malgré le rôle important de la Troïka et de l’UE dans ce processus, Jerónimo de Sousa a insisté sur l’analyse du PCP qui affirme que la plus grande part de responsabilité incombe au gouvernement portugais, contrairement à ce que prétendent certains. D’ailleurs, les politiques du mémorandum continuent à être appliquées malgré que celui-ci soit arrivé à échéance il y a près d’un an. 

Quant à l’atteinte de son objectif principal, soit éviter la banqueroute du pays, l’hypocrisie des dirigeants est à souligner. La signature du pacte d’agression n’a fait qu’empirer les choses: le Portugal est, aujourd’hui plus que jamais, dépendant et endetté. Depuis 2008, ce sont 160 milliards d’euros qui ont été alloués dans le paiement des seuls intérêts de la dette. À cette somme s’ajoutent les millions d’euros alloués aux plans de sauvetage des différentes institutions financières.

Ensuite, le camarade de Sousa a étayé les grands axes du programme du PCP et de la CDU (coalition électorale entre les communistes et les verts) pour les élections prochaines, soulignant qu’elles auront un impact des plus importants pour l’avenir du pays. En effet, le Portugal se trouve confronté à un dilemme: «poursuivre avec politique qui mène au désastre» ou opter pour une rupture radicale. 

Pour le PCP, il ne fait aucun doute que la seule façon de se sortir de cette situation intenable passe par une rupture avec cette politique de droite au service de l’UE et des grands groupes financiers. Les communistes revendiquent donc une opposition de front, une politique «patriotique et de gauche», au service du peuple, des travailleurs et qui sera porteuse des valeurs de la Révolution d’avril. 

Elle passe entre autres par une renégociation de la dette, par la défense des acquis sociaux, des salaires et des pensions de retraite, par la défense des droits constitutionnels comme le droit à l’enseignement public et gratuit (y compris pour les Portugais résidant à l’étranger) ainsi qu’à la santé. Un autre point important de cette politique consiste en l’investissement public dans les secteurs productifs de l’industrie nationale plutôt que de l’offrir en cadeaux aux banques et aux grands groupes monopolistes. Pour y a arriver, les communistes insistent sur l’importance de nationaliser les banques et taxer les transactions financières. 

Concernant la possibilité d’une participation au gouvernement, la position du PCP est claire. Il ne s’agit pas d’une position de principe, mais plutôt de savoir quels intérêts seront pris en compte. Le PCP est prêt à prendre part au gouvernement, du moment que celui-ci travaille dans les intérêts de ceux qui travaillent et de ceux qui ont travaillé. Pour l’instant toutefois, tant le PS que les formations de droite (PSD, CDS, PP) s’entendent sur les grandes lignes et ont une part de responsabilité égale dans la politique de droite incrémentée jusqu’ici. Aucune alliance n’est donc possible.  

Cette rencontre a ainsi été l’occasion de prouver que le Portugal peut aspirer à un avenir meilleur; mais sans une rupture de fond avec tous les acteurs coupables de la situation catastrophique que vit le pays, aucune amélioration des conditions de vie des travailleurs et du peuple en général n’est possible. Cette politique de rupture, seuls le Parti communiste portugais et son alliance électorale, la CDU, la portent et quel que soit le résultat électoral, il n’est pas question de s’en soustraire. «Si on lutte, on ne gagne pas toujours, mais si on ne lutte pas, on est sûr de perdre»; telle a été la conclusion de Jerónimo de Sousa. 

La lutte pour le progrès, justice sociale et la démocratie avancée en vue du socialisme, le PCP n’est pas près de l’abandonner. «Le PCP est un parti avec une longue histoire de cohérence [...] qui ne travaille pas pour ses propres intérêts, mais pour les intérêts du peuple avec qui il combat en permanence et pas seulement lorsqu’il s’agit de réclamer des voies.» 

Le PCP a lancé sa campagne électorale plus tôt en juin en organisant une marche nationale «La force du peuple» à laquelle se sont joints plus de 100 000 manifestants à Lisbonne.  Un message important qui rappelle à quel point les communistes, d’une part, sont prêts à lutter du côté du peuple, et d’autre part, que leur idéologie n’est pas désuète mais bien en lien avec les revendications populaires. «Nous ne sommes pas au-dessus des gens. Nous sommes des hommes et des femmes avec des valeurs et une foi concrètes. [...] Nous servons la cause la plus noble: servir le peuple et les travailleurs».