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mardi 17 octobre 2017

De l'indécence et de la soif : Crise de l'eau dans les communautés autochtones



Marianne Breton Fontaine

L'eau est essentielle à la vie. L'accès à de l'eau portable en quantité suffisante est un droit humain fondamental. Pourtant, dans ce riche pays qu'est le Canada, des 600 réserves autochtones, 89 doivent impérativement faire bouillir leur eau. Dans certains cas, les avis d'ébullition sont en vigueur depuis près de 20 ans! En 2016, l'organisme Human rights watch publiait un rapport sur ce qu'il qualifie de véritable crise de l'eau potable dans les communautés. Depuis des années, les organismes de l'ONU et les communautés autochtones dénoncent cette situation inacceptable. Pourtant, rien ne change. Ni les gouvernements provinciaux, ni le gouvernement fédéral n'ont agit pour remédier à la situation.

Au Québec, on aurait pu croire qu'avec l'adoption de la Loi affirmant le caractère collectif des ressources en eau et visant à renforcer leur protection (la Loi) en 2009, les choses se seraient améliorées. C'est que cette loi fait non seulement tomber dans le patrimoine commun les ressources aquifères du Québec, elle mets en place des plans de gestion de l'eau par bassin versant, soit des Plan directeurs de l'eau (PDE), pour assurer un bon accès à l'eau à tous et toutes, et la protection de la ressource. Malheureusement, la crise vécue par les communautés autochtones semble avoir été oublié au moment fatidique. En effet, pas un seul parlementaire n'a mentionné les autochtones durant les jours de débats qui ont donné naissance à cette Loi. Tous ces beaux messieurs en cravate (et ces quelques madames, l'Assemblée nationale demeure un lieu hautement masculin) étaient bien trop occupés à parler de l'accès à l'eau des entreprises. Résultat, la loi elle même ne mentionne les autochtones que dans une liste de personnes à consulter possiblement dans l'élaboration des PDE, au coté, notamment, des entreprises.

Il s'agit là d'une occasion manqué pour le gouvernement de faire preuve de respect et de décence envers les peuples autochtones. A priori, alors que ces communautés sont celles ayant les plus graves problèmes d'accès à l'eau, elles auraient du au minimum être consultées en amont de l'adoption de la loi, et par la suite, les communautés autochtones auraient du avoir une place privilégiée dans l'élaboration des PDE dans chaque région du Québec.

Cette manière de faire aurait non seulement répondu à la décence et au bon sens, elle aurait aussi été une occasion pour le gouvernement de se conformer à ses obligations internationales. En 2010, le gouvernement du Canada appuyait enfin la Déclaration des Nations Unies sur les droits des peuples autochtones (DNUDPA). L'article 32 de la DNUDPA énonce que les États doivent consulter les autochtones et coopérer avec eux de bonne foi « en vue d’obtenir leur consentement, donné librement et en connaissance de cause, avant l’approbation de tout projet ayant des incidences sur leurs terres ou territoires et autres ressources, notamment en ce qui concerne la mise en valeur, l’utilisation ou l’exploitation des ressources minérales, hydriques ou autres. » Nous sommes encore loin d'avoir mis ce principe en pratique au Québec et au Canada.

Ce qui est décrit dans la DNUDPA est ce qui est appelé en droit international le « libre consentement préalable et éclairé » (LCPE). Cette notion n'est pas nouvelle. Elle est connu par les parlementaire de tout le Canada depuis longtemps. Déjà en 1989, l’Organisation internationale du travail définissait les principes du LCPE dans sa Convention n° 169 comme étant pour les peuples le droit de « décider de leurs propres priorités » de développement et le droit « d’exercer autant que possible un contrôle sur leur développement économique, social et culturel propre ». L’OIT y spécifie que les États ont l’obligation de « s’assurer » spécialement de la « participation [des peuples autochtones] à la prise de décision » afin de préserver leurs droits de nature collective dans un État démocratique. nature collective dans un État démocratique. Ce que cela signifie, c’est que les gouvernements devraient inclure les peuples autochtones dans les processus décisionnel qui les affecterons ; dans l’élaboration de la loi sur l’eau - comme richesse collective par exemple. D'ailleurs, on peut se questionner à quelle collectivité ce gouvernement fait référence dans la Loi puisqu’elle ne semble pas être celle de toutes les personnes habitant le territoire québécois. 

Ceci étant dit, la Loi ne ferme pas la porte à la participation des autochtones dans la gestion des ressources en eau. Si tel était le cas, elle serait ouvertement discriminatoire. C'est ici plutôt la violence du silence et de l'indifférence qui sévi. Est-ce que l'eau coulera enfin jusque dans la communauté anicinape de Kitcisakik dans le Témiscamingue ? Cette Première Nation vivant à environ 90 kilomètres au sud-est de Val-d’Or compte 400 personnes. Elle a fait plusieurs fois les manchettes aux cours des années, notamment en raison de son manque d’accès à l'eau potable. Une seule station sanitaire ne comportant que huit douches est disponible pour tous les habitants. Imaginez, c'est la queue, dehors, en pleine hiver glacial, pour pouvoir se laver. 8 douches pour 400 personnes! Les maisons n’ont pas d’eau courante ni de toilettes. L'eau pour la consommation n'est disponible que dans un dispensaire au centre du village, et sa qualité est questionnée. Dans la même région, plusieurs communauté n'ont aucun point d'accès à l'eau, aucune aqueduc. Si on jette un coup d'œil au PDE de la région, sur 131 actions prévues, douze concernent directement une des cinq communautés autochtones du bassin versant du Témiscaminque, et, de ces douze actions, seulement trois touchent à la qualité de l'eau potable. En d'autres mots, nous sommes à des années lumières d'un plan qui répond à la crise actuelle.

Des communautés entières ont soif. Des communautés entières sont malades en raison de l'insalubrité de l'eau. Des communautés entières ne cessent de répéter que l'heure est grave. Pourtant, nos gouvernements ont réussi à passer une loi sur l'eau en oubliant les personnes qui en avaient le plus besoin. C'est tout simplement indécent.

mercredi 3 avril 2013

18 mai: Marche "Un statut pour tous & toutes"

UN STATUT POUR TOUTES ET TOUS!
Marche pour la justice et la dignité pour tout-es les immigrant-es et les réfugié-es
En solidarité avec les luttes autochtones pour l'autodétermination

SAMEDI LE 18 MAI 2013 (MONTRÉAL)


13h : Participez à UN des QUATRE contingents :

* SUD-OUEST (Petite-Bourgogne, Pointe-Saint-Charles, Saint-Henri et Verdun)
13h au métro de l'Église (coin Galt & Wellington)

* NORD-OUEST (Côte-des-Neiges, Ville St-Laurent, Notre-Dame-de-Grâce)
13h au Parc Kent (coin Côte-des-Neiges & Kent)

* NORD-EST (Villeray, Parc-Extension, St-Michel, Ahuntsic, Rosemont-Petite-Patrie, Mile End)
13h au métro Jarry, 14h au métro Parc, 15h au métro Rosemont

* EST (Centre-Sud, Hochelaga-Maisonneuve)
13h à la Place Simon-Valois (coin Valois & Ontario)

16h : CONVERGENCE, MANIFESTATION ET PIQUE-NIQUE
Carré Philips (Union & Ste-Catherine, métro McGill)


Cette marche est un événement familial. Amenez vos enfants!
Contactez-nous pour toute question concernant vos besoins d’accessibilité.
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Nous soutenons les luttes autochtones et les mouvements pour l'autodétermination. Lisez notre Déclaration en appui aux luttes et à la souveraineté autochtones:
http://www.solidarityacrossborders.org/fr/statement-of-support-for-indigenous-struggles-and-sovereignty

Nous marchons ensemble pour exiger la fin des déportations et des détentions, et nous dénonçons également la double peine dont sont victimes les immigrant-es qui ont des dossiers criminels. Nous demandons Un Statut pour Toutes et Tous, et voulons faire de Montréal une "Cité sans frontières" dans laquelle toute la population peut vivre dans la justice et la dignité. Info:
http://www.solidarityacrossborders.org/fr/revendications

On vit ici! On travaille ici! On reste ici!
Décolonisons le Canada!
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-> ENDOSSEZ LA MANIFESTATION: En endossant notre manifestation et notre campagne, vous signifiez votre accord avec nos revendications et vous êtes acceptez de publiciser nos événements dans vos réseaux. Envoyez votre endossement à solidaritesansfrontieres@gmail.com

-> TÉLÉCHARGEZ NOTRE AFFICHE: Notre affiche est disponible ici: http://www.solidarityacrossborders.org/fr/may-18-status-for-all-march/downloads

-> MOBILISATION AUX QUARTIERS: Cette année la marche partira de quatre points différents à Montréal pour se rassembler au centre-ville. Voici les détails des quatres contingents, incluant les prochaines réunions de quartier: http://www.solidarityacrossborders.org/fr/may-18-status-for-all-march/neighborhood-organizing

-> IMPLIQUEZ-VOUS: Des comités travaillent activement à la mobilisation, sur des projets artistiques et sur d'autre matériel d'information. Contactez-nous si vous désirez vous impliquer dans un de ces comités (solidaritesansfrontieres@gmail.com)

-> POUR EN SAVOIR PLUS: Invitez-nous à faire une présentation à votre groupe ou à votre organisme au sujet de la campagne Un Statut pour toutes et tous, dans le but d'en apprendre plus sur nos demandes et sur la campagne Cité sans frontières.

-> POUR UNE CITÉ SANS FRONTIÈRES !: Nous invitons les organisations et les groupes de la région montréalaise à discuter cette déclaration collective et à la signer: http://www.solidarityacrossborders.org/fr/francais-declaration-pour-une-cite-sans-frontieres

-> VIDÉO: UN STATUT POUR TOUTES ET TOUS !: http://www.youtube.com/watch?v=yfgEUnCb1fg
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Organisé par:
Dignidad Migrante (www.dignidadmigrante.org)
Le Centre des travailleurs et travailleuses immigrants (
www.iwc-cti.ca)
Mexicains unis pour la régularisation (
www.mexregularizacion.org)
Personne n’est illégal – Montréal (
www.nooneisillegal.org)
Solidarité sans frontières (
www.solidaritesansfrontieres.org)
et plusieurs individuEs alliéEs
(Dignidad Migrante, MexicainEs uniEs pour la régularisation et Solidarité sans frontières sont des groupes de travail du GRIP à Concordia).

INFO: www.solidaritesansfrontieres.org / 438-933-7654 / solidaritesansfrontieres@gmail.com

mercredi 1 août 2012

Justice pour Manuel! Non aux déportations!

English version follows
S’il vous plaît, diffusez à vos réseaux
« C’est une expérience tellement traumatisante d’être détenu dans cette prison. Je ne suis pas un criminel, je n’ai fait que demandé de l’aide. Je ne peux pas croire qu’on y enferme des familles avec des jeunes enfants et que certaines personnes sont ici depuis des mois », Manuel


Le gouvernement canadien procédera jeudi le 26 juillet à la déportation de Manuel, demandeur d’asile gay, malgré les risques de persécution, de violence et d’atteinte à sa vie qui l’attendent au Mexique. Allons dénoncer ces politiques d’immigration discriminatoires, criminelles, néolibérales et racistes! Non à la déportation de Manuel et à toutes les autres! Non aux détentions! Honte au gouvernement canadien et sa loi C-31. Justice pour les migrantEs et réfugiéEs!

Mexicains unis pour la régularisation (MUR), Action LGBTQ avec les immigrants et réfugiés (AGIR), Action santé travesti(e)s et transsexuel(le)s du Québec (ASTT(e)Q), Arc-en-ciel d’Afrique, Au-delà de l’arc-en-ciel (ADA), Conseil Québécois des Gais et Lesbiennes (CQGL), Dignidad migrante, Solidarité sans frontières, Le Centre des travailleurs et travailleuses immigrant(e)s et Gais et lesbiennes asiatiques de Montréal (GLAM) dénoncent la décision de l’état canadien de procéder à la déportation de Manuel, ressortissant mexicain gai ayant déposé une demande d’asile au Canada le 14 décembre 2008. Nous demandons au Ministre de l’immigration, Monsieur Jason Kenney, d’intervenir en utilisant son pouvoir discrétionnaire afin que Manuel puisse demeurer au pays et ait accès à la résidence permanente. De plus, nous demandons un sursis de renvoi jusqu’à ce que la Commission interaméricaine des droits humains ait émis un verdict par rapport à  sa demande d’asile

Voici quelques actions concrètes que vous pouvez réaliser dans les prochaines semaines pour l’appuyer dans sa lutte :
1)      Faites circuler ce communiqué de presse dans vos réseaux
3)      Écrivez une lettre de support pour Manuel (si vous êtes intéressez, envoyez un courriel à info@agirmontreal.org
4)      Rendez-vous le jeudi 26 juillet  à l’aéroport de Montréal à 16 heures, dans la section des départs internationaux, près de la compagnie aérienne Westjet. Allons crier notre mécontentement!
Monsieur Sanchez a été forcé de quitter le Mexique en raison de constantes menaces et agressions physiques ainsi que sexuelles perpétrées à son endroit par un agent de police qui n’acceptait pas que la victime mette fin à leur relation. Craignant pour sa vie, il est venu au Canada en décembre 2008 et y a déposé une demande d’asile. Après avoir vécu 4 ans à Montréal, sa demande d’asile et ses recours subséquents afin de demeurer au Canada ont tous été rejetés. Toutefois, de plus en plus d’individus, organisations et communautés solidaires appuient Manuel dans sa lutte afin de pouvoir rester dans le pays où il a trouvé  la sécurité.

Manuel devait être déporté du Canada le 20 juin dernier. Or, quelques heures avant de se présenter à son expulsion, Manuel a reçu des conseils de son avocat, lui suggérant de demeurer au Canada le temps que la Commission interaméricaine des droits humains examine sa demande d’asile. Craignant pour sa vie, Manuel a alors décidé de reporter son départ de quelques jours dans l’espoir que cette instance internationale intervienne dans son dossier ou que le ministre de l’immigration, Jason Kenney, réponde à la demande du chef de l’opposition officielle du Canada, Thomas Mulcair, d’utiliser ses pouvoirs discrétionnaires afin de lui accorder un permis ministériel lui permettant de demeurer au Canada et d’éventuellement accéder à la résidence permanente. Malheureusement, Kenney a rejeté cette requête, prétextant que Manuel pouvait se réfugier à Cancun. D’autre part, la Commission interaméricaine n’a pas encore statué sur son dossier.

Dans ce contexte, Manuel a décidé de se présenter de lui-même aux services d’immigration en compagnie de son avocat, avec, en mains, un billet d’avion qui le transporterait au Mexique le 26 juillet prochain. Vendredi le 20 juillet, alors qu’il rencontrait le personnel d’immigration Canada, il a été mis en détention malgré son intention affichée de quitter le Canada. Lors d’une audience de révision de détention le lundi 23 juillet, il a été libéré sous caution. Cependant, il sera vraisemblablement déporté vers le Mexique demain, soit jeudi le 26 juillet.

Le fait de retourner au Mexique met incontestablement en danger la vie de Manuel. Il y a été persécuté par un policier. Les crimes et violations des droits humains commis par la police mexicaine ainsi que l’impunité dont elle jouit sont bien documentés  dans le Rapport annuel 2011 d’Amnistie internationale. L’agent de police qui persécutait Manuel pourra continuer à abuser impunément de son pouvoir, protégé par un système policier corrompu et criminel. Manuel sera forcé de vivre caché, dans la peur d’être retrouvé, violenté, voire même tué par son ancien « bourreau » qui peut le retrouver n’importe où dans le pays. Par ailleurs, les attaques homophobes et transphobes au Mexique sont toujours monnaie courante. Le Mexique se trouve en outre actuellement à  un point crucial en ce qui a trait aux questions de la sécurité et de l’accès à  la justice pour ses citoyens. Le gouvernement se trouve dans l’incapacité d’offrir à sa population un accès équitable à la justice. Dans ce contexte, la violence et l’impunité qui constituent de graves problèmes au Mexique touchent encore davantage les minorités sexuelles; le nombre élevé de crimes haineux et d’assassinats des personnes LGBT en témoigne.  

Courageusement, Manuel a décidé de témoigner publiquement de son expérience. En posant ce geste, il a espoir que d’autres réfugiés, en particulier les réfugiés LGBT Mexicains, ayant un parcours similaire au sien, n’aient pas à  vivre la même horrible saga que lui. Le cas de Manuel met en lumière les obstacles auxquels se heurtent présentement les demandeurs d’asile LGBT à l’intérieur du système de protection des réfugiés canadiens. Cette situation ne va que qu’empirer avec l’application de la nouvelle loi C-31, qui va à l’encontre de la Charte canadienne des droits et libertés et de la Convention de Genève sur la protection des réfugiésCette loi rendra un processus déjà dramatique encore plus difficile, augmentant le nombre de personnes incarcérées et déportées.

Depuis que Manuel est arrivé au Canada il y a près de 4 ans, il s’est enraciné au sien de diverses communautés. De plus, il est fortement impliqué dans des organismes qui soutiennent les migrants et les  nouveaux arrivants LGBT. Il a grandement enrichi la vie des gens qui le côtoient. S’il est déporté dans les prochains jours, cela constituera une grande perte pour nos communautés.

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Please forward to your networks
Justice for Manuel! Stop Manuel’s deportation!
“It’s an incredibly traumatizing experience to be detained. I am not a criminal, I only asked for help. I cannot believe that they hold families here with young children and some people have been here for months” - Manuel


On Thursday, July 26th, the Canadian government will be proceeding with the deportation of Manuel Sanchez, even though persecution, violence and threats to his life await him in Mexico. We denounce discriminatory, neoliberal and racist immigration policies! Stop Manuel's deportation, stop all deportations! No to detention! Shame on the Canadian government and refugee bill C-31. Justice for migrants and refugees! 

Mexicains unis pour la régularisation (MUR), Action LGBTQ avec immigrants et réfugiés (AGIR), Action santé travesti(e)s et transsexuel(le)s du Québec (ASTT(e)Q), Arc-en-ciel d’Afrique, Au-delà de l’arc-en-ciel (ADA),  Conseil Québécois des Gais et Lesbiennes (CQGL), Immigrant Workers Centre (IWC),  Solidarity Across Borders, Dignidad migrante, Gais et lesbiennes asiatiques de Montréal (GLAM) denounce the decision of the Canadian government to proceed with the deportation of Manuel, a gay Mexican citizen who came to Montreal to seek asylum due to persecution he faced because of his sexual orientation. We continue to urge Minister of Immigration Jason Kenney intervene and use his discretionary powers to grant Manuel permanent residency status. In addition, we request that a stay of deportation occur until the Inter-American Commission Human Rights (IACHR) has been able to make a decision based on their investigation.
Here are the concrete actions that you can take:
5)      Forward this Press Release to your networks
7)      Write a letter of support for Manuel (please e-mail info@agirmontreal.org if you are interested)
8)      Along with members of various migrant justice and LGBTQ rights groups, you are invited to  going to the airport, by International Departures and Westjet, at 4pm on July 26th in order to denounce Manuel's deportation. 
Manuel was forced to flee Mexico because of the constant threats, and physical and sexual violence he suffered at the hands of a police officer, who wouldn’t accept that Manuel had ended their relationship. Fearing for his life, Manuel came to Canada, seeking asylum. After nearly four years of living in Canada, Manuel’s refugee claim and subsequent recourses to remain in Canada have been rejected. However, there are a growing number of individuals, communities and organisations that are standing in solidarity with Manuel and his struggle to remain in Canada.  
On June 20th, the day of his deportation, Manuel’s lawyer believed there was an international intervention by the IACHR and so Manuel decided to remain in Canada. Unfortunately, the IACHR was only in the process of collecting information, and has not yet responded to Manuel’s case. NDP leader Thomas Mulcair had also made a request to Minister Kenney to use his discretionary powers to grant Manuel permanent residency status. Unfortunately, Minister Kenney has thus far refused this request. Given these circumstances, Manuel decided to present himself to the immigration office with a pre-purchased flight ticket back to Mexico for Thursday, July 26th. Manuel was prepared to return to Mexico, even though he knew this meant living in fear of being persecuted. On Friday, July 20th, Manuel presented himself with his lawyer to the immigration office. Upon his arrival, he was unnecessarily sent to detention. At the review of his detention on Monday, July 23rd, Manuel was released. However, he will be forced to leave Montreal tomorrow.
If Manuel is forced to return to Mexico, his life would, without doubt, be at risk. Attacks against LGBT people in Mexico are still commonplace. The Mexican government cannot assure its citizens of protection and justice due to corruption and impunity which disproportionately impacts marginalized communities, including sexual minorities, visible in the number of murders of LGBT people yearly. In Manuel’s case, he experienced physical and sexual violence at the hands of a police officer. The human rights abuses perpetrated by Mexican police forces and the failure to establish credible oversight controls have been well documented by the Amnesty International Annual Report 2011. Due of all of these factors, Manuel will be forced to live in constant hiding, since the police officer persecuting Manuel could easily trace his whereabouts anywhere in Mexico. 
Even though Manuel will have to live in hiding if returned to Mexico, he has decided to speak out. Manuel does not want what happened to him to happen to other refugees, especially LGBT Mexicans. Manuel’s case highlights the obstacles facing LGBT Mexican refugees within Canada’s refugee system, which will only worsen with the implementation of exclusionary refugee bill C-31, which goes against the Canadian Charter of Rights and Freedoms and the Geneva Convention. Bill C-31 will make an already difficult refugee process, even more difficult, increasing the number of migrants and refugees facing detention and deportation.
Since Manuel arrived in Canada nearly 4 years ago, he has established strong roots here, as part of multiple, diverse communities and is heavily involved in various migrant and LGBTQ newcomer organisations. He is a gentle, thoughtful and hard-working individual who has enriched the lives of those around him. If Manuel were forcibly returned to Mexico, it would be a tremendous loss to our communities. I

mardi 5 juin 2012

Invitation aux casseroles

Mardi soir! (5 juin)
CASSEROLES “UN STATUT POUR TOUS & TOUTES!”
(de Villeray à Parc Extension)


même sol, même droits!
On vit ici! On travaille ici! On reste ici!


Rendez-vous: 20h au coin Jarry & St-Denis (métro Jarry)
Vers 20h30 on marche à Parc Extension


Solidarité sans frontières, le Centre des travailleurs/travailleuses immigrantEs et Personne n’est illégal & nos alliéEs lançons un appel pour un Casserole “Un Statut pour tous & toutes” ce MARDI, le 5 JUIN. Nous commencerons à Villeray et puis nous marcherons avec nos casseroles, ainsi que nos bannières, à Parc-Extension pour rejoindre les résidentEs là-bas.

Les CASSEROLES « UN STATUT POUR TOUS & TOUTES » exigent la fin des déportations et des détentions et également pour dénoncer la double peine dont sont victimes les immigrant-e-s qui ont un dossier criminel. Nous revendiquons Un Statut pour toutes et tous et mobilisons pour construire une Cité sans frontières dans laquelle toute la population peut vivre dans la justice et la dignité.

 -> 40 000 clandestins se terrent à Montréal: témoignages des sans-papier à La Presse :
http://www.solidarityacrossborders.org/fr/40-000-clandestins-se-terrent-a-montreal-temoignages-des-sans-papier-a-la-presse

 -> Un statut pour tous & toutes (Vidéo) :
http://www.youtube.com/watch?v=yfgEUnCb1fg

 -> Info concernant Cité sans frontières :
http://www.solidarityacrossborders.org/fr/solidarity-city