Chers amis, chers camarades,
Nous ne sommes pas seuls aujourd’hui. Dans 36 villes et au sein de 58
universités partout au Canada, des étudiants se sont mobilisés pour la
gratuité scolaire. Ils se sont mobilisés contre la précarité étudiante.
Ils se sont levés contre les mesures d’austérité dont nous sommes
particulièrement victimes, nous la jeunesse et les étudiants.
La
Ligue de la jeunesse communiste du Québec est fière d’avoir contribué à
cet évènement. Mais plus encore: nous sommes fiers d’avoir, à travers
notre participation au sein du comité «À la rue Montréal», par notre
solidarité envers le Rassemblement pour la reconnaissance du travail
étudiant, contribué à ce que cette journée d’action arbore une
caractéristique pan-canadienne.
Communistes, nous croyons en la
solidarité des jeunes et des étudiants au-delà des frontières. Nous
reconnaissons que les mouvements sociaux et étudiants au Québec et
ailleurs au Canada évoluent dans des conditions différentes. Nous le
respectons, mais nous croyons qu’une collaboration plus étroite entre
eux est nécessaire afin d’atteindre notre objectif qu’est la gratuité
scolaire.
Au bout du compte, nous sommes plus proches de nos
collègues du Manitoba et de la Colombie-Britannique que des PDG
Montréalais ou des recteurs d’université qui endossent ce système basé
sur l’endettement étudiant, de ces recteurs qui n’ont aucune vergogne à
perpétuer la précarité étudiante comme nous pouvons le constater avec la
situation des employés de soutien de l’Université McGill à qui nous
témoignons toute notre solidarité.
De Montréal à Toronto, même en Colombie-Britannique, nous avons toutes les raisons d’être dans la rue ce soir.
Au Québec, vous n’êtes pas sans savoir que le gouvernement libéral a,
semble-t-il, mis fin à l’austérité. Du moins, c’est ce qu’il veut nous
faire croire. Quelle honte! L’austérité, chers amis, ça ne se limite
pas à certaines politiques bien définies par les gouvernement.
L’austérité, c’est quand des jeunes sont obligés de s’endetter pour
étudier, ou carrément de faire le choix de ne pas étudier. L’austérité,
c’est quand des jeunes doivent passer des mois, voire des années, en
stage rémunérés peu ou prou. L’austérité, c’est la généralisation du
travail précaire. L'austérité, c'est tous ces étudiants et étudiantes
qui fréquente de plus en plus les banques alimentaires. L’austérité,
c’est quand les listes d’attente aux portes des cabinets médicaux ou aux
portes des hôpitaux ne cessent de s’allonger. L'austérité, ce sont des
drames humains, c'est une politique qui, combiné à d'autres systèmes
d'oppression, s'abat sur les femmes, les LGBTQIA, les personnes racisées
et les personnes vivant avec un handicap.
Mais l’austérité,
c’est aussi quand on offre aux gens de guerre tous les moyens pour
mettre en branle des politiques bellicistes et mieux bénéficier du
partage d’influence dans le monde. L’austérité, c’est aussi quand les
banques, sur notre dos, génèrent des profits mirobolants.
Couillard nous prend-il pas pour des imbéciles quand son gouvernement
tente de nous amadouer avec les 2,2 milliards de dollars réinvestis dans
les services publics alors que ceux-ci ont déjà été mis à mal après des
coupes de 4 milliards de dollars depuis 2014?
Nous payons
toujours pour nos études universitaires et ce, bien que la gratuité
aurait dû être ratifiée depuis les années 1960!
Communistes,
nous sommes fiers d’une histoire de luttes qui soufflera bientôt ses 100
bougies. Nous avons toujours été du côté des peuples opprimés et
aujourd’hui, réitérons notre solidarité aux peuples autochtones qui,
malgré les traités, n’ont pas accès à l’éducation post-secondaire
gratuite de façon universelle.
C’est une autre raison de battre la pavé partout au Canada aujourd’hui.
Jeunes communistes, nous œuvrons pour la paix et la transformation
sociale. Nous croyons que les forces existent pour faire taire les
roulements de tambour qui nous appellent à la guerre. Nous croyons que
les étudiants québécois et canadiens en font partie et doivent exprimer
leur solidarité avec leurs frères qui luttent contre les guerres
d’agression, pour la transformation sociale, pour leur droit d’étudier
en paix.
Au moment où on se parle, les bombes pleuvent sur les
étudiants syriens et des balles - peut-être même canadiennes - les
empêchent d’étudier en paix.
Au moment où on se parle, des
étudiants palestiniens se demandent si demain, ils ne seront pas
bombardés par l’aviation israélienne - qui commende des hélicoptères à
Bell Helicopter de Mirabel et avec qui le maire de Montréal, M. Coderre,
va s’entretenir dans quelques jours.
Au moment où on se parle,
les étudiants vénézuéliens se mobilisent pour garantir la pérennité de
leur droit constitutionnel à l’éducation gratuite, droit dont nous
devrions bénéficier nous aussi.
Au moment où l’on se parle, les
étudiants cubains accueillent fraternellement leurs frères syriens,
saharaouis et même américains pour leur permettre de bénéficier d’une
éducation publique, gratuite, de qualité accessible à tous et à toutes.
Ici, on nous dit que les caisses sont vides. Pourtant, le budget de la
guerre s’élève à 20 milliards de dollars par année. Avec la moitié de
cet argent, nous pourrions atteindre la gratuité scolaire partout au
Canada.
Au fond, nous devons choisir entre la guerre et l’austérité ou la paix et la prospérité. Nous, notre choix est fait!
GUERRE ET AUSTÉRITÉ - PAIX ET PROSPÉRITÉ, NOTRE CHOIX EST FAIT!
Bureau politique de la Ligue de la jeunesse communiste du Québec
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