Bien loin des célébrations bellicistes de
nos gouvernements pro-guerre et pro-entreprises, 2015 ne marque pas les 70 ans
d’une victoire militaire,
mais bien de la victoire des peuples contre le nazisme et le fascisme. Ce ne
sont pas tant les armées régulières
qui ont mis en déroute les armées nazies, mais en grande partie les résistants - dont les communistes - et le peuple
en général qui ont eu raison de la barbarie fasciste qui, rappelons-le, avait
pour but principal d’en finir avec le
communisme.
C’est
dans cette foulée que plusieurs
organisations se sont constituées
avec pour but d’assurer la paix dans le
monde et surtout d’en finir avec le système qui, comme l’affirmait Jaurès, «porte en lui la guerre comme la nuée porte l’orage», soit le capitalisme et, plus précisément,
son stade suprême soit l’impérialisme.
Les femmes se sont unies sous le sigle de la Fédération internationale démocratique des femmes; les travailleurs au
sein de la Fédération syndicale mondiale et les pacifistes en général se sont joints au
Conseil mondial de la paix. Les jeunes, quant à eux, avec pour slogan «jeunesse unie pour une paix durable» ont constitué la Fédération mondiale de la jeunesse démocratique (FMJD) dont l’activité pour la libération des peuples opprimés et pour l’amitié entre les peuples a réussi notamment à travers les Festivals mondiaux de la jeunesse
et des étudiants à rejoindre des milliers
de jeunes.
Aujourd’hui encore, cette organisation continue de représenter les intérêts de la jeunesse en lutte pour un monde meilleur empreint de solidarité, de paix et de transformation sociale alors
que le dernier Festival mondial de la jeunesse et des étudiants, organisé
par la FMJD, a réuni
près de 10 000 jeunes
militants anti-impérialistes à Quito en décembre 2013.
Certes, le monde a changé en 70 ans: de nombreux
pays ont gagné leur indépendance à l’issue
de luttes sanguinaires, plusieurs pays notamment en Europe de l’Est ont subi une contre-révolution qui les a forcés à abandonner leurs
principes anti-impérialistes tandis que d’autres ont bénéficié de nombreux avantages
sociaux grâce à la lutte des travailleurs. Il ne fait aucun
doute, le monde a changé de visage, mais ces
changements cosmétiques ne remettent
certainement pas en cause le point le plus important de l’analyse dressée par nos prédécesseurs
en 1945: l’ennemi principal de la
jeunesse (et du peuple en général) demeure l’impérialisme.
Avec le développement de la crise capitaliste et environnementale ces dernières années,
les contradictions inter-impérialistes
se sont exacerbées, générant
des conflits armés à travers le monde dont
les guerres en Syrie et en Ukraine.
Plus que de simples escarmouches, ces
conflits posent un danger réel à la paix alors qu’ils menacent d’entrainer de plus en plus de pays, de peuples, dans leur sillon arrosé du sang de fils de
travailleurs et paysans sans aucune autre alternative que de servir comme chair
à canon ou comme armée industrielle de réserve.
La jeunesse mérite un avenir meilleur. Un autre monde est possible: les forces vives
existent comme nous pouvons le voir présentement
en Palestine avec les jeunes révoltés qui refusent la colonisation sioniste et réclament leur droit à l’autodétermination ou ceux du Sahara Occidental qui
combattent quotidiennement l’occupation
militaire de leur pays par les troupes marocaines. Les pays d’Amérique
Latine ont, quant à eux, désigné
leur continent comme une «Région de paix» lors du dernier congrès de la CELAC alors que plusieurs pays se sont
débarrassés des bases militaires étrangères comme l’Équateur qui a fait de l’ambassadeur des États-Unis persona non
grata.
Que la prochaine Assemblée générale de la FMJD se tienne à Cuba envoie un message
positif à la jeunesse qui se bat
pour un avenir meilleur exempt de guerre.
Non seulement Cuba socialiste représente
en soi un pays dont il serait superflu rappeler les positions anti-impérialistes et les actions pour la paix malgré toutes les difficultés qui y sont liées; mais tenir cette réunion
en Amérique Latine permet également de souligner un certain renouveau
dans le mouvement anti-impérialiste
avec la contribution des processus de changements révolutionnaires qui se développent
au Venezuela, en Bolivie et en Équateur
pour ne nommer que ceux-ci.
Au cours de cet évènement, la YCL-LJC
entend prendre part aux discussions non seulement en tant qu’observateur mais en tant qu’acteur.
Rozhin Emadi, une des deux délégués canadiens et membre du Comité central exécutif de la YCL-LJC, affirme que «cette rencontre sera l’occasion d’échanger avec des
camarades venus du monde entier, d’apprendre
de leurs luttes et de réitérer notre solidarité
avec les peuples en luttes contre l’impérialisme, tout particulièrement avec le peuple cubain, mais également avec le peuple palestinien et
saharaoui. C’est notre devoir d’internationalistes. En même temps, nous irons à
La Havane dans le but de partager et faire valoir nos
propres perspectives sur certains sujets, à savoir les questions de genre, l’environnement ou les questions d’oppression nationale pour lesquels la YCL-LJC
propose des analyses qui contribueraient au renforcement du mouvement anti-impérialiste.»
«En effet, nous ne considérons pas les questions environnementales ou de
genre pour ne parler que de celles-ci comme auxiliaires mais plutôt comme partie intégrante à la lutte anti-impérialiste. Ce n’est pas par hasard que le viol, l’oppression
nationale ou la destruction de l’environnement
sont utilisés comme armes de guerre» ajoute Adrien Welsh, président de la Commission internationale de la
YCL-LJC et second délégué canadien lors de cet évènement.
«Notre présence à
Cuba sera aussi une occasion de montrer aux jeunes du
monde qu’il existe au Canada et
au Québec une jeunesse
anti-impérialiste, progressiste,
active et militante que les jeunes communistes sont plus à même de
représenter que les organes
officiels qui, dans les faits, n’ont
pour vocation que d’instrumentaliser la
jeunesse au profit des entreprises.
La FMJD constitue donc une plate-forme des
plus importantes pour les jeunes progressistes puisqu’elle permet que nos revendications soient entendues à l’international, bien loin des forums contrôlés par les tenants de l’hégémonie capitaliste; nous assure d’être écoutés et que nos actions seront soutenues tout
autour du globe.
La 19e Assemblée générale de la FMJD se déroulera
du 9 au 13 novembre prochain et réunira
plus d’une centaine de jeunes
venus de près d’autant de pays afin de coordonner leurs efforts dans la lutte anti-impérialiste et pour une paix durable.
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