jeudi 28 juin 2012

La FTQ et le CTC veulent limiter la solidarité envers les étudiants

Par Pierre Fontaine
Syndicat des employé-e-s du CHUM


Les directions de la FTQ et du Congrès du Travail du Canada se sont entendues pour limiter la solidarité des syndicats canadiens envers le mouvement étudiant québécois aux seuls canaux qu’ils sont en mesure de contrôler, dans l’objectif d’empêcher au maximum les “actions illégales potentielles qui violeraient la loi 78 pour supporter le mouvement étudiant“.

Un échange entre le président de la FTQ, Michel Arsenault, et le président du Congrès du Travail du Canada Ken Georgetti nous apprend que la direction de la FTQ s’inquiète que la solidarité entre les travailleuses et travailleurs canadiens et le mouvement étudiant québécois ne passe pas par son organisation. Certaines rumeurs à l’effet que des syndicats affiliés au CTC planifieraient d’aider le mouvement étudiant québécois à confronter la loi 78 seraient à l’origine de cet échange.

Michel Arsenault qualifie la situation au Québec de “très volatile” et s’inquiète du fait qu’une “aile radicale appelle à la grève sociale“, ajoutant que “nous ne croyons pas que ce soit LA stratégie à promouvoir pour le moment“. Arsenault préfère “faciliter une entente plutôt que d’alimenter des feux.” La FTQ justifie sa demande en brandissant le spectre d’hypothétiques amendes qui pourraient “mettre une pression sur les ressources des syndicats et affaiblir nos capacités d’action“.

Même s’il prétend “ne pas vouloir être excessivement procédural“, Michel Arsenault se réfugie derrière une entente entre la FTQ et le CTC qui reconnait à la centrale québécoise la totale juridiction sur son territoire et en fait l’unique représentante syndicale autorisée. En retour, Ken Georgetti rapelle à ses organisations affiliées que le CTC est en contact régulier avec la FTQ et souhaite être le canal par lequel passe la solidarité des travailleuses et travailleurs canadiens avec le mouvement étudiant.

Merci à recomposition blog pour la nouvelle.

lettre K. Georgetti
lettre M. Arsenault

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