Par Marianne Breton Fontaine
Il faisait vraiment froid dehors ce soir là. J'arrivais devant le James administration building de l'université McGill où une vingtaine de personnes manifestaient en solidarité à l’occupation qui avait lieu dans l'édifice de l'administration. À l'intérieur, je reconnais un camarade de la Ligue de la jeunesse communiste. Je lui envoi un message texte et lui dit que je suis à la fenêtre. Nous nous faisons allo par un signe de la main entre les gardiens et gardiennes de sécurité qui bloquaient l'entrée. Quelques heures plus tôt, la sécurité de l'université avait fermé l'édifice à clé. Depuis, personne ne pouvait plus sortir ou entrer, aller au toilette ou avoir accès à de l'eau ou de la nourriture.
L'action visait à dénoncer la non-reconnaissance d'un référendum étudiant qui assure l'existence de la radio étudiante et du GRIP (Groupe de recherche à intérêt public), en plus de demander la démission de l'administrateur responsable de cette décision anti-démocratique. Des milliers de personnes avaient participé au vote. La protestation avait commencer de façon festive avec une manifestation où musique, chant et danse prenaient place. Mais arrivé devant le siège administratif de l'université McGill, les étudiants et étudiantes avaient décidé d'aller occuper pacifiquement le hall et les bureaux du services aux étudiants. L'atmosphère festive persistait toujours, même au moment ou la sécurité décida d’embarrer les étudiants et étudiantes et de couper l’accès internet.
Lorsqu'il devint clair que la sécurité ne bougerait pas, la nouvelle c'est répandu : nous avons besoin de votre solidarité camarades!
Plusieurs personnes avaient répondu à cet appel. C'est ainsi que je m'étais retrouver un peu avant 23h, à manifester sur le campus de McGill. Les choses étaient plutôt calme. Il semblait que l'université McGill n'avait pas l'intention de répéter la bavure du 10 novembre avec l'intervention de la police anti-émeute contre une occupation pacifique. La nouvelle stratégie était plutôt celle de l'endurance ; Sans toilette, eau ou nourriture, les manifestants et manifestantes seraient forcés de sortir. Mais le moral tenait bon et nous étions toutes et tous prêt à continué bien longtemps et même à recommencer. Dehors, les couvertures étaient étendues sur le sol pour que nous puissions nous réchauffer et nous étions tous et toutes collés les uns sur les autres. On chantait un peu, accompagné d'une guitare. Le froid glaciale ne nous enlevait rien de notre enthousiasme. Nous étions solidaire!
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