mardi 13 décembre 2011

Déclaration de l’Association : Krasnoff est un assassin, pas un héros !

Certains secteurs de l’extrême droite chilienne, appuyés par d’anciens membres de groupes criminels pinochetistes (DINA* et CNI**), ont organisé une cérémonie publique en hommage de l’assassin Miguel Krasnoff Marchenko. Cet acte a compté avec la participation active de Cristian Labbée, actuel maire de la commune de Providencia, ancien officier des services répressifs de la dictature militaire.

Que dans un pays qui se targe d’être redevenu une « démocratie », des criminels convaincus d’assassinats, jugés et condamnés à de lourdes peines par la justice chilienne, soient l’objet d’hommages publics soutenus par des autorités politiques en dit long sur le manque de reconnaissance des crimes de la dictature. Cela montre l’absence totale d’esprit de « réconciliation » dont se sont réclamés les gouvernements, les églises et les forces armées depuis plus de vingt ans.

Dans des pays ayant subi, et par la suite jugés les crimes nazis, il serait légalement impossible de rendre hommage à des criminels de guerre tels que Herman Goering, Adolf Hitler ou Martin Borman… Ces provocations constitueraient des « actes révisionnistes » et de l’« apologie des crimes de guerre », manifestations punies par la loi. En revanche, au Chili cela est parfaitement possible. Possible que parce que la justice n’a jamais vraiment fait son travail et parce que la classe politique a « tourné la page » de ces crimes, dans une attitude résignée et impuissante.

Nous manifestons notre plus profond dégout et notre écœurement absolu face à cet acte ignoble qui porte une grave menace à la reconstruction d’un Chili plus juste, plus équitable, délivré à jamais des dangers de tyrannies et de dictatures.

Nous voulons saluer très chaleureusement les jeunes étudiants de l’Université Catholique du Chili qui, en même temps que le pays était témoin de la provocation pinochetiste autour de Krasnoff, ont honoré la mémoire de la presque trentaine d’étudiants, professeurs et membres du personnel victimes de la dictature militaire chilienne.

Pour une véritable justice, pour un réel travail de mémoire, pour l’interdiction de toute apologie des crimes pinochetistes !

Association d’Ex-Prisonniers Politiques Chiliens - France Paris, 21 novembre 2011

DINA* et CNI**, services de répression et de crime politique existant à l’époque de la dictature du général Pinochet.

dimanche 11 décembre 2011

Les États-Unis offrent l’asile sur leur territoire à des dizaines de terroristes et de repris de justice

Jean-Guy Allard
Granma Internacional

PROMOTEURS de la « liste des pays sponsors du terrorisme », dont le propos réel est de dénigrer des nations opposées à leur politique de domination, les États-Unis offrent l’asile à des dizaines de terroristes, de repris de justice en fuite et d’escrocs de toute espèce, réclamés par plusieurs gouvernements d’Amérique latine.

Le site web contrainjerencia.com a établi, depuis le début de l’année, une liste des fugitifs les plus notoires. Les délinquants identifiés comme fugitifs latino-américains résidant en territoire étasunien sont une soixantaine, et la plupart ont commis des actes de terrorisme.

Pour ce qui est de la communauté cubano-américaine de Miami, le « fichier » a dû se limiter à l’inventaire des noms les plus « illustres ». La chute du régime de Fulgencio Batista, soutenu par Washington, fit débarquer dans le sud de la Floride des milliers de complices de la dictature que la CIA recruta ensuite pour ses opérations terroristes exécutées secrètement contre la Révolution cubaine.

Plusieurs auteurs d’actes de terrorisme survenus ces dernières années au Venezuela ont aussi trouvé refuge aux États-Unis, de même que des participants à la conspiration criminelle de Santa Cruz, en Bolivie.

Parmi les individus qui ont promu le recours à la terreur dans plusieurs pays du continent et qui résident aujourd’hui aux États-Unis, avec l’approbation du département d’État, contrainjerencia.com relève les noms suivants :

- Alejandro Melgar, le meneur de la conspiration de Santa Cruz et homme d’affaires bolivien.

- Angel de Fana Serrano, qui participa en 1997, dans l’île Margarita, à un complot pour assassiner le leader cubain Fidel Castro à l’occasion d’un Sommet ibéro-américain. Très proche de Luis Posada Carriles, De Fana a également tenté d’assassiner le président Chavez.

- Armando Valladares, complice de la tentative d’assassinat du président Evo Morales à Santa Cruz, en Bolivie, et de plusieurs actes de terrorisme. Il fut arrêté à Cuba pour avoir posé des bombes dans des magasins et a repris son travail au service de la CIA depuis qu’il a quitté l’île.

- Carlos Alberto Montaner, qui vit depuis plusieurs dizaines d’années de ses « services » contre Cuba. Ayant posé des bombes dans des magasins et des salles de cinéma en 1960, il a échappé à la justice cubaine et a fait partie du réseau terroriste d’Orlando Bosch. Il a des propriétés aux États-Unis et en Espagne.

- Gaspar Jiménez, assassin du diplomate cubain Dartagnan Diaz Diaz, complice de Luis Posada Carriles et condamné pour terrorisme au Panama. Vit à Miami sous la protection du FBI.

- Guillermo Novo Sampoll, terroriste, complice de l’assassinat de l’ex-ministre chilien des Affaires étrangères Orlando Letelier, tortionnaire du Plan Condor, assassin de deux diplomates cubains en Argentine, complice de Luis Posada Carriles et condamné pour cause de terrorisme au Panama. Réside à Miami.

- Huber Matos, connu pour avoir dirigé des actes de terrorisme. Ses relations avec le monde du trafic de drogues en Amérique centrale sont aussi bien connues que celles de son fils, réfugié au Costa Rica. Réside à Miami.

- Hugo Acha Melgar, qui finance la bande de terroristes formée par des néonazis hongrois et croates qui ont tenté d’assassiner le président Evo Morales en 2009, lors du complot de Santa Cruz.

- Joaquim Chaffardet, ex-directeur de la police secrète vénézuélienne, étroitement lié au terroriste international Luis Posada Carriles. Il a été formé par les services de renseignements des États-Unis à l’École des Amériques.

- José Antonio Colina Pulido, responsable d’attentats à la bombe contre des bureaux diplomatiques d’Espagne et de Colombie à Caracas en 2003. Réside à Miami.

- Nelson Mezerhane, financier véreux et actionnaire de Globovision, figure parmi les principaux suspects de l’assassinat du procureur Danilo Anderson. A disparu de Caracas après avoir volé 7 millions de dollars.

- Patricia Poleo, complice de l’assassinat du procureur vénézuélien Danilo Anderson. A participé à plusieurs opérations menées par la CIA depuis l’ambassade des États-Unis à Caracas, contre la Révolution bolivarienne. Réside à Miami.

- Pedro Remon, homme de main de la CIA, assassin du diplomate cubain Félix Garcia Rodriguez et de l’émigré cubain Eulalio Negrin, à New York ; complice de Luis Posada Carriles, condamné pour terrorisme au Panama. Réside à Miami sous la protection du FBI.

- Luis Posada Carriles, agent de la CIA et terroriste international. Ses états de services constituent une liste interminable de crimes. Réclamé par le Venezuela pour les 73 homicides de l’avion cubain détruit en plein vol en 1976. Réside à Miami.

- Reinol Rodriguez, associé à Luis Posada Carriles : complice de l’assassinat à Porto Rico, du jeune Carlos Muñiz Varela. Actuel chef militaire de l’organisation terroriste Alpha 66, tolérée par le FBI. Réside à Miami.

- Roberto Martin Pérez, fils d’un des sbires de la dictature de Batista, ex-chef du comité paramilitaire de la Fondation nationale cubano-américaine (FNCA).

- Raul Diaz, condamné pour attaques aux explosifs C4 contre deux ambassades à Caracas, en 2003. Réside à Miami.

- Carlos Yacaman, Hondurien, assassin de l’ex-ministre du Logement du gouvernement de Manuel Zelaya, Roland Valenzuela. Vit à Miami.

- Branko Marinkovic, leader de l’opposition bolivienne de Santa Cruz, principal financier et complice de la bande terroriste désarticulée en 2009. A remis 200 000 dollars aux terroristes pour l’achat d’armes. Vit à Miami.

- José Guillermo Garcia, général salvadorien, ex-ministre de la Défense, tortionnaire et responsable de l’assassinat de quatre religieuses étasuniennes.

- Carlos Vides Casanova, ex-chef de la Garde nationale du Salvador, tortionnaire et responsable de l’assassinat de quatre religieuses étasuniennes.

- Michael Townley, officier de la police secrète de Pinochet, complice de l’assassinat d’Orlando Letelier. Vit à Miami.

- Santiago Alvarez Fernandez Magriña, terroriste et trafiquant d’armes cubano-américain, complice de Posada Carriles. Réside à Miami.

- Osvaldo Mitat, terroriste et trafiquant d’armes cubano-américain, complice de Posada Carriles. Réside à Miami.

- Hector Alfonso Ruiz alias Hector Fabian, terroriste cubain, a posé des bombes à des sièges diplomatiques en complicité avec Posada Cariles. Réside à Miami.

- Ramon Saul Sanchez, tueur à gages d’Omega 7, complice d’Eduardo Arocena et de Pedro Remon. Réside à Miami.

- Rodolfo Frometa, terroriste cubain, chef des commandos F4, a reconnu s’être livré à des actes de terrorisme contre Cuba. Réside à Miami.

- Roberto Guillermo Bravo, militaire argentin responsable du massacre de Trelew qui a coûté la vie à 16 jeunes révolutionnaires. Vit à Miami.

- Virgilio Paz Romero, complice de l’assassinat de l’ex-ministre chilien des Affaires étrangères Orlando Letelier et de sa collaboratrice Ronni Moffitt, gracié par George W. Bush. Réside à Miami.

- José Dionisio Suarez Esquivel, alias Charco de Sangre (Flaque de sang), complice de l’assassinat de l’ex-ministre chilien des Affaires étrangères Orlando Letelier et de sa collaboratrice Ronni Moffitt, libéré par George W. Bush. Réside à Miami.

- Félix Rodriguez Mendigutia, alias El Gato (Le Chat), agent CIA, a ordonné l’assassinat du commandant Ernesto Che Guevara, complice de Posada Carriles dans l’opération de trafic d’armes contre cocaïne à la base d’Ilopango, au Salvador. Réside à Miami.

- Salvador Romani, président de la Junte patriotique cubaine (terroriste) au Venezuela, auteur d’une attaque de l’ambassade cubaine à Caracas, complice de l’assassinat du procureur Anderson. Réside à Miami.

- Johan Peña, ex-commissaire de la DISIP vénézuelienne, a posé la bombe qui a tué le procureur Anderson. Vit à Miami.

- Jaime Garcia Covarrubias, ex-chef de la répression de Pinochet, accusé de torture et assassinat, aujourd’hui professeur dans une académie du Pentagone, à Washington.

- José Basulto, terroriste cubano-américain, agent de la CIA, chef de Frères à la Rescousse, et auteur de multiples provocations et assassinats. Vit à Miami.

- Inocente Orlando Montano, colonel salvadorien réclamé par la justice espagnole pour l’assassinat de jésuites.

- José Guevara, ex-agent de la DISIP vénézuélienne terroriste et trafiquant d’armes cubano-américain, complice de Posada Carriles. Réside à Miami. A participé depuis Miami au complot pour assassiner le procureur vénézuélien Danilo Anderson.

À Miami, des dizaines d’organisations cubano-américaines liées au terrorisme demeurent actives, et le FBI est parfaitement informé de leurs opérations violentes. Les groupes terroristes Alpha 66 et Commandos F4 prônent ouvertement le recours à la terreur contre Cuba.

Les activités de soutien aux actes de terrorisme menés par des chefs de la FNCA et du Cuban Liberty Council ont été dénoncées publiquement à plusieurs reprises.

Plus rien n’étonne personne en la matière dans le pays du représentant Connie Mack, qui a tout bonnement suggéré l’assassinat du président vénézuélien Hugo Chavez, et de sa collègue Ileana Ros-Lehtinen, qui a proposé quant à elle l’élimination physique du leader cubain Fidel Castro lors d’une interview concédée à la télévision britannique.

samedi 10 décembre 2011

URGENT : Les provocations étatsuniennes contre Cuba doivent cesser

Aujourd’hui le 9 décembre 2011, à partir de 19 heures, à 12 milles des côtes de Cuba, une flottille, composée de plus de 16 navires, partie de Miami et appuyée par le Bureau cubain du département d’État américain, commencera à bombarder le ciel de Cuba. C’est plus de 80 explosifs qui seront lancés, supposément sous la forme de ''feux d’artifices'', vers la Havane, Pinar del Rio et Matanzas.

Cette expédition est dirigée par Ramon Saul Sanchez, reconnu comme ayant fait partie de groupes terroristes ayant causé la mort de diplomates cubains. Il est aussi un fervant ami de Luis Posasa Carriles, ayant mis sur pied un comité d’appui à celui-ci. Il est aussi recherché pour avoir fait entrer des explosifs C-4 sur le territoire de Cuba. Il est le dirigeant du groupe Mouvement Démocratie de Miami, mouvement qui a violé plus de 17 fois le territoire cubain.

C’est un geste de provocation inadmissible. Cela va même à l’encontre du 'Patriot Act', qui condamne le terrorisme. Mais cette fois encore, cela démontre l’hypocrisie des États-Unis dans sa soi-disante lutte contre le terrorisme.

Étant donné cette situation, la Table de concertation de solidarité Québec-Cuba:

* exige le retrait immédiat de la flottille des côtes cubaines;
* condamne le geste de provocation coordonné par les représentants étatsunien et l’organisation terroriste Mouvement démocratie de Miami;
* demande aux organisations éprises de paix et de justice d'adopter une résolution condamnant cette agression;
* invite toutes les organisations et individus à dénoncer cette violation de la souveraineté du territoire du peuple cubain en particulier en écrivant dès maintenant au Président Obama et à la Première Dame Michelle Obama aux adresses :
http://www.whitehouse.gov/contact/submit-questions-and-comments et info@messages.whitehouse.gov.

mardi 6 décembre 2011

Une action symbolique étudiante en cette journée nationale de commémoration et d’action contre la violence faite aux femmes

Sherbrooke, 6 décembre 2011. Le Comité Femmes de l’Association générale des étudiantes et étudiants de la Faculté des lettres et sciences humaines (AGEFLESH) de l’Université de Sherbrooke, membre de la Coalition large de l’ASSÉ (CLASSE), a commémoré ce midi le drame de la Polytechnique du 6 décembre 1989. 13 étudiantes et un étudiant appuyant les luttes féministes ont rappelé à travers des tracts et un discours récité à cinq endroits sur le campus de l’Université de Sherbrooke que le meurtre de 14 femmes de la Polytechnique était un acte de violence politique antiféministe. « 14 femmes sont mortes simplement parce qu’elles étaient des femmes, des femmes qui aspiraient à prendre la place qui leur revenait dans cette société. », rappelle Nancy Yank, une des organisatrice de l’action.

« Il faut par tous les moyens rappeler et dénoncer la violence, le harcèlement et l’intimidation encore présents envers les femmes. Selon la Fondation canadienne des femmes, en moyenne une femme est tuée par son partenaire intime tous les six jours au Canada et la moitié des canadiennes ont été victimes d’au moins un acte de violence physique ou sexuelle depuis l’âge de 16 ans. La violence envers les femmes autochtones est aussi une situation trop souvent ignorée et négligée. En 2010, on comptait 582 cas connus de femmes autochtones disparues ou assassinées au Canada. » explique Nancy Yank.

Voici quelques unes des phrases qui ont été prononcées par les participantes lors de l’action symbolique :
« La violence prends plusieurs formes ; le sexisme en est une. On peut le voir à l’Université » ;

« Pourquoi peu de femmes en génie et tant en soins infirmiers ? Pourquoi peu de femmes en physique et tant en éducation ? Pourquoi peu de femme en philosophie et tant en littérature ? » ;

Le sexisme se retrouve également dans notre quotidien. Pourquoi on retient plus mes vêtements que mes idées ? Parce que tu es une femme. Pourquoi je ressens de la pression lorsque je prends la parole ? Parce que tu es une femme. Pourquoi est-ce qu’on utilise mon corps pour vendre ? Parce que tu es une femme. Pourquoi j’ai peur de marcher seule le soir ? Parce que tu es une femme. Pourquoi j’ai une chance sur 4 de subir une agression sexuelle ? Parce que tu es une femme. » ;

« Pourquoi malgré toutes ces différences, aujourd’hui, nous nous unissons ? Parce que nous sommes des femmes et nous dénonçons toute forme de violence.

Communiqué: Le projet de loi sur les mines sous le bâillon: C'est toute la population que l'on bâillonne!

Montréal, le 6 décembre 2011 – La Coalition québécoise pour une gestion responsable de l’eau – Eau Secours! s’unit à plusieurs groupes et citoyens du Québec pour demander une réforme des ressources naturelles et énergétiques, car elle juge que le projet de loi 14 (mines, gaz, pétrole) ne protège pas adéquatement les eaux du Québec.

Le gouvernement du Québec affirme que l’eau est suffisamment protégée par la Loi affirmant le caractère collectif des ressources en eau et visant à renforcer leur protection et par la Loi du développement durable, mais Eau Secours! en doute. Le manque d’éléments coercitifs de ces lois, le manque de moyens financiers accordés pour les faire respecter et le manque d’inspections sur le terrain empêchent un véritable contrôle de la protection de nos eaux de surface.

De plus, le manque d’études et de connaissances sur nos nappes souterraines rend le gouvernement inapte à protéger nos ressources en eaux. Pire, nous ne sentons aucune volonté politique de le faire sérieusement.

L’exploitation des gaz de schiste et du pétrole, près ou dans les cours d’eau, est aussi très inquiétante. L’année 2011 a été une année record d’accidents gaziers ou pétroliers à travers le monde. Pourtant, on pense à exploiter le pétrole du gisement Old Harry dans le fleuve Saint-Laurent et celui des Îles-de-la-Madeleine. Au sud du Saint-Laurent, entre Montréal et Québec, on se penche aussi sur la possibilité d’exploiter le gaz de schiste dans un secteur densément habité au milieu des meilleures terres agricoles de la province.

Dernièrement, les maires de Trois-Rivières et d’Huntingdon ont pensé faire de bonnes affaires en offrant leurs usines de traitement des eaux municipales pour traiter les eaux issues de la fracturation des puits de gaz de schiste. Cependant, ces usines sont conçues pour le traitement bactérien des eaux municipales et non pour le traitement des produits chimiques utilisés par la filière des gaz de schiste. Qui voudra boire de cette eau polluée et supposément traitée? Qui leur dira d’arrêter?

« Tous les groupes environnementaux crient depuis des mois à ce gouvernement d’avoir plus de vision, plus de leadership et plus de réflexion dans ses décisions. Les citoyennes et les citoyens qui sont directement touchés dépensent temps, argent et énergie à essayer de se faire entendre. Ce n’est plus de fracturation dont on parle ici, mais bien de fracture entre les citoyens et leur gouvernement » déclare Martine Chatelain, présidente d’Eau Secours!

De plus, le développement du Plan Nord inquiète grandement la Coalition Eau Secours!. Non seulement nous ne croyons pas judicieux que le gouvernement investisse des fonds publics pour favoriser l’accès aux ressources minérales aux compagnies privées, mais protéger seulement 50% du territoire est absurde. L’eau circule librement mais si on la contamine, ce sont la forêt, la faune, la flore et la santé humaine qui seront menacées. C’est 100% de notre eau que l’on doit protéger et seul le gouvernement du Québec peut le faire. Laisser des compagnies s’auto-réglementer relève de la pensée magique. Ces compagnies ont des procédés qui utilisent de grandes quantités d’eau tout en la salissant. Et il ne faut pas oublier que le climat sous ces latitudes réduit grandement le pouvoir des systèmes de traitement des eaux usées.

Eau Secours! réitère sa demande au gouvernement du Québec de tenir son rôle de fiduciaire de l’eau du territoire québécois en incluant dans la loi sur les mines, dans le Plan Nord et dans toutes ses décisions futures, des encadrements législatifs et réglementaires coercitifs, ainsi que les ressources financières et humaines pour en assurer le suivi. Ainsi, quand les compagnies et les profits seront repartis vers l’étranger, les citoyennes et les citoyens auront encore accès à une eau de qualité et en quantité suffisante pour tous leurs besoins, et ceux du milieu naturel.

La Coalition pour une gestion responsable de l’eau - Eau Secours! est constituée de plusieurs citoyens et groupes, et représente plus d’un million de personnes inquiètes du sort de l’eau du Québec. Si notre principale richesse naturelle vient à manquer ou si elle est fortement souillée, elle pourrait nous coûter cher collectivement. Il faut donc prendre dès aujourd’hui les moyens de la protéger.