mardi 6 décembre 2011

Une action symbolique étudiante en cette journée nationale de commémoration et d’action contre la violence faite aux femmes

Sherbrooke, 6 décembre 2011. Le Comité Femmes de l’Association générale des étudiantes et étudiants de la Faculté des lettres et sciences humaines (AGEFLESH) de l’Université de Sherbrooke, membre de la Coalition large de l’ASSÉ (CLASSE), a commémoré ce midi le drame de la Polytechnique du 6 décembre 1989. 13 étudiantes et un étudiant appuyant les luttes féministes ont rappelé à travers des tracts et un discours récité à cinq endroits sur le campus de l’Université de Sherbrooke que le meurtre de 14 femmes de la Polytechnique était un acte de violence politique antiféministe. « 14 femmes sont mortes simplement parce qu’elles étaient des femmes, des femmes qui aspiraient à prendre la place qui leur revenait dans cette société. », rappelle Nancy Yank, une des organisatrice de l’action.

« Il faut par tous les moyens rappeler et dénoncer la violence, le harcèlement et l’intimidation encore présents envers les femmes. Selon la Fondation canadienne des femmes, en moyenne une femme est tuée par son partenaire intime tous les six jours au Canada et la moitié des canadiennes ont été victimes d’au moins un acte de violence physique ou sexuelle depuis l’âge de 16 ans. La violence envers les femmes autochtones est aussi une situation trop souvent ignorée et négligée. En 2010, on comptait 582 cas connus de femmes autochtones disparues ou assassinées au Canada. » explique Nancy Yank.

Voici quelques unes des phrases qui ont été prononcées par les participantes lors de l’action symbolique :
« La violence prends plusieurs formes ; le sexisme en est une. On peut le voir à l’Université » ;

« Pourquoi peu de femmes en génie et tant en soins infirmiers ? Pourquoi peu de femmes en physique et tant en éducation ? Pourquoi peu de femme en philosophie et tant en littérature ? » ;

Le sexisme se retrouve également dans notre quotidien. Pourquoi on retient plus mes vêtements que mes idées ? Parce que tu es une femme. Pourquoi je ressens de la pression lorsque je prends la parole ? Parce que tu es une femme. Pourquoi est-ce qu’on utilise mon corps pour vendre ? Parce que tu es une femme. Pourquoi j’ai peur de marcher seule le soir ? Parce que tu es une femme. Pourquoi j’ai une chance sur 4 de subir une agression sexuelle ? Parce que tu es une femme. » ;

« Pourquoi malgré toutes ces différences, aujourd’hui, nous nous unissons ? Parce que nous sommes des femmes et nous dénonçons toute forme de violence.

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