lundi 27 avril 2009
jeudi 23 avril 2009
Nouveau numéro de Rebel Youth!
La dernier édition de Rebel Youth vient tout juste de sortir!

Pour vous procurer une copie à 3$ ou pour vous abonner, soit 4 numéros pour 10$, vous pouvez écrire à :

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LJC Québec
1703 Létourneux
Montréal Qc
h1v 2m9
Ou:
1703 Létourneux
Montréal Qc
h1v 2m9
Ou:
Rebel Youth Magazine
706 Clark Drive,
Vancouver, B.C.
V5L 3J1
Ou:
Rebel Youth Magazine
290 Danforth Ave.
Toronto, ON
M4K 1N6
Pour les gens à l'extérieur, vous pouvez aussi acheter une copie du Rebel Youth au «People's Co-op Bookstore» à Vancouver ou par la poste.
Rebel Youth ainsi que Jeunesse Militante sont distribués dans des manifestations et différents événements militants.
dimanche 15 février 2009
FLASH
En 1979, l’URSS envahit l’Afghanistan. Suite à cette invasion, Les USA lancèrent un mouvement de protestation (Alors que ceux-ci ont déjà participés à de nombreuses guerres) qui entraina un boycott des Jeux Olympiques de Moscou en 1980. N’oublions pas que les États-Unis d’Amérique étaient déjà au Vietnam bien avant l’invasion soviétique en Afghanistan. Quand on proteste contre une invasion armée, alors qu’on a fait la même chose quelques années avant, on s’affiche comme étant hypocrite. Ce fut un boycott rempli d’hypocrisie, puisque les Yankees sont maintenant militairement présents en Afghanistan. Ceux qui appuyaient les ennemis de l’envahisseur, il y a environ 30 ans sont ceux qui tentent des les détruire aujourd’hui… Comme quoi les amis d’hier sont peut-être les ennemis de demain.
Une manifestation anti-conservateur avait lieue le 5 octobre, un peu plus d’une semaine avant les élections fédérales. L’objectif de cette manifestation était de contrer la montée des conservateurs aux Québec. Notamment, il était question de dossiers comme les services publiques, les projets de loi touchant à l’avortement comme C-484, l’environnement, les droits syndicaux, la guerre en Afghanistan, les droits des autochtones, la culture, le logement social, le rapatriement d’Omar Khadr et la politique conservatrice concernant la délinquance. La manifestation était organisée par un collectif d’organismes sociaux, culturels, syndicaux et militants. Environ 10 000 personnes s’étaient réunies à cette occasion de protestation.
Le 28 septembre dernier se tenait à Montréal la manifestation «Pas d’autres C-484» pour le droit à l’avortement. Le projet de loi C-484 visait à modifier le Code criminel en ajoutant comme crime le fait de blesser ou de causer la mort d'un enfant non encore né au cours de la perpétration d'une infraction. Une telle loi, si elle avait passée, aurait donc donné un statut légal au foetus. C’est ce qui cause un problème aux groupes féministes. Un telle loi est le premier pas vers la recriminalisation de l’avortement. Avec les élections fédérales et la dissolution du parlement, ce projet de loi ainsi que les autres projets de loi privés pro-vie des consevateurs sont tombés. Mais plusieurs de ces députés ont affirmé qu’ils ramèneraient leur projet en chambre après les élections. Entre autre, il y a le projet de loi C-338, qui aurait criminalisé un avortement après la vingtième semaine et le projet de loi C-537 qui aurait permis à un professionnel de la santé de limiter ou de refuser des soins dus à une femme au nom de ses convictions religieuses. Les 6000 manifestants revendiquaient aussi que l’avortement deviennent un droit. Car même si aujourd’hui se faire avorté n’est pas criminel, ce n’est toujours pas considéré comme un droit. Par conséquent, aucun service n’est garanti par le gouvernement.
Cela fera 11 années d'emprisonnement injuste pour les cinq cubains le 12 septembre 2009. Tous les 2e Jeudi du moins, des dizaines de personnes se donne rendez-vous devant l’ambassade des États-Unis à Montréal pour exiger la libération de Gerardo Hernández, Antonio Guerrero, Ramón Labañino, Fernando González et René González. Au milieu des années 1990, les cinq cubains se rendent à Miami et s’infiltrent dans ces milieux terroristes afin d’obtenir des informations sur leurs activités dirigées contre Cuba. Le 17 juin 1998, les autorités cubaines remettaient au FBI un dossier établi sur la base des informations rassemblées par les cinq dans le but de prévenir d’autres actions terroristes. Le 12 septembre 1998, le FBI arrêtait, non pas les terroristes, mais bien les cinq Cubains. Ces cinq Cubains ont été condamnés, au terme d’un procès contesté, à 4 détentions à vie plus 77 ans de prison pour «conspiration afin d’espionner».
Une manifestation anti-conservateur avait lieue le 5 octobre, un peu plus d’une semaine avant les élections fédérales. L’objectif de cette manifestation était de contrer la montée des conservateurs aux Québec. Notamment, il était question de dossiers comme les services publiques, les projets de loi touchant à l’avortement comme C-484, l’environnement, les droits syndicaux, la guerre en Afghanistan, les droits des autochtones, la culture, le logement social, le rapatriement d’Omar Khadr et la politique conservatrice concernant la délinquance. La manifestation était organisée par un collectif d’organismes sociaux, culturels, syndicaux et militants. Environ 10 000 personnes s’étaient réunies à cette occasion de protestation.
Le 28 septembre dernier se tenait à Montréal la manifestation «Pas d’autres C-484» pour le droit à l’avortement. Le projet de loi C-484 visait à modifier le Code criminel en ajoutant comme crime le fait de blesser ou de causer la mort d'un enfant non encore né au cours de la perpétration d'une infraction. Une telle loi, si elle avait passée, aurait donc donné un statut légal au foetus. C’est ce qui cause un problème aux groupes féministes. Un telle loi est le premier pas vers la recriminalisation de l’avortement. Avec les élections fédérales et la dissolution du parlement, ce projet de loi ainsi que les autres projets de loi privés pro-vie des consevateurs sont tombés. Mais plusieurs de ces députés ont affirmé qu’ils ramèneraient leur projet en chambre après les élections. Entre autre, il y a le projet de loi C-338, qui aurait criminalisé un avortement après la vingtième semaine et le projet de loi C-537 qui aurait permis à un professionnel de la santé de limiter ou de refuser des soins dus à une femme au nom de ses convictions religieuses. Les 6000 manifestants revendiquaient aussi que l’avortement deviennent un droit. Car même si aujourd’hui se faire avorté n’est pas criminel, ce n’est toujours pas considéré comme un droit. Par conséquent, aucun service n’est garanti par le gouvernement.
Cela fera 11 années d'emprisonnement injuste pour les cinq cubains le 12 septembre 2009. Tous les 2e Jeudi du moins, des dizaines de personnes se donne rendez-vous devant l’ambassade des États-Unis à Montréal pour exiger la libération de Gerardo Hernández, Antonio Guerrero, Ramón Labañino, Fernando González et René González. Au milieu des années 1990, les cinq cubains se rendent à Miami et s’infiltrent dans ces milieux terroristes afin d’obtenir des informations sur leurs activités dirigées contre Cuba. Le 17 juin 1998, les autorités cubaines remettaient au FBI un dossier établi sur la base des informations rassemblées par les cinq dans le but de prévenir d’autres actions terroristes. Le 12 septembre 1998, le FBI arrêtait, non pas les terroristes, mais bien les cinq Cubains. Ces cinq Cubains ont été condamnés, au terme d’un procès contesté, à 4 détentions à vie plus 77 ans de prison pour «conspiration afin d’espionner».
samedi 14 février 2009
Article pour JM vol2 no1
Le réchauffement climatique : Une menace pour la nation Inuit
Par Louis-Martin Pilote
Soyons honnêtes; les Canadiens sont parmis les personnes les plus égocentriques du monde. Nous consommons à outrance depuis des dizaines d’années sans nous préoccuper des effets collatéraux que cette attitude entraînera. L’un de ces effets est le tristement célèbre réchauffement climatique. Ce phénomène a un impact direct sur les populations du monde entier vivant à proximité du cercle polaire arctique en modifiant leur environnement et en affectant leur santé.
La fonte de la banquise
La fonte de la banquise et du pergélisol font partie des conséquences les plus visibles du réchauffement climatique. Mais, afin de bien comprendre les effets de cette fonte sur les Inuits du Québec, il est primordial d’en discerner l’origine. Les gaz à effets de serre sont naturellement présents dans la nature, mais, avant le développement industriel de l’Homme, ils n’ont jamais été en concentration assez élevée pour bouleverser l’équilibre planétaire. Depuis les années cinquante, la population mondiale (et aussi sa consommation) a commencée à se décupler de manière exponentielle. Depuis, nous rejetons chaque année des milliards de tonnes de ces gaz dans l’atmosphère dont les origines sont très variées. Usines, production d’énergie, élevage bovin, circulation automobile, la liste est longue. Quoi qu’il en soit, les gaz ainsi produits retiennent l’énergie solaire dans notre atmosphère et l’empêche d’être réfléchie vers l’espace. La température terrestre augmente alors et les océans absorbent de plus en plus de chaleur.
Le problème avec le réchauffement des océans, selon le co-réalisateur du documentaire La planète blanche Thierry Piantanida, c’est que les océans réchauffent eux-mêmes la banquise qui agit à l’origine comme un miroir géant, renvoyant 80% des rayons du Soleil.(1) Sachant que les océans captent 90% des rayons du Soleil, le calcul est simple. Plus les océans feront fondre la banquise, moins celle-ci réfléchira de rayons solaires et plus le réchauffement planétaire s’aggravera.
Les Inuits du Nord du Québec sont les principaux individus touchés par le réchauffement climatique. Ils ne peuvent plus compter sur la banquise pour aller chasser le phoque selon la méthode traditionnelle. Cette méthode consiste à repérer le trou de respiration d’un phoque et d’attendre avec un harpon qu’il s’y pointe pour respirer. Elle est aussi l’une des seules praticables durant l’hiver arctique outre la chasse au filet. Depuis une dizaine d’années, la glace devient impraticable pendant une plus grande période, réduisant ainsi la période de chasse et de pêche d’un mois dans certaines régions, notamment dans la baie de Cumberland, à l’est de l’île de Baffin. C’est en tout cas l’observation de Jim Currie, vendeur de poissons et de viandes sauvages de cette région. Il mentionne aussi d’un air pas trop optimiste : « Notre haute saison de pêche va de décembre à avril. Depuis trois ans, les conditions de gel sont mauvaises et il faut attendre janvier pour s'aventurer sur la banquise. » (2) Par conséquent, les Inuits ont moins de temps pour chasser et pêcher et les captures se font de plus en plus réduites.
Par ailleurs, la fonte de la banquise entraîne aussi des complications pour les déplacements, notamment en traîneaux à chiens et en motoneige. Ces moyens de transports sont essentiels à la survie des Inuits pour couvrir les grandes distances qui les séparent des zones de chasse, de pêche et des villages voisins. Malheureusement, la glace fond et les déplacements sur la banquise deviennent de plus en plus dangereux tant elle est imprévisible. Chiati, guide en chef à Resolute, raconte : « La couleur de la glace est devenue trompeuse, a-t-il expliqué. Ce qui paraissait solide en apparence quand j’étais petit, et qui l’était vraiment, a maintenant la même apparence, mais avec la solidité d’un biscuit soda. L’inverse est également vrai. » (3) Les Inuits ne sont pas les seuls peuples à être touchés par la fonte. Certaines communautés montagnaises et québécoises non-reliées à la route sur la Côte-Nord comptaient auparavant sur la glace pour se déplacer d’un village à l’autre en hiver. Cette option devient malheureusement risquée avec le temps.
La fonte du permafrost
Il faut savoir que la banquise n’est pas la seule à avoir chaud; le permafrost, ce sol gelé en permanence, est aussi affecté par le réchauffement climatique. N’étant pas protégé par la végétation, ce sol dénudé devient donc très sensible à l’érosion lorsqu’il fond. On a vu dans certains cas où le pergélisol avait été trop érodé des villages entiers s’effondrer. Thierry Piantanida raconte le cas du village insulaire de Shishmaref, en Alaska, où les maisons sans fondation ont été détruites suite à l’érosion du sol par l’océan (4) En plus d’influencer le mode de vie des Inuits, la fonte du pergélisol à un impact désastreux sur l’environnement. En effet, le pergélisol renferme la plus grande concentration en méthane au monde. Quand il fond, ce gaz hautement nocif est libéré dans l’atmosphère. Le co-réalisateur rappelle qu’une molécule de méthane a un pouvoir de réchauffement 56 fois supérieur à celui du gaz carbonique, aggravant de ce fait le réchauffement climatique.
Un mode de vie traditionnel menacé
La modification de l’environnement du Grand Nord entraînera la disparition d’un mode de vie millénaire et de toute la culture qui s’y rattache. En effet, les nouveaux-nés Inuits ne pourront plus jamais vivre comme leurs parents et le savoir de ceux-ci deviendra inapplicable suite à cette modification et porté à être oublié. C’est toute une variété de coutumes, de croyances et de connaissances qui disparaîtra à jamais. Autrefois, les Inuits utilisaient huit saisons pour partager une année. À présent, ils n’en utilisent plus que quatre! Par conséquent, ils ne peuvent plus prédire le temps qu’il fera. Sami Peter, un patriarche de la Maison des Aînés, déclare : « Autrefois, les nuages nous disaient tout du temps des jours à venir. Maintenant, on attend le matin même pour partir à la chasse. » (5)
L’habileté que ce peuple a de prévoir le temps, de reconnaître les différents types de neige et de glace et de survivre à l’hiver arctique ainsi que tout leur savoir sont condamnés à disparaître sans un rapide changement de notre polluant mode de vie. Alice Avalik, participante d'une réunion de "terminologie" où l'on cherche de nouveaux termes en inuktitut (langue inuit) pour parler d'ozone ou de gaz à effet de serre affirme : « L'hiver dernier, on n'a jamais eu la bonne neige pour apprendre aux jeunes à construire des igloos » (6). Mais qu’est-ce qu’un Inuit devient sans igloo?
«Notre mode de vie dépend de notre environnement naturel et des animaux. Les changements climatiques détruisent notre environnement et érodent notre culture, mais nous refusons de disparaître. Nous ne deviendrons pas une note de bas de page de la mondialisation.» (7)
Apparemment, la seule solution aux difficultés que vivent présentement les Inuits semble venir de notre côté. Sans une rapide diminution de nos émanations de gaz à effets de serre, ils finiront par disparaître, tout comme nous. Leur cri du cœur devrait sonner l’alarme chez tous les pays industrialisés du monde. Nous devons agir avant l’inévitable. Un peu plus au sud, des Cris sont au prise avec des difficultés totalement opposées, mais dont la source reste la même; nos habitudes de consommation.
(1) PIANTANIDA, Thierry. Office Nationale du Film. (12 février 2008). L’Arctique et le réchauffement climatique, http://www.onf.ca
(2) PÉLOUAS, Anne. Le Monde. (12 février 2008). Le réchauffement climatique bouleverse le quotidien des Inuits, http://www.lemonde.fr
(3) CHAMPAGNE, Sara. « Eau Éléments », La Presse (Montréal), (26janvier 2008), Cahier spécial
(4) PIANTANIDA, Thierry. Office Nationale du Film. (12 février 2008). L’Arctique et le réchauffement climatique, http://www.onf.ca
(5) CHAMPAGNE, Sara. « Eau Éléments », La Presse (Montréal), (26janvier 2008), Cahier Spécial
(6) PÉLOUAS, Anne. Le Monde. (12 février 2008). Le réchauffement climatique bouleverse le quotidien des Inuits, http://www.lemonde.fr
(7) Idem
Par Louis-Martin Pilote
Soyons honnêtes; les Canadiens sont parmis les personnes les plus égocentriques du monde. Nous consommons à outrance depuis des dizaines d’années sans nous préoccuper des effets collatéraux que cette attitude entraînera. L’un de ces effets est le tristement célèbre réchauffement climatique. Ce phénomène a un impact direct sur les populations du monde entier vivant à proximité du cercle polaire arctique en modifiant leur environnement et en affectant leur santé.
La fonte de la banquise
La fonte de la banquise et du pergélisol font partie des conséquences les plus visibles du réchauffement climatique. Mais, afin de bien comprendre les effets de cette fonte sur les Inuits du Québec, il est primordial d’en discerner l’origine. Les gaz à effets de serre sont naturellement présents dans la nature, mais, avant le développement industriel de l’Homme, ils n’ont jamais été en concentration assez élevée pour bouleverser l’équilibre planétaire. Depuis les années cinquante, la population mondiale (et aussi sa consommation) a commencée à se décupler de manière exponentielle. Depuis, nous rejetons chaque année des milliards de tonnes de ces gaz dans l’atmosphère dont les origines sont très variées. Usines, production d’énergie, élevage bovin, circulation automobile, la liste est longue. Quoi qu’il en soit, les gaz ainsi produits retiennent l’énergie solaire dans notre atmosphère et l’empêche d’être réfléchie vers l’espace. La température terrestre augmente alors et les océans absorbent de plus en plus de chaleur.
Le problème avec le réchauffement des océans, selon le co-réalisateur du documentaire La planète blanche Thierry Piantanida, c’est que les océans réchauffent eux-mêmes la banquise qui agit à l’origine comme un miroir géant, renvoyant 80% des rayons du Soleil.(1) Sachant que les océans captent 90% des rayons du Soleil, le calcul est simple. Plus les océans feront fondre la banquise, moins celle-ci réfléchira de rayons solaires et plus le réchauffement planétaire s’aggravera.
Les Inuits du Nord du Québec sont les principaux individus touchés par le réchauffement climatique. Ils ne peuvent plus compter sur la banquise pour aller chasser le phoque selon la méthode traditionnelle. Cette méthode consiste à repérer le trou de respiration d’un phoque et d’attendre avec un harpon qu’il s’y pointe pour respirer. Elle est aussi l’une des seules praticables durant l’hiver arctique outre la chasse au filet. Depuis une dizaine d’années, la glace devient impraticable pendant une plus grande période, réduisant ainsi la période de chasse et de pêche d’un mois dans certaines régions, notamment dans la baie de Cumberland, à l’est de l’île de Baffin. C’est en tout cas l’observation de Jim Currie, vendeur de poissons et de viandes sauvages de cette région. Il mentionne aussi d’un air pas trop optimiste : « Notre haute saison de pêche va de décembre à avril. Depuis trois ans, les conditions de gel sont mauvaises et il faut attendre janvier pour s'aventurer sur la banquise. » (2) Par conséquent, les Inuits ont moins de temps pour chasser et pêcher et les captures se font de plus en plus réduites.
Par ailleurs, la fonte de la banquise entraîne aussi des complications pour les déplacements, notamment en traîneaux à chiens et en motoneige. Ces moyens de transports sont essentiels à la survie des Inuits pour couvrir les grandes distances qui les séparent des zones de chasse, de pêche et des villages voisins. Malheureusement, la glace fond et les déplacements sur la banquise deviennent de plus en plus dangereux tant elle est imprévisible. Chiati, guide en chef à Resolute, raconte : « La couleur de la glace est devenue trompeuse, a-t-il expliqué. Ce qui paraissait solide en apparence quand j’étais petit, et qui l’était vraiment, a maintenant la même apparence, mais avec la solidité d’un biscuit soda. L’inverse est également vrai. » (3) Les Inuits ne sont pas les seuls peuples à être touchés par la fonte. Certaines communautés montagnaises et québécoises non-reliées à la route sur la Côte-Nord comptaient auparavant sur la glace pour se déplacer d’un village à l’autre en hiver. Cette option devient malheureusement risquée avec le temps.
La fonte du permafrost
Il faut savoir que la banquise n’est pas la seule à avoir chaud; le permafrost, ce sol gelé en permanence, est aussi affecté par le réchauffement climatique. N’étant pas protégé par la végétation, ce sol dénudé devient donc très sensible à l’érosion lorsqu’il fond. On a vu dans certains cas où le pergélisol avait été trop érodé des villages entiers s’effondrer. Thierry Piantanida raconte le cas du village insulaire de Shishmaref, en Alaska, où les maisons sans fondation ont été détruites suite à l’érosion du sol par l’océan (4) En plus d’influencer le mode de vie des Inuits, la fonte du pergélisol à un impact désastreux sur l’environnement. En effet, le pergélisol renferme la plus grande concentration en méthane au monde. Quand il fond, ce gaz hautement nocif est libéré dans l’atmosphère. Le co-réalisateur rappelle qu’une molécule de méthane a un pouvoir de réchauffement 56 fois supérieur à celui du gaz carbonique, aggravant de ce fait le réchauffement climatique.
Un mode de vie traditionnel menacé
La modification de l’environnement du Grand Nord entraînera la disparition d’un mode de vie millénaire et de toute la culture qui s’y rattache. En effet, les nouveaux-nés Inuits ne pourront plus jamais vivre comme leurs parents et le savoir de ceux-ci deviendra inapplicable suite à cette modification et porté à être oublié. C’est toute une variété de coutumes, de croyances et de connaissances qui disparaîtra à jamais. Autrefois, les Inuits utilisaient huit saisons pour partager une année. À présent, ils n’en utilisent plus que quatre! Par conséquent, ils ne peuvent plus prédire le temps qu’il fera. Sami Peter, un patriarche de la Maison des Aînés, déclare : « Autrefois, les nuages nous disaient tout du temps des jours à venir. Maintenant, on attend le matin même pour partir à la chasse. » (5)
L’habileté que ce peuple a de prévoir le temps, de reconnaître les différents types de neige et de glace et de survivre à l’hiver arctique ainsi que tout leur savoir sont condamnés à disparaître sans un rapide changement de notre polluant mode de vie. Alice Avalik, participante d'une réunion de "terminologie" où l'on cherche de nouveaux termes en inuktitut (langue inuit) pour parler d'ozone ou de gaz à effet de serre affirme : « L'hiver dernier, on n'a jamais eu la bonne neige pour apprendre aux jeunes à construire des igloos » (6). Mais qu’est-ce qu’un Inuit devient sans igloo?
«Notre mode de vie dépend de notre environnement naturel et des animaux. Les changements climatiques détruisent notre environnement et érodent notre culture, mais nous refusons de disparaître. Nous ne deviendrons pas une note de bas de page de la mondialisation.» (7)
Apparemment, la seule solution aux difficultés que vivent présentement les Inuits semble venir de notre côté. Sans une rapide diminution de nos émanations de gaz à effets de serre, ils finiront par disparaître, tout comme nous. Leur cri du cœur devrait sonner l’alarme chez tous les pays industrialisés du monde. Nous devons agir avant l’inévitable. Un peu plus au sud, des Cris sont au prise avec des difficultés totalement opposées, mais dont la source reste la même; nos habitudes de consommation.
(1) PIANTANIDA, Thierry. Office Nationale du Film. (12 février 2008). L’Arctique et le réchauffement climatique, http://www.onf.ca
(2) PÉLOUAS, Anne. Le Monde. (12 février 2008). Le réchauffement climatique bouleverse le quotidien des Inuits, http://www.lemonde.fr
(3) CHAMPAGNE, Sara. « Eau Éléments », La Presse (Montréal), (26janvier 2008), Cahier spécial
(4) PIANTANIDA, Thierry. Office Nationale du Film. (12 février 2008). L’Arctique et le réchauffement climatique, http://www.onf.ca
(5) CHAMPAGNE, Sara. « Eau Éléments », La Presse (Montréal), (26janvier 2008), Cahier Spécial
(6) PÉLOUAS, Anne. Le Monde. (12 février 2008). Le réchauffement climatique bouleverse le quotidien des Inuits, http://www.lemonde.fr
(7) Idem
dimanche 25 janvier 2009
Interview avec Manon Massé (partie 1)
Par Marianne Breton Fontaine
Lundi le 1 décembre 2008, se tenait la journée mondiale de lutte contre le VIH-Sida. À cette occasion, la Maison plein coeur, un organisme communautaire qui vise à prévenir la maladie, et à lutter contre l’exclusion, organisait un débat entre les différents candidats et la candidate aux élections provinciales de la circonscription de Sainte-Marie-Saint-Jacques. Après le débat, Manon Massé, candidate de Québec Solidaire, a accepté de donner une entrevue à Jeunesse Militante.
Québec Solidaire est un parti politique québécois attaché à la sociale-démocratie créé le 4 février 2006 à Montréal. C’est en fait un parti qui a pour objectif de réunir les revendications de la large gauche. Il est né de la fusion de l'Union des forces progressistes et d'Option citoyenne. Mais l’union des forces progressistes était déjà un parti qui avait réussi a regroupé le Parti communiste du Québec (PCC), le Rassemblement pour l'alternative progressiste et le Parti de la démocratie socialiste. Éventuellement, d’autres groupes se sont joint à cette formation politique qui est aujourd‘hui très active partout au Québec.
Aux dernières élections provinciales, soit une semaine après cette entrevue, Québec Solidaire à fait élire un de ses porte-parole, Amir Khadir, à l’assemblée nationale.
Manon Massé est une militante féministe de longue date. Elle est aussi connue pour son dévouement à défendre les droits des personnes discriminées. Elle fut la toute première candidate de Québec Solidaire, deux semaines seulement après la formation du parti lors d‘une élection partielle. Lors de cette entrevue, Manon Massé affrontait sa troisième élection.
Jeunesse Militante : Aujourd’hui est la journée mondiale de prévention du VIH-Sida. Alors à cette occasion, nous aimerions savoir qu’est ce que Québec Solidaire compte faire pour prévenir le VIH et pour aider les personnes déjà atteintes à subvenir à leur besoin?
Manon Massé : Dans un premier temps il faut se rappeler que les gens atteint du VIH-Sida sont toutes sortes de personnes très différentes. Il y a des hommes, des femmes, des enfants des hétérosexuel-les, des homosexuel-les. Nous ne sommes plus à l’heure où le VIH appartenait à une communauté quelconque. C’est un problème de santé général de la population. À travers le monde, on parle de 33 millions de personnes atteintes sues. Au Québec, 50% des gens malades l’ignore. Sous l’aura de cette maladie il y a encore énormément de stigmatisation et de discrimination.
D’une part à Québec Solidaire, et c’est vrai pour l’ensemble de notre perspective de santé, nous pensons qu’il est important d’investir dans la prévention. Concrètement, nous nous sommes engagé à ce que 5% du budget du ministère de la santé aille en prévention alors qu’en ce moment c’est plutôt autour de 1%.
Mais la prévention c’est aussi au niveau de l’éducation. Parce que pour démystifier et pour permettre aux jeunes d’avoir une vision sur comment protéger leur sexualité il faut qu’à quelque part le système d’éducation dans lequel ils évoluent considère que ce sont des citoyen-e-s responsables. Par conséquent que notre système d’éducation permette au jeunes de se développer, au delà du lire et d’écrire, toute la richesse de ce que veut dire être un citoyen responsable y compris dans sa sexualité. (...)
Mais il faut aussi agir pour subvenir aux besoins des personnes qui vivent déjà avec la maladie. Ce sont des gens qui grâce aux recherches médicales se retrouve aujourd’hui vieillissant. Dans le débat plus tôt nous avons bien vue que les individus qui auront bientôt besoin du soutient de l’État parce qu’ils et elles sont trop vieux ou trop vieilles, appréhendent énormément le moment où ils et elles auront à avoir à habiter en résidence. Ces personnes se disent que la société en générale les discrimine déjà et que ce sera encore pire dans le réseau de la santé. Il faut donner de l’information. Il faut démystifier cette maladie partout pour qu’elles aient droit en bout de ligne à une vie digne.
Les individus atteints VIH ne sont pas immédiatement en phase terminal. Ils ont une vie active et ont besoin que la société s‘adapte à eux un minimum. Ils peuvent longtemps continuer à travailler et être actif si seulement ont leur offre le soutient nécessaire dans les moments où la maladie attaques. Nous prônons à Québec Solidaire un renforcement du maintient à domicile à travers le réseau de CLSC. C’est possible si ont y met les fonds. Que l’on arrête de garder l’argent entre les mains d’une minorité de possédants et qu’on permette de réinvestir les profits collectifs que nous faisons dans l’ensemble des soins de santé et y compris dans l‘accompagnement des gens qui ont le VIH.
Les personnes malade du VIH-Sida sont aussi des gens qui vivent pauvrement. Ce sont souvent des gens qui n’ont pas accès au logement parce que la majorité de leur revenu est destiné aux médicaments. D’ailleurs, plusieurs se mettent à l’aide sociale pour payer ces fameux médicaments. Les questions de logements sociaux et de transport en commun les touchent donc énormément. Tous ces éléments me fond croire que la politique sociale de QS permettrait de façon beaucoup plus clair aux gens atteints du VIH-Sida de vivre dans la dignité mais aussi de pouvoir continuer à contribuer à la société québecoise.
Il faut aussi que notre système de santé redevienne public, on ne dit pas demeurer public car maintenant il est déjà privatisé à 30%, parce qu’avec un système public nous sommes plus assuré que les gens vivant une discrimination trouverons leur place. C’est pourquoi, de façon radical à QS nous voulons remmetre la main sur notre avoir collectif qu’est le système de santé.
JM : Comment voyez-vous le rôle des organisme communautaire ?
MM : Il y à travers le Québec une multitude d’organisme communautaire, notamment concentré dans mon comté. Ces groupes accompagnent les personnes atteintes du VIH-Sida autant au moment où elles l’apprennent qu’à la phase terminal. Nous pensons à QS que les groupes communautaire joue un rôle important pour permettre à ces gens de se retrouver, de pouvoir solidarisé entre eux parce qu’ils et elles subissent beaucoup d’isolement, et de pouvoir apprivoiser le deuil qu’ils et elles ont à faire, car c’est tout de même une maladie mortelle.
Donc la contribution de QS aux groupes communautaires, qu’ils interviennent pour le VIH-Sida ou pour d’autres problématiques, est très importante. C’est une façon pour nous de reconnaître que la communauté se prend en main. QS prévoit ainsi investir 225 millions de dollars pour financer ces organismes.
JM : Quelle est la situation actuel en terme de prévention du Sida ?
MM ; Au début des année 80, lorsqu’on a découvert le virus qui, au Québec, s’attaquait alors particulièrement à la communauté gai, nous nous sommes mobilisé et les gouvernements on répondu. Il y a eu énormément de sensibilisation à une sexualité protégée. Ceci à eu des effets sur l’ensemble de la population québécoise, parce que lorsqu’on a une sexualité responsable, on ne se protége pas seulement du VIH-Sida, mais aussi de toutes sorte d’autres maladies comme l’hépatite C. Cette campagne que nous avons eu dans les années 80, a amener une génération année 80, 90, beaucoup plus consciente du problème. Mais le drame d’aujourd’hui c’est que compte tenu que nous avons trouvé une médication qui permet de vivre mieux et plus longtemps, car dans les années 80 on en mourait dans les 5 première années, les gens ont l’impression que dans le fond on peut s’en sortir. Ainsi, on commence de plus en plus, à ne pas se protéger.
Le plus haut taux d’infection se situe actuellement chez les 15-24. C’est exactement la génération où nous avons arrêter de façon systématique et socialement d’envoyer le message.
Malheureusement, le VIH-Sida est une maladie qui mondialement vie une croissance exponentielle et les requins des entreprises pharmaceutiques fond de façon inacceptable des profits sur le dos de ce monde-là. C’est donc essentielle, et QS a une proposition fort intéressante sur le sujet, de reprendre du pouvoir sur ces compagnies pharmaceutiques afin qu’elles cessent de faire du profit avec la maladie. Par PharmaQuébec, qui est un pôle d’achat, mais aussi de recherche et de production, on permettrait au gouvernement québécois d’économiser 1 milliard de dollars par année. C’est de l’argent que nous pourons ensuite réinvestir dans la prévention.
JM : Dites-mois, plus en détail, PharmaQuébec c’est prendre plus de pouvoir sur les compagnies privés, mais qu’est-ce que ça veut dire et comment on crée PharmaQuébec ?
MM : Il faut regarder à travers le monde. Par la reprise du pouvoir du peuple ont signifie que l’économie doit être au service des gens. Quand on parle de PharmaQuébec on peut prendre l’exemple de la Nouvelle-Zélande. L’État à décidé à un certain moment que c’en était assez que les compagnies pharmaceutiques agissent en roi et maître et il les a forcées à négocier le prix des médicaments.
Nous au Québec dans notre système de santé, depuis que nous nous sommes doté collectivement de l’assurance médicament, les coûts n’ont cessé d’augmenter. Et la raison est que les gouvernements, libéraux ou péquistes, n’ont jamais osé les négocier en bloc. Ils ont au lieu laisser chaque hôpitaux acheter individuellement leurs médicaments nous privant d’une pouvoir de négociation important. Comment ce fait-il qu’un gouvernement qui ne cesse de prêcher pour le libre marché n’applique pas ses règles au moment d‘aller chercher 1 milliard de dollars pour son peuple? L’entreprise pharmaceutique est florissante et fait des milliards en profit chaque année.
Vous pourez bientôt lire la deuxième partie de l’interview sur le blog de Jeunesse Militante : www.yclljc-magazine.blogspot.com. La seconde partie porte entre autre sur le financement des programmes sociaux et l’éducation public.
Québec Solidaire est un parti politique québécois attaché à la sociale-démocratie créé le 4 février 2006 à Montréal. C’est en fait un parti qui a pour objectif de réunir les revendications de la large gauche. Il est né de la fusion de l'Union des forces progressistes et d'Option citoyenne. Mais l’union des forces progressistes était déjà un parti qui avait réussi a regroupé le Parti communiste du Québec (PCC), le Rassemblement pour l'alternative progressiste et le Parti de la démocratie socialiste. Éventuellement, d’autres groupes se sont joint à cette formation politique qui est aujourd‘hui très active partout au Québec.
Aux dernières élections provinciales, soit une semaine après cette entrevue, Québec Solidaire à fait élire un de ses porte-parole, Amir Khadir, à l’assemblée nationale.
Manon Massé est une militante féministe de longue date. Elle est aussi connue pour son dévouement à défendre les droits des personnes discriminées. Elle fut la toute première candidate de Québec Solidaire, deux semaines seulement après la formation du parti lors d‘une élection partielle. Lors de cette entrevue, Manon Massé affrontait sa troisième élection.
Jeunesse Militante : Aujourd’hui est la journée mondiale de prévention du VIH-Sida. Alors à cette occasion, nous aimerions savoir qu’est ce que Québec Solidaire compte faire pour prévenir le VIH et pour aider les personnes déjà atteintes à subvenir à leur besoin?
Manon Massé : Dans un premier temps il faut se rappeler que les gens atteint du VIH-Sida sont toutes sortes de personnes très différentes. Il y a des hommes, des femmes, des enfants des hétérosexuel-les, des homosexuel-les. Nous ne sommes plus à l’heure où le VIH appartenait à une communauté quelconque. C’est un problème de santé général de la population. À travers le monde, on parle de 33 millions de personnes atteintes sues. Au Québec, 50% des gens malades l’ignore. Sous l’aura de cette maladie il y a encore énormément de stigmatisation et de discrimination.
D’une part à Québec Solidaire, et c’est vrai pour l’ensemble de notre perspective de santé, nous pensons qu’il est important d’investir dans la prévention. Concrètement, nous nous sommes engagé à ce que 5% du budget du ministère de la santé aille en prévention alors qu’en ce moment c’est plutôt autour de 1%.
Mais la prévention c’est aussi au niveau de l’éducation. Parce que pour démystifier et pour permettre aux jeunes d’avoir une vision sur comment protéger leur sexualité il faut qu’à quelque part le système d’éducation dans lequel ils évoluent considère que ce sont des citoyen-e-s responsables. Par conséquent que notre système d’éducation permette au jeunes de se développer, au delà du lire et d’écrire, toute la richesse de ce que veut dire être un citoyen responsable y compris dans sa sexualité. (...)
Mais il faut aussi agir pour subvenir aux besoins des personnes qui vivent déjà avec la maladie. Ce sont des gens qui grâce aux recherches médicales se retrouve aujourd’hui vieillissant. Dans le débat plus tôt nous avons bien vue que les individus qui auront bientôt besoin du soutient de l’État parce qu’ils et elles sont trop vieux ou trop vieilles, appréhendent énormément le moment où ils et elles auront à avoir à habiter en résidence. Ces personnes se disent que la société en générale les discrimine déjà et que ce sera encore pire dans le réseau de la santé. Il faut donner de l’information. Il faut démystifier cette maladie partout pour qu’elles aient droit en bout de ligne à une vie digne.
Les individus atteints VIH ne sont pas immédiatement en phase terminal. Ils ont une vie active et ont besoin que la société s‘adapte à eux un minimum. Ils peuvent longtemps continuer à travailler et être actif si seulement ont leur offre le soutient nécessaire dans les moments où la maladie attaques. Nous prônons à Québec Solidaire un renforcement du maintient à domicile à travers le réseau de CLSC. C’est possible si ont y met les fonds. Que l’on arrête de garder l’argent entre les mains d’une minorité de possédants et qu’on permette de réinvestir les profits collectifs que nous faisons dans l’ensemble des soins de santé et y compris dans l‘accompagnement des gens qui ont le VIH.
Les personnes malade du VIH-Sida sont aussi des gens qui vivent pauvrement. Ce sont souvent des gens qui n’ont pas accès au logement parce que la majorité de leur revenu est destiné aux médicaments. D’ailleurs, plusieurs se mettent à l’aide sociale pour payer ces fameux médicaments. Les questions de logements sociaux et de transport en commun les touchent donc énormément. Tous ces éléments me fond croire que la politique sociale de QS permettrait de façon beaucoup plus clair aux gens atteints du VIH-Sida de vivre dans la dignité mais aussi de pouvoir continuer à contribuer à la société québecoise.
Il faut aussi que notre système de santé redevienne public, on ne dit pas demeurer public car maintenant il est déjà privatisé à 30%, parce qu’avec un système public nous sommes plus assuré que les gens vivant une discrimination trouverons leur place. C’est pourquoi, de façon radical à QS nous voulons remmetre la main sur notre avoir collectif qu’est le système de santé.
JM : Comment voyez-vous le rôle des organisme communautaire ?
MM : Il y à travers le Québec une multitude d’organisme communautaire, notamment concentré dans mon comté. Ces groupes accompagnent les personnes atteintes du VIH-Sida autant au moment où elles l’apprennent qu’à la phase terminal. Nous pensons à QS que les groupes communautaire joue un rôle important pour permettre à ces gens de se retrouver, de pouvoir solidarisé entre eux parce qu’ils et elles subissent beaucoup d’isolement, et de pouvoir apprivoiser le deuil qu’ils et elles ont à faire, car c’est tout de même une maladie mortelle.
Donc la contribution de QS aux groupes communautaires, qu’ils interviennent pour le VIH-Sida ou pour d’autres problématiques, est très importante. C’est une façon pour nous de reconnaître que la communauté se prend en main. QS prévoit ainsi investir 225 millions de dollars pour financer ces organismes.
JM : Quelle est la situation actuel en terme de prévention du Sida ?
MM ; Au début des année 80, lorsqu’on a découvert le virus qui, au Québec, s’attaquait alors particulièrement à la communauté gai, nous nous sommes mobilisé et les gouvernements on répondu. Il y a eu énormément de sensibilisation à une sexualité protégée. Ceci à eu des effets sur l’ensemble de la population québécoise, parce que lorsqu’on a une sexualité responsable, on ne se protége pas seulement du VIH-Sida, mais aussi de toutes sorte d’autres maladies comme l’hépatite C. Cette campagne que nous avons eu dans les années 80, a amener une génération année 80, 90, beaucoup plus consciente du problème. Mais le drame d’aujourd’hui c’est que compte tenu que nous avons trouvé une médication qui permet de vivre mieux et plus longtemps, car dans les années 80 on en mourait dans les 5 première années, les gens ont l’impression que dans le fond on peut s’en sortir. Ainsi, on commence de plus en plus, à ne pas se protéger.
Le plus haut taux d’infection se situe actuellement chez les 15-24. C’est exactement la génération où nous avons arrêter de façon systématique et socialement d’envoyer le message.
Malheureusement, le VIH-Sida est une maladie qui mondialement vie une croissance exponentielle et les requins des entreprises pharmaceutiques fond de façon inacceptable des profits sur le dos de ce monde-là. C’est donc essentielle, et QS a une proposition fort intéressante sur le sujet, de reprendre du pouvoir sur ces compagnies pharmaceutiques afin qu’elles cessent de faire du profit avec la maladie. Par PharmaQuébec, qui est un pôle d’achat, mais aussi de recherche et de production, on permettrait au gouvernement québécois d’économiser 1 milliard de dollars par année. C’est de l’argent que nous pourons ensuite réinvestir dans la prévention.
JM : Dites-mois, plus en détail, PharmaQuébec c’est prendre plus de pouvoir sur les compagnies privés, mais qu’est-ce que ça veut dire et comment on crée PharmaQuébec ?
MM : Il faut regarder à travers le monde. Par la reprise du pouvoir du peuple ont signifie que l’économie doit être au service des gens. Quand on parle de PharmaQuébec on peut prendre l’exemple de la Nouvelle-Zélande. L’État à décidé à un certain moment que c’en était assez que les compagnies pharmaceutiques agissent en roi et maître et il les a forcées à négocier le prix des médicaments.
Nous au Québec dans notre système de santé, depuis que nous nous sommes doté collectivement de l’assurance médicament, les coûts n’ont cessé d’augmenter. Et la raison est que les gouvernements, libéraux ou péquistes, n’ont jamais osé les négocier en bloc. Ils ont au lieu laisser chaque hôpitaux acheter individuellement leurs médicaments nous privant d’une pouvoir de négociation important. Comment ce fait-il qu’un gouvernement qui ne cesse de prêcher pour le libre marché n’applique pas ses règles au moment d‘aller chercher 1 milliard de dollars pour son peuple? L’entreprise pharmaceutique est florissante et fait des milliards en profit chaque année.
Vous pourez bientôt lire la deuxième partie de l’interview sur le blog de Jeunesse Militante : www.yclljc-magazine.blogspot.com. La seconde partie porte entre autre sur le financement des programmes sociaux et l’éducation public.
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