samedi 14 février 2009

Article pour JM vol2 no1

Le réchauffement climatique : Une menace pour la nation Inuit
Par Louis-Martin Pilote

Soyons honnêtes; les Canadiens sont parmis les personnes les plus égocentriques du monde. Nous consommons à outrance depuis des dizaines d’années sans nous préoccuper des effets collatéraux que cette attitude entraînera. L’un de ces effets est le tristement célèbre réchauffement climatique. Ce phénomène a un impact direct sur les populations du monde entier vivant à proximité du cercle polaire arctique en modifiant leur environnement et en affectant leur santé.

La fonte de la banquise
La fonte de la banquise et du pergélisol font partie des conséquences les plus visibles du réchauffement climatique. Mais, afin de bien comprendre les effets de cette fonte sur les Inuits du Québec, il est primordial d’en discerner l’origine. Les gaz à effets de serre sont naturellement présents dans la nature, mais, avant le développement industriel de l’Homme, ils n’ont jamais été en concentration assez élevée pour bouleverser l’équilibre planétaire. Depuis les années cinquante, la population mondiale (et aussi sa consommation) a commencée à se décupler de manière exponentielle. Depuis, nous rejetons chaque année des milliards de tonnes de ces gaz dans l’atmosphère dont les origines sont très variées. Usines, production d’énergie, élevage bovin, circulation automobile, la liste est longue. Quoi qu’il en soit, les gaz ainsi produits retiennent l’énergie solaire dans notre atmosphère et l’empêche d’être réfléchie vers l’espace. La température terrestre augmente alors et les océans absorbent de plus en plus de chaleur.

Le problème avec le réchauffement des océans, selon le co-réalisateur du documentaire La planète blanche Thierry Piantanida, c’est que les océans réchauffent eux-mêmes la banquise qui agit à l’origine comme un miroir géant, renvoyant 80% des rayons du Soleil.(1) Sachant que les océans captent 90% des rayons du Soleil, le calcul est simple. Plus les océans feront fondre la banquise, moins celle-ci réfléchira de rayons solaires et plus le réchauffement planétaire s’aggravera.

Les Inuits du Nord du Québec sont les principaux individus touchés par le réchauffement climatique. Ils ne peuvent plus compter sur la banquise pour aller chasser le phoque selon la méthode traditionnelle. Cette méthode consiste à repérer le trou de respiration d’un phoque et d’attendre avec un harpon qu’il s’y pointe pour respirer. Elle est aussi l’une des seules praticables durant l’hiver arctique outre la chasse au filet. Depuis une dizaine d’années, la glace devient impraticable pendant une plus grande période, réduisant ainsi la période de chasse et de pêche d’un mois dans certaines régions, notamment dans la baie de Cumberland, à l’est de l’île de Baffin. C’est en tout cas l’observation de Jim Currie, vendeur de poissons et de viandes sauvages de cette région. Il mentionne aussi d’un air pas trop optimiste : « Notre haute saison de pêche va de décembre à avril. Depuis trois ans, les conditions de gel sont mauvaises et il faut attendre janvier pour s'aventurer sur la banquise. » (2) Par conséquent, les Inuits ont moins de temps pour chasser et pêcher et les captures se font de plus en plus réduites.

Par ailleurs, la fonte de la banquise entraîne aussi des complications pour les déplacements, notamment en traîneaux à chiens et en motoneige. Ces moyens de transports sont essentiels à la survie des Inuits pour couvrir les grandes distances qui les séparent des zones de chasse, de pêche et des villages voisins. Malheureusement, la glace fond et les déplacements sur la banquise deviennent de plus en plus dangereux tant elle est imprévisible. Chiati, guide en chef à Resolute, raconte : « La couleur de la glace est devenue trompeuse, a-t-il expliqué. Ce qui paraissait solide en apparence quand j’étais petit, et qui l’était vraiment, a maintenant la même apparence, mais avec la solidité d’un biscuit soda. L’inverse est également vrai. » (3) Les Inuits ne sont pas les seuls peuples à être touchés par la fonte. Certaines communautés montagnaises et québécoises non-reliées à la route sur la Côte-Nord comptaient auparavant sur la glace pour se déplacer d’un village à l’autre en hiver. Cette option devient malheureusement risquée avec le temps.

La fonte du permafrost
Il faut savoir que la banquise n’est pas la seule à avoir chaud; le permafrost, ce sol gelé en permanence, est aussi affecté par le réchauffement climatique. N’étant pas protégé par la végétation, ce sol dénudé devient donc très sensible à l’érosion lorsqu’il fond. On a vu dans certains cas où le pergélisol avait été trop érodé des villages entiers s’effondrer. Thierry Piantanida raconte le cas du village insulaire de Shishmaref, en Alaska, où les maisons sans fondation ont été détruites suite à l’érosion du sol par l’océan (4) En plus d’influencer le mode de vie des Inuits, la fonte du pergélisol à un impact désastreux sur l’environnement. En effet, le pergélisol renferme la plus grande concentration en méthane au monde. Quand il fond, ce gaz hautement nocif est libéré dans l’atmosphère. Le co-réalisateur rappelle qu’une molécule de méthane a un pouvoir de réchauffement 56 fois supérieur à celui du gaz carbonique, aggravant de ce fait le réchauffement climatique.

Un mode de vie traditionnel menacé
La modification de l’environnement du Grand Nord entraînera la disparition d’un mode de vie millénaire et de toute la culture qui s’y rattache. En effet, les nouveaux-nés Inuits ne pourront plus jamais vivre comme leurs parents et le savoir de ceux-ci deviendra inapplicable suite à cette modification et porté à être oublié. C’est toute une variété de coutumes, de croyances et de connaissances qui disparaîtra à jamais. Autrefois, les Inuits utilisaient huit saisons pour partager une année. À présent, ils n’en utilisent plus que quatre! Par conséquent, ils ne peuvent plus prédire le temps qu’il fera. Sami Peter, un patriarche de la Maison des Aînés, déclare : « Autrefois, les nuages nous disaient tout du temps des jours à venir. Maintenant, on attend le matin même pour partir à la chasse. » (5)

L’habileté que ce peuple a de prévoir le temps, de reconnaître les différents types de neige et de glace et de survivre à l’hiver arctique ainsi que tout leur savoir sont condamnés à disparaître sans un rapide changement de notre polluant mode de vie. Alice Avalik, participante d'une réunion de "terminologie" où l'on cherche de nouveaux termes en inuktitut (langue inuit) pour parler d'ozone ou de gaz à effet de serre affirme : « L'hiver dernier, on n'a jamais eu la bonne neige pour apprendre aux jeunes à construire des igloos » (6). Mais qu’est-ce qu’un Inuit devient sans igloo?

«Notre mode de vie dépend de notre environnement naturel et des animaux. Les changements climatiques détruisent notre environnement et érodent notre culture, mais nous refusons de disparaître. Nous ne deviendrons pas une note de bas de page de la mondialisation.» (7)

Apparemment, la seule solution aux difficultés que vivent présentement les Inuits semble venir de notre côté. Sans une rapide diminution de nos émanations de gaz à effets de serre, ils finiront par disparaître, tout comme nous. Leur cri du cœur devrait sonner l’alarme chez tous les pays industrialisés du monde. Nous devons agir avant l’inévitable. Un peu plus au sud, des Cris sont au prise avec des difficultés totalement opposées, mais dont la source reste la même; nos habitudes de consommation.


(1) PIANTANIDA, Thierry. Office Nationale du Film. (12 février 2008). L’Arctique et le réchauffement climatique, http://www.onf.ca
(2) PÉLOUAS, Anne. Le Monde. (12 février 2008). Le réchauffement climatique bouleverse le quotidien des Inuits, http://www.lemonde.fr
(3) CHAMPAGNE, Sara. « Eau Éléments », La Presse (Montréal), (26janvier 2008), Cahier spécial
(4) PIANTANIDA, Thierry. Office Nationale du Film. (12 février 2008). L’Arctique et le réchauffement climatique, http://www.onf.ca
(5) CHAMPAGNE, Sara. « Eau Éléments », La Presse (Montréal), (26janvier 2008), Cahier Spécial
(6) PÉLOUAS, Anne. Le Monde. (12 février 2008). Le réchauffement climatique bouleverse le quotidien des Inuits, http://www.lemonde.fr
(7) Idem


dimanche 25 janvier 2009

Interview avec Manon Massé (partie 1)

Par Marianne Breton Fontaine

Lundi le 1 décembre 2008, se tenait la journée mondiale de lutte contre le VIH-Sida. À cette occasion, la Maison plein coeur, un organisme communautaire qui vise à prévenir la maladie, et à lutter contre l’exclusion, organisait un débat entre les différents candidats et la candidate aux élections provinciales de la circonscription de Sainte-Marie-Saint-Jacques. Après le débat, Manon Massé, candidate de Québec Solidaire, a accepté de donner une entrevue à Jeunesse Militante.

Québec Solidaire est un parti politique québécois attaché à la sociale-démocratie créé le 4 février 2006 à Montréal. C’est en fait un parti qui a pour objectif de réunir les revendications de la large gauche. Il est né de la fusion de l'Union des forces progressistes et d'Option citoyenne. Mais l’union des forces progressistes était déjà un parti qui avait réussi a regroupé le Parti communiste du Québec (PCC), le Rassemblement pour l'alternative progressiste et le Parti de la démocratie socialiste. Éventuellement, d’autres groupes se sont joint à cette formation politique qui est aujourd‘hui très active partout au Québec.

Aux dernières élections provinciales, soit une semaine après cette entrevue, Québec Solidaire à fait élire un de ses porte-parole, Amir Khadir, à l’assemblée nationale.

Manon Massé est une militante féministe de longue date. Elle est aussi connue pour son dévouement à défendre les droits des personnes discriminées. Elle fut la toute première candidate de Québec Solidaire, deux semaines seulement après la formation du parti lors d‘une élection partielle. Lors de cette entrevue, Manon Massé affrontait sa troisième élection.

Jeunesse Militante : Aujourd’hui est la journée mondiale de prévention du VIH-Sida. Alors à cette occasion, nous aimerions savoir qu’est ce que Québec Solidaire compte faire pour prévenir le VIH et pour aider les personnes déjà atteintes à subvenir à leur besoin?

Manon Massé : Dans un premier temps il faut se rappeler que les gens atteint du VIH-Sida sont toutes sortes de personnes très différentes. Il y a des hommes, des femmes, des enfants des hétérosexuel-les, des homosexuel-les. Nous ne sommes plus à l’heure où le VIH appartenait à une communauté quelconque. C’est un problème de santé général de la population. À travers le monde, on parle de 33 millions de personnes atteintes sues. Au Québec, 50% des gens malades l’ignore. Sous l’aura de cette maladie il y a encore énormément de stigmatisation et de discrimination.

D’une part à Québec Solidaire, et c’est vrai pour l’ensemble de notre perspective de santé, nous pensons qu’il est important d’investir dans la prévention. Concrètement, nous nous sommes engagé à ce que 5% du budget du ministère de la santé aille en prévention alors qu’en ce moment c’est plutôt autour de 1%.

Mais la prévention c’est aussi au niveau de l’éducation. Parce que pour démystifier et pour permettre aux jeunes d’avoir une vision sur comment protéger leur sexualité il faut qu’à quelque part le système d’éducation dans lequel ils évoluent considère que ce sont des citoyen-e-s responsables. Par conséquent que notre système d’éducation permette au jeunes de se développer, au delà du lire et d’écrire, toute la richesse de ce que veut dire être un citoyen responsable y compris dans sa sexualité. (...)

Mais il faut aussi agir pour subvenir aux besoins des personnes qui vivent déjà avec la maladie. Ce sont des gens qui grâce aux recherches médicales se retrouve aujourd’hui vieillissant. Dans le débat plus tôt nous avons bien vue que les individus qui auront bientôt besoin du soutient de l’État parce qu’ils et elles sont trop vieux ou trop vieilles, appréhendent énormément le moment où ils et elles auront à avoir à habiter en résidence. Ces personnes se disent que la société en générale les discrimine déjà et que ce sera encore pire dans le réseau de la santé. Il faut donner de l’information. Il faut démystifier cette maladie partout pour qu’elles aient droit en bout de ligne à une vie digne.

Les individus atteints VIH ne sont pas immédiatement en phase terminal. Ils ont une vie active et ont besoin que la société s‘adapte à eux un minimum. Ils peuvent longtemps continuer à travailler et être actif si seulement ont leur offre le soutient nécessaire dans les moments où la maladie attaques. Nous prônons à Québec Solidaire un renforcement du maintient à domicile à travers le réseau de CLSC. C’est possible si ont y met les fonds. Que l’on arrête de garder l’argent entre les mains d’une minorité de possédants et qu’on permette de réinvestir les profits collectifs que nous faisons dans l’ensemble des soins de santé et y compris dans l‘accompagnement des gens qui ont le VIH.

Les personnes malade du VIH-Sida sont aussi des gens qui vivent pauvrement. Ce sont souvent des gens qui n’ont pas accès au logement parce que la majorité de leur revenu est destiné aux médicaments. D’ailleurs, plusieurs se mettent à l’aide sociale pour payer ces fameux médicaments. Les questions de logements sociaux et de transport en commun les touchent donc énormément. Tous ces éléments me fond croire que la politique sociale de QS permettrait de façon beaucoup plus clair aux gens atteints du VIH-Sida de vivre dans la dignité mais aussi de pouvoir continuer à contribuer à la société québecoise.

Il faut aussi que notre système de santé redevienne public, on ne dit pas demeurer public car maintenant il est déjà privatisé à 30%, parce qu’avec un système public nous sommes plus assuré que les gens vivant une discrimination trouverons leur place. C’est pourquoi, de façon radical à QS nous voulons remmetre la main sur notre avoir collectif qu’est le système de santé.

JM : Comment voyez-vous le rôle des organisme communautaire ?

MM : Il y à travers le Québec une multitude d’organisme communautaire, notamment concentré dans mon comté. Ces groupes accompagnent les personnes atteintes du VIH-Sida autant au moment où elles l’apprennent qu’à la phase terminal. Nous pensons à QS que les groupes communautaire joue un rôle important pour permettre à ces gens de se retrouver, de pouvoir solidarisé entre eux parce qu’ils et elles subissent beaucoup d’isolement, et de pouvoir apprivoiser le deuil qu’ils et elles ont à faire, car c’est tout de même une maladie mortelle.

Donc la contribution de QS aux groupes communautaires, qu’ils interviennent pour le VIH-Sida ou pour d’autres problématiques, est très importante. C’est une façon pour nous de reconnaître que la communauté se prend en main. QS prévoit ainsi investir 225 millions de dollars pour financer ces organismes.

JM : Quelle est la situation actuel en terme de prévention du Sida ?

MM ; Au début des année 80, lorsqu’on a découvert le virus qui, au Québec, s’attaquait alors particulièrement à la communauté gai, nous nous sommes mobilisé et les gouvernements on répondu. Il y a eu énormément de sensibilisation à une sexualité protégée. Ceci à eu des effets sur l’ensemble de la population québécoise, parce que lorsqu’on a une sexualité responsable, on ne se protége pas seulement du VIH-Sida, mais aussi de toutes sorte d’autres maladies comme l’hépatite C. Cette campagne que nous avons eu dans les années 80, a amener une génération année 80, 90, beaucoup plus consciente du problème. Mais le drame d’aujourd’hui c’est que compte tenu que nous avons trouvé une médication qui permet de vivre mieux et plus longtemps, car dans les années 80 on en mourait dans les 5 première années, les gens ont l’impression que dans le fond on peut s’en sortir. Ainsi, on commence de plus en plus, à ne pas se protéger.

Le plus haut taux d’infection se situe actuellement chez les 15-24. C’est exactement la génération où nous avons arrêter de façon systématique et socialement d’envoyer le message.

Malheureusement, le VIH-Sida est une maladie qui mondialement vie une croissance exponentielle et les requins des entreprises pharmaceutiques fond de façon inacceptable des profits sur le dos de ce monde-là. C’est donc essentielle, et QS a une proposition fort intéressante sur le sujet, de reprendre du pouvoir sur ces compagnies pharmaceutiques afin qu’elles cessent de faire du profit avec la maladie. Par PharmaQuébec, qui est un pôle d’achat, mais aussi de recherche et de production, on permettrait au gouvernement québécois d’économiser 1 milliard de dollars par année. C’est de l’argent que nous pourons ensuite réinvestir dans la prévention.

JM : Dites-mois, plus en détail, PharmaQuébec c’est prendre plus de pouvoir sur les compagnies privés, mais qu’est-ce que ça veut dire et comment on crée PharmaQuébec ?

MM : Il faut regarder à travers le monde. Par la reprise du pouvoir du peuple ont signifie que l’économie doit être au service des gens. Quand on parle de PharmaQuébec on peut prendre l’exemple de la Nouvelle-Zélande. L’État à décidé à un certain moment que c’en était assez que les compagnies pharmaceutiques agissent en roi et maître et il les a forcées à négocier le prix des médicaments.

Nous au Québec dans notre système de santé, depuis que nous nous sommes doté collectivement de l’assurance médicament, les coûts n’ont cessé d’augmenter. Et la raison est que les gouvernements, libéraux ou péquistes, n’ont jamais osé les négocier en bloc. Ils ont au lieu laisser chaque hôpitaux acheter individuellement leurs médicaments nous privant d’une pouvoir de négociation important. Comment ce fait-il qu’un gouvernement qui ne cesse de prêcher pour le libre marché n’applique pas ses règles au moment d‘aller chercher 1 milliard de dollars pour son peuple? L’entreprise pharmaceutique est florissante et fait des milliards en profit chaque année.

Vous pourez bientôt lire la deuxième partie de l’interview sur le blog de Jeunesse Militante : www.yclljc-magazine.blogspot.com. La seconde partie porte entre autre sur le financement des programmes sociaux et l’éducation public.


dimanche 11 janvier 2009

Article pour JM vol2 no1

Le Taser, Une Arme Mortelle

Les prochains extraits sont tirés de "Le Taser, Arme Mortelle (Pistolet électrique, arme à impulsion, AI, matraque électrique, stun gun...)" du COBP (Mai 2008)

« VRAI OU FAUX

1) Le taser réduit le nombre de fusillades?
- FAUX : Selon des statistiques obtenues par la Presse canadienne, dans la majorité des villes ayant adopté le pistolet, le nombre de fusillades impliquant la police est resté sensiblement le même.

2) Le taser est particulièrement dangereux pour les personnes souffrant de problèmes cardiaques ou encore les personnes ayant consommé des amphétamines?
- VRAI : La littérature médicale nous informe que les décharges électriques sont d'autant plus mortelles chez les personnes qui sont en mauvaise santé, ont des problèmes de coeur ou encore ont consommé des amphétamines.

3) Le taser est une arme défensive?
- FAUX : Le taser ne saurait en effet être assimilé à une arme passive comme le bouclier, le casque ou les gants dont sont déjà équipés les flics. Il ne joue pas un rôle de protection, mais au contraire, d'attaque.

Il y a plusieurs cas d'abus rapporté à cette arme...
- En automne 2007 dans le cadre d'un d’ébat organisé par l'Université de Floride, un étudiant interpellant verbalement le Sénateur et ancien candidat a l'élection présidentielle états-unienne, John Kerry, s'est fait électrocuté a coup de pistolet taser.
- En juillet 2006, un policier de Chatham en Ontario est frappé par un taser alors qu'il était menotté et vulnérable.
- En février 2006, des policiers de la Floride ont utilisé des pistolets paralysant contre une adolescente de treize ans qui s'était battue avec sa mère. La jeune fille était menottée à l'arrière d'un véhicule de patrouille lorsqu'elle a été soumise aux chocs électriques.
- En juin 2003, des agents de l'escouade tactique de la GRC ont donné plusieurs décharges électriques entre autre sur le front et dans le cou a des sans-statues algérien(ne)s qui occupaient pacifiquement les bureaux de ministère de l'Immigration à Ottawa, et ce alors qu'ils et qu'elles avaient déjà été menottés.
- En mai 2004, un détenu du Centre Opérationnel Ouest a dû être emmené d'urgence à l'hôpital après avoir été « tasé » par des agents de la police de Montréal.
- En octobre 2001, des agents de la police de Montréal ont utilisé des tasers contre des squatteur/squatteuses lors de l'éviction brutale du Squat de Préfontaine.

Ces cas ne sont que la pointe de l'iceberg. D'après Amnistie Internationale, dans la majorité des cas, les personnes « tasées » n'étaient pas armées et ne représentaient pas une menace réelle :
"Des pistolets paralysants ont été utilisé par les policiers pour venir à bout d'élèves difficiles, de personnes non armées souffrant de troubles mentaux ou en état d'ébriété, de suspects qui s'enfuyaient après avoir commis un délit mineur ou des personnes ayant eu une altercation avec des policiers ou n'ayant pas obtempéré immédiatement a un ordre. Certains éléments de preuve laissent à penser que, loin d'être utilisés dans des circonstances restreintes et bien définies dans le but d'éviter un recours a la force meurtrière, les pistolets paralysants sont devenus le principal outil de contrainte dans certains services de police."

Instrument de torture...
Il est aussi important de rappeler que contrairement aux normes d'utilisation, les policiers envoient souvent plusieurs décharges successives. Notamment, le cas d'un jeune états-unien qui serait décédé après avoir reçu 17 décharges électriques en trois minutes. Dans la plupart des cas de mort suite à l'utilisation du taser, il s'agissait de décharges multiples. Il en est à se demander si les services de police ne prennent pas un malin plaisir à utiliser cette arme comme instrument de torture. Le comité de l'ONU contre la torture déclarait récemment que l'utilisation de pistolet à impulsion électrique constitue une forme de torture qui peut même causer la mort.

Au Canada, entre 2003 et 2007, ce sont 20 personnes qui sont décédées suite aux décharges. »

Article pour JM vol2 no1

ANTIFA : Chasseurs de Skins
Par Gui C.

Ils ont le crâne rasé et ils sont antiracistes : les Skinheads. Nous ne nous attarderons pas trop sur les origines du mouvement Skinhead mais nous vous rappellerons qu’à la base, il n’est pas néonazi. Les néonazis au crâne rasé sont des boneheads. Ce film nous raconte l’histoire du mouvement « redskin » (Skinheads communistes et anarchistes), mouvement né en réaction du mouvement « bonehead » (Skins néonazis). Dans les années 80, le mouvement Skinhead arrive en France. Les « Boneheads » sont à leur apogée. En ville, pour se rendre d’un point à un autre, on doit se faire un long itinéraire de métro simplement pour ne pas croiser de fachos. Le racisme, le chauvinisme et la xénophobie sont présents dans les rues. Bref, la peur et l’ignorance font rage. Des petits groupes antifascistes vont se former pour se débarrasser de ce fléau qu’est le Néonazisme tel les Ducky Boys, les Red Warriors et plusieurs autres groupes de « Chasseurs de Skins. » Avec des entrevues récentes et des archives de l’époque, ANTIFA nous montre ce que c’était d’être antifasciste radical dans les années 80.

Article pour JM vol2 no1

Les peuples ignorés
Par Gui C.

La Terre abrite de nombreux peuples dont la nation n’est toujours pas reconnue. Beaucoup de ces peuples ont proclamé l’indépendance de leur territoire et ces territoires ne sont pas reconnus comme indépendants. Il y a des pays qui ne sont tout simplement pas reconnus par la communauté internationale et d’autres qui sont seulement reconnus par quelques membres. D’autres peuples possèdent seulement un mouvement indépendantiste. Parmi les nombreux peuples sans pays, notre attention sera portée sur le Somaliland (Somalie), le Haut-Karabagh (Azerbaïdjan), la Palestine (Israël), l’Ossétie du Sud et l’Abkhazie (Géorgie), la Tchétchénie (Russie), le Sahara Occidental (Maroc), le Kurdistan (Principalement la Turquie, l’Irak, l’Iran et la Syrie) et pour finir, la Transnistrie (Moldavie).

En 1991, le Somaliland fait sécession de la Somalie. Le statut politique de ce pays d’Afrique de l’Est ne sera jamais reconnu, même pas par un seul gouvernement. Ce pays de la corne d’Afrique a une population de quelques millions d’habitants.

Le Haut-Karabagh est un territoire situé dans l’actuel Azerbaïdjan dont la population est à majorité arménienne. La région a une population d’une centaine de milliers de personnes. Le territoire se trouve dans la région du Caucase.

La Palestine est un état enclavé divisé en 2 régions dans L’État d’Israël. Ces 2 régions sont la Cisjordanie (limitrophe a la Jordanie) et la Bande de Gaza (en bordure de la Mer Méditerranée). Les Palestiniens sont soumis à l’autorité des forces Israéliennes dans les territoires occupés par l’armée sioniste. Israël envoie même des colons dans les territoires palestiniens pour ainsi s’approprier plus de territoires. Le gouvernement israélien a commencé la construction d’un mur autour de la Cisjordanie. Cependant, les limites territoriales ne sont pas respectées puisqu’Israël construit son mur dans la Cisjordanie pour ainsi avoir accès à ses colonies. L’état hébreu s’approprie donc des terres palestiniennes.

L’Ossétie du Sud est reconnue par quelques pays dont la Russie. Cependant, son statut n’est pas reconnu par tous les États. Les Ossètes n’ont aucun lien d’appartenance à la Géorgie. Leur peuple a été séparé en deux États, soit un en Russie (l’Ossétie du Nord) et un en Géorgie (l’Ossétie du Sud). Le séparatisme ossète provoquera la Guerre d’Ossétie du Sud de 2008 dont la Russie (alliée de l’Ossétie du Sud) sortira victorieuse. Un Cessez-le-feu a été appliqué.

L’Abkhazie est reconnue par quelques pays dont la Russie. Cependant, son statut n’est pas reconnu par tous les États. L’Abkhazie est situé dans la Géorgie occidentale. Les Abkhazes, tout comme les Ossètes, n’ont aucun lien d’appartenance avec la Géorgie. On peut lier l’Abkhazie au récent conflit ossète, puisque celle-ci s’était rangée du côté des Ossètes.

La Tchétchénie, petite république du Caucase, est sous domination russe, puisque celle-ci fait partie de la Fédération de Russie. Cependant, les Tchétchènes n’ont aucun sentiment d’appartenance à cette grande puissance qu’est la Russie. La volonté d’indépendance a causée 2 guerres entre les indépendantistes Tchétchènes et les forces armées russes (2 guerres de Tchétchénie). La première s’est déroulée de 1994 à 1996 et la seconde de 1999 à 2000. Un statu quo est en place.

Le Sahara Occidental est un pays d’Afrique situé sur la côte ouest du continent. Ce territoire compte quelques centaines de milliers de personnes et plus du trois quarts du pays est sous contrôle marocain.

Le Kurdistan s’étale actuellement sur 5 pays. Les zones de population Kurdes sont plus importantes en Turquie et en Iran. On en retrouve aussi une bonne partie en Irak. La Syrie porte une faible population kurde, mais celle-ci reste plus importante que la population Kurde d’Arménie. Les Kurdes ont des populations significatives dans plusieurs autres pays, mais ces régions ne font pas partie du Kurdistan historique. La population du Kurdistan se situe entre 20 et 30 millions d’habitants.

La Transnistrie, située entre la Moldavie et l’Ukraine, est une république dont l’indépendance n’est pas reconnue. Celle-ci a fait sécession de la Moldavie suite à la chute de l’URSS.

Ces peuples qu’on ne veut pas écouter ont le droit de réclamer leur indépendance, car plusieurs d’entres eux sont victimes d’oppressions de la part des gouvernements en place.