Dehors, novembre est à notre porte, avec son lot de grisaille, qui obscurcit la ville et érode le moral. Ainsi, le poids de la noirceur de plus en plus envahissante s'ajoute à celui de la lutte que mène chaque jour nombre d'entre nous. Que nous soyons à l'emploi pour un salaire minimal au point de maintenir dans un état de survie perpétuel, aux études à empiler les dettes et les petits boulots à temps partiel, occupé.es à réaliser gratuitement du travail invisible que la société refuse de reconnaître comme tel, dans les marges à demi oubliées du grand cirque économique... tous et toutes sommes placé.es dans un état d'incertitude perpétuel quant à nos lendemains. Ni de jour ni de nuit nous ne pouvons nous y soustraire, aussi rassemblons-nous le temps d'un crépuscule pour nous en insurger.
Que ce crépuscule soit celui de la précarité qui nous tenaille: que pour nous, il soit l'aube d'une mobilisation renouvelée. Écartons le froid par la chaleur de nos corps réunis, chassons le silence des rues désertées par la force de nos voix. Entre chien et loup, crions notre colère, notre peine, notre espoir, notre joie, faisons nôtres le jour et la nuit.
Là où l'automne et les élites voudraient nous voir rentrer hiberner dans nos tanières, tirons la ville de sa léthargie et agitons-la d'un collectif soubresaut de vie.
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QUI?: Tout le monde, précaires et moins précaires, du moment que le fait que la précarité soit le lot de tant de gens vous mette en crisse.
OÙ?: Parc Émilie-Gamelin, coin Berri et Ste-Catherine.
QUAND?: Vendredi 18 novembre, 16h20, heure crépusculaire.
QUOI?: Une occasion de se rassembler, s'indigner, se faire entendre, et avouons-le, faire sortir collectivement le méchant et la grisaille le temps de quelques heures, parce que ça fait du bien.
Événement facebook : https://www.facebook.com/events/1882111708685526/
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