vendredi 25 mai 2012
Projet de loi 78 : Un véritable manifeste contre les libertés fondamentales de tous les citoyens Québécois
COMMUNIQUÉ POUR DIFFUSION IMMÉDIATE
Projet de loi 78 : Un véritable manifeste contre les libertés fondamentales de tous les citoyens Québécois
Québec, 18 mai 2012 – La Clinique juridique Juripop dénonce à la fois l’esprit et les effets du projet de loi 78 qui créer une forme de criminalisation du droit de manifester en plus de bafouer les libertés fondamentales protégées par les Chartes canadienne et québécoise des droits et libertés, notamment en reniant trois garanties de notre société libre et démocratique; les libertés d'expression, de réunion pacifique et d'association. Les avocats de la Clinique travaillent actuellement à bâtir la contestation judiciaire de la future loi.
En effet, le projet de loi 78 prive les Québécois de leur droit de manifester pacifiquement leurs opinions à l’endroit qu’ils désirent et interdit tout type d'exercice spontané de la liberté d'expression ou de réunion pacifique. Donnant également le pouvoir à une institution d'enseignement de détruire une association étudiante en lui enlevant unilatéralement le droit de percevoir des cotisations étudiantes, ce document ramène le Québec des décennies en arrière et va à l’encontre de tous les droits qui devraient normalement découler de la vie associative.
« Il s’agit d’un projet de loi dont les mesures sont discrétionnaires et ne pourront être appliquées autrement qu’arbitrairement. Qui décidera si un groupe de dix personnes ou plus contrevient à la loi ? Dans quelles circonstances ? Pour quelle cause ? De quel âge ? Ce projet de loi ne vise pas qu’à assurer le libre accès aux établissements d’enseignement. Il interdit les manifestations à moins de cinquante mètres de tous les lieux de savoir québécois, renie l’autonomie des universités, renverse le fardeau de preuve, et menace les étudiants et tous les québécois d’amendes pouvant s’élever jusqu’à 250 000 $. Le tout en reniant la fonction première ainsi que le rôle des associations étudiantes et en transformant ni plus ni moins chaque citoyen, étudiant ou parent en policier», a déclaré Marc-Antoine Cloutier, président fondateur et directeur général de la Clinique juridique Juripop, un organisme militant pour un meilleur accès à la justice et la progression du droit.
La position du Barreau du Québec
La Clinique juridique Juripop salue et rappelle la plus récente position du Barreau du Québec qui, sans détour, invite le gouvernement à retourner à la table des négociations plutôt que de forcer l’adoption d’une loi spéciale, et ce en tout respect des cours de justice québécoises. Elle est également heureuse de lire les propos du Barreau qui souhaite travailler sur un nouveau cadre législatif inspiré des règles prévalant en matière de droit du travail. « Plutôt que d’agir comme si les associations étudiantes n’avaient jamais existé, suspendre la session de milliers d’étudiants et fragiliser encore davantage le climat social, le ministre de la justice devrait prendre ses responsabilités et agir comme protecteur des libertés civiles inscrites dans la Charte des droits de la personne dont il a la responsabilité, » a conclu M. Cloutier.
Contestation judiciaire
Plus de cinq professeurs de droit et une dizaine d’avocats, mandatés par les fédérations étudiantes collégiale et universitaire, ont travaillé sans relâche cette nuit et continueront aujourd’hui, aux côtés de l’équipe de la Clinique juridique Juripop et de Me Félix-Antoine Dumais-Michaud, afin d’être en mesure de s’adresser rapidement aux tribunaux suivant l’adoption de la loi spéciale. Chaque citoyen est également invité à prendre part à cette vaste contestation par l’entremise du site Internet www.loi78.com
jeudi 24 mai 2012
Échec de l’entente négocié.
C’est le temps de faire du syndicalisme autrement !
Par René Charest, Presse-toi à gauche
Par René Charest, Presse-toi à gauche
Non seulement le gouvernement
libéral n’a pas compris l’ampleur du rapport de force dans la lutte
étudiante, mais les directions syndicales ne l’ont pas saisie non plus.
Alors que nous étions plusieurs à nous demander pourquoi le mouvement
syndical était si discret depuis le début de la grève étudiante, voilà
qu’il arrive en grande trombe le 5 mai dernier pour jouer un rôle un peu
confus : support du mouvement étudiant ?
Médiateur entre les différents acteurs du réseau de l’éducation
supérieure ? Empêcheur de tourner en rond ? Disons que les résultats
n’ont pas été probants. Louis Roy disait, le 5 mai, à la télévision que
l’entente négociée serait une grande nouvelle pour la population
québécoise. Cette entente, en tout cas, n’a pas été une grande nouvelle
pour le mouvement étudiant. Par la suite, le président de la CSQ, Réjean
Parent reprochait au Premier Ministre et à la Ministre Beauchamp
d’avoir tiré dans la chaloupe et d’avoir tout fait pour faire avorter
l’entente. Nous pourrions présumer que cette entente n’avait pas besoin
de l’aide du gouvernement libéral pour la faire avorter. Elle ne tenait
tout simplement pas la route. Cette entente n’avait pas le ressort pour
conclure une lutte historique de laquelle émerge le plus grand rapport
de force syndical depuis 1972.
Lorsque nous avons vu les dirigeants étudiants présenter l’entente en
question lors de la soirée du 5 mai, on pouvait observer un certain
malaise. Personne ne recommandait l’entente. Les leaders étaient en
quelque sorte les passeurs entre le gouvernement libéral et la
population étudiante. Ensuite, on sentait une certaine retenue dans
l’explication de l’entente. Les leaders étudiants n’étaient pas aussi
véhéments que les leaders syndicaux dans l’évaluation de cette entente.
Une certaine confusion s’installait : on ne parlait plus de question de
frais de scolarité mais plutôt de frais afférent. On parlait de la mise
en place d’un comité provisoire qui pourrait se transformer en comité
permanent. On parlait de possibilités de faire des économies
importantes. On sentait bien que les mots ne venaient pas de la bouche
des leaders étudiants. On connait bien leurs discours et leurs styles
maintenant qu’on les voit quotidiennement dans les médias.
Nous avons été plusieurs à comprendre l’influence syndicale
québécoise dans cette entente. Nous avons été plusieurs à observer une
certaine parenté entre cette entente étudiante et l’entente négociée de
2010 dans le secteur public. Rappelons nous que l’entente avait été
jugée valable par les directions syndicales en tenant compte du fait que
qu’une augmentation salariale substantielle était possible à la fin de
l’entente. Le mouvement syndical devait démontrer qu’il y avait une
croissance économique suffisante au Québec pour procéder à cette
augmentation salariale. L’entente négociée sur la hausse des frais de
scolarité disait, elle, qu’il fallait démontrer qu’il y aurait des
économies possibles pour effectuer une diminution des frais afférents.
Dans les deux cas, ces ententes reconnaissent que le cadre financier
n’est pas suffisant pour répondre à l’exigence des parties en cause.
Comme le disait Éric Martin, la devise du gouvernement libéral aura été
de dire aux étudiants et étudiantes : Payez ou aidez-nous à rationaliser
l’université : des deux côtés, c’est du win-win pour L’État
entrepreneurial. On pourrait dire la même chose sur le mouvement
syndical dans le secteur public : « si vous voulez gagner davantage
aidez-vous à réorganiser les finances publiques. »
Si on tient compte de plusieurs erratiques dans l’entente négociée et
si on tient compte du contexte dans lequel ni les porte-paroles
étudiants et ni vraiment les dirigeants syndicaux ont défendu cette
entente, il aurait fallu un miracle pour faire valider cette entente.
L’espace public a été occupé par le directeur de la CREPUQ qui a estimé
qu’il n’y a aucune économie à faire. Madame Beauchamp, quant à elle, ne
pouvait rien promettre sur les chances de réduire les frais afférents.
Il n’est donc pas surprenant que cette entente ait été dirigée vers les
bacs de recyclage d’une manière aussi brusque.
Nous devons encore une fois reposer la question. Quel est le rôle du
mouvement syndical dans cette lutte sociale menée par le mouvement
étudiant ? Nous ne saurons pas vraiment ce qui s’est passé dans les
coulisses même si certains journalistes ont commencé à publier certains
faits intéressants. Mais une chose est claire cependant : il n’y a pas
eu de dialogue véritable entre le mouvement étudiant et le mouvement
syndical depuis le début de cette grève sinon il n’y aurait pas eu cet
épisode tragi comique. Pourtant, un dialogue stratégique aurait pu
débuter il y a deux ans quand la Coalition contre la tarification et la
privatisation des services publics avait commencé la bataille contre le
budget Bachand. Ce dialogue stratégique aurait pu se poursuivre avant
que les centrales ne décident de créer l’Alliance sociale après la fin
des négociations dans le secteur public au lieu d’intégrer la coalition
des Mains Rouges comme on l’appelle souvent.
Et ce dialogue stratégique aurait pu aussi avoir lieu après le
congrès de la CSN au printemps dernier. Rappelons alors qu’une membre du
syndicat du CHUM est venue défendre une proposition pour une grève
sociale contre les mesures néo libérales du gouvernement Charest. Elle
n’a même pas terminé son intervention que la salle s’est levée. Ovation
debout rien de moins ! Deux ou trois délégués de l’appareil CSN (conseil
central et FNEEQ) sont venus défendre la position. Ensuite, Pierre
Patry, membre de l’exécutif, est venu défendre cette position, en
donnant les indications suivantes : on supporte les étudiants et ensuite
on débat sur le mandat de la grève sociale. Le lendemain, le nouveau
président, Louis Roy, lance le mot-d’ordre de discuter dans les lieux de
travail de la nécessité d’une grève sociale. Depuis, nous n’avons
entendu aucun écho au mot-d’ordre de grève sociale.
Il n’est pas trop tard pour bien faire ! Le mouvement étudiant n’a
pas besoin de médiateurs ou facilitateurs. Il a besoin de l’appui
solidaire de l’ensemble du mouvement syndical. Il serait peut-être temps
de penser à faire du syndicalisme autrement. C’est-à-dire de mener une
lutte syndicale qui serait branchée sur les luttes sociales et la
vitalité de la mobilisation et non sur les appareils sclérosés de l’État
entrepreneurial.
mercredi 16 mai 2012
Appel urgent du Conseil canadien pour la Paix
Congrès canadien Pour la paix
Campagne de financement du printemps
Construisons le Congrès,
construisons le mouvement!
Le 15 mai 2012
Chère amie / Cher ami,
Au moment où j'écris cette lettre, le gouvernement
de Stephen Harper veille à ce que le
Canada participe directement à la prolifération des armes nucléaires. Depuis 1997,
le Canada finance le développement
du chasseur-bombardier F-35, lié à la mise au point, par les États-Unis et l'OTAN, de la bombe nucléaire B61. Cette bombe sera conçue pour être transporté et lancée par les
chasseurs-bombardiers F-35, qui, en majorité, sont en train d’être achetés
par les pays de l'OTAN qui soutiennent la politique de première frappe nucléaire de l'OTAN.
La proposition visant à ce que le Canada
achète des chasseurs-bombardiers au coût de 30 milliards de dollars a suscité
beaucoup d'opposition quant à la
nature antidémocratique d’une telle dépense, mais peu de
citoyennes/yens sont conscientes/ients du fait que l’achat
des F-35 permet de promouvoir le développement
d’armes nucléaires ou de la façon dont le gouvernement canadien utilise les fonds publics pour soutenir ce programme.
Le Congrès canadien pour la Paix dénonce cette
évolution dangereuse et mobilise les citoyennes/ens du Canada pour exiger
l’arrêt du financement des F-35, le désarmement nucléaire et le retrait du Canada
de l’OTAN.
J’ai effectué récemment une tournée dans l'Ouest du Canada,
où j'ai parlé à des centaines de
personnes sur le rôle de l'OTAN
dans le monde, sur le statut de membre de l’OTAN du
Canada et sur les conséquences de ce fait sur ses politiques
intérieures et extérieures, sur sa souveraineté et sur la démocratie au Canada. Dans le cadre
de cette tournée, le Congrès canadien
pour la Paix a commencé à organiser un «Réseau sur l’OTAN» à l’échelle du Canada afin de coordonner les activités contre l’OTAN, la plus grande organisation
militaire au monde.
Au cours des dernières semaines, Stephen Harper
a annoncé son intention de
maintenir les troupes canadiennes en Afghanistan après 2014, année prévue pour le
retrait. Cette proposition est la
dernière d'une longue série de prolongations de la guerre du Canada contre l'Afghanistan. Elle est
un autre exemple du rôle international d’État agresseur que joue le Canada en tant que membre de l'OTAN.
Le Congrès canadien pour la Paix s’est toujours opposé à la guerre en
Afghanistan, en tant que composante d'un vaste projet
impérialiste. Ce projet, qui comprend la guerre en Irak et le rôle d'Israël comme un représentant des États-Unis, implique l'invasion et l'occupation d'une vaste zone au Moyen-Orient et en Asie centrale.
Il vise à contrôler les immenses gisements de pétrole et de gaz, à établir une présence militaire
permanente de l'OTAN dans la région,
à encercler la Chine et la Russie. Ce n'est pas un hasard si le gouvernement Harper, tout en appuyant énergiquement la guerre, a réorienté la
politique étrangère du Canada vers un appui aveugle et
inconditionnel au sionisme d’extrême-droite d’Israël.
Le Congrès canadien pour la Paix œuvre fermement pour le maintien et le renforcement
de l'opposition massive à la
participation du Canada dans la guerre contre l'Afghanistan. Nous exigeons le retrait immédiat de toutes les troupes et
de tout le personnel militaire du Canada. Seule la
mobilisation des masses permettra le retrait.
La phase actuelle du projet de l'impérialisme au Moyen-Orient comprend la récente agression
contre la Libye et l'incitation à
la guerre contre la Syrie et l'Iran. Le gouvernement du Canada exerce
une forte pression en vue de
l'intervention et utilise la doctrine du «devoir de protéger» et le prétexte de la prolifération des armes nucléaires pour semer la confusion
et neutraliser l'opposition. Il est extrêmement important que le mouvement
pour la paix fasse connaître clairement les véritables
raisons de la guerre, unisse et
mobilise l'opposition à la politique d’agression du gouvernement.
Le Congrès canadien pour la Paix s'est toujours opposé à l'intervention
impérialiste, sous quelque prétexte que ce soit, et nous
avons exprimé notre solidarité avec les peuples de la Libye, de la Syrie et de l'Iran. Ces peuples
sont les seuls à avoir le droit et la tâche de déterminer le cours de leur développement politique et économique, et cela sans aucune ingérence étrangère. Nous
dénonçons la doctrine du “devoir de protéger”, nous mobilisons les mouvements
pour la paix et progressistes au Canada pour développer les mouvements contre
l’agression et la guerre.
Les stratégies politiques du gouvernement Harper sont liées à
son engagement à réaliser l'intégration profonde de la politique étrangère et intérieure du Canada
avec celle des États-Unis et de
l'OTAN. Ceci se reflète dans la
Stratégie de défense «Le Canada d'abord»
(SDCD), qui compte consacrer 500 milliards de dollars aux dépenses
militaires au cours des deux
prochaines décennies et vise une
plus grande interopérabilité des forces
armées étatsuniennes et canadiennes. Il se reflète dans le Plan
d'assistance civile, accord bilatéral de défense développé en
secret par les commandements militaires
des États-Unis et du Canada, et permet aux États-Unis de déployer ses troupes au Canada en cas de "troubles". Cela se reflète aussi dans les préparatifs de
militarisation de l'Arctique par le
Canada. Ces activités intensifieront les
tensions internationales dans cette
région, détruiront l'environnement
précieux et fragile de l'Arctique,
violeront les droits des peuples autochtones qui y vivent et détérioreront leurs
conditions de vie.
Ces politiques correspondent aux priorités
des grandes entreprises du Canada. Elles constituent une attaque
directe à la démocratie et à la
qualité de vie des travailleuses/eurs au Canada, une menace pour les droits de la personne, l’environnement et la paix mondiale. Elles doivent être
combattues et remplacées par une
politique étrangère canadienne indépendante, fondée sur la paix, la
solidarité et la coopération internationale.
Un tel changement ne sera possible que si de
fortes pressions sont exercées par un mouvement pour la paix puissant, uni, mobilisé
et capable de faire face aux plus graves menaces.
Depuis plus de six décennies, le Congrès canadien pour
la Paix œuvre pour construire un
tel mouvement dans tout le Canada et, par l'intermédiaire du Conseil mondial de la paix, dans le monde entier. Notre approche est basée sur la conviction que les luttes pour la paix, la
souveraineté et l'autodétermination, les
droits et la libération des travailleuses/eurs et
la solidarité et la coopération internationales sont indissociablement
liés à la lutte générale contre l'impérialisme.
Depuis 1949, notre travail consiste à développer des positions et des
tactiques claires, basées sur une analyse anti-impérialiste et sur notre mouvement internationaliste, et à encourager l'unité
la plus large possible des forces
progressistes et de paix du pays. Comme l'affirme la Constitution de notre
organisation : «Les besoins fondamentaux pour
assurer la vie et le bonheur humain ne pourront être assurés que par une société qui aura éliminé toutes les causes de la guerre».
Notre tâche est considérable
et urgente. Nous avons réalisé beaucoup de progrès au cours des dernières
années et nous sommes maintenant en mesure de faire avancer la lutte pour la
paix au Canada. Ne serait-ce qu’au cours de la dernière année, nous avons :
• tenu un
congrès couronné de succès ;
• réalisé une
tournée d'organisation à travers le pays pour bâtir le mouvement pour le
retrait du Canada de l'OTAN ;
• entrepris le
développement d’un réseau pancanadien sur l'OTAN pour unir les forces progressistes
et de paix ;
• développé l'opposition
aux préparatifs de guerre contre la Syrie et l'Iran ;
• travaillé avec
des partenaires internationaux pour lancer une campagne afin de faire de l’Arctique
une zone de paix ;
• mené une campagne
contre le projet de dépenser 30 milliards de dollars pour l'achat de
chasseurs-bombardiers F-35 et contre les nouvelles augmentations massives des
dépenses militaires du Canada.
Nous avons fait
beaucoup, mais il reste encore beaucoup à faire. Pour
relever ce défi, le Congrès canadien pour la Paix a besoin de votre aide financière.
Autrement dit les exigences de notre
campagne ont épuisé nos fonds, et nous avons un urgent besoin de dons. Avec votre aide, nous pourrions continuer
notre tournée pancanadienne d'organisation
contre l'OTAN ; produire et diffuser de la documentation
sur les chasseurs-bombardiers F-35 et
sur leur lien avec les armes nucléaires ;
préparer des campagnes de sensibilisation pour mobiliser l'opposition aux préparatifs de
la guerre contre la Syrie et
l'Iran ; poursuivre notre initiative d'organiser
une campagne internationale pour que l’Arctique
devienne une zone la paix. Nous pouvons réaliser tous ces projets et bien plus,
mais nous avons besoin, pour cela, de vos dons.
Le gouvernement Harper agit rapidement pour que notre pays s’engage dans de nouvelles dépenses militaires,
de nouvelles agressions, de nouvelles guerres. Est-ce
que le mouvement canadien pour la paix atteindra le niveau d'unité et d'organisation nécessaire pour faire face
aux défis à venir? La réponse,
bien sûr, est que nous devons y parvenir
par le biais de votre aide. Le Congrès canadien
pour la Paix continuera son
travail pour atteindre cet objectif.
Je vous remercie pour votre appui!
Pour la paix et la solidarité,
Dave McKee
Président, Congrès canadien pour la Paix
****************************** ****************************** ****************************** *
Oui, je veux
contribuer à bâtir le Congrès canadien pour la Paix!
Je vous envoie ci-joint un don de : □ $200 □ $100 □ $50 □ $______
Nom : ______________________________ ___________________
Adresse : ______________________________ __________________
______________________________ __________________________
Courriel : ______________________ Tél. :
_____________________
Veuillez poster ce formulaire rempli accompagné de
votre don à :
Canadian Peace Congress
125 Brandon Avenue
Toronto, ON,
Canada M6H 2E2
Nous vous
enverrons un reçu pour votre don dans les plus brefs délais.
Nous vous
remercions pour votre appui!
mardi 15 mai 2012
Beaucoup d'action en ce 15 mai!
Action des étudiant-e-s :
Action des groupes communautaires pour la grève sociale :
La Coalition montréalaise pour la survie des services publics propose donc une rencontre sur la grève sociale le 15 mai prochain. Cette rencontre sera suivie d’une action.
Que vous soyez en grève déjà pour cette date ou que vous ne le soyez pas, nous vous invitons en grand nombre à participer à cette journée.
Départ collectif de Pointe-Saint-Charles à 9h30 au métro Charlevoix.
La pertinence de journée de grève sociale dans la conjoncture , mais aussi les questions que ce moyen d’action soulève dans nos milieux. Pour la mise au jeu des discussions des porte-paroles des mouvements communautaire, étudiant et syndical.
Avec la collaboration du Comité-Sociale Centre-Sud, nous avons la possibilité de partager un repas sur place. L’inscription est obligatoire auprès d'Action-Gardien ou de la TROVEP. Date limite d’inscription : Vendredi 11 mai. (nom ou nombre de personnes mobilisées par l’organisme). Contribution volontaire suggérée : 5$ par personne pour les frais de repas. Invitation aux travailleurs et participants des groupes !
Les politiques de tarification, de privatisation, de corruption, c’est assez! La grève étudiante nous rappelle ceci... : si la grève est étudiante, la lutte est populaire. Les frais de scolarité, la taxe-santé, l’augmentation des frais d’hydro, etc. sont autant de mesures qui ont un point commun : un gouvernement au service des banques et des grandes entreprises.
Apportez vos masques, vos loups et vos plumes et venez danser avec nous. Nous aurons aussi de quoi en fabriquer sur place.
Note : le projet de règlement qui obligera, entre autre, les manifestants à avoir le visage découvert durant les manifestations, sera soumis au prochain conseil municipal, le 14 mai. L’idée d’un Bal Masqué vise aussi à dénoncer ce règlement.
La CLASSE organise: Action - Tout est à nous, rien n'est à eux!
Mardi le 15 mai de 11:00 à 14:00
Place Jean Paul Riopelle (coin Viger O. et Bleury) (plan)
Face
aux mesures régressives mises de l'avant par nos gouvernements! La
CLASSE appelle à une journée de grève sociale le 15 mai afin de coaliser
les laisser pour compte de ce système.
En ce sens, la CLASSE organise à 11 h une action de perturbation
débutant à la place Jean Paul Riopelle. Celle-ci vise à rappeler aux
riches de ce monde que s'ils et elles sont riche, c'est parce qu'ils et
elles nous maintiennent pauvre.
Dénonçons l'appauvrissement de la population et réclamons une société plus juste et égalitaire.
Ensemble, bloquons le recul social!
https://www.facebook.com/ events/326878987381274/
Dénonçons l'appauvrissement de la population et réclamons une société plus juste et égalitaire.
Ensemble, bloquons le recul social!
https://www.facebook.com/
Action des groupes communautaires pour la grève sociale :
Mardi 15 mai : Réflexion sur la grève sociale et action
Depuis bientôt deux ans, l’idée d’une grève sociale est discutée dans les différents réseaux : communautaire, syndical et populaire. La lutte étudiante ramène encore une fois ce point à l’ordre du jour. Un mouvement se crée autour d’une grève sociale le 15 mai. L’R des centres de femmes a déjà annoncé qu’elles seraient en grève, la Table régionale des organismes communautaires de l’Estrie (TROC-Estrie) a déjà pris position lors d’une assemblée spéciale avec ses membres sur une journée de grève.La Coalition montréalaise pour la survie des services publics propose donc une rencontre sur la grève sociale le 15 mai prochain. Cette rencontre sera suivie d’une action.
Que vous soyez en grève déjà pour cette date ou que vous ne le soyez pas, nous vous invitons en grand nombre à participer à cette journée.
Départ collectif de Pointe-Saint-Charles à 9h30 au métro Charlevoix.
10h à 12 h : Espace de discussion sur la grève sociale.
au Comité Social Centre-Sud (1710, rue Beaudry)La pertinence de journée de grève sociale dans la conjoncture , mais aussi les questions que ce moyen d’action soulève dans nos milieux. Pour la mise au jeu des discussions des porte-paroles des mouvements communautaire, étudiant et syndical.
12h à 13h : Période de diner
au Comité Social Centre-Sud (1710, rue Beaudry)Avec la collaboration du Comité-Sociale Centre-Sud, nous avons la possibilité de partager un repas sur place. L’inscription est obligatoire auprès d'Action-Gardien ou de la TROVEP. Date limite d’inscription : Vendredi 11 mai. (nom ou nombre de personnes mobilisées par l’organisme). Contribution volontaire suggérée : 5$ par personne pour les frais de repas. Invitation aux travailleurs et participants des groupes !
13:45 - 15:00 : BAL MASQUÉ ''Ensemble, démasquons leurs mascarades.''
La Coalition montréalaise pour la survie des services publics vous invite à un bal masqué, au parc Émilie Gamelin.Les politiques de tarification, de privatisation, de corruption, c’est assez! La grève étudiante nous rappelle ceci... : si la grève est étudiante, la lutte est populaire. Les frais de scolarité, la taxe-santé, l’augmentation des frais d’hydro, etc. sont autant de mesures qui ont un point commun : un gouvernement au service des banques et des grandes entreprises.
Apportez vos masques, vos loups et vos plumes et venez danser avec nous. Nous aurons aussi de quoi en fabriquer sur place.
Note : le projet de règlement qui obligera, entre autre, les manifestants à avoir le visage découvert durant les manifestations, sera soumis au prochain conseil municipal, le 14 mai. L’idée d’un Bal Masqué vise aussi à dénoncer ce règlement.
lundi 14 mai 2012
DÉCLARATION DE SOUTIEN DE LA CONFECH (CHILI) AUX ÉTUDIANT-E-S DUQUÉBEC
Déclaration de soutien aux
étudiant-e-s canadien-ne-s
Les
étudiant-e-s du monde se lèvent constamment contre les politiques de
marchandisation de l’éducation, de la santé, du logement et des autres droits
sociaux qui sont progressivement arrachés des mains du peuple par les
politiques néolibérales et le sauvetage de la crise actuelle du monde
financier.
Au Chili, nous
n’avons pas arrêté de dénoncer et de mettre au jour la crise économique et du sens
actuelle qui traverse le système éducatif néolibéral implanté dans les années 80. Cette crise est le résultat de l’abandon de l’État qui
devrait être le garant de ce droit. Nous constatons que ces politiques
commencent à s’étendre à travers le monde par la privatisation des écoles et
universités, par la standardisation des évaluations et l’exclusion sociale que
cela implique ainsi que par l’érosion constante de la mission de l’université
qui devrait résoudre les problèmes réels du peuple qui souffre et paie
aujourd’hui tous les coûts du système économique dominant.
Les étudiant-e-s du
Chili ont mené de grandes luttes pour défendre leurs principes en reçevant et
en donnant toujours de la solidarité et du soutien d’étudiant-e-s de partout
dans le monde. Aujourd’hui, nous voulons offrir notre soutien aux étudiant-e-s
canadien-ne-s qui luttent contre la politique de hausse des frais de scolarité
de 325$ par année pendant cinq ans du gouvernement libéral de Charest, qui
réprime violemment les manifestations menées par les étudiant-e-s qui se
soulèvent contre ces mesures.
Nous dénonçons également devant les
organisations de droits humains et la communauté internationale l’abus et la
criminalisation des protestations sociales que le gouvernement de Charest mène
contre les étudiant-e-s dans la province du Québec. En date du 5 mai, il y a eu
445 personnes atteintes de poursuites pénales, 1043 amendes d’infraction et 4
personnes qui ne savent pas si elles doivent faire face à des accusations
criminelles, pour un total de 1492 processus. En plus de cela, deux étudiants ont perdu l’usage d’un oeil à cause des
bombes assourdissantes et des balles en caoutchouc lancées par la police.
D’autres ont subi des traumatismes crâniens..
Aujourd’hui,nous
saluons la position des étudiant-e-s canadien-ne-s qui ne se sont pas
laissé-e-s intimider et qui rejettent la hausse de frais de scolarité en
faisant une grève générale illimitée qui a dure depuis plus de trois mois et
qui est ponctuée de manifestations historiques réunissant plus de 200.000
personnes dans la rue. Nous souhaitons que vous continuiez dans cette lutte que
portent des millions de personnes dans le monde qui défendent l’éducation
publique et gratuite comme un droit social universel au service des besoins des
peuples et pas seulement de quelques personnes.
CONFEDERACIÓN
DE ESTUDIANTES DE CHILE
CONFECH
vendredi 11 mai 2012
Grève étudiante et liberté d’expression
La Ligue des droits et libertés interpelle le Ministre Dutil
Montréal, le 4 mai 2012. La Ligue des droits et libertés dénonce les conditions d’arrestation, de détention et de remise en liberté de manifestants au cours des dernières semaines, notamment à Gatineau, à Québec et à Montréal et interpelle le ministre de la Sécurité publique sur les violations des droits et libertés des manifestants.
« Nous avons pris connaissance d’actes de répression et d’atteintes aux droits et libertés. Parmi ceux-ci, mentionnons les arrestations massives, notamment à Québec où plus d’une centaine de manifestants pacifiques, principalement des femmes, ont été détenus », déclare Dominique Peschard, président de la Ligue des droits et libertés.
Rappelons au ministre de la Sécurité publique, Monsieur Dutil, qu’en 2005, le Comité contre la torture et le Comité des Droits de l’Homme de l’ONU avaient interpellé le Canada à propos des arrestations massives et des techniques de contrôle de foule. L’ONU avait rappelé que seules les personnes ayant commis des infractions pénales au cours des manifestations pouvaient être arrêtées et le Comité avait demandé au Canada d’enquêter sur les pratiques des forces de l’ordre lors de manifestations. Or, il semble que ces pratiques n’aient pas été modifiées. « Nous assistons à l’emploi, par les forces policières, de techniques de contrôle de foule condamnées par les Nations Unies : encerclement et arrestation massives, utilisation d’armes chimiques tels le poivre de Cayenne et les gaz irritants », poursuit Monsieur Peschard.
La liberté d’expression est un élément indispensable d’une société démocratique. D’après Denis Barrette, avocat militant de la Ligue des droits et libertés, « l’utilisation du Code de la sécurité routière pour mettre fin à diverses manifestations, comme nous l’avons vu en Outaouais et à Québec notamment, brime le droit de manifester qui est pourtant garanti dans la Charte des droits et libertés ».
Depuis le début du conflit, plus de 1 000 personnes ont été arrêtées; de ce nombre, plus d’une centaine n’ont eu aucune accusation. Ce sont en fait des arrestations « préventives » qui briment le droit de manifester. De plus, des témoignages quant aux conditions de détention, particulièrement pour les femmes, sont accablants : détentions pendant près de 10 à 12 heures dans des cellules de poste de police surpeuplées, sans eau ni toilette, détention de 2 à 6 heures, souvent menottés, dans un autobus, et prise de photo pour une simple contravention.
En outre, la Ligue des droits et libertés dénonce les conditions de libération abusives que doivent signer des personnes pour être libérées, entre autres, des périmètres d’interdiction qui ont pour conséquence de les empêcher d’avoir accès à leur résidence ou à leur lieu de travail. En plus de porter atteinte au droit au travail et au logement, les conditions imposées par les agents de la paix portent aussi atteinte à la liberté d’association, d’expression, ainsi qu’au droit de circuler librement.
Dans ce contexte, la Ligue demande au ministre de la Sécurité publique, Monsieur Dutil, de s’assurer que l’on mette fin à ces violations des droits et libertés garantis par les Chartes. Ces abus doivent cesser.
Montréal, le 4 mai 2012. La Ligue des droits et libertés dénonce les conditions d’arrestation, de détention et de remise en liberté de manifestants au cours des dernières semaines, notamment à Gatineau, à Québec et à Montréal et interpelle le ministre de la Sécurité publique sur les violations des droits et libertés des manifestants.
« Nous avons pris connaissance d’actes de répression et d’atteintes aux droits et libertés. Parmi ceux-ci, mentionnons les arrestations massives, notamment à Québec où plus d’une centaine de manifestants pacifiques, principalement des femmes, ont été détenus », déclare Dominique Peschard, président de la Ligue des droits et libertés.
Rappelons au ministre de la Sécurité publique, Monsieur Dutil, qu’en 2005, le Comité contre la torture et le Comité des Droits de l’Homme de l’ONU avaient interpellé le Canada à propos des arrestations massives et des techniques de contrôle de foule. L’ONU avait rappelé que seules les personnes ayant commis des infractions pénales au cours des manifestations pouvaient être arrêtées et le Comité avait demandé au Canada d’enquêter sur les pratiques des forces de l’ordre lors de manifestations. Or, il semble que ces pratiques n’aient pas été modifiées. « Nous assistons à l’emploi, par les forces policières, de techniques de contrôle de foule condamnées par les Nations Unies : encerclement et arrestation massives, utilisation d’armes chimiques tels le poivre de Cayenne et les gaz irritants », poursuit Monsieur Peschard.
La liberté d’expression est un élément indispensable d’une société démocratique. D’après Denis Barrette, avocat militant de la Ligue des droits et libertés, « l’utilisation du Code de la sécurité routière pour mettre fin à diverses manifestations, comme nous l’avons vu en Outaouais et à Québec notamment, brime le droit de manifester qui est pourtant garanti dans la Charte des droits et libertés ».
Depuis le début du conflit, plus de 1 000 personnes ont été arrêtées; de ce nombre, plus d’une centaine n’ont eu aucune accusation. Ce sont en fait des arrestations « préventives » qui briment le droit de manifester. De plus, des témoignages quant aux conditions de détention, particulièrement pour les femmes, sont accablants : détentions pendant près de 10 à 12 heures dans des cellules de poste de police surpeuplées, sans eau ni toilette, détention de 2 à 6 heures, souvent menottés, dans un autobus, et prise de photo pour une simple contravention.
En outre, la Ligue des droits et libertés dénonce les conditions de libération abusives que doivent signer des personnes pour être libérées, entre autres, des périmètres d’interdiction qui ont pour conséquence de les empêcher d’avoir accès à leur résidence ou à leur lieu de travail. En plus de porter atteinte au droit au travail et au logement, les conditions imposées par les agents de la paix portent aussi atteinte à la liberté d’association, d’expression, ainsi qu’au droit de circuler librement.
Dans ce contexte, la Ligue demande au ministre de la Sécurité publique, Monsieur Dutil, de s’assurer que l’on mette fin à ces violations des droits et libertés garantis par les Chartes. Ces abus doivent cesser.
le "printemps érable", un réenchantement de la politique par la jeunesse
http://www.aisnenouvelle.fr/article/francemonde/canada-le-printemps-erable-un-reenchantement-de-la-politique-par-la-jeunesse
Le mouvement de contestation étudiant sans précédent au Québec déborde le seul cadre scolaire et permet à une génération d'apparaître à l'avant-scène de la vie politique pour tenter de sauvegarder les acquis sociaux-démocrates minés par le tout-économique.
Qui a dit que les jeunes étaient des créatures nombrilistes, égocentriques, peu intéressés par la politique? Certainement pas les quelque 170.000 étudiants en grève depuis 13 semaines contre la hausse des droits de scolarité décrétée par le gouvernement du Premier ministre québécois Jean Charest.
Le conflit étudiant s'est métamorphosé en crise sociale, surnommée "printemps érable", un clin d'oeil reliant le printemps arabe au symbole national canadien.
"En ce moment au Québec, et dans le monde, il y a une crise économique, une crise écologique, une crise politique - la désaffection et le cynisme n'ont jamais été aussi grands en Occident - une crise de sens, et nous comme génération on se retrouve avec toutes ces crises-là à gérer", explique à l'AFP Gabriel Nadeau-Dubois, 21 ans, porte-parole de la CLASSE, le plus important mouvement étudiant sur le terrain.
"Vous nous donnez un monde qui n'est pas si beau que ça, laissez-nous au moins l'améliorer en allant aux études", ajoute l'étudiant en histoire au regard perçant, presque devenu l'ennemi public numéro un du gouvernement au fil du conflit.
Les mouvements étudiants et le gouvernement ont signé samedi dernier un accord de principe prévoyant une hausse de 82% sur sept ans des droits de scolarité pour les porter à près de 4.000 dollars par année, plus près de la moyenne canadienne (5.200 dollars).
En contrepartie, les frais annexes imposés par les universités devaient être réduits en fonction d'économies qui pourraient être identifiées par un comité qui examinera la gestion des établissements. Mais le gouvernement a laissé planer un doute sur la faisabilité de ces réductions. Et les étudiants en grève ont rejeté le plan de sortie de crise.
Résultat, une relance de la mobilisation. Les étudiants organisent rapidement, spontanément, des manifestations, grâce aux médias sociaux. Mais il y a plus, leur mouvement a fait sien les principes de démocratie participative avec des assemblées locales où les étudiants peuvent participer aux décisions. "Le niveau d'engagement, de motivation, est donc beaucoup plus élevé", constate Marcos Ancelovici, spécialiste des mouvements sociaux à l'Université McGill.
Au Québec, les grands moments de mobilisation sociale ont été associés par le passé à la cause de l'indépendance de la province francophone de huit millions d'habitants. Or, le conflit étudiant, dit-il, "consolide" un mouvement de mobilisation "qui n'est plus subordonné à la question nationale".
La mobilisation étudiante s'inscrit davantage dans la lignée de la fronde en 2001 contre le Sommet des Amériques à Québec, de la grève étudiante de 2005 pour le maintien des bourses d'étude et du mouvement "Occupons" à l'automne, insiste-t-il.
"Il y a une sorte de ras-le-bol par rapport à une vision, un discours, celui du néo-libéralisme où on veut transformer la vie sociale en marché", renchérit Jacques Hamel, sociologue à l'Université de Montréal.
"Bourdieu serait ravi", lance ce proche du célèbre intellectuel français mort il y a dix ans. "Il manifesterait son appui aux étudiants et dirait: votre lutte est une lutte de civilisation pour essayer de sauvegarder les services publics qui sont les acquis de la société industrielle et qu'on cherche aujourd'hui à ruiner", dit-il à l'AFP.
Si les taux d'insatisfaction demeurent très élevés contre le gouvernement libéral de Jean Charest, une majorité de Québécois restent favorables à la hausse des droits de scolarité, selon les sondages.
Peu importe l'issue du conflit, c'est une "socialisation politique accélérée pour beaucoup de jeunes qui auront acquis des compétences, un savoir-faire militant, une certaine prise de conscience de l'action collective", souligne M. Ancelovici. "C'est bon pour la démocratie, c'est bon pour le Québec".
Publié le vendredi 11 mai 2012 à 09H44 -
Une étudiante face à la police devant le lieu où le
parti libéral du Québec tient son congrès annuel, le 5 mai 2012 à
Victoriaville
Le mouvement de contestation étudiant sans précédent au Québec déborde le seul cadre scolaire et permet à une génération d'apparaître à l'avant-scène de la vie politique pour tenter de sauvegarder les acquis sociaux-démocrates minés par le tout-économique.
Qui a dit que les jeunes étaient des créatures nombrilistes, égocentriques, peu intéressés par la politique? Certainement pas les quelque 170.000 étudiants en grève depuis 13 semaines contre la hausse des droits de scolarité décrétée par le gouvernement du Premier ministre québécois Jean Charest.
Le conflit étudiant s'est métamorphosé en crise sociale, surnommée "printemps érable", un clin d'oeil reliant le printemps arabe au symbole national canadien.
"En ce moment au Québec, et dans le monde, il y a une crise économique, une crise écologique, une crise politique - la désaffection et le cynisme n'ont jamais été aussi grands en Occident - une crise de sens, et nous comme génération on se retrouve avec toutes ces crises-là à gérer", explique à l'AFP Gabriel Nadeau-Dubois, 21 ans, porte-parole de la CLASSE, le plus important mouvement étudiant sur le terrain.
"Vous nous donnez un monde qui n'est pas si beau que ça, laissez-nous au moins l'améliorer en allant aux études", ajoute l'étudiant en histoire au regard perçant, presque devenu l'ennemi public numéro un du gouvernement au fil du conflit.
Les mouvements étudiants et le gouvernement ont signé samedi dernier un accord de principe prévoyant une hausse de 82% sur sept ans des droits de scolarité pour les porter à près de 4.000 dollars par année, plus près de la moyenne canadienne (5.200 dollars).
En contrepartie, les frais annexes imposés par les universités devaient être réduits en fonction d'économies qui pourraient être identifiées par un comité qui examinera la gestion des établissements. Mais le gouvernement a laissé planer un doute sur la faisabilité de ces réductions. Et les étudiants en grève ont rejeté le plan de sortie de crise.
Résultat, une relance de la mobilisation. Les étudiants organisent rapidement, spontanément, des manifestations, grâce aux médias sociaux. Mais il y a plus, leur mouvement a fait sien les principes de démocratie participative avec des assemblées locales où les étudiants peuvent participer aux décisions. "Le niveau d'engagement, de motivation, est donc beaucoup plus élevé", constate Marcos Ancelovici, spécialiste des mouvements sociaux à l'Université McGill.
Au Québec, les grands moments de mobilisation sociale ont été associés par le passé à la cause de l'indépendance de la province francophone de huit millions d'habitants. Or, le conflit étudiant, dit-il, "consolide" un mouvement de mobilisation "qui n'est plus subordonné à la question nationale".
La mobilisation étudiante s'inscrit davantage dans la lignée de la fronde en 2001 contre le Sommet des Amériques à Québec, de la grève étudiante de 2005 pour le maintien des bourses d'étude et du mouvement "Occupons" à l'automne, insiste-t-il.
"Il y a une sorte de ras-le-bol par rapport à une vision, un discours, celui du néo-libéralisme où on veut transformer la vie sociale en marché", renchérit Jacques Hamel, sociologue à l'Université de Montréal.
"Bourdieu serait ravi", lance ce proche du célèbre intellectuel français mort il y a dix ans. "Il manifesterait son appui aux étudiants et dirait: votre lutte est une lutte de civilisation pour essayer de sauvegarder les services publics qui sont les acquis de la société industrielle et qu'on cherche aujourd'hui à ruiner", dit-il à l'AFP.
Si les taux d'insatisfaction demeurent très élevés contre le gouvernement libéral de Jean Charest, une majorité de Québécois restent favorables à la hausse des droits de scolarité, selon les sondages.
Peu importe l'issue du conflit, c'est une "socialisation politique accélérée pour beaucoup de jeunes qui auront acquis des compétences, un savoir-faire militant, une certaine prise de conscience de l'action collective", souligne M. Ancelovici. "C'est bon pour la démocratie, c'est bon pour le Québec".
La privatisation mondiale de l’éducation : Jean Charest au service d’une élite mondialiste
http://infodudecodeur.wordpress.com/2012/05/03/la-privatisation-mondiale-de-leducation-jean-charest-au-service-dune-elite-mondialiste/
3 mai 2012 12 Commentaires
3 mai 2012 12 Commentaires
Par Eric Granger | La hausse
des droits de scolarité au Québec s’insère dans un processus de
privatisation mondiale de l’éducation, un processus dicté par une élite
mondialiste dont Jean Charest fait partie.
L’entêtement du gouvernement Charest à
vouloir augmenté les droits de scolarité, à bonifier les prêts étudiants
et à instaurer un régime de remboursement proportionnel au revenu
(RPR), cet entêtement est facile à comprendre lorsqu’on regarde de plus
près d’où proviennent ces idées de réformes de l’éducation. Il ne s’agit
pas d’idées qui sont sorties du cerveau du Premier ministre ou de la
ministre de l’éducation, ces idées viennent de l’extérieur, ces réformes
ont été conçues loin du Québec, dans des institutions internationales à
vocation de mondialisation. Le gouvernement du Québec suit un plan, un
modèle concocté dans les grandes universités mondialistes comme la
London School of Economics et promu par des institutions internationales
toutes puissantes telles le Fond monétaire international, la Banque
mondiale et l’OCDE. Ce modèle a été fabriqué sur mesure pour satisfaire
les besoins de l’entreprise privée (lire multinationales) et on peut
aisément le décrire comme une privatisation mondiale de l’éducation
supérieure. Le Premier ministre Jean Charest est quant à lui un complice
enthousiaste de cette privatisation à l’échelle mondiale.
De l’Angleterre au reste du monde
Le programme mondial de privatisation du
financement de l’éducation a débuté en Angleterre en 1998. Le
gouvernement britannique avait à cette époque implanté le remboursement
proportionnel au revenu. Ce concept qui a d’abord été mis de l’avant par
l’économiste Milton Friedman a été repris par un autre : Nicholas Barr.
Nicholas Barr est un professeur d’économie à la London School of Economics, il est un boursier Fulbright,
il a travaillé pour la Banque mondiale, le FMI et il défend depuis les
années 80 l’idée d’une privatisation du financement de l’éducation
supérieure. Il fait également la promotion du remboursement
proportionnel au revenu (RPR) pour s’acquitter d’une dette étudiante. Il
a publié plusieurs ouvrages et articles à ce sujet. Dans un article publié en 2005 dans la revue Finance et développement
(une publication mensuelle du FMI), Barr écrit : « Les réformes
entreprises en Grande-Bretagne peuvent servir d’exemple à d’autres
pays ». Il propose d’abord de décentraliser le financement (dehors le
gouvernement, bienvenue secteur privé). Il propose, en deuxième lieu, de
transférer aux étudiants le coût des études. Ces derniers devront
s’endetter auprès de banques privées pour les payer. Et troisièmement,
il suggère l’implantation d’un RPR pour rembourser la dette.
Selon Barr, le RPR permet de maintenir
l’accessibilité aux études supérieures pour les moins fortunés. Il
s’agit d’une logique douteuse. Selon lui, les diplômés qui auront un
faible revenu annuel ne seront pas pénalisés puisqu’ils rembourseront
leurs prêts en fonction d’un pourcentage de leurs revenus. Cependant,
ils rembourseront pour une durée beaucoup plus longue leurs prêts
étudiants. Dans cette même logique, Barr affirme que l’on peut ainsi
augmenter les droits de scolarité et même les intérêts sur les prêts, la
durée du remboursement sera tout simplement prolongée. Barr oublie de
mentionner dans toutes ses publications que plus on prend du temps à
rembourser un prêts, plus on paie d’intérêts aux banques. Donc, un
diplômé pourrait se retrouver à payer deux fois le montant utilisé pour
faire ses études. Et Barr oublie aussi de mentionner que l’endettement
étudiant sous cette forme se traduit en un véritable esclavage bancaire.
En fait, c’est probablement ce qu’il souhaite en secret.
Nicholas Barr, dans son article cité plus haut,
ose se justifier en écrivant que « l’éducation tertiaire est souvent
présentée comme un droit qui, en tant que tel, devrait être financé par
l’État. L’alimentation est, elle aussi, considérée comme un droit
fondamental, mais personne ne voit d’inconvénients à ce que les aliments
aient un prix. » Sauf que dans la société, les riches mangent du caviar
et que les pauvres se contentent de patates bouillies. C’est et ce sera
la même chose dans le cas de l’éducation.
Les mesures prônées par Nicholas Barr et
les institutions mondialistes qui payent son salaire ont été implanté en
Australie, en Nouvelle-Zélande et aux Etats-Unis pour ne nommer que
ceux-là et elles font maintenant leur entrée au Québec
Le cas du Québec
Au Québec, une réforme du régime de prêts
et bourses a été entreprise en 2003-2004 afin de le privatiser. Cette
année-là, 103 millions de dollars de bourses ont été convertis en prêts.
De plus, ces prêts devaient à l’avenir être contractés auprès des
institutions financières privées du Québec, des prêts qui sont garantis
aux banques par le gouvernement en cas de non-paiement. Une contestation
étudiante a pris forme en 2005 pour dénoncer cette hausse des prêts. La
FEUQ et la FECQ ont alors négocié une entente avec le gouvernement et
le montant des prêts a été ramené, en 2006-2007, au niveau précédent la
réforme. Toutefois, les étudiants se sont endettés pour environ 140
millions de dollars de plus durant cette période. Cependant, la
privatisation de l’endettement est restée intacte. Les étudiants doivent
toujours emprunter aux banques privées pour financer leurs études. Le
gouvernement garantit encore les prêts aux institutions financières. Ce sont des prêts sans risques pour les banques, gracieuseté du gouvernement Charest. Evidemment, les banques sont contentes.
Aujourd’hui, nous sommes témoins de la
deuxième phase de cette privatisation. Le gouvernement Charest, dans la
dernière proposition faites aux étudiants en grève, veut maintenant
augmenter de nouveau les prêts étudiants et instaurer le RPR. Selon le communiqué émis par le gouvernement,
« tous les étudiants dont le revenu des parents n’excède pas 100 000 $
bénéficieront d’un prêt permettant généralement de couvrir les droits de
scolarité et le coût du matériel scolaire. En 2016-2017, ce montant
sera de 4 678 $ pour 30 crédits ». Aussi, « les étudiants de la classe
moyenne se verront accorder un prêt additionnel de 2 850 $ ». Donc,
« ces deux mesures permettront d’accorder annuellement des prêts
additionnels à plus de 50 000 étudiants. »
En sommes, plus d’étudiants s’endetteront et leurs dettes finales seront plus élevées.
Pour bien comprendre ce qu’il en est, il faut se référer aux excellentes recherches de l’Institut de recherche et d’informations socio-économiques (IRIS), en particulier les travaux d’Eric Martin et de Simon Tremblay-Pépin. Eric Martin explique bien sur son blogue de l’IRIS comment le RPR est une mesure dangereuse. Il cite l’économiste Claude Montmarquette, une référence privilégiée du gouvernement Charest :
« Un autre avantage est que le système RPR permet d’accroître les montants de prêts ou l’endettement des étudiants.
En d’autres termes, si une contribution financière supérieure est
demandée aux étudiants, le RPR est le système qui facilite cette
décision. Soulignons que le RPR n’entraîne pas une hausse des frais de
scolarité, mais le RPR est la meilleure façon d’y faire face sans
compromettre l’accessibilité aux études. »
Monsieur Martin cite également avec justesse le Comité consultatif sur l’accessibilité financière aux études :
« L’expérience étrangère montre que la mise en place d’un système RPR est souvent couplée à une hausse des frais de scolarité.
Claude Montmarquette (rencontre du 17 octobre 2001 avec le CCAFE)
pense, d’une part, que la hausse des frais de scolarité québécois est
incontournable et que, dans ce cas, le système RPR est la meilleure
forme qui soit pour en faciliter le remboursement. Il est simple de
retourner l’argument : si le RPR assure une grande flexibilité de
remboursement des emprunts et comme les syndicats étudiants sont
favorables à l’implantation de ce système, il n’existe plus aucune barrière à l’augmentation des frais de scolarité une fois que le RPR est mis en place. »
En somme, Eric Martin décrit bien ce que
représente véritablement le RPR et il voit juste lorsqu’il écrit que
« le RPR est loin d’être une mesure d’aide aux étudiants. Il s’agit d’un
morceau essentiel d’un nouveau dispositif de financement qui repose sur
l’augmentation de l’endettement étudiant ». On peut citer l’Angleterre
en exemple qui, après avoir instaurer le RPR, a procéder à plusieurs
augmentations des frais de scolarités au détriment des étudiants
britanniques qui ont vu leur endettement exploser.
L’IRIS a également publié le 8 mai 2011,
une excellente recherche sur l’augmentation des droits de scolarité.
Dans cette étude, intitulée « Faut-il vraiment augmenter les frais de scolarité?
Huit arguments trompeurs sur la hausse », les chercheurs Eric Martin et
Simon Tremblay-Pépin détruisent un à un les arguments du gouvernement
Charest. En voici quelques-uns :
1- Le gouvernement affirme que les universités sont sous-financées alors qu’elles souffrent plutôt d’un malfinancement, c’est-à-dire d’une mauvaise répartition des ressources.
2- Le gouvernement affirme que ce (prétendu) sous-financement menace la qualité de l’éducation et la valeur des diplômes alors
que c’est la nouvelle vocation commerciale (privatisation) des
universités qui réduisent l’éducation à une marchandise plus coûteuse et
moins riche en contenu.
3- Selon le gouvernement, la hausse des droits de scolarité va renflouer les coffres universitaires, mais en fait, il s’agit plutôt d’une transition d’un mode de financement publique à celui d’un financement privé.
4- Le gouvernement soutien qu’en payant plus de droits de scolarité, les étudiants feront leur juste part. En réalité, les
étudiants feront plus que leur juste part, car ces derniers devront
travailler deux fois plus longtemps pour payer leurs études que dans les
années 1970.
5- Le gouvernement ose dire que la hausse n’aura pas d’effet sur la fréquentation universitaire et, pourtant, si
le Québec était conforme à la moyenne canadienne, 30 000 étudiants (qui
sont aux études présentement) n’auraient pas les moyens d’aller à
l’université.
6- En définitive, l’étude de
l’IRIS montre que la gratuité scolaire est relativement peu couteuse et
que son financement public est socialement équitable, alors que le gouvernement ose dire qu’il s’agit d’un projet irréaliste et potentiellement injuste pour la société.
A la lumière de ces informations, nul ne
peut douter que le gouvernement Charest suit un modèle concocté par des
économistes mondialistes qui doivent leur allégeance à des institutions
internationales puissantes et non pas au peuple étudiant québécois. Les
étudiants devront peut-être bientôt s’endetter pour la vie sans avoir
l’assurance d’obtenir un emploi stable et bien rémunéré en cette période
d’incertitude économique qui risque fort de se prolonger.
Le secteur privé se réjouit
Lorsque le gouvernement Charest a annoncé
au début du mois d’avril qu’il bonifiait le programme de prêts et
bourses et qu’il mettait en place le remboursement proportionnel au
revenu, la chambre de commerce de Montréal s’est tout de suite réjouit !
En effet, cette dernière a émis un communiqué de presse
dans lequel son président, Michel Leblanc, a félicité « la ministre de
l’Éducation et le ministre des Finances d’avoir pris cette décision
éclairée qui vient consolider l’accessibilité aux études supérieures ».
C’est sûr que monsieur Leblanc était content car, comme il le dit dans
le communiqué, « La Chambre proposait la mise en place d’un tel
mécanisme en 2010 dans le Pacte pour un financement concurrentiel de nos universités ». C’est ce document, le Pacte pour un financement concurrentiel de nos universités,
qui est derrière la décision du gouvernement de réformer le financement
de l’éducation au Québec. Ce document a été signé par les individus
suivants :
M. Michel Audet, ex-ministre des Finances du Québec
Me Lucien Bouchard, ex-premier ministre du Québec
M. Joseph Facal, ex-président du Conseil du trésor
Mme Monique Jérôme-Forget, ex-ministre des Finances du Québec et ex-présidente du Conseil du trésor.
Mme Françoise Bertrand, présidente-directrice générale de la Fédération des chambres de commerce du Québec
M. Yves-Thomas Dorval, président du Conseil du patronat du Québec
M. Michel Leblanc, président et chef de la direction de la Chambre de commerce du Montréal métropolitain.
Mme Julie Bouchard, ex-présidente de la
Fédération étudiante collégiale du Québec (FECQ) et de la Fédération des
associations étudiantes du campus de l’Université de Montréal (FAÉCUM
M. Youri Chassin, ex-président de la
Fédération étudiante de l’Université de Sherbrooke (FEUS),
ex-vice-président aux Affaires universitaires de la Fédération étudiante
universitaire du Québec (FEUQ) et ex-membre du Conseil permanent de la
jeunesse
M. Hugo Jolette, ex-président de
l’Association générale étudiante de l’Université du Québec en
Abitibi-Témiscamingue (AGEUQAT) et ex-trésorier de la Fédération
étudiante universitaire du Québec (FEUQ)
M. Patrick Lebel, ex-président de la
Fédération des associations étudiantes du campus de l’Université de
Montréal (FAÉCUM) et du Conseil permanent de la jeunesse.
Étrangement, ce sont ces mêmes signataires qui publiaient le 2 mai dernier une lettre
dans les quotidiens québécois dans lequel ils ont osé écrire : « Il est
plus que temps de se ressaisir : il faut rétablir l’ordre, les
étudiants doivent retourner en classe et tous les efforts doivent être
déployés pour sauver une session déjà terriblement compromise. Voici une
situation où, au-delà de toute allégeance politique, la population doit
donner son appui à l’État, ultime responsable de la paix publique, de
la sécurité des personnes et de l’intégrité de nos institutions. »
Oui, le secteur privé se réjouit…, mais pas trop en ce moment.
Des arguments mondialistes
Selon l’aveu même du gouvernement
Charest, la hausse des droits de scolarité est mise en place dans le but
de permettre aux universités québécoises d’atteindre un niveau de
« classe mondiale ». Qu’est-ce que cela veut dire ? Martin Lavallée,
candidat à la maîtrise en histoire à l’UQAM, l’explique bien dans un article publié le 1er mai
dernier dans le Huffington Post. Il explique que, selon la Banque
mondiale, une université de calibre mondial en est une qui produit du
« capital humain » destiné à un marché du savoir international au
service de l’entreprise privée (les multinationales). Monsieur Lavallée
pose la bonne question : « La question est de savoir si les étudiants
québécois sont prêts à payer davantage uniquement pour que leurs
universités soient reconnues internationalement par une minorité
d’individus se basant sur les critères d’un marché mondial néolibéral et
pour répondre aux besoins des entreprises privées. Dans le débat actuel
sur la hausse des droits de scolarité, cet enjeu fondamental mérite
d’être davantage discuté. »
Comme je l’ai mentionné au début de cet
article, la privatisation du financement de l’éducation (et du système
en général) n’est pas une idée québécoise mais mondialiste. Monsieur
Lavallée est visiblement d’accord avec ce constat facile à faire et il
conclue son article ainsi : « Le problème qui se pose lorsqu’on veut
connaître le bien-fondé de la hausse des droits de scolarité, c’est de
savoir si la population québécoise est en accord avec l’orientation
donnée à sa société et à son système d’éducation par notre gouvernement,
orientation qui n’émane visiblement pas d’elle, mais plutôt d’une élite
mondialisée qui poursuit ses propres objectifs. »
Conclusion
La privatisation mondiale de l’éducation
est un fait. C’est un processus qui arrivera bientôt à son aboutissement
si rien n’est fait pour l’arrêter. Cette privatisation est commandée
par une élite mondialiste qui opère sur toutes les facettes de la vie
humaine. Une énorme majorité des gouvernements du monde entier sont
infiltrés, voire dominés par des agents de cette élite mondialiste ; de
plus, les institutions mondialistes comme le FMI, la Banque mondiale,
l’OCDE et de nombreux think tanks travaillent au-dessus des
gouvernements et dictent la marche à suivre.
Il est temps pour le peuple québécois de
prendre en main l’avenir de l’éducation au Québec et de l’arracher des
griffes du secteur privé qui ne travaille que pour ses propres intérêts
et que pour ceux d’une élite impitoyable assise confortablement tout en
haut de la pyramide planétaire. Ceci nécessitera probablement la
création d’un nouveau pays libre du mondialisme, le pays du Québec.
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