vendredi 30 septembre 2011

Avortement : La FFQ et la FQPN disent « non » à la réouverture du débat

Communiqué

Pour publication immédiate

Montréal, le 29 septembre 2011 – La Fédération des femmes du Québec (FFQ) et la Fédération du Québec pour le planning des naissances (FQPN) réagissent vivement à la proposition du député conservateur de la Saskatchewan, Brad Trost, à l’effet de rouvrir le débat sur l’avortement. « La Cour suprême du Canada a déjà fait le tour de tous les arguments concernant l’avortement et a décidé qu’il n’est pas question d’interdire l’avortement car cela porterait atteint aux droits inaliénable des femmes à la sécurité de la personne et à la liberté » ont affirmé Alexa Conradi, présidente de la FFQ et Ainsley Jenicek, porte-parole de la FQPN.

« La société québécoise est très claire sur ce point : il appartient aux femmes de décider de l’issue d’une grossesse non-planifiée ou désirée. L’Assemblée nationale du Québec a témoigné de cela en adoptant l’an dernier une motion unanime affirmant qu’il n’est pas question de reculer sur quoi que ce soit en matière d’avortement, » réitèrent-elles.

« Rappelons que des députés du Parti Conservateur ont proposé pas moins de cinq projets de loi privé depuis 2006 visant à rouvrir le débat. Puisque les Conservateurs ont maintenant la majorité, un vote libre sur un projet de loi privé pourrait entraîner son adoption même si le Premier ministre ne veut pas ouvrir le débat, » s’inquiètent les deux porte-parole. « La FFQ et la FQPN invitent la population québécoise à contacter leur député, surtout les députés Conservateurs du Québec, pour leur demander de s’opposer à toute démarche visant à rouvrir ce débat. C’est une question de santé et de respect de l’autonomie des femmes, » concluent-elles.

samedi 24 septembre 2011

La Coalition Eau Secours! s’oppose au projet de fluoration de l’eau potable

Montréal, le 16 septembre 2011 – La Coalition québécoise pour une gestion responsable de l’eau – Eau Secours! souhaite réagir suite à l’avis publié par le comité d’éthique de l’Institut national de santé publique concernant la fluoration de l’eau.

Le comité suggère de modifier le Règlement sur la qualité de l’eau potable pour y inclure une obligation de fluorer l’eau potable des villes de plus de 5000 habitants, car la fluoration de l’eau serait, selon eux, l’un des moyens le plus efficace et sécuritaire de réduire la carie dentaire. La Coalition Eau Secours! s’oppose à la fluoration de l’eau.

Pour Eau Secours!, l’efficacité de la fluoration de l’eau sur la réduction de l’incidence de la carie est loin d’être démontrée. De nombreuses études ont été réalisées à ce sujet, mais la méthodologie de plusieurs d’entre elles est remise en doute, et elles en arrivent à des conclusions contradictoires.

Le comité affirme que les bénéfices de la fluoration sont plus importants que ses potentiels effets négatifs sur la santé et l’environnement et qu’il est alors légitime de l’imposer à la population.

Selon la Coalition Eau Secours!, le principe de prudence doit s'appliquer, car le potentiel d’effets néfastes du fluorure sur la santé humaine est bien réel et abondamment documenté : fluorose dentaire, risque accru de fractures, diminution de la fonction thyroïdienne, réduction du quotient intellectuel, risque de tumeur osseuse, etc. De plus, les fluorures utilisées ne sont pas homologués par Santé Canada, qui les qualifie de déchets toxiques dangereux. Ils proviennent principalement des déchets d’usines d’engrais chimique.

De plus, les usines de traitement sont incapables d'éliminer le fluorure ajouté à l'eau, qui se retrouve alors dans l’environnement où il s’accumule et peut entraîner des perturbations pour la faune et la flore de nos écosystèmes aquatiques. Les fluorures s’ajouteront à toute la pollution déjà présente dans nos cours d’eau.

« La fluoration de l’eau s’apparente fortement à une médication de masse et viole les principes d’une bonne éthique médicale. Si le gouvernement du Québec suit les recommandations du comité d’éthique de santé publique, il prendra une mesure antidémocratique qui ne respecte pas les droits et libertés individuels » déclare Martine Chatelain, présidente d’Eau Secours!

La Coalition Eau Secours! recommande plutôt que le gouvernement du Québec mette sur pied des mesures d’éducation à une nutrition saine et à une bonne hygiène dans les écoles, et qu’il effectue un retour à la gratuité des soins dentaires chez les enfants ou du moins, qu'il instaure un programme de soins dentaires gratuits, destiné aux enfants de familles dans le besoin.

De plus, la Coalition demande que la population soit informée de toutes les conséquences reliées à la fluoration et que tous les points de vue soient entendus dans le cadre de véritables débats publics. D’ailleurs, plusieurs comités de citoyens font déjà connaitre leur désaccord. Les citoyennes et les citoyens de Mont-Joli, Trois-Rivières Châteauguay et Saguenay sont mobilisés et font circuler des pétitions pour éviter la fluoration de leur eau potable.

Eau Secours! a envoyé la Brochure Pour une eau sans fluor à tous les conseils municipaux qui fluorurent l’eau municipale. La ville de Verchères, suite à cet envoi, a décidé d’arrêter de fluorer l’eau de sa municipalité. Eau Secours! espère qu’un réel débat se fera et qu’enfin, le gouvernement du Québec interdira la fluoration sur tout son territoire comme le font déjà le Japon et une grande partie des pays de l’Union européenne.

-30-


Communiqué du Parti communiste grec (KKE)

« Nous pouvons les arrêter ! Nous ne leur devons rien, nous ne paierons pas leur capitation ! »

[capitation: impôt prélevé sur chaque individu mâle, particulièrement en France de1695 à la Révolution de 1789]
Traduction AC pour http://solidarite-internationale-pcf.over-blog.net/

Les travailleurs d'Athènes ont envoyé ce message le mercredi 21 septembre, tout le monde du travail des quartiers d'Athènes et du Pirée, travailleurs, femmes, indépendants, retraités, chômeurs et étudiants ont envahi la place Syntagma par milliers. Des rassemblements ont été organisés en conséquence dans des dizaines de villes de toute la Grèce. Dans une grande manifestation animée, le peuple a crié haut et fort sa décision claire et inébranlable : « Nous ne leur devons rien – Nous ne paierons pas ! »La manifestation était un message fort de désobéissance face aux injonctions de paiement du fisc envoyées massivement à chaque famille ouvrière et populaire, tandis qu'une nouvelle offensive fiscale a été adoptée hier au Parlement par un gouvernement qui exige de chaque propriétaire, même de la plus petite propriété, de payer une taxe permanente et onéreuse via les factures d'électricité.

Si nous ajoutons à ces lourdes taxes, une nouvelle série de mesures qui prévoient des taxes supplémentaires, une nouvelle diminution dramatique des salaires, une réduction du montant des retraites allant jusqu'à 50% ainsi que le licenciement de 30 000 fonctionnaires avec comme perspective immédiate d'atteindre le chiffre des 200 000 etc. Les familles ouvrières et populaires seront traînées dans la misère et menées à la faillite.

Le PAME, le syndicat de classe, avec une action organisée dans la période est en train de recueillir les injonctions de paiement envoyés aux travailleurs et crie haut et fort qu'ils ne paieront pas en dépit des intimidations du gouvernement, qui joue sur la menace de saisies et d'arrestations, alors que dans le même temps le grand capital se voit accorder des exonérations fiscales choquantes et bénéficie de nouveaux privilèges.

Désormais, la seule voie est le refus organisé et massif de payer, le PAME appelle à de nouvelles actions contre ces lourdes taxes le 28 septembre, après la manifestation de masse du 21 septembre, débouchant sur la grève dans le secteur public et les anciennes entreprises publiques le 5 octobre et une grève nationale le 19 octobre.

Il convient de noter qu'une importante délégation du Comité central du KKE était présente au rassemblement, avec à sa tête la secrétaire-générale du KKE, Aleka Papariga, qui a rendu la déclaration suivante aux médias : « Pas un pas en arrière. L'immense majorité du peuple doit faire ce qu'il pense devoir faire – ne pas payer ces taxes énormes, refuser d'être acculé dos au mur. Nous devons faire de leurs vies un enfer. Cet affrontement commence, il existe déjà et il va continuer dans la période à venir. »

Il convient de noter aussi que lors de la manifestation du PAME, une résolution de solidarité avec le peuple Palestinien a été adoptée avec comme revendication que la Palestine devienne un Etat-membre de l'ONU, reconnu dans les frontières de 1967 et avec Jérusalem-Est comme capitale.

vendredi 23 septembre 2011

Communiqué conjoint suite à l'assassinat du père Reinel Restrepo à Marmato, opposant aux minières canadiennes

15 Septembre 2011

Nous aimerions, à la suite de la nouvelle de l’assassinat du père José Reinel Restrepo, curé de la municipalité de Marmato dans le département de Caldas, Colombie, exprimer notre tristesse et profonde préoccupation relativement aux sociétés minières canadiennes qui pourraient bien être responsables de l’aggravation de la violence dans cette région ou en tirer profit. Devant cette situation, nous demandons à l’Ambassade canadienne de coopérer à l’enquête pour s’assurer que la lumière soit faite sur les faits entourant l’assassinat du père Restrepo et de garantir que les sociétés minières canadiennes ayant des activités en Colombie ne provoquent pas de violence et de violation des droits de la personne, n’aggravent pas la situation et n’en profitent pas.

L’assassinat du père Restrepo est survenu à un peu plus de deux semaines de la célébration, par le premier ministre Harper, de l’entrée en vigueur de l’Accord de libre- échange Canada Colombie à Bogotá. Alors que ceux qui placent les droits de la personne avant le libre-échange ont été accusés de « protectionnisme », cet événement soulève une fois de plus la question de qui a besoin de plus de protection : les sociétés canadiennes ou les défenseurs des droits de la personne de la Colombie qui intercèdent en faveur des intérêts collectifs de leurs communautés.

Le 2 septembre, le corps du père Restrepo, atteint par balle, a été découvert près de sa motocyclette, sur une route entre la municipalité de Belén de Umbría, département de Risaralda, et la municipalité de Viterbo, département de Caldas, au sud de la municipalité de Marmato. Le prêtre, âgé de 36 ans, était curé de la paroisse de Marmato depuis deux ans. Le ou les auteurs du crime n’ont pas encore été identifiés et aucun motif justifiant le meurtre du père Restrepo a été déterminé.

Le 9 septembre, dans un communiqué, le Consejo Regional Indígena de Caldas (CRIDEC, Conseil régional autochtone de Caldas) et le Colectif des avocats José Alvear Restrepo (CAJAR) ont signalé que le père Restrepo s’opposait fermement à l’exploitation d'une mine d'or à ciel ouvert qui aurait exigé le déplacement de toute la ville de Marmato. Il était récemment allé à Bogotá pour obtenir de l'information sur une présumée rumeur à Medoro Resources, récemment fusionnée avec la société Gran Colombia Gold dont le siège est situé à Toronto, laissant entendre que l’église paroissiale était à vendre.

« Cette société multinationale canadienne veut profiter de la population; ses administrateurs veulent la chasser », a dit le père Restrepo lors d'une récente entrevue à une émission spéciale de la télévision colombienne.

« Ils sont allés jusqu'à vouloir déplacer la paroisse et ils sont venus me demander si j'étais d'accord avec le déplacement de la ville. Je les ai ignorés, je les ai évités et je leur ai aussi répondu non. Je leur ai ouvertement dit que j'étais en désaccord avec ce projet. » « L'église défend les pauvres, l'église prend position pour la défense du pauvre et les mineurs artisanaux de Marmato sont vraiment menacés de perdre leur gagne-pain dans cette situation... L'entreprise n’apporte pas de solution de rechange à leur travail, car elle veut exploiter une mine à ciel ouvert en déplaçant la population et exploiter cette région durant une courte période de temps. »

La municipalité de Marmato dépend historiquement des activités artisanales d'exploitation minière. Les autochtones pratiquent l'extraction minière artisanale depuis des siècles dans cette région et des Afro-Colombiens et autres mineurs se sont récemment joints à eux. En plus d'exiger le déplacement de la ville minière historique, le projet de mine d'or à ciel ouvert s’ajouterait à la pression que les mineurs artisanaux connaissent depuis que l’État colombien a déclaré leurs activités illégales. Les mineurs n'ont plus accès aux approvisionnements d'explosifs, ce qui les oblige à utiliser des techniques artisanales non sécuritaires. Ce projet a également des répercussions sur les actuelles revendications territoriales de la nation autochtone Embera dans la région, qui n'est pas reconnue par les entreprises.

La société minière canadienne Colombia Goldfields Ltd, a entrepris des activités à Marmato en 2005, avant son achat par Medoro Resources en 2010. Medoro Resources a alors fusionné avec Gran Colombia Gold Corp en juin 2011, une entreprise où le Régime de pensions du Canada a investi un portefeuille d’actions de 6 millions de dollars canadiens. Gran Colombia Gold a émis une déclaration le 2 septembre au sujet du meurtre du père Restrepo affirmant que : « Nous souhaitons que les autorités fassent rapidement toute la lumière sur ce crime ce qui s'est passé. La société condamne fermement tout acte de violence ».

De telles déclarations ne suffisent pas.

Nous réclamons, en appui aux demandes de CRIDEC et de CAJAR, la collaboration de l'ambassade canadienne sur toutes les enquêtes menées sur cette affaire afin d'assurer que les faits entourant l'assassinat du père Restrepo soient élucidés. L'ambassade devrait aussi encourager l’entière collaboration de l'entreprise. En outre, en vertu de l'Accord concernant les rapports annuels sur les droits de la personne et le libre-échange entre le Canada et la Colombie, nous demandons aussi que l'ambassade canadienne aide à garantir que les entreprises minières canadiennes exerçant des activités en Colombie, dans le contexte de l’actuel conflit armé interne, ne causent pas, n'aggravent pas ou ne profitent pas de la violence et de la violation des droits de la personne.

Finalement, nous demandons que des mécanismes plus efficaces soient mis en place pour que les entreprises canadiennes rendent des comptes dans le contexte du conflit armé comme une étape supplémentaire nécessaire indiquant l’importance que le gouvernement canadien accorde à ses obligations en matière de droits de la personne.

Nous attendons avec impatience une réponse de votre part et de prochains échanges d’information avec l'ambassade concernant cet évènement.

Atlantic Regional Solidarity Network
The Canadian Union of Postal Workers
Canadian Union of Public Employees (CUPE)
Christian Peacemaker Teams CPT Colombia
Coalition québécoise sur les impacts socio-environnmentaux des transnationales en Amérique latine
CoDevelopment Canada
Colombia Action Solidarity Alliance (CASA)
International Council of Latin American and Caribbean Women in Canada
Latin American and Caribbean Solidarity Network
Members of the Extractive Industries Research Group (EIRG), York University
Members of the Executive Committee of The Centre for Research on Latin America and the Caribbean at York University (CERLAC)
MiningWatch Canada
Muslim Unity group Toronto
Partners in Mission Unit, The United Church of Canada
Projet Accompagnement Solidarité Colombie (PASC)
Public Service Alliance of Canada (PSAC)
The Steelworkers Humanity Fund
Toronto Haiti Action Committee

La responsabilité canadienne dans la partition de la Palestine

Article de L'AUT'JOURNAL
23 septembre 2011
Pierre Dubuc

Lester B. Pearson présidait le Premier comité sur la Palestine de l’ONU avec pour mission de développer les propositions pour un règlement politique et qui sera à l’origine du Comité spécial des Nations unies sur la Palestine créé en mai 1947. Le Canada faisait partie des onze pays « neutres » siégeant sur ce comité boycotté par les pays arabes. Le représentant du Canada sur ce comité était le juge de la Cour suprême Ivan C. Rand – célèbre pour son jugement qui reconnaissait aux syndicats le droit de prélever des cotisations (formule Rand) – lequel était sympathique au sionisme. Dans son livre The Black Book of Canadian Foreign Policy (Red Publishing), le journaliste Yves Engler soutient que le juge Rand a été un des principaux promoteurs de la partition et un opposant à la solution d’un État unitaire juif-arabe.

Après que le Comité eût produit des rapports majoritaire et minoritaire, on mit sur pied un comité ad hoc spécial pour trouver une solution sous la présidence de Lester B. Pearson, alors sous-secrétaire d’État aux Affaires étrangères. Ce dernier joua un rôle central pour imposer la solution de la partition, si bien que des groupes sionistes le surnommèrent le « Lord Balfour du Canada » ou encore le « rabbin Pearson ». Dans de State in the Making, cité par Yves Engler, David Horowitz, premier gouverneur de la Banque d’Israël, écrit : « Lester B. Pearson a été la force dynamique, celui qui a montré le chemin. Son appui aux forces pro-partition a été un point tournant. Son influence, en tant qu’une des personnalité les plus prestigieuses de l’ONU, a été considérable. On peut affirmer que le Canada plus que tout autre pays a joué un rôle décisif lors des différentes étapes des débats sur la Palestine. »

Le 17 octobre 1947, le Canada fait effectivement partie du groupe de 14 pays qui approuvent le principe de la partition, alors que 13 autres pays s’y opposent. Le Canada appuie un plan qui accorde au nouvel État juif la majeure partie de la Palestine bien que la population juive ne possédait que 6% du territoire et ne représentait que le tiers de la population. Yves Engler explique dans son livre que ce n’est pas une soudaine sympathie pour le peuple juif qui amène le gouvernement canadien à adopter une telle position. Ce n’est pas non plus, comme on l’a affirmé dans certains milieux, la force du lobby juif qui aurait forcé la main du gouvernement canadien. Dans le livre Non Too Many, cité par Yves Engler on relate l’inhabilité de la communauté juive à renverser les politiques d’immigration anti-sémites du Canada avant, durant et immédiatement après la Deuxième guerre mondiale. Entre 1933 et 1945, le Canada a accepté moins de 5 000 réfugiés juifs.

En fait, c’est l’anti-sémitisme de la classe dirigeante canadienne qui explique en partie le soutien à la création d’Israël. À Ottawa, tout comme à Washington et dans d’autres capitales, la création de l’État d’Israël permettait de rediriger vers cette partie du monde le flot de réfugiés qui frappaient à leurs portes. Mais, selon Engler, plus encore que la question de l’immigration, ce sont des considérations géo-politiques qui expliquent le mieux la position canadienne. Le Canada était très préoccupé par la mésentente entre la Grande-Bretagne et les États-Unis à propos de la Palestine, qui risquait de favoriser l’URSS, un des premiers pays à reconnaître l’existence d’Israël, précisément pour profiter de la dissension entre les deux pays anglo-saxons et l’accentuer si possible. Il est important de rappeler que les relations étaient à ce point tendues entre la Grande-Bretagne et les États-Unis au lendemain de la guerre, qu’un courant au sein de la direction soviétique spéculait sur le déclenchement d’un conflit armé entre les deux pays. L’Angleterre voyait son empire lui échapper, alors que les États-Unis essayaient de la remplacer comme puissance impériale dans les anciennes colonies. Au Moyen-Orient, l’Angleterre, bien qu’elle ait approuvé la création d’un État israélien dès 1917 avec la Déclaration Balfour et qu’elle s’était vu confié par la Société des Nations un mandat en ce sens, se faisait maintenant tirer l’oreille de crainte de s’aliéner les pays arabes et de compromettre son approvisionnement en pétrole. Dans cette passation des pouvoirs entre la Grande-Bretagne et les États-Unis, dans ce changement d’empire, le Canada, et plus particulièrement Lester B. Pearson allaient joué un rôle clef.


(extrait de Michael Ignatieff, au service de l’empire. Une tradition familiale. Éditions Michel-Brûlé)

Une article du Devoir sur le rapport du CCAFE

Droits de scolarité - Une étude chiffre l'impact de la hausse

7000 personnes pourraient éviter d'entreprendre des études universitaires

Marco Bélair-Cirino 23 septembre 2011 Éducation

Le Comité consultatif sur l'accessibilité financière aux études (CCAFE) se dit «inquiet» des «effets négatifs possibles» de la hausse des droits de scolarité sur l'accessibilité aux études supérieures dans un rapport dévoilé hier. La hausse des droits de scolarité de 1625 $ sur cinq ans (2012-2013 à 2016-2017), annoncée à la mi-mars par le ministre des Finances, Raymond Bachand dans son discours sur le budget, pourrait dissuader jusqu'à 7000 personnes d'entreprendre des études universitaires, soit 2,5 % de l'effectif, avertit-il.

Mais, bien qu'elle soit «importante», l'augmentation n'est pas soudaine, fait remarquer le CCAFE, avant de rappeler que les bénéficiaires de bourses verront leurs prestations augmenter en fonction de l'augmentation des droits de scolarité.

Le groupe presse néanmoins le gouvernement de mieux faire connaître les programmes d'aide financière aux études aux familles à faible revenu, dont les parents «ont souvent tendance à surestimer les coûts des études universitaires et à en sous-estimer les bénéfices». Le ministère de l'Éducation, des Loisirs et des Sports (MELS) doit élaborer un plan de communication qui devra mettre en exergue «les bienfaits de l'éducation» tout en recensant les modifications apportées aux programmes d'aide financière aux études visant à amoindrir les impacts des hausses des droits de scolarité — de 325 $ annuellement pendant cinq ans à partir de l'automne 2012 —, selon le CCAFE.

«Ce que nous dit avant tout le comité consultatif, c'est: "il ne faut pas surestimer le coût des études universitaires et il ne faut pas sous-estimer les bénéfices qu'on en retire". Oui, je vais prendre mon bâton de pèlerin. Je vais rappeler jusqu'à quel point c'est un bon investissement que d'aller à l'université et de décrocher son diplôme universitaire», a affirmé la ministre de l'Éducation, Line Beauchamp, à Radio-Canada.

Le CCAFE recommande à la ministre d'accroître l'admissibilité du Programme de remise de dette aux étudiants touchant exclusivement un prêt. «Lorsque tu es en difficulté, tu as une "période de grâce" de deux ans durant laquelle le ministère paie les intérêts [du prêt]. Ça va être haussé à cinq ans. Mais ça touche uniquement ceux qui ont une bourse», a indiqué son attaché de presse, Dave Leclerc.

Le CCAFE presse également le gouvernement d'effectuer une étude auprès des personnes qui fréquentent l'université à temps partiel en vue d'évaluer l'opportunité d'introduire un volet bourse dans le Programme de prêts pour les études à temps partiel, ainsi qu'une enquête sur les conditions de vie des étudiants de 2012 à 2017.

Les étudiants dénoncent

«Moins de jeunes vont à l'université, on va perdre 7000 étudiants, et on nous annonce qu'on va utiliser les étudiants comme des rats de laboratoire, des cobayes», a affirmé par voie de communiqué la présidente de la FEUQ, Martine Desjardins, qui a accueilli par des huées le rapport du CCAFE. «Toutes les études sérieuses démontrent les impacts négatifs d'une hausse aussi radicale sur l'accessibilité aux études», a-t-elle fait valoir.

L'Association pour une solidarité syndicale étudiante (ASSÉ) mise sur la mobilisation populaire afin de faire reculer le gouvernement de Jean Charest. «Alors que les libéraux et leurs amis s'en mettent plein les poches en profitant de la corruption, ils demandent aux étudiants et aux étudiantes de payer toujours plus pour étudier», a dénoncé le porte-parole de l'ASSÉ, Gabriel Nadeau-Dubois. «C'est inacceptable et nous serons dans la rue cet automne pour condamner cette injustice!» a-t-il mis en garde.

LE CCAFE se prononce sur la hausse

Même si ce comité ne se prononce pas en défaveur de la hausse, ce qui était à prévoir, certains éléments du communiqué sont intéressant à noter.

Bonne lecture

L'équipe JM

22 septembre 2011 - Avis du Comité consultatif sur l'accessibilité financière aux études sur les hausses des droits de scolarité

Le Comité consultatif sur l’accessibilité financière aux études rend public un avis dans lequel il se prononce sur le projet du gouvernement du Québec de hausser les droits de scolarité dans les établissements universitaires et sur les mesures prises par ce dernier pour maintenir l’accessibilité du système universitaire aux étudiants québécois à faible revenu.

D’entrée de jeu, le Comité reconnaît que les hausses des droits de scolarité annoncées dans le discours sur le budget 2011-2012 sont importantes : 325 $ par année (pour trente unités) pendant cinq ans à partir de l’automne 2012. Le Comité s’inquiète des effets négatifs possibles de ces hausses sur l’accessibilité financière aux études universitaires des étudiants actuels et futurs, qu’ils soient bénéficiaires ou non des programmes d’aide financière aux études. Il formule des recommandations qui devraient atténuer les effets négatifs possibles de ces hausses.

Le Comité reconnaît d’emblée que les bénéficiaires qui ont accès au volet bourse du Programme de prêts et bourses seront pleinement compensés pour les hausses annuelles des droits de scolarité pour la période de 2012-2013 à 2016-2017. En effet, l’augmentation du montant de leur bourse couvrira ces hausses. Il s’inquiète cependant des conséquences des hausses des droits de scolarité sur les futurs bénéficiaires du Programme de prêts et bourses, en particulier ceux qui viennent des milieux à faible revenu et dont les parents ont souvent tendance à surestimer le coût des études universitaires et à en sous-estimer les bénéfices. En conséquence, le Comité recommande à la ministre de l’Éducation, du Loisir et du Sport d’élaborer et de mettre en œuvre un plan de communication. Le plan devra rappeler les bienfaits de l’éducation et décrire les caractéristiques et les améliorations apportées aux programmes d’aide financière aux études afin de réduire l’effet des hausses annoncées.

Le Comité est aussi préoccupé par l’augmentation de la dette d’études des bénéficiaires qui reçoivent leur aide uniquement en prêts, lesquels seront majorés des sommes nécessaires pour couvrir les hausses des droits de scolarité. Même si ces personnes auront la dette d’études la plus importante parmi les bénéficiaires du Programme de prêts et bourses, elles ne sont pas admissibles au Programme de remise de dette, selon les critères actuels. En effet, seuls les bénéficiaires d’une bourse y sont admissibles. Le Comité recommande donc de rendre admissibles à ce programme tous les bénéficiaires du Programme de prêts et bourses qui ont une dette d’études.

Par ailleurs, il estime qu’il faudrait mieux connaître l’effectif qui fréquente l’université à temps partiel. Il recommande de mener une étude auprès de ces personnes en vue de mieux cibler les mesures d’aide financière qui leur sont destinées et d’évaluer l’opportunité d’introduire un volet bourse dans le Programme de prêts pour les études à temps partiel.

De plus, le Comité considère qu’il est essentiel de suivre de près l’évolution de la situation financière des étudiants. Il recommande que le ministère de l’Éducation, du Loisir et du Sport mène, comme il est prévu, une enquête sur les conditions de vie des étudiants en 2012 et en 2017, en accordant une attention particulière aux étudiants à l’université, qu’ils soient bénéficiaires ou non de l’aide financière aux études. Il recommande aussi que dans le cas des non-bénéficiaires, le Ministère suive de près l’évolution de leur endettement privé. Afin d’évaluer l’effet possible des hausses chez les plus vulnérables financièrement, le Comité pense qu’il est essentiel d’aller plus loin en matière de suivi des caractéristiques socioéconomiques de l’effectif étudiant à l’université. Il recommande au gouvernement du Québec de mettre en place un mécanisme de suivi des hausses des droits de scolarité qui permettra d’observer l’évolution de la participation aux études universitaires selon certaines caractéristiques : âge des étudiants, revenu et scolarité des parents, origine urbaine ou rurale.

Le Comité est favorable à l’introduction d’une allocation pour l’achat de matériel d’appui à la formation (150 $ par période de quatre mois) en remplacement de celle pour matériel informatique. Il est d’avis qu’il demeure important de rendre disponible un montant additionnel de 850 $ qui pourrait être utilisé, une fois à vie, pour l’achat de matériel informatique ou d’un matériel coûteux indispensable pour les études.

Enfin, le Comité rappelle que, depuis le milieu des années 1990, il y a eu deux périodes de non-indexation de l’aide financière aux études, soit de 1995-1996 à 1998-1999 et de 2003-2004 à 2006-2007. Elles ont entraîné un manque à gagner cumulatif de plus de 65 M$ pour les seules dépenses admises reconnues dans le Programme de prêts et bourses. Le Comité estime que cela aurait dû faire l’objet d’un rattrapage, mais il constate que les modifications proposées n’incluent pas un redressement de ces dépenses. Il recommande à la ministre de l’Éducation, du Loisir et du Sport d’indexer pleinement les programmes d’aide financière aux études, et ce, de façon annuelle et automatique.

Dans son analyse, le Comité s’est appuyé sur des principes et des critères mis en avant au fil des ans dans ses avis sur les droits de scolarité et les mesures d’aide financière aux études. Au premier chef, il se demande quels sont les effets possibles d’une mesure sur l’accessibilité financière aux études. Il porte une attention particulière à la nécessité de soutenir financièrement les personnes issues des milieux à faible revenu. Il tient aussi compte de la prévisibilité des coûts et de l’importance d’éviter des hausses soudaines et importantes des droits de scolarité.

Invitation à un Forum public

FORUM PUBLIC

Jeudi le 29 septembre 2011 de 17h00 à 19h00 (entrée gratuite)

La présentation se déroulera en anglais.

L’accaparement des terres : une étude de cas des Philippines

Conférencière invitée :

Maria Theresa Nera-Lauron

Madame Nera-Lauron est la coordonatrice du Peoples Movement on Climate Change (PMCC). Elle fait aussi partie d’IBON international, une organisation qui a récemment participé à une commission d’enquête internationale afin d’examiner un cas d’accaparement des terres dans la province d’Isabela aux Philippines.

Ce forum public est organisé par le Centre d’étude de l’Asie de l’Est (CÉTASE), le Groupe de travail sur l’Asie Pacifique (GTAP) du Conseil canadien pour la coopération internationale (CCCI), le Réseau d’études des dynamiques transnationales et de l’action collective (REDTAC) et le Centre interdisciplinaire de recherche en développement international et société (CIRDIS).


Lieu :

Métro Côte-des-Neiges

Centre d’études de l’Asie de l’Est

3744 Jean-Brillant, salle 420-14


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Pour plus d’information, contactez Denis Côté (coordonateur du Groupe de travail sur l’Asie-Pacifique au Conseil canadien pour la coopération internationale) à dcote@ccic.ca.

mercredi 21 septembre 2011

Erdogan: L’attitude d’Israël est un obstacle à la paix au Moyen Orient

Lors de la réunion des ministres des affaires extérieures de la Ligue Arabe au Caire en septembre, le premier ministre de la Turquie, Recep Tayyip Erdogan a déclaré que l’attitude du gouvernement israélien est un obstacle au processus de paix au Moyen-Orient. Il a mis l’emphase sur la nécessité de reconnaître un État palestinien.

Erdogan a affirmé que les relations entre la Turquie et Israël ne seront normalisées qu’au moment où Israël s’excusera formellement pour son attaque en 2010 contre la flotille menant à Gaza, qu’il dédommagera les familles des victimes et lèvera le blocus de la bande de Gaza. Sans faire mention directement à Israël, il ajoute que « tout pays doit payer le prix pour les actes terroristes dont il est responsable ».

Il constate de plus que pour la Turquie, aucun pays n’est au-dessus du droit international. « La Turquie prendra tous les mesures possibles afin d’assurer la liberté de déplacement dans la partie Est de la Méditerranée ».

De plus, le premier ministre Turc souligne que la reconnaissance d’un État palestinien « n’est pas une option mais plutôt une obligation ».

Adapté de « Erdogan: Israel's mentality is a barrier to Mideast peace » écrit par Barak Ravid et Jack Khoury et publié par Ha’aretz le 13 sept 2011. En ligne à l’adresse suivante :

Distribué par PAJU (Palestiniens et Juifs Unis)

WWW.PAJUMONTREAL.ORG

mardi 20 septembre 2011

Québec - Climat vicié pour la rentrée

Article du Devoir

Après les conclusions du rapport Duchesneau, les nouvelles compressions de 800 millions, dont près des deux tiers en éducation et en santé, sont la goutte d'eau qui fait déborder le vase, estiment les syndicats et les partis politiques. Au cours de la fin de semaine, ils ont dénoncé le climat malsain dans lequel s'effectuera demain la rentrée parlementaire et se sont inquiétés du cynisme de la population à l'égard des récentes décisions du gouvernement Charest.

Ils sont plusieurs à évoquer le paradoxe entre un gouvernement qui, d'une part, est accusé de gaspiller des millions en raison de la corruption et qui, d'autre part, procède à des coupes dans les budgets de tous ses ministères. «C'est honteux de dire que ça coûte plus cher dans le transport et donc qu'il faut couper en éducation et en santé alors qu'au même moment, on a le rapport Duchesneau qui dit que les extras sont dus à de la corruption et à de la malversation», a déclaré Sylvain Gaudreault, député de Jonquière pour le Parti québécois.

«La population voit une contradiction flagrante d'un gouvernement qui dit qu'il va devoir couper, et ce même gouvernement gaspille des milliards en entretenant des rapports avec des grandes entreprises de construction et de génie-conseil», a renchéri pour sa part la porte-parole de Québec solidaire, Françoise David.

Selon le président de la CSN, Louis Roy, le lien de confiance entre le gouvernement et le reste de la population est désormais très ténu. «Le niveau de confiance est très faible. Mais c'est le taux de cynisme qui m'inquiète. On se fie à la capacité du gouvernement de travailler pour nous, et non pas de travailler pour une poignée de personnes qui mettent de l'argent dans leur poche», a-t-il indiqué.

M. Roy s'attend à ce que le premier ministre annonce qui sera celui ou celle qui présidera la commission d'enquête sur la construction à l'ouverture de la nouvelle session parlementaire. «On demande au premier ministre de sortir du carcan dans lequel il s'enferme en disant que la police va faire ce travail [d'enquête]. C'est à l'État d'agir, à défaut de quoi les gens vont finir par ne plus avoir confiance en rien.»

Crainte pour les services

Pour la Fédération interprofessionnelle de la santé du Québec (FIQ), retrancher 350 millions dans l'administration de la santé sans toucher aux services est une utopie. «Si c'est le cas, le ministère de la Santé sera complètement paralysé», a fait savoir Régine Laurent, présidente de la FIQ, en rappelant qu'une réduction de 116 millions dans les dépenses administratives est déjà prévue au budget.

Même son de cloche à la Centrale des syndicats du Québec (CSQ), où l'on craint le pire devant ces compressions budgétaires en éducation et en santé. «J'ai un fort doute [sur le fait] que les services ne seront pas touchés, étant donné que nous constatons déjà les effets de la première vague de coupes dans plusieurs commissions scolaires et collèges», a soutenu le président de la CSQ, Réjean Parent. Comme d'autres, il remet en question l'acharnement du gouvernement Charest à atteindre le déficit zéro.

Le député péquiste Sylvain Gaudreault, aussi porte-parole de l'opposition en matière d'éducation au primaire et au secondaire, s'inquiète pour sa part des impacts sur la réussite des élèves que peuvent avoir ces nouvelles ponctions de 65 millions. Le ministère de l'Éducation a déclaré que celles-ci se feraient à même les surplus.

La Fédération étudiante collégiale du Québec (FECQ) est perplexe. «Ça fait deux fois que le ministère nous dit que ça va être des coupures uniquement administratives, mais on sait que c'est parfois un technicien en travail social ou un agent de sécurité qu'on n'embauche pas. Ce sont des services aux étudiants», a dit Léo Bureau-Blouin, président de la FECQ. Il ne s'étonne pas que le gouvernement n'ait pas annoncé des compressions dans les universités, un choix purement politique, selon lui.

Toujours en pourparlers avec le ministère de l'Éducation, la Fédération des cégeps a toujours espoir de faire diminuer le montant à retrancher de ses coffres et de minimiser l'impact de ces réductions sur les services aux étudiants. Citant les compressions de 31 millions que s'était vu infliger le réseau collégial plus tôt cette année, le président-directeur général de la Fédération, Jean Beauchesne, admet néanmoins que ces nouvelles coupes de 30 millions dans les cégeps sont un autre «gros morceau à avaler».

Appel à la révolte

Appelant à la révolte populaire version pacifique, Françoise David continue de réclamer des élections générales pour sonner le départ de Jean Charest. «L'opposition va se déchaîner sur lui à la période de questions, mais là, je me tourne vers mes concitoyens et concitoyennes pour dire qu'il est temps qu'on se fâche tous ensemble avec sérénité, fermeté et détermination. Il est temps qu'on dise non [...] et qu'on exige des changements en profondeur dans la culture politique», a-t-elle insisté. «Il y a eu un printemps arabe. Va-t-on avoir un automne québécois? J'aimerais bien voir ça.»

Le chef de l'Action démocratique du Québec (ADQ), Gérard Deltell, invite pour sa part les députés libéraux à aller frapper à la porte de leur chef, Jean Charest, pour «lui faire entendre raison». «C'est pas du mauvais monde, ils sont malheureusement pris en otage des décisions de leur chef. Mais ils peuvent lui dire qu'il est encore temps de changer d'idée pour une commission d'enquête», a noté M. Deltell. Au sujet des compressions dans l'administration de tous les ministères, il souligne toutefois qu'elles sont «un pas dans la bonne direction», pour autant que les réductions soient effectuées dans les services administratifs.

Le Conseil du Trésor a indiqué que cet «effort budgétaire» de 800 millions relevait d'une procédure normale d'ajustement qui survient en cours d'année financière. Cette fois, il est dû à des débordements de coûts notamment causés par les inondations en Montérégie et de moins grands revenus que ce qui avait été prévu.

mercredi 14 septembre 2011

International Communist Review

icr2-journal.jpgLe second numéro d'International Communist Review (revue anglophone) est publié dans une période particulièrement cruciale de la crise économique capitaliste. Elle est publié durant une période où les attaques bourgeoises contre les droits des peuples, la compétition entre les monopoles et les contradictions entre impérialistes s'intensifient. Sous ces conditions, les débats sur le socialisme abordé dans ce numéro deviennent très importants.

Voici un extrait de la revue :

«The historical era of transition from capitalism to socialism which was signaled by the great October Revolution in 1917 has not come to an end with the temporary defeat in the USSR and the other former socialist states in Europe. The October Socialist Revolution realised by the working class of Russia, under the guidance of the Bolshevik party, which was headed by Lenin, has been the greatest event in the 20th century and marked its beginning.

Capitalism in its imperialist stage, despite the immense wealth it accumulates in the hands of a small minority, cannot solve even a single problem of humanity. The necessity of socialism emerges from the very irreconcilable contradictions of the capitalist system, as a product of social development.

This revolutionary transition, which is necessary for the abolition of capitalist exploitation, cannot be accomplished through a series of reforms but though the revolutionary overthrow of capital’s power and the conquest of power by the working class in alliance with other popular strata; through the socialization of the concentrated means of production which are in the hands of monopolies. That is to say with the abolition of the private ownership of the concentrated means of production, the extension of socialist relations of production and of central planning in all the sectors of the economy begins, in this way the boundaries which capitalism imposed on the forces of production are successfully overcome.

Thus, the ground is prepared for a social development which meets the interests of the workers, who are the majority in society and for the scientific-technical achievements to serve the majority of the people. The construction of the new society will be based on the mobilization of the masses through the organs of the people’s state power and their various organizations. The vanguard action of the Communist Party will contribute to this direction. This historical process will pave the way for the full abolition of classes through the final elimination of the exploitation of man by man, the elimination of every form of social inequality and contradiction in the advanced communist society.»

Pour en lire plus : http://www.iccr.gr/site/

Le Président du parlement cubain dénonce l’injustice dans l’affaire des Cinq


Auteur:
Reynaldo Henquen | Source: www.radiohc.cu | 14 , Septembre 2011


La Havane, (RHC)- Ricardo Alarcón, Président de l’Assemblée Nationale de Cuba a de nouveau dénoncé l’injustice commise dans l’affaire des Cinq antiterroristes cubains prisonniers politiques aux Etats-Unis depuis 13 ans. Au cours d’une rencontre avec des étudiants à La Havane, Ricardo Alarcón a dénoncé la violation du droit à un procès juste sous forme d’achat de témoins et de la presse pour influer sur l’opinion publique contre René González, Antonio Guerrero, Ramón Labañino, Fernando González et Gerardo Hernández.

Le Président du parlement cubain a mis à jour l’auditoire sur les particularités des recours en appel de Gerardo Hernández condamné à deux perpétuités plus 15 ans de prison.

Ricardo Alarcón a condamné le gouvernement des Etats-Unis qui refuse de montrer des preuves qu’il a en son pouvoir sur l’innocence de Gerardo Hernández au sujet de la destruction de deux avionnettes du groupe anti-cubain « Les Frères à la Rescousse », le 24 février 1996, par la chasse cubaine après les sommations d’usage.

Il a également demandé au Président Barack Obama de permettre le retour à Cuba de René González, après sa libération, prochainement, au mois d’octobre au lieu de l’obliger à passer à Miami les trois ans en liberté surveillée prescrits par sa sentence.

Par ailleurs, dans des déclarations à la presse nationale et étrangère, Ricardo Alarcón a commenté la situation des 5.

Les déclarations ont été faites au terme de la projection du documentaire « S’il vous plaît, que le vraie terroriste se mette debout » du réalisateur étasunien Saul Landau sur l’affaire des 5 et sur les agressions terroristes dont Cuba a été victime. Ricardo Alarcón a relevé :
« J’espère que la juge se prononcera sur les recours en habeas corpus présentés par Gerardo Hernández et Antonio Guerrero qui sont ceux qui ont été présentés jusqu’à présent.
Dans le cas de Gerardo, cela fait 13 ans que le gouvernement des Etats-Unis refuse de faire quelque chose de très simple : remettre les photos de satellite sur l’incident du 24 février 1996 avec lequel Gerardo n’a eu rien à voir. Si l’incident a eu lieu dans l’espace aérien cubain ni les Etats-Unis ni la juge Lenard n’auraient pas, techniquement, de juridiction sur l’affaire. C’est peut être pour cela qu’ils ne veulent pas montrer les photos des satellites. »

« Ils se permettent de refuser de le faire depuis 15 ans bien que les Nations Unies le leur aient demandé. La défense a demandé que ces photos soient montrées mais le gouvernement s’y oppose ce qui est une reconnaissance de culpabilité.

Nous allons voir si la juge accorde, au moins dans le cas de Gerardo, l’Habeas Corpus, c’est-à-dire l’annulation du procès et qu’elle lui accorde une audience pour qu’il puisse expliquer ces questions que le gouvernement étasunien continue à cacher. Celui-ci a non seulement demandé de ne pas accepter l’Habeas Corpus, mais de ne pas lui accorder l’audience, de ne pas écouter les parties, de ne présenter aucune preuve. »

Pour sa part, José Miguel Capdevila, qui fait sa troisième année de Philosophie et Histoire à l’Université de La Havane, a relevé que parmi les actions que réalisent les étudiants cubains en faveur de la cause des 5 figurent des meetings, des conférences et des tables rondes. Ils mettent également l’accent sur la diffusion de l’affaire à des rencontres internationales.

samedi 10 septembre 2011

C'est aujourd'hui!! Invitation à la 7e journée montréalaise d'amitié avec Cuba

INVITATION À LA SEPTIÈME ÉDITION DE LA JOURNÉE MONTRÉALAISE D’AMITIÉ AVEC CUBA
Viva Cuba et la solidarité internationale !!
PLACE À LA SOLIDARITÉ AVEC HAÏTI !


Montréal, le 6 septembre 2011 –C’est sous le thème Viva Cuba et la solidarité internationale ! que la Table de concertation de solidarité Québec-Cuba tient sa 7eJournée montréalaise d’amitié avec Cuba, samedi, 10 septembre prochain. La population de Montréal est invitée à venir apprendre de Cuba, de son peuple, de ses accomplissements et de sa solidarité internationale tout au long de la journée. Et pour une 2e année, 50 % des surplus amassés seront remis aux brigades médicales cubaines oeuvrant en Haïti.


La journée se déroule au chapiteau du Centre culturel et sportif de l’Est (4375, rue Ontario Est), derrière le marché Maisonneuve. Dès 13 h 30, les portes du chapiteau seront ouvertes à tous. On y trouvera des kiosques d’information sur la jeunesse, la gratuité scolaire, l’environnement, le blocus américain contre Cuba, l’envoi des médecins cubains en Haïti et partout dans le monde, et plusieurs autres. À 16 h, il y aura un cocktail d’amitié, une conga (danse typiquement cubaine) et de la salsa. Le programme en après-midi est gratuit et ouvert à tous.


À 19 h, Maguy Metellus, bien connue de la communauté haïtienne, animera la soirée. Il y aura des prises de parole de personnalités et dignitaires consulaires, entrecoupées des prestations musicales de Mario Bernier, chansonnier, l’ensemble folklorique haïtien Mapou Ginen, le percussionniste Diolkidi, l’ensemble Acalanto et par le groupe Los Quebecos Del Son qui entraînera tout le monde dans la danse dès 21 h. Tous souligneront à leur manière l’amitié qui unit nos peuples.


Au plaisir de vous voir le 10 septembre prochain !


Entrée pour la soirée : adultes - 8 $, ou 2 billets pour 12 $ ● De 12 à 17 ans – 4 $ ● 12 ans et moins – gratuit. Bouchées, repas ainsi que vin et alcool vendus sur place. Samedi le 10 septembre, de 13 h 30 à 23 h. Au Chapiteau du CCSE, 4375, rue Ontario Est. Trajet : 22.métro Viau, autobus 125 jusqu’au Marché Maisonneuve ou métro Pie-IX, autobus 139 sud jusqu’à Ontario. Information : 514-728-72

mardi 6 septembre 2011

Déclaration du Ministère Cubain des Affaires étrangères

La Havane, le 3 septembre 2011
Le ministère cubain des Affaires Étrangères a procédé au retrait de son personnel diplomatique de la Libye, où l’intervention étrangère et l’agression militaire de l’OTAN ont aggravé le conflit et ont empêché le peuple libyen d’avancer vers une solution négociée et pacifique en plein exercice de son autodétermination.

La République de Cuba ne reconnaît ni le Conseil National de Transition ni aucune autorité provisoire, et elle ne reconnaîtra qu’un gouvernement constitué dans ce pays de façon légitime et sans intervention étrangère, par le biais de la volonté libre, souveraine et unique du peuple frère de Libye.

L’ambassadeur Victor Ramirez Peña et le premier secrétaire Armando Pérez Suarez, accrédités à Tripoli, ont maintenu une conduite sans tache, strictement attachée à leur statut diplomatique. Ils ont couru des risques et ils ont accompagné le peuple libyen dans cette situation tragique. Ils ont été témoins directs des bombardements de l’OTAN contre des objectifs civils et de la mort de personnes innocentes.

Sous le prétexte grossier de la protection de civils, l’OTAN a assassiné des milliers d’entre eux ; elle a ignoré les initiatives constructives de l’Union Africaine et d’autres pays, et elle a même violé les résolutions contestables qu’elle a imposées au Conseil de Sécurité, en particulier avec les attaques contre des objectifs civils, avec le financement et la livraison d’armements à une partie, ainsi qu’avec le déploiement de personnel opératif et diplomatique sur le terrain.

Les Nations Unies ont ignoré la clameur de l’opinion publique internationale en faveur de la défense de la paix, et elles se sont faites les complices d’une guerre de conquête. Les faits confirment les mises en garde lancées en temps opportun par le Commandant en chef Fidel Castro Ruz, et les dénonciations opportunes de Cuba à l’ONU. On sait mieux maintenant à quoi sert la dite « responsabilité de protéger » entre les mains des puissants.

Cuba proclame que rien ne peut justifier l’assassinat de personnes innocentes.

Le ministère des Affaires étrangères réclame la cessation immédiate des bombardements de l’OTAN qui continuent à faucher des vies, et il réaffirme qu’il est urgent que l’on permette au peuple libyen de trouver une solution pacifique et négociée, sans ingérence étrangère, en plein exercice de son droit inaliénable à l’indépendance et à l’autodétermination, à la souveraineté sur ses ressources naturelles et à l’intégrité territoriale de cette nation sœur.

Cuba dénonce que la conduite de l’OTAN a pour objectif de créer des conditions similaires pour une intervention en Syrie, et elle réclame la fin de l’ingérence étrangère dans ce pays arabe. Elle appelle la communauté internationale à prévenir une nouvelle guerre ; elle appelle les Nations Unies à remplir leur devoir de sauvegarder la paix, et elle appuie le droit du peuple syrien à l’indépendance et à l’autodétermination pleines.