Josiane Marquis - Étudiante en techniques de travail social au cégep de Trois-Rivières et stagiaire au comité de Solidarité/Trois-Rivières publié dans le Devoir du 1er mai 2010
Le secteur de l'emploi est présentement en pleine déconfiture. Chaque année, des dizaines d'usines ferment leurs portes et des milliers de travailleurs se retrouvent sans emploi. Le taux de chômage du pays oscille autour de 8,2 %. Les protections sociales sont insuffisantes pour subvenir aux besoins des gens; le régime d'assurance-emploi n'est actuellement accessible que pour 40 % des personnes au chômage; les prestations d'aide sociale sont, selon l'indice du seuil de pauvreté établi par Statistique Canada, insuffisantes pour combler les besoins essentiels d'une personne, et le salaire minimum n'est pas assez élevé pour permettre à une personne seule travaillant 40 heures par semaine de s'élever au niveau de ce même seuil.
Pendant ce temps, nos gouvernements exigent des travailleurs qu'ils se serrent toujours plus la ceinture en haussant les tarifs et en réduisant les dépenses de l'État pour les programmes et services sociaux. Dans le budget fédéral déposé en mars dernier, tous les postes budgétaires ont été réduits sous prétexte d'une reprise économique fragile...
Militaire
Tous sauf un, le plus illogique, le plus aberrant, et pourtant le plus probable vu les idéologies du gouvernement Harper: le budget militaire. En effet, ayant déjà fait passer le budget militaire de 13 milliards de dollars en 2006 à près de 20 milliards en 2009 (soit une augmentation de 38 % en trois ans), les conservateurs comptent investir (gaspiller) 490 milliards supplémentaires dans ce secteur au cours des 20 prochaines années, afin de porter le budget militaire à 30 milliards par année.
Il en coûte environ le même montant d'envoyer 1250 soldats en Afghanistan pour une année que d'engager 20 000 infirmières pour la même période au Québec. Aussi, un seul emploi du secteur militaire coûte en moyenne un demi-million de dollars, soit l'équivalent de plus de cinq emplois dans tous les autres secteurs civils.
Nos gouvernements nous répètent que nous n'avons pas d'argent. Or le portefeuille du secteur militaire semble être sans limites. Nous en avons, de l'argent; il s'agit ici d'une question de priorités, de choix que nous désirons faire en tant qu'individu, en tant que société.
Régressions majeures
Vers la fin des années 1990, l'armée canadienne ne se consacrait qu'aux missions de paix de l'ONU avec les Casques bleus. À cette époque, le budget militaire tournait autour de 10 milliards de dollars par année. Or, grâce à M. Harper et à son équipe, non seulement le Canada perd-il sa réputation enviable de pays pacifique au sein de la communauté internationale pour la troquer contre celle d'État agresseur calqué sur les États-Unis, mais les citoyens de notre pays subissent des régressions majeures en matière d'avancées sociales, d'égalité, de lutte contre la pauvreté, etc.
Travailleurs et travailleuses, cessons de nous serrer la ceinture! Relevons-nous plutôt les manches et, ensemble, stoppons les dépenses militaires!
Le secteur de l'emploi est présentement en pleine déconfiture. Chaque année, des dizaines d'usines ferment leurs portes et des milliers de travailleurs se retrouvent sans emploi. Le taux de chômage du pays oscille autour de 8,2 %. Les protections sociales sont insuffisantes pour subvenir aux besoins des gens; le régime d'assurance-emploi n'est actuellement accessible que pour 40 % des personnes au chômage; les prestations d'aide sociale sont, selon l'indice du seuil de pauvreté établi par Statistique Canada, insuffisantes pour combler les besoins essentiels d'une personne, et le salaire minimum n'est pas assez élevé pour permettre à une personne seule travaillant 40 heures par semaine de s'élever au niveau de ce même seuil.
Pendant ce temps, nos gouvernements exigent des travailleurs qu'ils se serrent toujours plus la ceinture en haussant les tarifs et en réduisant les dépenses de l'État pour les programmes et services sociaux. Dans le budget fédéral déposé en mars dernier, tous les postes budgétaires ont été réduits sous prétexte d'une reprise économique fragile...
Militaire
Tous sauf un, le plus illogique, le plus aberrant, et pourtant le plus probable vu les idéologies du gouvernement Harper: le budget militaire. En effet, ayant déjà fait passer le budget militaire de 13 milliards de dollars en 2006 à près de 20 milliards en 2009 (soit une augmentation de 38 % en trois ans), les conservateurs comptent investir (gaspiller) 490 milliards supplémentaires dans ce secteur au cours des 20 prochaines années, afin de porter le budget militaire à 30 milliards par année.
Il en coûte environ le même montant d'envoyer 1250 soldats en Afghanistan pour une année que d'engager 20 000 infirmières pour la même période au Québec. Aussi, un seul emploi du secteur militaire coûte en moyenne un demi-million de dollars, soit l'équivalent de plus de cinq emplois dans tous les autres secteurs civils.
Nos gouvernements nous répètent que nous n'avons pas d'argent. Or le portefeuille du secteur militaire semble être sans limites. Nous en avons, de l'argent; il s'agit ici d'une question de priorités, de choix que nous désirons faire en tant qu'individu, en tant que société.
Régressions majeures
Vers la fin des années 1990, l'armée canadienne ne se consacrait qu'aux missions de paix de l'ONU avec les Casques bleus. À cette époque, le budget militaire tournait autour de 10 milliards de dollars par année. Or, grâce à M. Harper et à son équipe, non seulement le Canada perd-il sa réputation enviable de pays pacifique au sein de la communauté internationale pour la troquer contre celle d'État agresseur calqué sur les États-Unis, mais les citoyens de notre pays subissent des régressions majeures en matière d'avancées sociales, d'égalité, de lutte contre la pauvreté, etc.
Travailleurs et travailleuses, cessons de nous serrer la ceinture! Relevons-nous plutôt les manches et, ensemble, stoppons les dépenses militaires!
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