« Si tu diffères de moi, mon Frère, loin de me léser, tu m’enrichis »
Antoine de Saint-Exupéry
Il y a 67 ans, en 1943, les survivants des combattants du Ghetto de Varsovie écrasés par les nazis, s’expatriaient ou étaient déportés. Parce qu’ils étaient « différents » du prototype décidé par l’hitlérisme, parce qu’ils avaient une autre culture, voire pour certains une autre religion, une autre pensée et d’autres façons de se vêtir ; il fallait, pour les nazis, les anéantir. C’était la barbarie. Mais le ventre est toujours fécond d’où est sorti la bête immonde. On assiste aujourd’hui, en France républicaine, à une instrumentalisation de la xénophobie par le pouvoir. Interdiction législative en cours de la burqa et du voile intégral, répression contre les roms, projet vichyste de dénationalisation de certains français « de fraiche date », le pétainisme politique revient avec force. Dans une situation de crise intense et continue du capitalisme, ce sont toujours les mêmes méthodes réactionnaires qui sont utilisées, d’abord : la haine de l’étranger coupable, par définition, de tous les maux. Et dans le même temps, ce sont les remises en cause croissante des acquis sociaux qui se mettent en place : pillage voire destruction de la Sécurité sociale, remise en cause du droit à une retraite, destruction des services publics, privatisation mercantile de l’intérêt public. Il s’agit de la destruction des conquêtes de l’après-guerre. La xénophobie sert toujours à détruire la civilisation. La France d’aujourd’hui, ce serait Vichy sans la Milice et les nazis, mais avec l’ordre moral, la pensée unique et avec la presse aux ordres. Sur le plan social, c’est le retour du Corporatisme et la tentative de liquider les syndicats ouvriers indépendants. La Fédération nationale de la Libre Pensée ne peut se taire devant cette situation de montée des périls. Elle n’accepte pas que les « étrangers » servent à nouveau de bouc émissaire. La Fédération nationale de la Libre Pensée s’associera aux initiatives qu’elle jugera utiles pour défendre la démocratie, la République, la liberté, l’égalité et la laïcité.
Paris, le 19 août 2010
Paris, le 19 août 2010
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