lundi 9 juin 2008

Article de JM, juin 2008


Rencontre avec Jean Barbe

Par Kaoura Farlay

Jean Barde est un journaliste, un auteur et un réalisateur québécois. Il a, entre autre, collaborer à lancer le journal culturel voir. Il est né à Montréal le 24 novembre 1962. En avril dernier, dans le cadre du programme de français au collège du Vieux-Montréal, il est venu rencontrer les étudiants et étudiantes pour discuter avec eux de son roman, Comment devenir un monstre. Cette oeuvre est sortie en 2004 et a connu un véritable succès. Il a d’ailleurs gagné le prix des libraires pour ce roman.

« La culture n’est pas un gage de civilisation. »
« Un roman, c’est une imitation amélioré de la vie. »
« Une société qui cherche la perfection est une société monstrueuse. »

Jean Barbe est un homme avec une sacrée stature. Sa façon de se mouvoir, un peu hautaine, aurait aisément pu paraître déplacée. Mais avec cette personnalité forte, il ne peut en être autrement.

Il nous a parlé en premier de son travail et de lui-même. «Devenir écrivain, ça ne passe pas par l’école», mais ça peut quand même aider. Car comme il le dit : « il faut apprendre à lire pour apprendre à écrire. » Et c’est bien le chemin que cet homme a prit en commençant par être journalistes culturel et critique avant d’écrire son premier roman, Les soupers de fête. D’ailleurs, il décrit ce roman comme un échec, ou plus précisément comme une non réussite qui l’a affligé. Mais il fini par surmonté sa crainte des mauvaises critiques et publie a nouveau. Cela, jusqu’à en arriver à Comment devenir un monstre, un roman qui se veut contre la guerre. Aujourd’hui il se dit heureux d’avoir «agit pour ne pas regretter». Car y a t’il quelque chose de pire que de ce dire à la fin de sa vie : j’aurais dont du !

Comment devenir un monstre est parti d’un fait, d’une nouvelle, que tout le monde connaît. Le 22 mars 2003, plus 100 000 personnes défilaient dans les rues de Montréal contre la guerre en Irak. Mais la vision générale était un gros non à la guerre. « Quand on dit non à la guerre, on dit oui à quoi ?» Alors Jean Barde a écrit un roman au lieu de participer à une manifestation qu’il trouvait creuse. Le roman devait changer quelque chose.

À propos de son roman il nous dit : « On ne peut pas juger moralement un monstre dans la guerre parce que c’est nous aussi. » Fait intéressant, il s’est forcé à l’écrire à la main pour devoir le relire en entier.

Et en parlant des romans en général, il nous raconte qu’« À travers les romans, on apprend : des modes vies différents, des odeurs nouvelles, des textures étrangères etc. » Et pour l’écrivain, « chaque fois qu’on caractérise un personnage, il devient un peu plus indépendant. »

À la fin de la rencontre, quelqu’un lui pose une question en rapport avec la conjoncture : Que pensez-vous de la séparation du Kosovo ? Il a répondu indirectement sur ce qu’est le nationalisme. Mais s’était assez clair et sa touchait plus sensiblement ce que tous le monde voulait vraiment savoir. C’est que le parallèle entre la séparation du Kosovo et le désir de séparation au Québec était facilement fait. Il a dit, pour résumer, que le nationalisme égalait la peur, et que la peur signifie un manque de confiance en soi. «Pas besoin d’attendre un hymne et un drapeau pour exister.»

Jean Barbe est un auteur à lire, assurément, mais surtout un homme a rencontrer. Mais à défaut de pouvoir le croiser, je vous conseille sans aucune hésitation de lire son roman, Comment devenir un monstre. Il nous fait réfléchir sur nous-même, la guerre et nos illusions.

Bonne lecture.

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