Célébrons la résistance des femmes pour une juste paix et l'égalité !
Mercredi 8 mars 2017 à 17h00 coin Reine et Côte des neiges (métro Côte-des-neiges)
Événement Facebook : https://www.facebook.com/events/1767856140199025/
jeudi 2 mars 2017
mercredi 1 février 2017
Projet de refonte de la charte de l'UdeM
Nous reproduisons ici une lettre signée par 32 professeur-e-s de l'Université de Montréal* publiée dans le Devoir le 26 janvier dernier.
Au-delà des défectuosités
de nature juridique, notre opposition à la réforme proposée tient au
fait qu’afin de régler des problèmes d’efficience administrative (dont
personne ne nie l’existence), le projet entend transférer à un pouvoir
exécutif dominé par des représentants dits « externes » à l’Université
la part du lion sur le plan décisionnel. Malgré sa radicalité, l’érosion
des pouvoirs des instances locales (décanats, directions de
départements, assemblées facultaires et départementales, conseils de
faculté) semble la seule solution possible aux yeux des promoteurs du
projet. Pour ne donner qu’un exemple, si le projet est adopté, le doyen
ne dirigera plus les études et l’administration de sa faculté, il
veillera à son bon fonctionnement sous l’autorité du recteur ou d’une
personne désignée.
Si l’on bride la communauté universitaire entendue dans son sens large, on mettra à mal une autonomie qui, à l’échelle occidentale, a mis quelque 900 ans à se construire et à s’imposer pour le plus grand bénéfice de tous. Compte tenu de l’importance de l’enjeu, on se serait attendu à plus de transparence de la part des promoteurs du projet de loi au sujet de l’étendue des impacts de cette réforme sur la vocation même de l’institution universitaire.
Cette réforme, comme celles qu’elle inspirera certainement, se fonde sur la prémisse que des personnes « externes » à l’université sauront, mieux que la communauté universitaire, distinguer la pensée « utile » de celle qui ne l’est pas. En somme, on pense que les chefs d’entreprise et autres membres « externes » réussiront là où les puissances ecclésiastiques d’autrefois ont échoué, et sauront identifier les « vérités » qui méritent qu’on s’y attarde.
John
Stuart Mill, pourtant le grand prince de la pensée utilitariste,
faisait remarquer que « [l]es hommes sont hommes avant d’être avocats,
médecins, commerçants ou industriels ; si vous en faites des hommes
capables et sensés, ils deviendront par eux-mêmes des avocats ou des
médecins capables et sensés. Quittant l’Université pour se consacrer à
une profession, ils doivent emporter avec eux non pas la connaissance du
spécialiste, mais ce qui est nécessaire pour guider l’usage du savoir
professionnel, pour éclairer les aspects techniques de leurs propres
activités, à la lumière d’une culture générale. Sans formation générale,
on peut devenir un avocat compétent, mais on ne peut être un sage
avocat, qui cherche et peut saisir les principes au lieu d’encombrer sa
mémoire de détails ». Or, qui nous dira de quoi est faite une culture
générale ? Surtout, qui décidera de l’utilité de disciplines comme la
philosophie, l’histoire de l’art, la littérature comparée, pour ne
nommer que celles-là ? Quel prix paiera-t-on, sur le plan humain, si
l’on relègue ces champs disciplinaires aux oubliettes ?
L’idée d’université doit se confondre avec celle d’un espace où l’être humain se révèle à lui-même. La fonction d’une université publique est bien sûr de former des experts de premier plan, mais elle doit surtout refléter la nécessité de doter les générations montantes de la capacité de comprendre le monde dans toute sa complexité. Notre humanité ne se limite pas à ce qui peut être comptabilisé. Elle doit s’ouvrir sur le monde.
Envisagée dans une telle perspective, une université n’est pas une institution facile à gouverner ; il n’est jamais aisé, en particulier, de décider ce qu’il faut garder et ce qui doit plutôt être réformé ou abandonné. Mais le projet de loi – mis de l’avant sans explications, en dehors de tout processus de concertation – maquille, sous des dehors liés à la gouvernance, une volonté de brider l’autonomie des professeurs, de leurs doyens, des étudiants et du personnel.
Les promoteurs de ce projet de loi pensent manifestement que ceux qui effectuent depuis toujours ces choix difficiles n’ont pas ou n’ont plus la compétence pour ce faire. Déposséder la communauté universitaire de son pouvoir de gouvernance est devenue leur idée fixe. Soit. Mais s’accrocher à une idée fixe est le meilleur moyen de n’aller nulle part.
* Pierre Trudel, Pierre Noreau, Anne-Marie Boisvert, Gilles Trudeau, Karim Benyekhlef, Daniel Turp, Marie Annik Grégoire, Matthew P. Harrington, Danielle Pinard, Patrice Deslauriers, Isabelle Duplessis, Noura Karazivan, Renée-Claude Drouin, Jeffrey Talpis, Julie Biron, Violaine Lemay, Helène Trudeau, Catherine Piché, Michel Morin, Martine Valois, Konstantia Koutouki, Sophie Morin, Stéphane Beaulac, Gérald Goldstein, Nicolas Vermeys, Catherine Régis, Élise Charpentier, Hugo Tremblay, Annick Provencher, Luc B. Tremblay, Emmanuel Darankoum, Amissi M. Manirabona, professeurs, faculté de droit, Université de Montréal
L’idée d’université mise en péril
Le projet de loi élaboré par la
direction de l’Université de Montréal afin de reconfigurer radicalement
sa loi constitutive et de redéfinir la vocation même de cette
institution a été unanimement dénoncé par l’assemblée de la faculté de
droit de l’UdeM*. Puisque la pilule qu’on destine à notre université
sera fort probablement administrée aux autres institutions
universitaires du Québec dans un avenir plus ou moins rapproché, il
paraît essentiel de dénoncer ce qui se dissimule derrière le jargon
juridique du projet de loi.
Au cœur de cette réforme loge
l’idée que c’est en dépossédant la communauté universitaire du pouvoir
qu’elle a de se penser elle-même qu’on ramènera l’efficacité au sein de
l’institution.
Les décisions les plus fondamentales sur ce qu’est
une université et sur sa fonction relèveront dorénavant en majorité de
personnes pour qui les professeurs d’université et les doyens de faculté
sont de simples employés. C’est oublier que les professeurs, les
étudiants et autres membres de la communauté sont l’université, qu’ils
sont au service non pas des entreprises ou d’autres corporatismes
cherchant un bénéfice immédiat, mais au service de la communauté du
Québec d’aujourd’hui et de demain.Si l’on bride la communauté universitaire entendue dans son sens large, on mettra à mal une autonomie qui, à l’échelle occidentale, a mis quelque 900 ans à se construire et à s’imposer pour le plus grand bénéfice de tous. Compte tenu de l’importance de l’enjeu, on se serait attendu à plus de transparence de la part des promoteurs du projet de loi au sujet de l’étendue des impacts de cette réforme sur la vocation même de l’institution universitaire.
Cette réforme, comme celles qu’elle inspirera certainement, se fonde sur la prémisse que des personnes « externes » à l’université sauront, mieux que la communauté universitaire, distinguer la pensée « utile » de celle qui ne l’est pas. En somme, on pense que les chefs d’entreprise et autres membres « externes » réussiront là où les puissances ecclésiastiques d’autrefois ont échoué, et sauront identifier les « vérités » qui méritent qu’on s’y attarde.
C’est oublier que le bagage d’« inutile » est souvent ce qui fait l’originalité de pensée de ceux qui font œuvre « utile ».
L’idée d’université doit se confondre avec celle d’un espace où l’être humain se révèle à lui-même. La fonction d’une université publique est bien sûr de former des experts de premier plan, mais elle doit surtout refléter la nécessité de doter les générations montantes de la capacité de comprendre le monde dans toute sa complexité. Notre humanité ne se limite pas à ce qui peut être comptabilisé. Elle doit s’ouvrir sur le monde.
Envisagée dans une telle perspective, une université n’est pas une institution facile à gouverner ; il n’est jamais aisé, en particulier, de décider ce qu’il faut garder et ce qui doit plutôt être réformé ou abandonné. Mais le projet de loi – mis de l’avant sans explications, en dehors de tout processus de concertation – maquille, sous des dehors liés à la gouvernance, une volonté de brider l’autonomie des professeurs, de leurs doyens, des étudiants et du personnel.
Les promoteurs de ce projet de loi pensent manifestement que ceux qui effectuent depuis toujours ces choix difficiles n’ont pas ou n’ont plus la compétence pour ce faire. Déposséder la communauté universitaire de son pouvoir de gouvernance est devenue leur idée fixe. Soit. Mais s’accrocher à une idée fixe est le meilleur moyen de n’aller nulle part.
* Pierre Trudel, Pierre Noreau, Anne-Marie Boisvert, Gilles Trudeau, Karim Benyekhlef, Daniel Turp, Marie Annik Grégoire, Matthew P. Harrington, Danielle Pinard, Patrice Deslauriers, Isabelle Duplessis, Noura Karazivan, Renée-Claude Drouin, Jeffrey Talpis, Julie Biron, Violaine Lemay, Helène Trudeau, Catherine Piché, Michel Morin, Martine Valois, Konstantia Koutouki, Sophie Morin, Stéphane Beaulac, Gérald Goldstein, Nicolas Vermeys, Catherine Régis, Élise Charpentier, Hugo Tremblay, Annick Provencher, Luc B. Tremblay, Emmanuel Darankoum, Amissi M. Manirabona, professeurs, faculté de droit, Université de Montréal
mardi 31 janvier 2017
Pas une vie de plus perdue à cause de la violence suprémaciste blanche et impérialiste!
Comité exécutif central, YCL-LJC
C'est dans le deuil et avec un sentiment d’indignation que nous recevons les nouvelles du massacre qui a eu lieu dans une mosquée de la ville de Québec. Avec affection et avec rage, nous sommes solidaires avec les familles qui ont perdu leurs proches et avec à la communauté musulmane du Québec et du Canada, qui est la cible de cet attentat terroriste.
Prenant naissance avec le colonialisme, le racisme a été depuis lors un outil de la classe dirigeante canadienne. La xénophobie n'est pas une nouveauté au Canada dont l’histoire est marqué tout au long par la lutte pour les droits des personnes immigrantes et contre les diverses formes de racisme. Cependant, il y a aujourd’hui une recrudescence des crimes de haine dont les meurtres de masse.
Cette montée du racisme et de la xénophobie est particulièrement visible avec la croissance des mouvements appelés «droite alternative» (alt-right) depuis l'élection de Donald Trump en tant que président des États-Unis. En Colombie-Britannique, le KKK a organisé et distribué des dépliants xénophobes aux familles blanches. À Richmond, des affiches ont été placardées un peu partout, affirmant que les communautés chinoises «nous envahissent». Des affiches de la « droite alternative» ont été distribuées à l'Université McMaster. À McGill, des dépliants contenant des images anti-communistes, anti-musulmanes et anti-homosexuelles, ainsi qu'un appel à «rendre le Canada grand à nouveau» (Make Canada great again) démontrent que la rhétorique raciste et d'extrême droite de Trumps a influencé les groupes réactionnaires sur les campus canadiens.
Aujourd'hui, l'islamophobie et la xénophobie sont des idéologies violentes qui sont promues par celles et ceux qui disposent du pouvoir économique et politique au Canada. Ces idées trouvent résonance dans les principaux partis capitalistes, comme en témoigne la campagne de Kellie Leitch pour la direction du Parti conservateur. La candidature de l'ex-star de télé-réalité et homme d'affaires, Kevin O'Leary, dans la course à la direction du Parti conservateur sera l’occasion encore plus, d’importantes batailles contre l’extrême droite au sein de la politique bourgeoise «dominante».
Au Québec, la lutte contre le projet islamophobe de la Charte des valeurs québécoise n'est pas encore terminée, même si le projet de loi est tombé de lui-même avec la défaite du gouvernement du PQ en 2014. La Coalition Avenir Québec et le Parti Québécois continuent à pousser pour ces politiques xénophobes. Sous le couvert de la défense de la laïcité, le gouvernement libéral québécois se prépare à adopter le projet de loi 62. Ce projet régressif n'est en fait qu'une version plus récente et plus douce de la Charte des valeurs. La loi 62 cible principalement les communautés musulmanes et le débat qui se trame autour de ce nouveau projet de loi confond encore immigration avec terrorisme et fondamentalisme religieux. Le Québec, tout comme que le reste du Canada, souffre de la présence grandissante des radio-poubelles qui souffle régulièrement la haine sur leurs ondes. Souvenons-nous de Jeff Fillion qui disait il n’y a pas si longtemps: «Ceux qui veulent nous éliminer, nous les occidentaux, c’est pas mal les musulmans», ou encore de Sylvain Bouchard de FM93 qui expliquait il y a quelques semaines que l'esclavage n'était pas du racisme.
Le Canada a des troupes militaires en Asie centrale et au Moyen-Orient depuis 2001. La dernière élection fédérale s'est concentrée sur le Niqab dans un débat public complètement raciste. Les médias de masse caricaturent constamment les pays majoritairement musulmans. Toute cette violence est liée.
Ce massacre est loin d'être un acte isolé de violence. L'islamophobie et la xénophobie ont été promues par les médias et les politiciens dans le contexte d’un projet d’expansion impérialiste dans les pays majoritairement musulmans. Cette dangereuse montée de la suprématie blanche se déroule à un moment où la grande majorité des gens sont confrontés à la pauvreté et l'insécurité économique, en pleine crise climatique. La suprématie blanche et la guerre sont les outils du système pour intensifier l'oppression afin d'approfondir l'exploitation des sols, de la classe ouvrière et des ressources du monde. L'islamophobie fait partie intégrante des crises sociales du capitalisme.
1) Le
gouvernement canadien doit faire une condamnation publique immédiate du décret
du président Trump qui interdit aux détenteurs de visas de sept pays musulmans
ainsi qu’à tous les réfugiés d'entrer aux États-Unis.
2) Le Canada doit ouvrir immédiatement la frontière Canada-États-Unis.
Cela inclut la révocation de l’accord sur les tiers pays sûr qui interdit aux demandeurs d'asile d’entrer par les États-Unis pour demander l'asile au Canada. La liste de pays d’origine désigné comme sûr qui rend presque impossible aux citoyen-ne-s américains et aux citoyen-ne-s de quarante autres pays à demander l'asile au Canada doit être éliminée.
3) Le Canada doit mettre fin à l’exclusion raciste, anti-réfugiés, anti-noir et islamophobe des personnes immigrantes et des réfugié-e-s à l’intérieur de cette frontière coloniale.
Cela inclut de mettre fin au système de détention illimitée des personnes immigrantes. Le gouvernement fédéral doit créer un programme de régularisation afin que tous les résident-e-s sans papiers puissent vivre ici avec leurs familles plutôt que craindre la déportation. Le statut permanent et les permis de travail ouverts doivent être donnés aux travailleuses et aux travailleurs migrants au Canada. Nous voulons un droit d’asile réel, et non symbolique, qui garantit l'accès aux services et refusent la collaboration avec les agents frontaliers canadiens et américains.
4) Le Canada doit abroger toutes les lois fédérales qui s’attaquent aux musulman-e-s et aux réfugié-e-s noirs ou au teint foncé, y compris la loi de tolérance zéro pour les pratiques culturelles barbares ainsi que la législation anti-terroriste telle que les certificats de sécurité et la loi C51.
C'est dans le deuil et avec un sentiment d’indignation que nous recevons les nouvelles du massacre qui a eu lieu dans une mosquée de la ville de Québec. Avec affection et avec rage, nous sommes solidaires avec les familles qui ont perdu leurs proches et avec à la communauté musulmane du Québec et du Canada, qui est la cible de cet attentat terroriste.
Prenant naissance avec le colonialisme, le racisme a été depuis lors un outil de la classe dirigeante canadienne. La xénophobie n'est pas une nouveauté au Canada dont l’histoire est marqué tout au long par la lutte pour les droits des personnes immigrantes et contre les diverses formes de racisme. Cependant, il y a aujourd’hui une recrudescence des crimes de haine dont les meurtres de masse.
Cette montée du racisme et de la xénophobie est particulièrement visible avec la croissance des mouvements appelés «droite alternative» (alt-right) depuis l'élection de Donald Trump en tant que président des États-Unis. En Colombie-Britannique, le KKK a organisé et distribué des dépliants xénophobes aux familles blanches. À Richmond, des affiches ont été placardées un peu partout, affirmant que les communautés chinoises «nous envahissent». Des affiches de la « droite alternative» ont été distribuées à l'Université McMaster. À McGill, des dépliants contenant des images anti-communistes, anti-musulmanes et anti-homosexuelles, ainsi qu'un appel à «rendre le Canada grand à nouveau» (Make Canada great again) démontrent que la rhétorique raciste et d'extrême droite de Trumps a influencé les groupes réactionnaires sur les campus canadiens.
Aujourd'hui, l'islamophobie et la xénophobie sont des idéologies violentes qui sont promues par celles et ceux qui disposent du pouvoir économique et politique au Canada. Ces idées trouvent résonance dans les principaux partis capitalistes, comme en témoigne la campagne de Kellie Leitch pour la direction du Parti conservateur. La candidature de l'ex-star de télé-réalité et homme d'affaires, Kevin O'Leary, dans la course à la direction du Parti conservateur sera l’occasion encore plus, d’importantes batailles contre l’extrême droite au sein de la politique bourgeoise «dominante».
Au Québec, la lutte contre le projet islamophobe de la Charte des valeurs québécoise n'est pas encore terminée, même si le projet de loi est tombé de lui-même avec la défaite du gouvernement du PQ en 2014. La Coalition Avenir Québec et le Parti Québécois continuent à pousser pour ces politiques xénophobes. Sous le couvert de la défense de la laïcité, le gouvernement libéral québécois se prépare à adopter le projet de loi 62. Ce projet régressif n'est en fait qu'une version plus récente et plus douce de la Charte des valeurs. La loi 62 cible principalement les communautés musulmanes et le débat qui se trame autour de ce nouveau projet de loi confond encore immigration avec terrorisme et fondamentalisme religieux. Le Québec, tout comme que le reste du Canada, souffre de la présence grandissante des radio-poubelles qui souffle régulièrement la haine sur leurs ondes. Souvenons-nous de Jeff Fillion qui disait il n’y a pas si longtemps: «Ceux qui veulent nous éliminer, nous les occidentaux, c’est pas mal les musulmans», ou encore de Sylvain Bouchard de FM93 qui expliquait il y a quelques semaines que l'esclavage n'était pas du racisme.
Le Canada a des troupes militaires en Asie centrale et au Moyen-Orient depuis 2001. La dernière élection fédérale s'est concentrée sur le Niqab dans un débat public complètement raciste. Les médias de masse caricaturent constamment les pays majoritairement musulmans. Toute cette violence est liée.
Ce massacre est loin d'être un acte isolé de violence. L'islamophobie et la xénophobie ont été promues par les médias et les politiciens dans le contexte d’un projet d’expansion impérialiste dans les pays majoritairement musulmans. Cette dangereuse montée de la suprématie blanche se déroule à un moment où la grande majorité des gens sont confrontés à la pauvreté et l'insécurité économique, en pleine crise climatique. La suprématie blanche et la guerre sont les outils du système pour intensifier l'oppression afin d'approfondir l'exploitation des sols, de la classe ouvrière et des ressources du monde. L'islamophobie fait partie intégrante des crises sociales du capitalisme.
Pas d’expulsions, pas de
mur, droit d’asile pour toutes et tous!
Donald Trump et son nouveau gouvernement d'extrême-droite aux États-Unis ont à la fois profité de cette xénophobie et l'ont enhardie. Nous savons maintenant que le suspect dans les meurtres de Québec est un admirateur du président Trump, un opposant à l’immigration et un supporteur d’Israël. Il est très probable que ce massacre soit lié au récent décret du régime Trump qui interdit d'entrer aux États-Unis toutes personnes provenant de 7 pays à majorité musulmane.
Comme les politiciens bourgeois, les médias et même la droite essaient de prendre leurs distances des meurtres de masse racistes en Amérique du Nord, nous devons nous rappeler qu’ils sont à blâmer en grande partie. Nous devons faire ceci afin de lutter contre l'islamophobie et l’enrayer à la source.
Nous saluons et nous nous mobilisons pour les actions qui auront lieu partout au Canada pour condamner la violence. Il y a en ce moment un formidable élan de solidarité contre cette attaque raciste. Il y a beaucoup de rassemblements et manifestations organisées par la communauté musulmane et les organisations progressistes. Nous sommes aussi inspirés par les grands rassemblements qui ont lieu dans les aéroports aux États-Unis pour exiger le droit d'entrée pour les personnes ayant la nationalité de pays à majorité musulmane. Le racisme et le fascisme peuvent être vaincus. Nous pouvons faire peur à nouveau aux racistes, et les jeunes sont en lutte contre l'impérialisme dans le monde entier. Nous appelons le mouvement de la jeunesse, des étudiantes et des étudiants à prendre la rue en solidarité avec la communauté musulmane au Canada et aux États-Unis.
Des journées d'action «Contre la suprématie blanche et l'islamophobie» ont été appelées le samedi 4 février et le dimanche 5 février. La YCL-LJC soutient pleinement les revendications de ces actions, qui sont:
Donald Trump et son nouveau gouvernement d'extrême-droite aux États-Unis ont à la fois profité de cette xénophobie et l'ont enhardie. Nous savons maintenant que le suspect dans les meurtres de Québec est un admirateur du président Trump, un opposant à l’immigration et un supporteur d’Israël. Il est très probable que ce massacre soit lié au récent décret du régime Trump qui interdit d'entrer aux États-Unis toutes personnes provenant de 7 pays à majorité musulmane.
Comme les politiciens bourgeois, les médias et même la droite essaient de prendre leurs distances des meurtres de masse racistes en Amérique du Nord, nous devons nous rappeler qu’ils sont à blâmer en grande partie. Nous devons faire ceci afin de lutter contre l'islamophobie et l’enrayer à la source.
Nous saluons et nous nous mobilisons pour les actions qui auront lieu partout au Canada pour condamner la violence. Il y a en ce moment un formidable élan de solidarité contre cette attaque raciste. Il y a beaucoup de rassemblements et manifestations organisées par la communauté musulmane et les organisations progressistes. Nous sommes aussi inspirés par les grands rassemblements qui ont lieu dans les aéroports aux États-Unis pour exiger le droit d'entrée pour les personnes ayant la nationalité de pays à majorité musulmane. Le racisme et le fascisme peuvent être vaincus. Nous pouvons faire peur à nouveau aux racistes, et les jeunes sont en lutte contre l'impérialisme dans le monde entier. Nous appelons le mouvement de la jeunesse, des étudiantes et des étudiants à prendre la rue en solidarité avec la communauté musulmane au Canada et aux États-Unis.
Des journées d'action «Contre la suprématie blanche et l'islamophobie» ont été appelées le samedi 4 février et le dimanche 5 février. La YCL-LJC soutient pleinement les revendications de ces actions, qui sont:
2) Le Canada doit ouvrir immédiatement la frontière Canada-États-Unis.
Cela inclut la révocation de l’accord sur les tiers pays sûr qui interdit aux demandeurs d'asile d’entrer par les États-Unis pour demander l'asile au Canada. La liste de pays d’origine désigné comme sûr qui rend presque impossible aux citoyen-ne-s américains et aux citoyen-ne-s de quarante autres pays à demander l'asile au Canada doit être éliminée.
3) Le Canada doit mettre fin à l’exclusion raciste, anti-réfugiés, anti-noir et islamophobe des personnes immigrantes et des réfugié-e-s à l’intérieur de cette frontière coloniale.
Cela inclut de mettre fin au système de détention illimitée des personnes immigrantes. Le gouvernement fédéral doit créer un programme de régularisation afin que tous les résident-e-s sans papiers puissent vivre ici avec leurs familles plutôt que craindre la déportation. Le statut permanent et les permis de travail ouverts doivent être donnés aux travailleuses et aux travailleurs migrants au Canada. Nous voulons un droit d’asile réel, et non symbolique, qui garantit l'accès aux services et refusent la collaboration avec les agents frontaliers canadiens et américains.
4) Le Canada doit abroger toutes les lois fédérales qui s’attaquent aux musulman-e-s et aux réfugié-e-s noirs ou au teint foncé, y compris la loi de tolérance zéro pour les pratiques culturelles barbares ainsi que la législation anti-terroriste telle que les certificats de sécurité et la loi C51.
samedi 21 janvier 2017
Marche des femmes sur Washnigton
À nous de nous mobiliser et de nous unir dans la riposte contre les politiques anti-sociales!
Déclaration de la LJC-Québec
L’élection de Donald Trump comme
président des États-Unis est un grave danger pour les jeunes travailleurs et
les travailleuses de ce pays et du monde entier. Cette élection a entraîné un mouvement
vers l’extrême droite à la Maison-Blanche, ainsi que dans les deux chambres de
gouvernement, et sera probablement reflétée dans le pouvoir judiciaire. La montée de l’extrême droite fait partie
de la crise systémique du capitalisme, alors que la politique bourgeoise se
tourne vers des méthodes de plus en plus violentes pour sauver le capitalisme
en faisant payer la crise à la classe ouvrière. L’élection de Trump a déjà
conduit à l’amplification du nombre d’actes de violence xénophobe et raciste et
à un durcissement de la culture de la misogynie et du viol. Ces idées ne
connaissent pas les frontières et se propagent ici au Canada, comme dans
d'autres pays. Elles trouvent leur écho dans des groupes fascistes tels que
Pédiga ou Golden Down qui se sont installés au Canada. Elles ont aussi une
résonnance dans le discours de "Rambo" Gauthier, alors que celui-ci
s'affiche ouvertement comme un admirateur de Trump, contre les personnes
immigrantes et relaie les femmes à leur cuisine et à "parler de
linge", tandis que les "boys" font de la vraie politique.
Des millions de femmes et leurs
alliées, de personnes de la communauté LGBTQIA, de travailleurs et des
travailleurs, de personnes racisées et de jeunes se sont organisés aujourd'hui
dans des manifestations dans plusieurs villes dans le monde pour réitérer que les
droits des femmes seront ardemment défendues, et que la lutter pour une
véritable égalité continuera. Ce mouvement massif est une message fort d'unité
et de résistance auquel la Ligue de la jeunesse communiste joint sa voix et sa
solidarité.
Trump et son administration planifient imposer aux femmes des recules
importants. Pourtant, nous étions déjà loin d'avoir atteint l'égalité au Canada
comme aux États-Unis. Faut-il rappeler encore une fois que l'écart salariale
entre homme et femme est toujours de plus de 20% ? De grands secteurs de
l'économie et de l'emploi restent fermés aux femmes, tandis que d'autres
secteurs ont une très forte concentration de travailleuses et offrent souvent des
emplois plus précaires et peu rémunérés. Lorsque les Libéraux du Québec et d'autres
gouvernements de droite coupent dans les services publics, ce sont les femmes
qui perdent majoritairement leur emplois ou qui voient leur conditions de
travail se dégrader. D'un autre côté, les politiques "de relance" du
gouvernement Trudeau sont non seulement un écran de fumée, mais le peu d'effet
qu'elles auront favorisera des secteurs d'emplois masculins puisque les
investissements se dirigent dans les infrastructures. La violence sexuelle
persiste alors que les scandales sur les campus universitaires nous montre à
quel point la culture du viol est ancré dans nos société. Au croisement entre
racisme, colonialisme et sexisme, les femmes autochtones continuent de subir la
violence systémique dans une indifférence encore presque totale et surtout,
sans offre de réparation et sans que le Canada ne reconnaisse sa responsabilité
et le droit à l'autodétermination des peuples autochtones.
Face à cela,
nous ne disons pas que non, nous agissons et mettons de l'avant notre propre
vision de ce que devrait être la société. Il faut étendre les services sociaux,
mettre en place un système universelle et gratuit pour la garde des enfants, défendre
la gratuité scolaire, financer des services de planning familiale et les rendre
accessible à toutes les femmes, nationaliser les secteurs-clés de l'économie tel
que l'énergie, mettre fin aux inégalités de salaire entre hommes et femmes,
ouvrir nos portes aux personnes réfugiées, et augmenter à au moins 15$ de l'heure
le salaire minimum.
Trump pour la paix, Trump ami des peuples, Trump, l’ardent
défenseur du droit des peuples à l’autodétermination! C’est ce qu’il veut que
nous croyons. Lors de son discours inaugural, il a clairement indiqué qu’il
n’était plus question que les États-Unis jouent le rôle de gendarme du monde.
Ceci n’est en rien attribuable à des visées plus pacifistes que celles d’Obama
ou d’Hilary Clinton. Il est vrai qu’avec l’administration Obama, la menace
d’une guerre contre la Russie planait. Néanmoins, malgré les belles paroles de
Trump, celle-ci est toujours réelle.
En effet, le 45e Président des États-Unis reprend la vieille
rhétorique de la «guerre contre le terrorisme». Si réellement Trump était pour
la paix dans le monde, il n’aurait pas annoncé vouloir doubler le budget
militaire. S’il s’est attaqué à l’OTAN, c’est pour dénoncer les pays membres
qui ne feraient pas leur juste part. Il a peut-être fait croire, lors d’un
débat l’opposant à Clinton, qu’il ne se serait pas engagé en Syrie et en Irak,
mais en fait, avant même que les États-Unis ne se soient engagés dans cette
guerre impérialiste, Trump lui-même avait dénoncé l’inaction
états-unienne.
Trump s’est peut-être permis de parler d’un rapprochement
avec la Russie. Ceci témoigne certes d’une nouvelle approche dans la politique
internationale des États-Unis, mais cette nouvelle approche ne saurait en rien
garantir une paix durable, bien au contraire! Se rapprocher de la Russie d’un
côté pour isoler la Chine (principal bailleur de fonds de la dette états-unienne)
de l’autre (rappelons-nous sa position sur Taïwan) revient à remplacer la
guerre conventionnelle par une guerre économique. L’une ne peut être séparée de
l’autre: ce que veut Trump, en définitive, c’est du temps pour mieux placer ses
pions et être plus à même de faire des États-Unis non pas les gendarmes du
monde, mais les ordinateurs d’un monde entier soumis à leur botte.
Durant toute la campagne présidentielle, la question de
l’impérialisme états-unien, principal obstacle à une paix durable, n’a jamais
été remis en cause ni par Clinton ni par Trump. Ce dernier s’est peut-être fait
le chantre du protectionisme et de la souveraineté nationale, mais, lorsque le
Commandante Fidel Castro est mort, il ne s’est empêché de laisser sous-entendre
que la ligne dure sur la question cubaine serait de mise et qu’il ferait fi des
discussions entreprises pour normaliser les relations entre Cuba socialiste et
les États-Unis. Idem pour la question de Palestine: Obama s’est permis en fin
de mandat, avec couardise, de dénoncer les colonies israéliennes, ce qui a
suscité l’ire immédiate de Trump qui s’est présenté comme le seul allié
d’Israël.
Nouvelle administration, certes, nouveau parti au pouvoir
donc nouvelles méthodes, mais en définitive, Trump tente de s’ériger en maitre
du monde et notre mobilisation pour garantir une paix durable et pour combattre
l’impérialisme des États-Unis, de l’OTAN et de leurs alliés est, plus que
jamais, nécessaire.
Trump se veut l’ami du peuple. Pourtant, à l’image de ses
semblables d’extrême droite que sont Marine Le Pen, Orban Viktor ou encore
Beppe Grillo et leurs partisans, il entretient une haine contre les
travailleurs et les masses populaires organisés. Trump s’adresse aux «gens qui
travaillent» (working people) comme Sarkozy s’est adressé à la «France
qui travaille», mais partout où le peuple s’organise, il est le premier à
prendre le contrepied et à se positionner clairement du côté du patronat.
Augmenter les impôts pour les entreprises? Jamais! Augmenter les salaires à 15$
l’heure? Non plus: les États-Unis sont trop dans la merde disait-il lors d’un
débat à l’investiture républicaine! Il y a fort à parier qu’en 1936-37, lors de
la »grève sur le tas« des travailleurs automobile de Flint, Michigan, Trump et
ses partisans se seraient rangés du côté des briseurs de grève et non du côté
de ceux qui luttent.
Que l’extrême droite fascisante reprenne à son compte et
dévoie certaines propositions de longue date formulées par les travailleurs ne
date pas d’hier. Souveraineté nationale ne rime pas avec souveraineté
populaire. L’élection de Trump a fait montre que la crise capitaliste n’est en
rien terminée: ses victimes les plus désespérées cherchent à tout prix une
solution et sans réelle politique progressiste mise sur la table lors des
dernières élections états-uniennes, c’est Trump qui a remporté la grosse part
du gâteau. Notre mobilisation est donc des plus importantes. La défense et
l’expansion du service public au Québec et au Canada, la gratuité scolaire, la
création d’emplois stables et syndiqués, rémunérés à 15$ l’heure minimum; voilà
des mesure qui parviendraient à renverser la vapeur et saper la base sociale
qui a permis l’élection de Trump aux États-Unis. Le budget d’austérité des
libéraux de Couillard semble un épisode du passé, pourtant, leur réforme du
système de santé est toujours à l’ordre du jour. L’accession à la présidence de
Donald Trump est l'oeuvre des politiques anti-sociales imposées par les
différentes administrations états-uniennes. À nous de nous mobiliser, de nous
unir dans la riposte contre les politiques anti-sociales afin de ne pas en
arriver là.
mercredi 18 janvier 2017
En direct d'Alep : conférence d'Eva Bartlett à Montréal
La journaliste canadienne Eva Bartlett parlera à Montréal Samedi le 28
janvier de son expérience de la guerre en Syrie. Cet évènement aura lieu
à la salle OPUS I de l'Hôtel Delta, 475 Président Kennedy, et débutera à
16h00. Elle sera présentée par Yves Engler. L'évènement sera en Anglais
avec traduction en Français.
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