La
journée internationale des travailleuses et des travailleurs est
l'occasion de célébrer et mettre de l'avant nos luttes comme
faisant partie du combat permanent pour l'émancipation de la classe
ouvrière à travers le monde. Présentement
les
crises économique, environnementale et sociale du capitalisme
attisent la fuite en avant de l'impérialisme, les guerres et la
réaction.
Le
marasme de la situation internationale force la jeunesse à accepter
des vies de misère, de pauvreté, des emplois précaires, le
chômage, la migration, la criminalisation et les empêche d'accéder
à l'éducation. La jeunesse à travers le monde réclame son droit à
un présent et à un avenir digne et prospère. Ce droit lui est
refusé par le système capitaliste mondial, qui concentre toutes les
ressources de la société dans les mains d'une minorité qui ne s'en
sert que pour générer plus de profits. C'est un droit qui sera
acquis par les luttes et la solidarité contre l'impérialisme par la
jeunesse du monde.
Confrontés
à l'horreur de la pauvreté, le capitalisme nous provoque avec la
richesse privée : David Thomson et Galen Weston, les deux
Canadiens les plus fortunés, possèdent plus que 11 millions de
Canadiens ensemble.
Nous
sommes confrontés l'escalade des guerres impérialistes à travers
le monde, avec le gouvernement canadien et l'OTAN comme complices.
Nous les voyons à l'oeuvre en Irak, en Ukraine et dans les États
baltes où les forces militaires canadiennes sont présentes ainsi
qu'en Afrique où le gouvernement promet de déployer des effectifs
« quelque part ». Canada est aussi complice du danger
d'agression impérialiste en Palestine, en Corée, au Yémen, en Iran
et au Venezuela. Cette situation internationale dangereuse et
macabre, nous devons bâtir un mouvement de masse pour la paix
capable de promouvoir une politique étrangère indépendante basée
sur la paix et la solidarité internationale.
En
plus de la guerre, l'impérialisme est incapable de se départir des
énergies fossiles et notre gouvernement, qui insiste sur
l'importance de construire des oléoducs et d'étendre l'industrie
des sables bitumineux compromet l'habitabilité de notre planète. Il
est maintenant temps de s'organiser pour un changement systémique et
contre les changements climatiques.
L'insécurité
économique grandissante combinée aux plans islamophobes et
belliciste s promus par les médias corporatifs
ont créé une situation où plusieurs sont devenus susceptibles aux
idéologies réactionnaires. À l'origine de cette situation, la
crise du capitalisme a fait en sorte que certaines sections de la
classe dirigeante ont abandonné les idées libérales bourgeoises et
à se lier aux mouvements d'extrême-droite et fascistes. L'élection
de Donald Trump comme Président des États-Unis a à la fois été
aidée par la montée de l'extrême-droite et a aussi encouragé ces
mouvements. Ceci est également reflété au Canada, qui a sa propre
histoire de racisme créée par le colonialisme à l'égard des
peuples et des territoires autochtones ainsi que par l'oppression
systémique
des communautés racisées.
Le
besoin d'une large unité dans l'action contre l'extrême-droite est
urgent. Nous ne pouvons toutefois pas abandonner notre lutte contre
le système qui génère le fascisme, la guerre et la réaction :
le capitalisme.
La
jeunesse au Québec, au Canada et ailleurs dans le monde répliquent
au sein de la résistance de la classe ouvrière contre les crises du
capitalisme. À travers l'Amérique du Nord, les travailleurs
précaires et à bas salaires, souvent jeunes, se mobilisent pour un
salaire minimum à 15$ l'heure et pour mettre fin aux salaires de
misère. Des étudiants et étudiantes de pas moins de 40 villes du
Canada (dont Montréal) se sont réunis pour organiser la Journée
d'action pan-canadienne pour l'éducation gratuite, demandant le
droit d'accès à l'éducation post-secondaire et le renversement de
la tendance à la privatisation de l'enseignement. Les jeunes
travailleur-euse-s et étudiant-e-s ont souvent dirigé la résistance
à la montée de l'extrême-droite ces derniers mois en demandant que
plus personne ne soit victime de la violence suprématiste blanche
après l'attentat islamophobe de Ste-Foy. Nous nous sommes également
opposés aux mobilisations d'extrême-droite. Nous avons demandé que
les réfugiés soient tous et toutes accueillis et que les lois
canadiennes racistes sur l'immigration soient réformées en
conséquence. Ces luttes, comme plusieurs autres, montrent que les
jeunes sont dans le feu de l'action et qu'il est possible de
construire et renforcer la riposte contre l'exploitation et
l'oppression du système capitaliste.
Cette
année, le 1er mai est célébré quelques semaines avant
que les jeunes communistes de partout au Canada se rencontrent dans
le cadre de notre 27e Congrès central, tenu sous le
slogan «Il est maintenant temps de s'organiser contre l'impérialisme
et la réaction. Honorant notre passé, nous construisons notre
avenir socialiste». Honorer notre passé, c'est souligner que cette
année marque le 100e anniversaire de la Révolution russe
où, pour la première fois, les travailleurs et les travailleuses
ont triomphé de l'impérialisme et construit une société
socialiste, montrant qu'un autre monde n'est pas seulement
nécessaire, mais possible.
Célébrer
la Journée internationale des travailleuses et des travailleurs fait
aussi partie de la célébration de notre passé. Nous nous souvenons
que la première célébration du 1er mai s'inscrivait
dans la lutte pour la journée de travail de 8 heures, pour la paix
et pour le socialisme. Aujourd'hui, c'est avec fierté que nous
commémorons l'histoire de résistance de la classe ouvrière contre
le capitalisme et que nous aspirons à triompher de l'impérialisme
pour bâtir un monde de paix et de solidarité.
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