vendredi 17 mars 2017
À nous la rue contre la brutalité policière
Tract produit par la Ligue de la jeunesse communiste à l'occasion de la 21e Journée internationale contre la brutalité policière du 15 mars dernier.
La manifestation, qui a mobilisé quelques centaines de militants, s'est conclue, malgré quelques échauffourées avec la police, sans arrestations pour une deuxième année consécutive. Il ne fait aucun doute que cette approche plus «soft» de la part du SPVM doit beaucoup aux pressions populaires contre les pratiques douteuses de la police de Montréal. Les récentes révélations, qui ont placé le SPVM sur la sellette pour ses pratiques douteuses et peu transparantes, ont également contribué à ce que les forces de l'ordre se tiennent à carreau.
Affaire Théo en France, organisation de milices pour attraper les migrants en Hongrie et aux États-Unis, arrestation de milliers de militants progressistes en Turquie à la suite du contre-coup de juillet 2016, prisonniers et assassinats politiques - dont Milagro Sala et Berta Cáceres - en Amérique latine comme lors de l'âge d'or des dictatures fascistes, la question de la brutalité policière n'est pas que montréalaise. Dans tous les pays capitalistes, à mesure que la crise économique s'accentue, que le peuple, la jeunesse et les travailleurs-euses tentent de se délier du collier de misère auquel ils se retrouvent rivés, adopter une ligne dure contre les manifestant-e-s, viser en priorité les personnes racisées et refuser de prendre au sérieux les femmes victimes de harcèlement sexuel, en particulier lorsqu'elles sont issues de communautés autochtones, est une aubaine pour le 1 %, la classe capitaliste qui tient le haut du pavé et tente de nous réduire à une masse amorphe et atone, une sorte de pâte d'argile qu'elle serait en mesure de modeler à sa guise.
À Montréal, la Ville n'a pas cru bon abroger le règlement P-6 malgré son inconstitutionnalité, ce qui lui permet de l'invoquer pour des fins d'intimidation. Nombreux sont ceux et celles qui, encore aujourd'hui, sont confrontés à des poursuites en lien avec ce règlement liberticide. Le SPVM, dont les pratiques ont été maintes fois décriées par la Ligue des droits et libertés, Amnesty International et le Comité des Droits de l'Homme de l'ONU, fait maintenant l'objet d'une enquête interne après que deux policiers ont révélé que le service a fabriqué des preuves, ce dont le Maire Coderre est courant depuis 2014 et refuse d'en assumer la responsabilité, lui qui a promptement réitéré sa solidarité envers Philippe Pichet, chef du SPVM. Il a d'ailleurs fallu faire des pieds et des mains pour que l'enquête auprès du SPVM ne soit pas seulement la responsabilité de la Sureté du Québec (que ce ne soit pas la police qui enquête sur la police) et que le Bureau des enquêtes indépendantes en coordonne une partie, une disposition pourtant de mise dans ce genre de dossier.
Parmi ces pratiques scandaleuses, la mise sous écoute d'un journaliste, Patrick Lagacé, a fait couler beaucoup d'encre à travers le monde cet automne. Si celle-ci a été d'emblée décriée, il reste que les techniques utilisées par la Police de Montréal ont été maintes fois utilisées d'abord et avant tout pour cibler les militant-e-s progressistes.
Quant à la question de laisser la SQ enquêter sur le SPVM, nous savons également que le corps policier provincial n'est en rien plus intègre que la police municipale, en particulier après les révélations au sujet des femmes autochtones victimes d'abus de pouvoir de la part d'agents de la SQ à Val d'Or et ailleurs en région.
Police patronale, colonialiste, raciste et sexiste
En ce mois de mars, initié par la Journée internationale des femmes la semaine dernière, et quelques jours avant le 21 mars, Journée internationale contre le racisme, il importe de souligner le caractère essentiellement sexiste et raciste de la brutalité policière.
Une étude récemment publiée dans le Globe and Mail fait état de plus 10 000 cas de harcèlement sexuel à l'égard de femmes originaires d'environ 10 000 villes et villages au Canada traités par 32 corps policiers. De ces plaintes, environ 20 % est immédiatement rejeté par les enquêteurs et considéré comme non-fondé. À titre comparatif, la moyenne internationale se situe entre 2 et 8 %. Cette statistique est d'ailleurs inégale à l'échelle du pays : par exemple, à St-John et Fredericton (Nouveau-Brunswick), on estime que 16 % des plaintes pour harcèlement sexuel sont déclarées comme non-fondées. En 2009 par exemple, 472 000 cas de harcèlement sexuel ont été compilés par Statistiques Canada, mais les forces de l'ordre n'en ont répertorié que 21 000 parmi lesquels seuls 7951 ont fait l'objet de suites judiciaires.
Les pratiques racistes des forces de police du Québec et du Canada ne sont pas en reste : avec l'assassinat d'Andrew Loku, un homme de 45 ans originaire du Soudan du Sud, à Toronto l'an dernier, et après que les forces de police de Toronto ont déclaré que les agents responsables de sa mort n'ont pas erré quant à la force employée, un vaste mouvement de solidarité rejetant entre autres le racisme au sein des forces de police partout au Canada s'est organisé. Cette histoire ressemble d'ailleurs à celle de Freddy Villanueva, survenue il y a près de dix ans à Montréal-Nord, mais dont les stigmates sont toujours apparentes si l'on s'en tient aux témoignages de jeunes de ce quartier victimes de profilage racial.
La brutalité et les bévues des forces de police ne sont en rien un phénomène nouveau. Depuis l'existence de l'État centralisé, soit depuis l'hégémonie de la bourgeoisie, le rôle de la maréchaussée a toujours été de défendre les intérêts de la classe dirigeante. Jeunes communistes, nous nous solidarisons avec tous ceux et celles qui luttent contre la limitation du droit au rassemblement, à la démocratie, au droit de grève et qui dénoncent le racisme, colonialisme et sexisme systémique au sein des forces de l'ordre. Pour nous, une attaque contre un est une attaque contre tous !
Il ne fait aucun doute que la police répond d'un système politique et économique basé sur le racisme, le sexisme, l'homophobie, l'impérialisme et le colonialisme ; d'un système basé sur l'exploitation de la majorité par la minorité, du 99 % par le 1 %. C'est essentiellement pour garantir le bon fonctionnement de ce système, le capitalisme, que la police a été investie de sa mission. Du peuple, elle ne répond que très peu: sa réelle responsabilité se résume à la défense de la propriété privée.
Ainsi, autant nous nous attaquons à l'aile armée du capitalisme, autant il nous est important de mobiliser le plus massivement possible afin d'en finir avec ce système putride et de renverser la vapeur afin de forcer les grandes entreprises à céder leur pouvoir à la majorité, à la jeunesse et aux masses populaires. Cette rupture avec le capitalisme ne s'opèrera pas d'elle-même. La fuite en avant du capitalisme en crise le rend encore plus agressif et violent.
L'élection de Trump et la montée de l'extrême-droite en Europe aidant, les idées fascisantes font leur chemin chez les dirigeants du Québec et du Canada. Il ne fait aucun doute qu'en corollaire, les forces de police se sentiront plus libres d'interpréter les textes de loi à leur façon. On voit déjà poindre les dangers d'une police plus autoritaire, plus armée et sans cesse plus militarisée.
Pour contrer cette tendance, il nous faut plus que jamais s'unir et renverser la vapeur. L'an dernier, et cette année, la manifestation contre la brutalité policière, au cours de laquelle aucune arrestation n'a été recensée, marque un point positif quant à la possibilité d'unir ceux et celles qui luttent contre la brutalité policière que pour le salaire minimum à 15$ l'heure, contre le sexisme et le racisme ou encore contre le libre-échange et l'impérialisme.
S'unir contre le capitalisme est un impératif de notre temps. Le pouvoir des grandes compagnies et des banques, leur hégémonie, ne connait aucune limite si nous leur laissons quartier libre. Il n'appartient qu'à nous d'être à la hauteur de nos ambitions et bâtir un monde meilleur, exempt de crises économiques, d'exploitation et de guerres, un monde où la présence policière ne pourra que réduire. Ce monde n'est ni utopique ni atopique: c'est le socialisme-communisme. Par notre unité et notre combativité, nous pouvons y parvenir et nous y parviendrons, car la riposte n'appartient pas qu'à une frange avancée de la jeunesse et des travailleurs-euses, mais bien à l'ensemble des masses populaires, à tous ceux et celles qui luttent contre la casse des services publics, pour la paix, pour l'éducation gratuite, pour des logements sociaux, pour la pleine égalité hommes-femmes, contre le racisme et le fascisme, contre la montée de toute mouvance d'extrême droite, contre la brutalité policière; en bref, contre tous les «dommages colatéraux» du capitalisme.
vendredi 10 mars 2017
Nous avons toutes droit à la justice maintenant!
JM reproduit ici le discours de Marianne Breton Fontaine pour la Ligue de la Jeunesse communiste du Québec à la marche du 8 mars organisée par femmes de diverses origines. (Photo dans l'article de André Querry.)
Bonjour à tous et toutes,
Comme une camarade me le disait, il n'y a pas une seule lutte, pas une seules avancée sociale qui n'ait été gagné sans le sacrifice et le travail des femmes. Pourtant, on essaie constamment de nous effacer de l'histoire, d'effacer et d'ignorer nos revendications, de nous dire d'être patientes...
Non! Nous avons toutes droit à la justice maintenant!
À écouter nos élites, nous serions maintenant au Canada dans un paradis féministe. À croire que nous n'avons aucune raison de nous réunir en ce 8 mars.
Pourtant, pendant que notre Trudeau national fait la parité dans son cabinet ministériel, les femmes autochtones continuent de subir la violence colonialiste, les pipeline Kinder Morgan et Keyston XL ont été approuvé à l'encontre de la volonté des nations autochtones, l'islamophobie gronde et nos sœurs musulmanes sont constamment agressées, la violence sexuelle reste impunie et l'austérité néolibérale frappe les femmes de manière disproportionnée pendant que les investissement fédéraux en infrastructure favorisent les emplois masculins. Nous les femmes de la classe ouvrière, nous sommes forcées de payer pour la crise économiques capitalistes.
Ces mêmes élites qui se gargarisent avec l'atteinte d'un cabinet paritaire instrumentalisent nos luttes féministes pour servir leurs intérêts impérialistes et militaristes comme si le patriarcat n'existait qu'ailleurs.
Honte!
À la Ligue de la Jeunesse communiste, nous mettons de l'avant une analyse féministe-marxiste et intersectionnelle. Cette analyse sera d'ailleurs au centre de notre congrès en Mai prochain.
Nous les femmes, nous travaillons pour de faibles salaires dans l'économie capitaliste, nos corps sont utilisés comme objet pour vendre et alimenter les marchés, et lorsque nous retournons dans nos maisons, non seulement sommes nous sujettes à la violence de nos partenaires, mais nous travaillons encore, gratuitement, afin d'assurer à l'humanité une nouvelle génération qui la perpétuera. Le capitalisme et le patriarcat sont deux systèmes d'oppression indissociables.
En tant que femme, notre travail est constamment dévalué. Je suis étudiante. Bientôt, comme tant d'autres je devrai me trouver un stage pour pouvoir terminer mon éducation. En d'autres mots, je devrai travailler exactement comme je le ferai plus tard, mais sans être justement rémunéré. En effet, en ce moment, certains stages ne sont pas rémunérés alors que d'autres le sont. Cette ligne de démarcation entre travail étudiant payé et non payé suit celle du travail féminin. Ce sont par exemple les étudiantes en éducation, en infirmerie et psychologie qui ne trouvent pas de rémunération à leur travail, alors que les étudiants en médecine et en ingénierie, des secteurs hautement masculins, vivent une réalité plus favorable. En ce moment, les étudiants et les étudiantes s'organisent pour revendiquer la rémunération des stages. Je crois que les gens du CUTE et d'À la rue Montréal sont d'ailleurs mobilisé ici en ce 8 mars.
Nous subissons à la fois la violence du capitalisme et du patriarcat, mais plusieurs de nos sœurs doivent aussi affronter d'autres oppressions tel que le racisme, l'homophobie, la transphobie, et le capacitisme. Nos mouvements ne peuvent pas parler de libération si nous refusons d'inclure toutes les femmes dans nos luttes et nos revendications.
Nous avons toutes droit à la justice et à l'émancipation!
Merci
Bonjour à tous et toutes,
Comme une camarade me le disait, il n'y a pas une seule lutte, pas une seules avancée sociale qui n'ait été gagné sans le sacrifice et le travail des femmes. Pourtant, on essaie constamment de nous effacer de l'histoire, d'effacer et d'ignorer nos revendications, de nous dire d'être patientes...
Non! Nous avons toutes droit à la justice maintenant!
À écouter nos élites, nous serions maintenant au Canada dans un paradis féministe. À croire que nous n'avons aucune raison de nous réunir en ce 8 mars.
Pourtant, pendant que notre Trudeau national fait la parité dans son cabinet ministériel, les femmes autochtones continuent de subir la violence colonialiste, les pipeline Kinder Morgan et Keyston XL ont été approuvé à l'encontre de la volonté des nations autochtones, l'islamophobie gronde et nos sœurs musulmanes sont constamment agressées, la violence sexuelle reste impunie et l'austérité néolibérale frappe les femmes de manière disproportionnée pendant que les investissement fédéraux en infrastructure favorisent les emplois masculins. Nous les femmes de la classe ouvrière, nous sommes forcées de payer pour la crise économiques capitalistes.
Ces mêmes élites qui se gargarisent avec l'atteinte d'un cabinet paritaire instrumentalisent nos luttes féministes pour servir leurs intérêts impérialistes et militaristes comme si le patriarcat n'existait qu'ailleurs.
Honte!
À la Ligue de la Jeunesse communiste, nous mettons de l'avant une analyse féministe-marxiste et intersectionnelle. Cette analyse sera d'ailleurs au centre de notre congrès en Mai prochain.
Nous les femmes, nous travaillons pour de faibles salaires dans l'économie capitaliste, nos corps sont utilisés comme objet pour vendre et alimenter les marchés, et lorsque nous retournons dans nos maisons, non seulement sommes nous sujettes à la violence de nos partenaires, mais nous travaillons encore, gratuitement, afin d'assurer à l'humanité une nouvelle génération qui la perpétuera. Le capitalisme et le patriarcat sont deux systèmes d'oppression indissociables.
En tant que femme, notre travail est constamment dévalué. Je suis étudiante. Bientôt, comme tant d'autres je devrai me trouver un stage pour pouvoir terminer mon éducation. En d'autres mots, je devrai travailler exactement comme je le ferai plus tard, mais sans être justement rémunéré. En effet, en ce moment, certains stages ne sont pas rémunérés alors que d'autres le sont. Cette ligne de démarcation entre travail étudiant payé et non payé suit celle du travail féminin. Ce sont par exemple les étudiantes en éducation, en infirmerie et psychologie qui ne trouvent pas de rémunération à leur travail, alors que les étudiants en médecine et en ingénierie, des secteurs hautement masculins, vivent une réalité plus favorable. En ce moment, les étudiants et les étudiantes s'organisent pour revendiquer la rémunération des stages. Je crois que les gens du CUTE et d'À la rue Montréal sont d'ailleurs mobilisé ici en ce 8 mars.
Nous subissons à la fois la violence du capitalisme et du patriarcat, mais plusieurs de nos sœurs doivent aussi affronter d'autres oppressions tel que le racisme, l'homophobie, la transphobie, et le capacitisme. Nos mouvements ne peuvent pas parler de libération si nous refusons d'inclure toutes les femmes dans nos luttes et nos revendications.
Nous avons toutes droit à la justice et à l'émancipation!
Merci
mercredi 8 mars 2017
Journée internationale des droits des femmes
Ligue de la jeunesse communiste
Cette 103e édition de la Journée internationale
des femmes est caractérisée par la recrudescence de la misogynie, mais aussi
par le renouveau de la résistance.
Des mouvements anti-féministes opposés aux femmes
tels que le Gamergate ou le Men’s right movement, organisés sur
nos lieux d’études par d’autres groupes dont le Men’s issues awareness
et l’Association canadienne pour l’égalité, ont gagné en force et se sont
joints à d’autres groupes suprématistes blancs, avec des individus et des
groupes transphobes ou encore avec d’autres supposément opposés à la rectitude
politique et défenseurs de la «liberté d’expression». En réalité, ils sont unis
dans leur défense du discours haineux et ont pour véritable objectif le saccage
des droits durement acquis par les femmes et remettre au gout du jour la
culture du viol.
Sous-jacente à ces développements se trouve la
crise du capitalisme qui a fait en sorte que certaines sections de la classe
dirigeante ont abandonné les idées libérales bourgeoises au profit de
mouvements d’extrême-droite et fascistes. En Amérique du Nord, l’élection de
Donald Trump comme Président des États-Unis a à la fois été facilitée par la
montée de l’extrême-droite et à la fois permis à ces mouvements de se
renforcer. Le Canada n’est pas imperméable à cette offensive réactionnaire. La
lutte contre le patriarcat est donc liée à celle pour un changement systémique
ici, chez nous.
Trudeau: ni féministe, ni allié
Trudeau a déclaré à l’ONU: «Je continuerai de
clamer haut et fort que je suis féministe.» Nous ne sommes pas dupes. Ni ces
mots creux, ni la parité introduite par Trudeau dans son cabinet n’indiquent un
changement de cap radical au Canada. Ces changements minimes ne servent en fait
qu’à mousser l’image des Libéraux qui tentent de se dissocier des conservateurs
sans pour autant s’attaquer au plan du patronat.
Trudeau n’est ni féministe, ni un allié. Par
exemple, son gouvernement, à l’image de celui des conservateurs, continue
d’ignorer la demande de longue date pour que soit créé un système de garde
universel, accessible, modique, public et de qualité. Il a appuyé un contrat d’armements de 15 milliards de dollars
contracté avec l’Arabie Saoudite, une monarchie réactionnaire qui figure parmi
les premiers pourfendeurs de l’oppression de la femme et qui livre une guerre
meurtrière au Yémen. Trudeau appuie également la construction d’oléoducs au
bénéfice des monopoles gaziers et pétroliers coupables du colonialisme qui
perpétue les violences contre les femmes autochtones et s’attaquent à leurs
territoires. Le changement féministe, celui qui fera avancer les conditions de
la vaste majorité des femmes, des travailleuses, ne viendra pas de la classe
capitaliste au pouvoir, mais sera le résultat de nos luttes, tel que nous
l’enseigne l’histoire.
Finalement, les lutte pour abolir le patriarcat
est liée à celle visant à mettre en déroute l’exploitation capitaliste et la
remplacer par le socialisme, un système où les travailleurs-euses sont aux
commandes et sont en mesure de structurer une société autour des besoins du
peuple et non de la création de profits pour la classe capitaliste.
Communistes, nous appuyons les luttes contre le patriarcat sous le système
capitaliste à la fois pour s’échapper de l’oppression de la femme, mais aussi
parce que ces luttes sont essentielles à l’atteinte du socialisme.
Cette année, plusieurs femmes célèbreront la
Journée internationale des femmes avec un sentiment de force renouvelé. Près de
5 millions d’entre elles et leurs alliés ont battu le pavé partout à travers le
monde le 21 janvier dernier afin de clamer leur opposition aux plans
xénophobes, racistes, misogynes, homophobes, islamophobes et bellicistes de
Donald Trump et son gouvernement constitué de banquiers de Wall Street, de
milliardaires et de magnats du pétrole.
Les femmes autochtones figurent à l’avant-garde de
la résistance contre le patronat, mais aussi contre l’occupation territoriale,
le vol de ressources et la violence coloniale genrée qui se poursuit avec le
gouvernement libéral. Les femmes noires et les personnes trans dirigent des
luttes contre la violence policière raciste.
Des actions comme la Slutwalk et Take
Back the Night, ou encore la campagne Ni viande ni objet ainsi que
plusieurs manifestations contre la culture du viol sur des campus
universitaires ont permis de susciter une prise de conscience et certains
changements politiques. La Journée internationale des femmes continue de
représenter pour notre mouvement un moment important afin d’organiser nos
luttes.
Il est nécessaire de bâtir et unir les mouvements
pour l’égalité dans nos lieux de travail, écoles et dans les rues. Des groupes
de femmes peuvent s’unir à d’autres au sein de coalitions. Des femmes issues de
groupes comme Idle No More, Black Lives Matter, des femmes
organisées dans des organisations syndicales, des groupes LGBTQ, de personnes
handicapées, du mouvement étudiant, pro-choix et d’autres groupes. Confrontés
aux attaques et à la réaction, nous devons rester uni-e-s. Pour un monde
égalitaire, nous refusons d’attendre et nous nous organisons.
Au cours de l’histoire du mouvement ouvrier au
Canada et à travers le monde, des femmes communistes dont Clara Zetkin,
Elizabeth Gurley Flynn, Claudia Jones, Annie Buller, Becky Buhay, Vilma Espin
et Angela Davis se sont mobilisées pour l’émancipation des femmes. La YCL-LJC
lutte pour un Canada socialiste où le patriarcat sera aboli, où l’égalité
totale sera rendue possible et pour des changements immédiats en faveur du
droit des femmes.
À l’occasion du 8 mars 2017, nous revendiquons:
-
le rétablissement du financement
pour les programmes favorisant et revendiquant l’égalité pour les femmes;
-
L’égalité et sécurité pour les
femmes immigrantes;
-
L’abolition de la différence
salariale (à travers une législation pour l’égalité salariale et l’égalité
d’emploi);
-
L’accès garanti à l’avortement et
aux droits reproductifs financés publiquement dans tous les territoires et
provinces;
-
L’élaboration d’un service de
garde universel, de qualité, accessible avec des standards pan-canadiens et
offert par des salariés syndiqués. Au Québec, le rétablissement de
l’universalité du service de garde;
-
La protection du droit aux
bénéfices de maternité étendus à 52 semaines;
-
L’abolition de toute forme de
violence contre les femmes et le financement adéquat des cellules de crise et
des maisons de transition;
-
Des changements législatifs pour
assurer des congés rémunérés aux femmes victimes de violence conjugale;
-
L’appui aux survivantes de
violence genrée à travers le financement des services de conseil, de
déménagement, des frais légaux et plus;
-
L’abrogation de la loi C-36:
stigmatiser et criminaliser le travail sexuel n’est pas la solution à
l’exploitation;
-
L’application de cours d’éducation
sexuelle progressistes et amicaux envers les LGBTQI2S incluant l’éducation sur
le consentement
Les femmes en lutte contre la misogynie et le racisme ; Déclaration du PCC
Comité exécutif central, Parti communiste du Canada
Article original ici : http://communist-party.ca/statement/2481
Cette année, les femmes vont célébrer la Journée internationale des
femmes avec un regain de force, après qu’environ 5 millions d’entre
elles aient pris la rue le 21 janvier, avec leurs alliés partout à
travers le monde, pour s’opposer au programme xénophobe, raciste,
misogyne, homophobe, islamophobe et pro-guerre de Donald Trump et de son
gouvernement de banquiers de Wall Street, de milliardaires et de
magnats du pétrole. Cette marche a été une manifestation de résistance
contre la violence patriarcale, l’inégalité, l’exploitation et
l’oppression perpétuée par le capitalisme à travers le monde. Plusieurs
principes d’unité durables apparaissent de la marche, dont le support à
l’égalité économique, au droit des femmes à vivre sans violence, à leur
droit et à leur liberté pleine et entière en matière de reproduction, au
plein droit à l’égalité pour la communauté LGBT, pour les personnes
racisées, les travailleuses et les travailleurs, les immigrantes et les
immigrants, les personnes handicapées, pour les droits civils et la
justice environnementale, contre la brutalité policière et le profilage
racial, pour démilitariser l’application de la loi et mettre fin à
l’incarcération massive.
Ce puissant mouvement de femmes est maintenant plus que jamais
nécessaire au Canada, avec notre Premier ministre soi-disant féministe
qui croit que pour atteindre l’égalité entre les sexes, il suffit de
nommer un cabinet ayant la parité des sexes, mais qui continue de mener
des politiques anti-femmes et pro-business telles que l’approbation des
projets de pipeline Kinder Morgan et Keystone XL. Les femmes autochtones
sont à l’avant-garde pour résister à cette politique, ainsi qu’à
l’occupation des terres, au vol des ressources et à la violence sexuelle
coloniale, réalités qui toutes perdurent sous les Libéraux de Trudeau.
Le soutien du gouvernement à la mondialisation capitaliste et aux
accords de libre-échange tels que l’AECG et le PTP s’inscrit dans le
programme impérialiste canadien où les entreprises sont vouées à gagner
plus de pouvoir et de profits, mais où les travailleuses et les
travailleurs – les femmes et leurs familles – se voient refuser la
sécurité alimentaire, la possibilité de former ou de joindre un
syndicat, l’accès à des logements sociaux, à des soins de santé, à
l’éducation, aux médicaments d’ordonnance et plus encore. Ce
gouvernement, comme les Conservateurs d’Harper, continue d’ignorer la
demande de longue date à l’effet de créer un système de garde d’enfants
public et universel, accessible, abordable et de qualité.
Les femmes au Canada perdent du terrain en termes d’équité salariale
et de pensions. L’écart entre les sexes au Canada est maintenant le
double de celui de la moyenne mondiale; Les femmes racisées ne font que
68 cents pour chaque dollar gagnés par des hommes non racisés. Le
gouvernement libéral n’a pas l’intention de corriger cette situation.
Les récentes réformes des régimes de retraite ont annihilé les gains que
les femmes avaient réalisés en excluant les années passées durant des
congés de maternité et des congés parentaux dans le calcul final de
leurs pensions. Ce ne sont pas des «améliorations»; c’est l’austérité.
Les femmes sont forcées de payer le prix pour la crise économique
capitaliste en cours et la poursuite des réductions d’impôt et des
cadeaux pour les entreprises. Il n’est pas étonnant qu’une étude récente
sur l’écart mondial entre les sexes ait abouti à la conclusion
désastreuse qu’au rythme actuel, il faudra 170 ans pour que les femmes
atteignent l’égalité.
Le décret anti-musulman de Trump et ses déclarations fanatiques ont
encouragé les groupes racistes, fascistes et d’extrême-droite au Canada à
répandre leur propagande haineuse et leurs activités terroristes. La
récente attaque terroriste à Québec, qui a entraîné la mort de six
innocents pendant la prière, visait toute la communauté musulmane du
Canada. Mais le gouvernement Trudeau n’a réagi que par des mots, non par
des actes. De plus, la violence islamophobe sexiste se produit trop
souvent au Canada. Les femmes musulmanes sont souvent attaquées
verbalement et sont agressées physiquement pour arracher leurs hijabs ou
pire. Au fur et à mesure que cette violence s’intensifie, le
gouvernement reste assis alors que les médias perpétuent le mensonge que
l’intervention militaire occidentale au Moyen-Orient est nécessaire
pour «sauver» les femmes musulmanes. Les Libéraux ont plafonné la
migration et le parrainage des réfugiés au Canada tout en faisant la
guerre à leurs pays en Afrique du Nord et au Moyen-Orient, et en les
exploitant pour des photos. Ce n’est pas du féminisme.
La vérité est que le premier ministre Trudeau et le gouvernement
libéral ne peuvent prétendre être féministes tout en plaidant et en
défendant le pouvoir des entreprises et les superprofits. Les politiques
et les décisions qui perpétuent la violence envers les femmes et les
territoires autochtones, qui approfondissent et élargissent les
inégalités économiques entre les sexes et les communautés racisées, qui
imposent la guerre et l’austérité au pays et à l’étranger, font toutes
partie de l’agenda capitaliste – un programme incompatible avec les
revendications des femmes de la classe ouvrière de toutes les
communautés, pour la paix, l’égalité, la démocratie et la sécurité
économique et sociale pour elles-mêmes et leurs familles.
Quelle voie les femmes doivent-elles prendre au Canada?
Les principes d’unité de la Marche des femmes sur Washington constituent une base solide pour bâtir l’unité dans nos communautés. Nous sommes en train de former de solides coalitions de groupes de femmes ensemble – des femmes de groupes tels qu’Idle No More, Black Lives Matter, des comités syndicaux de femmes, de comités LGBT, de personnes handicapées, d’étudiantes et d’étudiants, de groupes pro-choix et d’autres. Nous avons aussi besoin de nous mobiliser pour gagner un programme progressiste et anticapitaliste pour les femmes dans nos collectivités et dans l’ensemble du pays.
Nous refusons d’attendre plus longtemps pour l’égalité. Nous devons nous organiser!
Le Parti communiste du Canada exige l’égalité complète des sexes dès MAINTENANT:
- Rétablir le financement des programmes d’accès à l’égalité des femmes.
- Combler l’écart salarial – légiférer pour la pleine équité de rémunération et en matière d’emploi.
- Garantir des services d’avortement et de droits reproductifs accessibles et financés par l’État dans chaque province et territoire.
- Créer un système de garde d’enfants public, universel, accessible, abordable et de qualité, encadré par des normes pancanadiennes et avec des salaires syndicaux pour les travailleuses et les travailleurs en garderie.
- Protéger le droit des femmes aux prestations de maternité de l’assurance-emploi; étendre les prestations parentales à 52 semaines.
- Mettre un terme à toutes les formes de violence à l’égard des femmes et fournir un financement adéquat aux centres de crise et aux maisons de transition. Abrogez le projet de loi C-36!
- Non à l’islamophobie! Mettre un terme aux interventions américaines, canadiennes et de l’OTAN au Moyen-Orient, tolérance zéro pour les violences islamophobes et sexistes, et ouvrir les portes du Canada aux immigrantes, aux immigrants et aux réfugié-e-s. Abroger l’Accord sur les pays tiers sûrs entre le Canada et les États-Unis. Abroger le projet de loi C-31 et les autres lois anticonstitutionnelles et antidémocratiques sur la sécurité d’État.
- Abroger la Loi sur les pratiques culturelles barbares, appuyée par les Libéraux de Trudeau.
- Non à l’austérité. Non à la guerre. Pour les besoins du peuple – non pas la cupidité des entreprises!
lundi 6 mars 2017
Mobilisons-nous contre la montée du racisme! ; Une déclaration du PCC
*Le parti communiste du Canada et le parti communiste du Québec ont participé aux contre-manifestations organisées à travers le pays en réponse aux rassemblements du Canadian Coalition of Concerned
Citizens le 4 mars dernier. JM reproduit le texte qui avait été publié à cette occasion par le comité central du Parti communiste. Celui-ci se réunissait cette fin de semaine pour discuter de la situation politique canadienne et internationale.
Comité central du Parti communiste du Canada
Le Parti communiste du Canada condamne la
montée des actions dirigées par les groupes racistes et néofascistes à travers
le pays, telles que les rassemblements anti-musulmans du 4 mars, organisés par
la Coalition canadienne des citoyens inquiets (Canadian Coalition of Concerned
Citizens - CCCC) dans plus de 60 villes canadiennes. Alors que ce groupe se dit
en faveur de la justice, en réalité, il joue sur la peur des travailleurs et
des travailleuses qui font face aux impacts de la crise économique capitaliste,
au chômage, à l’austérité et aux coupures dans les services sociaux, afin de
promouvoir leur véritable agenda suprématiste blanc.
La vague actuelle de violence xénophobe a été
attisée par les récents événements aux États-Unis, mais il ne faut pas oublier que
l’État capitaliste canadien a été fondé sur le génocide des peuples
autochtones, l’exploitation des travailleuses et des travailleurs migrant-e-s
et dans le but raciste de créer « un pays pour l’homme blanc ».
Vus dans ce contexte historique, les
rassemblements de la CCCC du 4 mars posent une menace sérieuse aux communautés
racisées, telle que le meurtre de six hommes musulmans par un suprématiste
blanc à Québec, et par le nombre croissant d’incendies criminelles, de menaces
à la bombes, d’attaques physiques contre des femmes portant le hijab, de
graffitis xénophobes, d’actes de vandalisme, etc. La violence d’extrême droite cible aussi
d’autres groupes d’immigrants et d’immigrantes, les peuples autochtones ainsi
que les défenseur-e-s de la terre, la communauté LGBTQ+ (surtout les personnes
trans en ce moment), le mouvement syndical, les militantes pour les droits
reproductifs et pour l’égalité des femmes, la communauté juive et la gauche politique
– notamment le Parti communiste et la Ligue de la jeunesse communiste –, soit les
voix politiques antifascistes et antiracistes les plus constantes au Canada
depuis 1920.
En tant que communistes, nous solidarisons
avec toutes les victimes d’attaques xénophobes en ce moment critique. Nous
exprimons notre soutien le plus total aux contre-manifestations opposées aux
actions islamophobes du 4 mars et condamnons toutes les tentatives d’éléments
d’extrême droite d’instrumentaliser ces provocations visant à diviser et
affaiblir les forces antiracistes. Nous continuerons notre travail conjointement
avec d’autres forces alliées, afin de faire de ce mouvement de résistance une
force puissante, en incluant les syndicats et toutes les organisations
populaires et démocratiques. Nous préconisons également de plus grands efforts
afin d’exposer et de contrer les idéologies racistes et néofascistes,
notamment, en adressant des lettres aux journaux, en participant à des débats
sur les médias sociaux ou encore par des rassemblements publics.
Le Parti communiste exige que le Parlement
prenne immédiatement des mesures contre la menace grandissante que représente
la violence raciste organisée, y compris des mesures visant à renforcer les
lois existantes s’attaquant à la haine et l’adoption rapide de la motion M-103
(une motion personnelle pressant le gouvernement de reconnaitre la nécessité de
mettre fin à l’actuel climat de peur et de haine et condamnant l’islamophobie
ainsi que toutes les formes de racisme systémique ou de discrimination
religieuse). Le refus de la plupart des candidats et candidates à la chefferie
du Parti conservateur d’appuyer la résolution M-103, indique que ce parti tend
à devenir la courroie de transmission visant à imposer, au Canada, un ensemble
de politiques racistes semblables à celles de Trump.
Cependant, une telle conclusion n’est pas
inévitable. Elle peut et doit être prévenue par la construction d’une large
unité antiraciste dans les rues, dans nos lieux de travail et sur les campus, et
dans toutes les communautés durant les prochaines semaines et les prochains
mois qui seront critiques.
samedi 4 mars 2017
CONTRE LE RACISME, LA XÉNOPHOBIE ET L'EXTREME-DROITE
Déclaration de la Ligue de la jeunesse communiste du Québec
Aujourd'hui, des rassemblements islamophobes, racistes et xénophobes, organisés par la ont lieu dans plus de 60 villes du Canada. Organisées par la Canadian Coalition of Concerned Citizens, une organisation d'extrême droite connue pour ses liens avec le Council of Conservative Citizens aux États-Unis lié à une tuerie survenue dans une église noire de Charleston en 2015 et connu pour ses positions pro-sionistes et néo-nazies, ces grand-messes des suprématistes blancs islamophobes, xénophobes, racistes et misogynes ont de quoi glacer le dos, d'autant plus qu'elles surviennent environ un mois après la tuerie du Centre culturel musulman de Québec et quelques jours à peine après la revendication (malgré démentis) d'une attaque à la bombe à l'université Concordia visant particulièrement les étudiants de confession musulmane.
Depuis
plusieurs années déjà, la banalisation des mouvements et des idées d'extrême
droite n'est plus une menace rhétorique. Avec la montée du Front national en
France (Marine Le Pen étant, selon tous les sondages, garantie d'avoir une
place au Second tour), l'accession au pouvoir d'Orbán Viktor en Hongrie, le
succès électoral du Parti des «vrais Finlandais» en Finlande, la tuerie
perpétrée par Anders Breivik en Norvège et, plus près de nous, l'élection de
Trump ou les dizaines de milliers de membres québécois revendiqués par «La
Meute», il ne fait aucun doute que l'extrême droite à le vent dans les voiles.
Le
plus inquiétant toutefois n'est pas tant l'existence de ces courants qui ont
toujours opéré dans un milieu restreint, mais bien leur influence grandissante
dans des secteurs élargis de la population. Il est tout aussi inquiétant de
constater que les idées d'extrême droite ne sont pas circonscrites au sein de
ces partis extrémistes : de plus en plus, des partis de la droite
«traditionnelle» sont pénétrés par ces idées. C'est notamment le cas au Québec
avec les formations qui, comme le PQ et la CAQ, font pression depuis plusieurs
années pour engager un débat identitaire comme celui autour de la Charte des
valeurs de 2013. C'est aussi le cas avec l'actuel gouvernement libéral qui,
d'un côté, propose le projet de loi 62 et, de l'autre, appuient le maintien du
crucifix à l'hôpital du Saint-Sacrement de Québec et au-dessus du siège du
Président de l'Assemblée nationale...
Réduire
l'émergence des groupes d'extrême droite à l'arrivée de Trump au pouvoir
consisterait à placer la charrue devant les bœufs, surtout dans le contexte
canadien et québécois. En effet, il est toujours plus facile de poser le blâme
sur un acteur externe pour mieux se dissocier des conséquences de ses actes.
Les dix ans de règne conservateur et de politiques d'austérité du gouvernement
libéral doivent être tenus pour responsables des dégâts qu'ils ont causés.
En quatre ans, les Libéraux ont réussi à
sabrer dans la fonction publique, à offrir des cadeaux au patronat s'élevant à
plus de 6 milliards de dollars. En dix ans, les Conservateurs ont réussi à
saquer l'assurance-chômage, à injecter leur venin partout au Canada afin de
justifier leur destruction de l'environnement et leur attitude belliciste à
travers le monde et particulièrement au Moyen-Orient. En dix ans, les
gouvernements canadien et québécois ont, en bref, tenté de faire porter le
blâme de la crise économique sur les travailleurs-euses, sur la jeunesse et les
masses populaires.
Les Kellie Leitch et Kevin O'Leary, tous
deux candidats à la chefferie du Parti conserveteur, n'ont rien à envier aux
Trump et Le Pen de ce monde. Au bout du compte, c'est au «1 %», que
profite le racisme, la xénophobie, transphobie et la misogynie.
Jeunes communistes, nous bénéficions d'une
longue expérience de lutte contre l'extrême-droite remontant aux années 1920.
Que ce soit contre le fascisme dans les années 1930 en Europe, contre les
dictatures en Amérique Latine dans les années 1970, contre le régime d'apartheid
en Afrique du Sud, contre la colonisation en Afrique et en Asie, nous avons
toujours répondu présent-e-s et n'avons, en aucun cas, fléchi devant les
menaces et les intimidations de ceux qui ont tenté de nous réduire à néant.
Nous n’oublions pas que le Canada a été bâti sur des terres volées aux nations
autochtones et nous luttons contre le colonialisme canadien.
Aujourd'hui, nous n'hésitons pas à soutenir
les jeunes qui, de part et d'autre de la planète, luttent pour leur liberté et
leur émancipation. Nous sommes solidaires des jeunes du Sahara occidental, des
jeunes Palestiniens qui luttent contre l'impérialisme, nous sommes aussi
solidaires des peuples vénézuélien et cubain, des peuples autochtones ;
des femmes, des LGBTQ+ et de tous les groupes marginalisés à travers la
planète, car nous savons que notre unité contre les gens de la haute, contre le
1 % est essentielle si nous voulons bâtir un avenir meilleur, mais aussi,
parce que chacun et chacune de nous a droit à la justice.
Aux vues des défis qui nous attendent, il
ne fait aucun doute que les prochaines années seront violentes contre la
jeunesse, les travailleurs-euses et les masses populaires. Nous devons nous
organiser, veiller à l'unité des forces réellement démocratiques, des forces
vives et de la jeunesse ardente autour d'un programme démocratique garantissant
les intérêts du peuple peu importe sa confession, son origine. Nous devons
défendre un programme qui réellement permettrait de renverser la vapeur et
miner l'hégémonie des grandes compagnies de sorte que tous et toutes ensemble,
nous soyons en mesure de nous unir contre le 1 %, contre les exploiteurs
et les parasites qui tentent de nous diviser.
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