lundi 27 octobre 2014
dimanche 26 octobre 2014
5 faits sur la guerre impérialiste en irak
Ligue de la jeunesse communiste du Québec
1) 500 000 morts en Irak : jamais plus !
Cette nouvelle guerre en Irak n'est qu'une continuation des tentatives des États-Unis et des impérialistes occidentaux de contrôler les ressources moyen-orientales au détriment des peuples de la région. L'Irak détient présentement les cinquièmes réserves d'or noir dans le monde et produit plus de 10 % des hydrocarbures du monde. C'est la troisième fois que les contingents occidentaux envahissent l'Irak au cours de 25 dernières années. En 1991, 300 000 individus sont morts des suites de l'intervention impérialiste. En 2003, ce sont plus de 500 000 personnes qui sont mortes, sans compter les victimes de l'instabilité du pays prévue par les impérialistes.
2) L'État islamiste : prétexte pour une intervention impérialiste
L'État islamique a reçu l'assistance financière et matérielle des États-Unis et de ses alliés jusqu'à très récemment dans le but de mettre en déroute le gouvernement syrien. L'ÉI a crû en popularité grâce aux défaillances de l'Irak dues aux dernières interventions états-uniennes en Irak. L'ÉI est maintenant utilisé comme prétexte afin d'intervenir une fois de plus pour implanter le plan du « Grand Moyen-Orient », basé sur le démantèlement des États forts de la région en utilisant les contradictions ethniques, l'affaiblissement du gouvernement syrien et de tous les autres États qui dont la politique n'est pas allignée à 100 % avec les intérêts impérialistes.
3) Le Canada ne se soucie en rien des peuples syrien et irakien
Les médias institutionnels et le gouvernement Harper font de leur mieux pour présenter la nouvelle guerre comme « humanitaire » en la justifiant par la « responsabilité de protéger » le peuple irakien. Le fait que plus d'un million d'individus soient décédés et qu'encore plus soient devenus réfugiés n'a pas été oublié par les populations de la région ni par les pacifistes canadiens et québécois. Il importe aussi de souligner que la principale menace à la paix dans le monde correspond aux États-Unis et à l'OTAN. L'impérialisme occidental n'a cessé de déposer des gouvernements, d'envahir des pays considérés comme antipathiques à ses plans partout à travers le monde, notamment au Moyen-Orient. Ainsi, s'associer aux guerres initiées par les États-Unis et l'OTAN en Irak ne fera qu'attiser les violences en Irak.
4) Protéger les Canadiens ou protéger les intérêts impérialistes ?
D'aucuns ont admis que la menace de l'ÉI est limitée au Canada. Les homicides contre deux soldats au Canada n'ont rien à voir avec aucun groupe organisé. Pourtant, le gouvernement a utilisé ces évènements pour justifier l'expansion des prérogatives du CSRS, afin d'espionner et arrêter des individus qui ne sont compromis dans aucune activité illégale, ce qui constitue une attaque grave aux libertés démocratiques fondamentales.
5) Guerre et austérité contre paix et prospérité
La guerre en Afghanistan a duré 13 ans et a couté plus d'un milliard de dollars par ans et plus de 20 000 morts du côté afghan. En Libye, l'intervention de 6 mois a couté plus de 347 millions de dollars et plus de 30 000 morts (contre peut-être 300 par le régime Kadhafi). Le gouvernement Harper et les gouvernements provinciaux se sont attaqués à l'éducation, aux services publics, à la santé, etc. le tout au nom de « l'austérité ». Pourtant, quand il s'agit de mener une guerre et défendre les intérêts impérialistes du Canada, l'argent ne manque pas. C'est pourquoi nous réclamons :
- Le retrait de toutes troupes canadiennes en Irak et ailleurs dans le monde : plus un seul soldat hors du Canada ;
- La fin de toute prolifération d'armes dans la région ;
- Le retrait immédiat du Canada de l'OTAN dans une perspective de démantelement de cette organisation criminelle ;
HARPER : HORS DE L'IRAK MAINTENANT !
vendredi 24 octobre 2014
Les centres de femmes à la manifestation anti-austérité
Le
31 octobre, les centres de femmes du Québec seront à la manifestation
de la Coalition pour dire "NON au corset libéral, OUI à la justice
sociale" !
Manifestation dimanche contre la participation canadienne à une nouvelle guerre en Irak
Manifestation contre la participation du Canada à la 3e guerre en Irak
Dimache le 26 Octobre à 13h
au Square Dorchester à Montréal (coin Peel et René-Levesque).
Organisé par Échec à la Guerre
Événement facebook : https://www.facebook.com/events/1721410708083563
«La Grèce est un laboratoire pour tester des politiques effroyables»
22 octobre 2014
Philippe Menut et Alex Anfruns sur www.michelcollon.info
Philippe Menut, ex-journaliste à France 2 et France 3, devenu journaliste indépendant, a réalisé un documentaire... Un gros plan à la fois humain et économique sur les causes et les conséquences de la crise grecque, le film donne la parole aux salariés, militants, économistes, médecins, ministres, chômeurs, philosophes... Ils donnent leur éclairage sur la crise vécue de l'intérieur, et témoignent de la résistance et de la solidarité du peuple grec. La Grèce est un laboratoire. Le film ouvre le débat sur l'avenir d'une zone euro en crise, livrée à un capitalisme financiarisé. Un documentaire lanceur d’alerte.
Dans votre film "la tourmente grecque", une série de manipulations médiatiques sont exposées. Elles cherchent à justifier une véritable guerre économique et sociale contre la Grèce. Comment expliquez-vous, en tant que journaliste critique cette inversion des rôles et que les victimes, les citoyens grecs, soient présentées comme responsables de la crise ?
C’est sur ce constat que j’avais commencé le tournage. J’étais révolté que les Grecs soient souvent présentés – d’ailleurs depuis le début de la crise - comme les responsables d’une situation dont ils sont victimes. Depuis, j’ai été emporté plus loin, sur les raisons même de la crise.
Ces rumeurs, ces intox, ont bien sûr une fonction, celle de masquer une politique économique à l’œuvre, celle qui met en place une austérité effroyable vis-à-vis du peuple grec et des services publics avec un transfert massif de capitaux publics vers la spéculation internationale. Il ne s’agit d’ailleurs pas seulement d’argent public grec mais aussi européen.
245 milliards ont été versés dans un soi-disant plan européen de sauvetage dont les Grecs et l’économie réelle grecque n’ont quasiment pas vu la couleur. C’est démontré dans le film, ces sommes énormes vont directement dans la poche des créanciers de la dette publique grecque qui ont prêté à des taux dépassant parfois 20%... Ces prêts ont donc la garantie du contribuable européen !
Tout cela est organisé par la Troïka, les vrais patrons du pays, envoyés de la commission européenne, la Banque centrale Européenne et le FMI (qui joue plutôt le rôle d’expert).
Quelle est la responsabilité, selon vous, des médias européens dans la présentation biaisée de la réalité de ce pays ?
Les médias européens, d’abord allemands et surtout Bild, premier tirage quotidien européen, jouent un rôle considérable dans la fabrication de l’opinion. Ce n’est d’ailleurs pas seulement la réalité grecque qui est biaisée, c’est celle de la crise de toute l’Europe.
La « grande presse » française, moins violente mais tout aussi efficace nous parle de « réformes structurelle » (traduisez « d’austérité imposée à la population »), de « rassurer les marchés » (financiers, bien sûr, mais ce n’est jamais dit), de « restaurer la confiance » (des mêmes, mais ce n’est pas non plus dit). Le but est d’entretenir le fatalisme face à un système économique néolibéral « qui n’aurait pas d’alternative » comme disait Margareth Thatcher.
Le plus fort dans cette idéologie dominante est d’arriver à faire croire qu’il n’y a pas d’idéologie dominante… On pousse les gens à dire « je ne fais pas de politique » alors qu’ils cautionnent ainsi celle qu’ils subissent...
Je reconnais que j’emploie, comme tout le monde, le terme de « crise » par facilité de langage. Il est pourtant inapproprié. Cette crise n’est pas une catastrophe, une fatalité. C’est, en dernière analyse une augmentation délibérée et brutale des inégalités.
La fermeture de la télévision publique grecque en 2013 et la décision de ses travailleurs de développer un média indépendant reste un exemple frappant de la capacité de résistance du peuple grec. Quel leçon tirer de cette expérience ?
Il y a des moments où le peuple est fort, imaginatif et audacieux face à un pouvoir affaibli. La lutte de l’audiovisuel public (l’ERT) en est un exemple. Elle est développée dans le film et je vous le résume : le 11 juin 2013, le gouvernement, à la demande de la Troïka, ferme l’antenne et licencie les 2650 salariés. Immédiatement, se déclenche une énorme mobilisation en Grèce et une protestation généralisée dans le monde entier. Journalistes et techniciens occupent le bâtiment, mais le gouvernement grec, pris à contrepied, n’ose pas lancer les MAT (police anti émeute) contre les personnels.
L’occupation a duré 5 longs mois, une période de véritable autogestion, avec la remise en marche d’émissions diffusées sur Internet. Ces émissions, marquées par une totale indépendance et un véritable pluralisme ont eu un grand succès.
Au bout de 5 mois, le gouvernement – toujours conseillé par la Troïka ! – a décidé d’évacuer le personnel le 7 novembre 2013. Depuis, les anciens de l’ERT ont lancé une nouvelle radio télé, ERT Open.
Lorsqu’on parle de dette de la Grèce, il paraît que l’Allemagne aurait intérêt à cacher une épisode important de l’Histoire, concernant l’argent qu’elle doit à la Grèce depuis la 2ème guerre mondiale. Pouvez-vous nous expliquer ce chapitre important du film qui est évoqué dans le film à travers le témoignage du combat d’un ancien résistant.
Manolis Glésos, 92 ans est un « monument » en Grèce. Il est un des tous premiers résistants d’Europe, connu pour avoir décroché en mai 1941 le drapeau nazi du somment de l’Acropole. Un de ses combat actuel est de demander le paiement par l’Allemagne des dommages de guerre et un emprunt forcé incontestable à la banque d’Athènes par les nazis.
Total de la dette due à la Grèce : 162 milliards d’euros actuels… Soit plus de la moitié de la dette qui est maintenant exigée de la Grèce avec une totale intransigeance par l’Allemagne !
L’un des médecins qui témoigne dans le film, lors d’une manifestation, explique que la fermeture de sept hôpitaux à Athènes signifie tout simplement que de plus en plus de personnes vont mourir dans la rue. L’impact des mesures d’austérité en Grèce, en particulier dans le domaine de la santé semble apocalyptique...
Un seul chiffre suffirait : d’après une revue scientifique anglaise et Médecins du Monde : la mortalité infantile a augmenté de 43% depuis le début des mesures d’austérité. En Grèce, mais aussi dans l’Europe en crise, la santé est la principale cible des réductions budgétaires. Pourquoi n’est-ce pas l’éducation nationale ? Parce que vous ne pouvez pas réduire le nombre d’élèves total. En revanche, on peut moduler les parcours de soin, réduire les remboursements, etc. Dans le film, on voit un grand hôpital qui reste ouvert mais tourne au ralenti, quasi vide, faute de moyens.
Votre regard panoramique sur la Grèce risque d’être bientôt se devoir s’élargir sur d’autres pays.
Je n’avais pas lors de mes premiers tournages prévu de parler de l’importance du capitalisme financiarisé, pas plus que de l’Union Européenne. J’y ai été naturellement porté par mes investigations, mes interlocuteurs. Le film ouvre un débat sur l’Union Economique et Monétaire.
Des interviews fortes expliquent la nécessité d’une rupture avec la zone euro, d’autres expliquent qu’il faut être pragmatique et qu’il faut d’abord s’opposer à l’austérité et à une dette illégitime.
Je ne tranche pas, mais si on veut poser la question du changement de politique économique et sociale, et aussi de la démocratie, il faudra bien poser la question du pouvoir tout puissant de l’Europe actuelle. Le capitalisme financiarisé y est maître dans son organisation même, dans ses traités, l’influence de lobbies tout puissants.
Quel message adressez vous aux personnes qui regardent de loin la Grèce, subir des dégâts terribles mais présentés comme inévitables ? En quoi les Européens peuvent-ils, au-delà de la solidarité, être concernés ? Au-delà, comment les peuples européens pourraient-ils passer à la contre offensive ?
Toute la zone euro est concernée par la crise grecque. La Grèce est un laboratoire pour tester sur un petit pays (11 millions d’habitants) une politique effroyable au nom d’une dette artificiellement gonflée. Depuis le début des réformes, prétendues réponses à la crise, la dette a grimpé de 50 % et le chômage est passé de 10 à 28% ! Et ces politiques continuent.
Mais attention, cette crise de la dette est la même partout en Europe, zone la plus récessive du monde. La France, que je connais mieux, a une dette de 2000 milliards d’Euros de même nature que la dette grecque. Elle serait de moins de la moitié sans les intérêts excessifs aux banques et les cadeaux fiscaux. Le remboursement des seuls intérêts est un des tous premiers budget de l’Etat. Nos chers « confrères » journalistes des « grands médias » n’en parlent jamais…
Le rêve européen pourrait bien tourner au cauchemar. Les Grecs montrent la voie de la résistance. Des résistances isolées ne suffiront pas. La vraie question est de savoir si les peuples sauront s’unir pour une autre Europe, plus juste et démocratique, une Europe des citoyens.
Minisite du film : http://lesfilmsdumouvement.wordpress.com
Entretien réalisé par Alex Anfruns
Source : Publico.es
Philippe Menut et Alex Anfruns sur www.michelcollon.info
Philippe Menut, ex-journaliste à France 2 et France 3, devenu journaliste indépendant, a réalisé un documentaire... Un gros plan à la fois humain et économique sur les causes et les conséquences de la crise grecque, le film donne la parole aux salariés, militants, économistes, médecins, ministres, chômeurs, philosophes... Ils donnent leur éclairage sur la crise vécue de l'intérieur, et témoignent de la résistance et de la solidarité du peuple grec. La Grèce est un laboratoire. Le film ouvre le débat sur l'avenir d'une zone euro en crise, livrée à un capitalisme financiarisé. Un documentaire lanceur d’alerte.
Dans votre film "la tourmente grecque", une série de manipulations médiatiques sont exposées. Elles cherchent à justifier une véritable guerre économique et sociale contre la Grèce. Comment expliquez-vous, en tant que journaliste critique cette inversion des rôles et que les victimes, les citoyens grecs, soient présentées comme responsables de la crise ?
C’est sur ce constat que j’avais commencé le tournage. J’étais révolté que les Grecs soient souvent présentés – d’ailleurs depuis le début de la crise - comme les responsables d’une situation dont ils sont victimes. Depuis, j’ai été emporté plus loin, sur les raisons même de la crise.
Ces rumeurs, ces intox, ont bien sûr une fonction, celle de masquer une politique économique à l’œuvre, celle qui met en place une austérité effroyable vis-à-vis du peuple grec et des services publics avec un transfert massif de capitaux publics vers la spéculation internationale. Il ne s’agit d’ailleurs pas seulement d’argent public grec mais aussi européen.
245 milliards ont été versés dans un soi-disant plan européen de sauvetage dont les Grecs et l’économie réelle grecque n’ont quasiment pas vu la couleur. C’est démontré dans le film, ces sommes énormes vont directement dans la poche des créanciers de la dette publique grecque qui ont prêté à des taux dépassant parfois 20%... Ces prêts ont donc la garantie du contribuable européen !
Tout cela est organisé par la Troïka, les vrais patrons du pays, envoyés de la commission européenne, la Banque centrale Européenne et le FMI (qui joue plutôt le rôle d’expert).
Quelle est la responsabilité, selon vous, des médias européens dans la présentation biaisée de la réalité de ce pays ?
Les médias européens, d’abord allemands et surtout Bild, premier tirage quotidien européen, jouent un rôle considérable dans la fabrication de l’opinion. Ce n’est d’ailleurs pas seulement la réalité grecque qui est biaisée, c’est celle de la crise de toute l’Europe.
La « grande presse » française, moins violente mais tout aussi efficace nous parle de « réformes structurelle » (traduisez « d’austérité imposée à la population »), de « rassurer les marchés » (financiers, bien sûr, mais ce n’est jamais dit), de « restaurer la confiance » (des mêmes, mais ce n’est pas non plus dit). Le but est d’entretenir le fatalisme face à un système économique néolibéral « qui n’aurait pas d’alternative » comme disait Margareth Thatcher.
Le plus fort dans cette idéologie dominante est d’arriver à faire croire qu’il n’y a pas d’idéologie dominante… On pousse les gens à dire « je ne fais pas de politique » alors qu’ils cautionnent ainsi celle qu’ils subissent...
Je reconnais que j’emploie, comme tout le monde, le terme de « crise » par facilité de langage. Il est pourtant inapproprié. Cette crise n’est pas une catastrophe, une fatalité. C’est, en dernière analyse une augmentation délibérée et brutale des inégalités.
La fermeture de la télévision publique grecque en 2013 et la décision de ses travailleurs de développer un média indépendant reste un exemple frappant de la capacité de résistance du peuple grec. Quel leçon tirer de cette expérience ?
Il y a des moments où le peuple est fort, imaginatif et audacieux face à un pouvoir affaibli. La lutte de l’audiovisuel public (l’ERT) en est un exemple. Elle est développée dans le film et je vous le résume : le 11 juin 2013, le gouvernement, à la demande de la Troïka, ferme l’antenne et licencie les 2650 salariés. Immédiatement, se déclenche une énorme mobilisation en Grèce et une protestation généralisée dans le monde entier. Journalistes et techniciens occupent le bâtiment, mais le gouvernement grec, pris à contrepied, n’ose pas lancer les MAT (police anti émeute) contre les personnels.
L’occupation a duré 5 longs mois, une période de véritable autogestion, avec la remise en marche d’émissions diffusées sur Internet. Ces émissions, marquées par une totale indépendance et un véritable pluralisme ont eu un grand succès.
Au bout de 5 mois, le gouvernement – toujours conseillé par la Troïka ! – a décidé d’évacuer le personnel le 7 novembre 2013. Depuis, les anciens de l’ERT ont lancé une nouvelle radio télé, ERT Open.
Lorsqu’on parle de dette de la Grèce, il paraît que l’Allemagne aurait intérêt à cacher une épisode important de l’Histoire, concernant l’argent qu’elle doit à la Grèce depuis la 2ème guerre mondiale. Pouvez-vous nous expliquer ce chapitre important du film qui est évoqué dans le film à travers le témoignage du combat d’un ancien résistant.
Manolis Glésos, 92 ans est un « monument » en Grèce. Il est un des tous premiers résistants d’Europe, connu pour avoir décroché en mai 1941 le drapeau nazi du somment de l’Acropole. Un de ses combat actuel est de demander le paiement par l’Allemagne des dommages de guerre et un emprunt forcé incontestable à la banque d’Athènes par les nazis.
Total de la dette due à la Grèce : 162 milliards d’euros actuels… Soit plus de la moitié de la dette qui est maintenant exigée de la Grèce avec une totale intransigeance par l’Allemagne !
L’un des médecins qui témoigne dans le film, lors d’une manifestation, explique que la fermeture de sept hôpitaux à Athènes signifie tout simplement que de plus en plus de personnes vont mourir dans la rue. L’impact des mesures d’austérité en Grèce, en particulier dans le domaine de la santé semble apocalyptique...
Un seul chiffre suffirait : d’après une revue scientifique anglaise et Médecins du Monde : la mortalité infantile a augmenté de 43% depuis le début des mesures d’austérité. En Grèce, mais aussi dans l’Europe en crise, la santé est la principale cible des réductions budgétaires. Pourquoi n’est-ce pas l’éducation nationale ? Parce que vous ne pouvez pas réduire le nombre d’élèves total. En revanche, on peut moduler les parcours de soin, réduire les remboursements, etc. Dans le film, on voit un grand hôpital qui reste ouvert mais tourne au ralenti, quasi vide, faute de moyens.
Votre regard panoramique sur la Grèce risque d’être bientôt se devoir s’élargir sur d’autres pays.
Je n’avais pas lors de mes premiers tournages prévu de parler de l’importance du capitalisme financiarisé, pas plus que de l’Union Européenne. J’y ai été naturellement porté par mes investigations, mes interlocuteurs. Le film ouvre un débat sur l’Union Economique et Monétaire.
Des interviews fortes expliquent la nécessité d’une rupture avec la zone euro, d’autres expliquent qu’il faut être pragmatique et qu’il faut d’abord s’opposer à l’austérité et à une dette illégitime.
Je ne tranche pas, mais si on veut poser la question du changement de politique économique et sociale, et aussi de la démocratie, il faudra bien poser la question du pouvoir tout puissant de l’Europe actuelle. Le capitalisme financiarisé y est maître dans son organisation même, dans ses traités, l’influence de lobbies tout puissants.
Quel message adressez vous aux personnes qui regardent de loin la Grèce, subir des dégâts terribles mais présentés comme inévitables ? En quoi les Européens peuvent-ils, au-delà de la solidarité, être concernés ? Au-delà, comment les peuples européens pourraient-ils passer à la contre offensive ?
Toute la zone euro est concernée par la crise grecque. La Grèce est un laboratoire pour tester sur un petit pays (11 millions d’habitants) une politique effroyable au nom d’une dette artificiellement gonflée. Depuis le début des réformes, prétendues réponses à la crise, la dette a grimpé de 50 % et le chômage est passé de 10 à 28% ! Et ces politiques continuent.
Mais attention, cette crise de la dette est la même partout en Europe, zone la plus récessive du monde. La France, que je connais mieux, a une dette de 2000 milliards d’Euros de même nature que la dette grecque. Elle serait de moins de la moitié sans les intérêts excessifs aux banques et les cadeaux fiscaux. Le remboursement des seuls intérêts est un des tous premiers budget de l’Etat. Nos chers « confrères » journalistes des « grands médias » n’en parlent jamais…
Le rêve européen pourrait bien tourner au cauchemar. Les Grecs montrent la voie de la résistance. Des résistances isolées ne suffiront pas. La vraie question est de savoir si les peuples sauront s’unir pour une autre Europe, plus juste et démocratique, une Europe des citoyens.
Minisite du film : http://lesfilmsdumouvement.wordpress.com
Entretien réalisé par Alex Anfruns
Source : Publico.es
dimanche 12 octobre 2014
Joignez-vous à la campagne internationale pour ROMPRE LE MUR DU SILENCE
Les Cinq n'ont pas commis d'actes de violence, au contraire, ils essayaient d'en prévenir.
Alors pourquoi sont-ils en prison?
C'est essentiellement pour des raisons politiques. Cuba est un exemple
qui pourrait être suivi par d'autres pays de la région et du monde.
C'est pour cela et pour punir le peuple cubain qu'un si petit pays fait
l'objet d'agressions de la part du pays le plus puissant, lui ayant
causé morts et dommages économiques, et c'est pour cela que les Cinq
sont en prison.
Les Cinq s'étaient rendus à Miami pour en apprendre davantage sur les activités terroristes menées là-bas contre Cuba. Lorsque
le gouvernement cubain informa celui des États-Unis, dans le but
d'obtenir sa coopération, des activités criminelles qui se préparaient
sur son territoire, ce ne sont pas les terroristes qui ont été arrêtés,
mais les Cinq. Leur procès tenu à Miami a été dénoncé
internationalement, y compris aux Nations Unies par le Groupe de travail
sur les détentions arbitraires, en mai 2005. Le 4 mars 2009, le
président de l'Assemblée générale de l'ONU, Miguel d'Escoto Brockmann, a
demandé la libération des Cinq lors de la session du Conseil des droits
humains de l'ONU.
De nouveau, des élus demandent la libération des Cinq
Le
20 août dernier, l'Assemblée nationale de l'Afrique du Sud a demandé la
libération des Cinq ainsi que la levée du blocus contre Cuba. Dans la
résolution, on souligne que les Cinq n'ont pas commis de crime contre le
gouvernement des États-Unis, qu'ils n'ont pas commis d'actes violents
et que le gouvernement étatsunien aurait dû plutôt travailler avec les
Cinq pour empêcher la réalisation d'actes terroristes.
En
outre, dans une lettre publiée le 25 septembre dernier, des
parlementaires de l'Argentine, d'Aruba, de la Bolivie, du Brésil, du
Chili, de Cuba, du Costa Rica, de l'Équateur, du Mexique, du Panama et
de l'Uruguay réunis à La Havane ont écrit une lettre au Président Obama
lui demandant de libérer les Cinq, en appliquant sa prérogative
constitutionnelle étant donnée l'injustice entourant ce cas.
Au
Québec, plusieurs élus du Bloc Québécois et de l'Assemblée nationale
sont intervenus pour les Cinq au cours des dernières années, et ont
écrit officiellement aux autorités compétentes étatsuniennes.
En
plus des élus, des milliers de citoyens et citoyennes ordinaires, au
Québec comme ailleurs dans le monde, de nombreuses personnalités et des
organisations syndicales ont demandé la libération des Cinq. Nous
dénonçons l'injustice que subissent les Cinq. Ils n'ont pas eu un
procès juste et ont été condamnés pour des crimes qu'ils n'ont pas
commis.
Joignez-vous à la campagne internationale pour
ROMPRE LE MUR DU SILENCE
sur l'injustice faite aux Cinq et à leurs familles!
ROMPRE LE MUR DU SILENCE
sur l'injustice faite aux Cinq et à leurs familles!
Le Comité Fabio Di Celmo pour les 5 doit
son nom à Fabio, un jeune Montréalais victime en 1997 d'une attaque
terroriste à La Havane. Nous vous invitons à participer à nos piquetages
organisés depuis mai 2007 chaque 2e jeudi du mois, avec l'appui du FMLN-Montréal (El Salvador).
Pour renseignements écrire à: ComiteFabio@hotmail.com ou visiter le site www.solidaritequebeccuba.qc. ca
jeudi 9 octobre 2014
Grève de la SEUQAM en ce moment
Ce matin, les piquets de grève ont été placé devant toutes les portes de l'UQAM. Malgré un message de l'administration de l'université qui prétendait que les cours se tiendrait normalement, la majorité des classes ont été annulées.
Voici une statut facebook de la SEUQAM : «2e journée de grève en 32 ans! Cette fois-ci on a installé des piquets de grève à toutes les portes (et il y en a des portes à l'UQAM!). La majorité des personnes respectent nos piquets de grève. Un gros merci! C'est certain, il y en a qui sont rentrés, mais comme la plupart des profs et chargés de cours n'ont pas passé les lignes...les classes étaient vides et les étudiants sont ressortis. D'autres nouvelles un peu plus tard durant la journée.»
Voici une statut facebook de la SEUQAM : «2e journée de grève en 32 ans! Cette fois-ci on a installé des piquets de grève à toutes les portes (et il y en a des portes à l'UQAM!). La majorité des personnes respectent nos piquets de grève. Un gros merci! C'est certain, il y en a qui sont rentrés, mais comme la plupart des profs et chargés de cours n'ont pas passé les lignes...les classes étaient vides et les étudiants sont ressortis. D'autres nouvelles un peu plus tard durant la journée.»
Le Canada repart en guerre…
Collectif Échec à la Guerre
Montréal, mercredi 8 octobre 2014 – Le gouvernement Harper, majoritaire, entraîne le Canada dans une nouvelle guerre, au sein de la plus récente coalition mise en place par les États-Unis, cette fois-ci pour combattre le « groupe armé État islamique » (EI). Le Collectif Échec à la guerre rejette les prétextes sécuritaires ou humanitaires invoqués par les nouveaux coalisés et dénonce cette participation du Canada à une nouvelle agression occidentale illégale.
Soyons clairs d’abord sur une chose : nous sommes tout-à-fait d’accord pour considérer que les forces de l’EI sont responsables de crimes ignobles : massacres de minorités, décapitations ostentatoires d’otages, etc.
Malgré cela, il est faux de penser que l’EI représente une menace pour la sécurité internationale et pour celle du Canada. Et la prétention de nos gouvernements de « protéger les civils vulnérables et innocents de la région » en procédant à des bombardements ne résiste pas à une analyse un tant soit peu sérieuse.
Depuis 1991, ce sera la troisième guerre des États-Unis contre l’Irak, à la tête de diverses coalitions : aucun pays ni aucune force n’a jamais semé autant de destruction et massacré autant de « civils vulnérables et innocents » en Irak que les États-Unis. Les crimes de Saddam Hussein, terrible dictateur sans l’ombre d’un doute, palissent au regard des leurs. D’autre part, ce sont des fidèles alliés des États-Unis dans la région qui ont, depuis longtemps, armé et appuyé l’EI et d’autres groupes djihadistes en Irak et en Syrie ou qui leur ont permis de transiter par leurs frontières, le tout dans le but qu’ils renversent le régime Assad. Pendant toute cette période, on n’a surtout pas braqué les projecteurs des médias sur les crimes que ces forces commettaient et les marchands d’armes, y compris ceux du Canada, ont continué de faire de bonnes affaires…
L’intervention militaire à laquelle le Canada va participer est illégale au regard du droit international. La Charte des Nations-Unies stipule en effet que le Conseil de sécurité doit être saisi de toute « menace à la paix et à la sécurité internationale » et que c’est à cette instance qu’il revient de prendre les mesures appropriées. Le fait que l’Irak ait appelé à l’aide ne fournit aucune justification à ce qu’un groupe de pays se lance en guerre dans la région, en profitant même pour bombarder un autre pays, la Syrie. La mise en place de cette coalition et la participation canadienne ne font que contribuer à l’effritement de plus en plus grand de l’ordre international mis en place au lendemain de la Deuxième Guerre mondiale. De façon tout-à-fait malhonnête, la résolution conservatrice à la Chambre des Communes tente de conférer une légitimité à sa décision en faisant référence à la résolution 2178 du Conseil de sécurité; or cette résolution traite des combattants djihadistes étrangers et n’a rien à voir avec la coalition mise en place par les États-Unis.
Les frappes aériennes des nouveaux coalisés et la fourniture d’armes plus sophistiquées aux forces armées irakiennes et kurdes ne contribueront en rien à améliorer la situation dans cette région du monde, déjà complètement ravagée par la guerre. Bien au contraire, elles provoqueront plus de morts, de souffrances et de destruction. Elles approfondiront les divisions et intensifieront les « nettoyages » ethniques.
Le « groupe armé État islamique » contrôle un très large territoire par rapport à l’importance réelle de ses effectifs. Une des raisons de cette situation est l’appui, au moins tacite, dont il jouit de la part de l’importante minorité sunnite en Irak. En effet, depuis 2003, cette minorité a été l’objet de politiques sectaires et de terribles agressions militaires, d’abord de la part des forces d’occupation étasuniennes puis du pouvoir central shiite à Bagdad, appuyé et armé par les États-Unis. Le ressentiment de cette minorité a été canalisé en appui à l’EI. Des interventions qui viseraient à satisfaire certaines revendications sunnites contribueraient à atténuer ce ressentiment et affaiblirait l’EI. Les bombardements des coalisés auront l’effet contraire.
Le Collectif Échec à la guerre dénonce depuis quelque temps déjà la montée du militarisme au Canada. Le dénigrement des Nations Unies et la guerre s’affirment de plus en plus comme éléments centraux de la politique étrangère du gouvernement Harper. Même si nous approuvons, évidemment, les votes d’opposition du PLC, du NPD, du Parti Vert et du Bloc Québécois, nous déplorons la faiblesse de leurs argumentaires mettant trop l’accent sur la durée éventuelle de l’intervention, son possible « enlisement », etc. Et nous trouvons complètement contradictoire l’amendement proposé par le NPD qui aurait vu le Canada faire de l’humanitaire et… livrer des armes !
Le Collectif Échec à la guerre invite les Québécois et les Québécoises à faire connaître leur opposition à la participation canadienne à cette guerre par tous les moyens à leur disposition. Un appel à une manifestation de protestation à Montréal sera bientôt lancé.
Montréal, mercredi 8 octobre 2014 – Le gouvernement Harper, majoritaire, entraîne le Canada dans une nouvelle guerre, au sein de la plus récente coalition mise en place par les États-Unis, cette fois-ci pour combattre le « groupe armé État islamique » (EI). Le Collectif Échec à la guerre rejette les prétextes sécuritaires ou humanitaires invoqués par les nouveaux coalisés et dénonce cette participation du Canada à une nouvelle agression occidentale illégale.
Soyons clairs d’abord sur une chose : nous sommes tout-à-fait d’accord pour considérer que les forces de l’EI sont responsables de crimes ignobles : massacres de minorités, décapitations ostentatoires d’otages, etc.
Malgré cela, il est faux de penser que l’EI représente une menace pour la sécurité internationale et pour celle du Canada. Et la prétention de nos gouvernements de « protéger les civils vulnérables et innocents de la région » en procédant à des bombardements ne résiste pas à une analyse un tant soit peu sérieuse.
Depuis 1991, ce sera la troisième guerre des États-Unis contre l’Irak, à la tête de diverses coalitions : aucun pays ni aucune force n’a jamais semé autant de destruction et massacré autant de « civils vulnérables et innocents » en Irak que les États-Unis. Les crimes de Saddam Hussein, terrible dictateur sans l’ombre d’un doute, palissent au regard des leurs. D’autre part, ce sont des fidèles alliés des États-Unis dans la région qui ont, depuis longtemps, armé et appuyé l’EI et d’autres groupes djihadistes en Irak et en Syrie ou qui leur ont permis de transiter par leurs frontières, le tout dans le but qu’ils renversent le régime Assad. Pendant toute cette période, on n’a surtout pas braqué les projecteurs des médias sur les crimes que ces forces commettaient et les marchands d’armes, y compris ceux du Canada, ont continué de faire de bonnes affaires…
L’intervention militaire à laquelle le Canada va participer est illégale au regard du droit international. La Charte des Nations-Unies stipule en effet que le Conseil de sécurité doit être saisi de toute « menace à la paix et à la sécurité internationale » et que c’est à cette instance qu’il revient de prendre les mesures appropriées. Le fait que l’Irak ait appelé à l’aide ne fournit aucune justification à ce qu’un groupe de pays se lance en guerre dans la région, en profitant même pour bombarder un autre pays, la Syrie. La mise en place de cette coalition et la participation canadienne ne font que contribuer à l’effritement de plus en plus grand de l’ordre international mis en place au lendemain de la Deuxième Guerre mondiale. De façon tout-à-fait malhonnête, la résolution conservatrice à la Chambre des Communes tente de conférer une légitimité à sa décision en faisant référence à la résolution 2178 du Conseil de sécurité; or cette résolution traite des combattants djihadistes étrangers et n’a rien à voir avec la coalition mise en place par les États-Unis.
Les frappes aériennes des nouveaux coalisés et la fourniture d’armes plus sophistiquées aux forces armées irakiennes et kurdes ne contribueront en rien à améliorer la situation dans cette région du monde, déjà complètement ravagée par la guerre. Bien au contraire, elles provoqueront plus de morts, de souffrances et de destruction. Elles approfondiront les divisions et intensifieront les « nettoyages » ethniques.
Le « groupe armé État islamique » contrôle un très large territoire par rapport à l’importance réelle de ses effectifs. Une des raisons de cette situation est l’appui, au moins tacite, dont il jouit de la part de l’importante minorité sunnite en Irak. En effet, depuis 2003, cette minorité a été l’objet de politiques sectaires et de terribles agressions militaires, d’abord de la part des forces d’occupation étasuniennes puis du pouvoir central shiite à Bagdad, appuyé et armé par les États-Unis. Le ressentiment de cette minorité a été canalisé en appui à l’EI. Des interventions qui viseraient à satisfaire certaines revendications sunnites contribueraient à atténuer ce ressentiment et affaiblirait l’EI. Les bombardements des coalisés auront l’effet contraire.
Le Collectif Échec à la guerre dénonce depuis quelque temps déjà la montée du militarisme au Canada. Le dénigrement des Nations Unies et la guerre s’affirment de plus en plus comme éléments centraux de la politique étrangère du gouvernement Harper. Même si nous approuvons, évidemment, les votes d’opposition du PLC, du NPD, du Parti Vert et du Bloc Québécois, nous déplorons la faiblesse de leurs argumentaires mettant trop l’accent sur la durée éventuelle de l’intervention, son possible « enlisement », etc. Et nous trouvons complètement contradictoire l’amendement proposé par le NPD qui aurait vu le Canada faire de l’humanitaire et… livrer des armes !
Le Collectif Échec à la guerre invite les Québécois et les Québécoises à faire connaître leur opposition à la participation canadienne à cette guerre par tous les moyens à leur disposition. Un appel à une manifestation de protestation à Montréal sera bientôt lancé.
mercredi 8 octobre 2014
Grève demain pour les employé-e-s de l'UQAM
Les quelque 2000 membres du personnel de l'UQAM seront en
grève pour une journée le jeudi 9 octobre afin d'augmenter la pression sur
l'administration de l'université montréalaise. Les piquets de grève pour
bloquer l'université seront organisé dès 7h30 le matin.
Le syndicats des employé-e-s de l'UQAM a reçût l'appuie des
autres syndicats de l'UQAM et des associations étudiantes. On demande aux
étudiant-e-s et aux autres employé-e-s de l'UQAM de ne pas franchir les lignes
de piquetage demain en solidarité avec le SEUQAM. Des appels à la
mobilisation ont été lancé pour se joindre aux grévistes. Les membre du SEUQAM (SCFP 1294) proviennent de quatre groupes distincts : métiers et
services, bureau, technique et professionnel. Sans contrat de travail
depuis le 31 mai 2012, le personnel de soutien de l'UQAM est composé à
60 % de femmes.
«Pas moins de 17 séances de négociation ont eu lieu entre le
personnel de soutien et l'UQAM depuis le dépôt des demandes syndicales le 12
mars 2013. Lors des assemblées des membres des 8 et 10 juillet dernier, le Syndicat
a fait rapport sur l'état des négociations. À l'issue d'un vote secret, c'est à
93,4 % que les membres du SEUQAM ont appuyé le recours à des moyens de
pression, pouvant aller jusqu'à cinq jours de grève. La dernière séance de
négociation entre les deux parties remonte au 1er octobre. Rappelons que lors
de la rentrée universitaire, les employés de l'UQAM avaient tenu une journée de
grève de 24 heures le 3 septembre dernier.» (extrait du communiqué de presse)
CANADA HORS D'IRAK: NON À UNE NOUVELLE INTERVENTION IMPÉRIALISTE !
Déclaration du Comité central du Parti communiste du Canada, 13 au 14 sept. 2014
Le Parti communiste du Canada s'oppose à une nouvelle guerre
impérialiste en Irak, sous prétexte de combattre l'État islamique (IS),
et appelle au retrait immédiat et complet du Canada de l'intervention
militaire dirigée par les États-Unis.
La doctrine de la responsabilité de protéger est servie à
la population canadienne comme argument pour justifier une nouvelle
guerre en Irak. Dans cette histoire, l'intervention est promue comme
nécessaire pour sauver les peuples d'Irak et de Syrie du terrorisme de
l’État islamique.
Mais cet argument occulte le fait que la principale et la plus immédiate menace à la paix et à la population du Moyen-Orient vient de l'impérialisme. Ce sont les États-Unis, de concert avec leurs alliés de l'OTAN et Israël, qui ont dirigé l'invasion de l'Irak en 1990, et qui ont effectué les sanctions meurtrières durant la décennie qui a suivi, et qui ont de nouveau envahi et occupé le pays à partir de 2003. Ce sont les États impérialistes qui ont mené une guerre terroriste contre le peuple de Syrie, où 100 000 personnes sont mortes et des millions ont été déplacées. C'est l'impérialisme qui a soutenu l'occupation israélienne de la Palestine, les politiques d'apartheid contre le peuple palestinien, et les frappes militaires répétées d'Israël contre Gaza.
Les horreurs de l'État islamique sont l'héritage de l'invasion et de l'occupation impérialiste de l'Irak sous commandement américain, une agression qui a imposé le sectarisme et la division nationale dans ce pays.
Il n'est pas fortuit que l'intérêt soudain et intense de l'impérialisme pour l’Irak s’est développé à la suite de son échec à renverser le gouvernement de la Syrie et en même temps où l'OTAN finalise son départ d'Afghanistan. Une reprise de la guerre contre l'Irak permettra aux États-Unis et à leurs alliés de maintenir d’énormes bases militaires dans la région et fournira un prétexte pour une nouvelle intervention militaire en Syrie.
Il appartient exclusivement au peuple d'un pays de déterminer le chemin de son développement politique, social et économique, libre de toute ingérence étrangère. Au lieu de chercher de nouveaux prétextes pour justifier une nouvelle intervention en Irak, les États-Unis et leurs alliés devraient se retirer complètement du Moyen-Orient.
Au Canada, le gouvernement conservateur d’Harper a exprimé son soutien à l'intervention militaire impérialiste et a déjà commencé le déploiement de militaires canadiens et d'équipement vers l'Irak. Les mobilisations massives de 2002 et 2003 contre la guerre avaient empêché le gouvernement Chrétien de participer officiellement à l'invasion et l'occupation de l'Irak. Cette importante victoire ne doit pas être oubliée maintenant.
Le Parti communiste dénonce le soutien du gouvernement Harper à la reprise de la guerre en Irak, quel qu’en soit le prétexte, et demande à tous les progressistes et tous celles et ceux qui soutiennent la paix, de s'opposer activement contre le déploiement militaire canadien.
Mais cet argument occulte le fait que la principale et la plus immédiate menace à la paix et à la population du Moyen-Orient vient de l'impérialisme. Ce sont les États-Unis, de concert avec leurs alliés de l'OTAN et Israël, qui ont dirigé l'invasion de l'Irak en 1990, et qui ont effectué les sanctions meurtrières durant la décennie qui a suivi, et qui ont de nouveau envahi et occupé le pays à partir de 2003. Ce sont les États impérialistes qui ont mené une guerre terroriste contre le peuple de Syrie, où 100 000 personnes sont mortes et des millions ont été déplacées. C'est l'impérialisme qui a soutenu l'occupation israélienne de la Palestine, les politiques d'apartheid contre le peuple palestinien, et les frappes militaires répétées d'Israël contre Gaza.
Les horreurs de l'État islamique sont l'héritage de l'invasion et de l'occupation impérialiste de l'Irak sous commandement américain, une agression qui a imposé le sectarisme et la division nationale dans ce pays.
Il n'est pas fortuit que l'intérêt soudain et intense de l'impérialisme pour l’Irak s’est développé à la suite de son échec à renverser le gouvernement de la Syrie et en même temps où l'OTAN finalise son départ d'Afghanistan. Une reprise de la guerre contre l'Irak permettra aux États-Unis et à leurs alliés de maintenir d’énormes bases militaires dans la région et fournira un prétexte pour une nouvelle intervention militaire en Syrie.
Il appartient exclusivement au peuple d'un pays de déterminer le chemin de son développement politique, social et économique, libre de toute ingérence étrangère. Au lieu de chercher de nouveaux prétextes pour justifier une nouvelle intervention en Irak, les États-Unis et leurs alliés devraient se retirer complètement du Moyen-Orient.
Au Canada, le gouvernement conservateur d’Harper a exprimé son soutien à l'intervention militaire impérialiste et a déjà commencé le déploiement de militaires canadiens et d'équipement vers l'Irak. Les mobilisations massives de 2002 et 2003 contre la guerre avaient empêché le gouvernement Chrétien de participer officiellement à l'invasion et l'occupation de l'Irak. Cette importante victoire ne doit pas être oubliée maintenant.
Le Parti communiste dénonce le soutien du gouvernement Harper à la reprise de la guerre en Irak, quel qu’en soit le prétexte, et demande à tous les progressistes et tous celles et ceux qui soutiennent la paix, de s'opposer activement contre le déploiement militaire canadien.
mardi 7 octobre 2014
Ligne de piquetage jeudi le 9 octobre pour exiger la libération des 5 Cubains, prisonniers politiques aux États-Unis
Le comité Fabio Di Celmo de la Table de concertation et de solidarité Québec-Cuba organise une piquetage à Montréal Jeudi le 9 octobre
de 17h à 17h30
DEVANT L’ÉGLISE ST. JAMES UNITED
au 463 STE-CATHERINE OUEST (près de la rue St.Alexandre)
et de 17h30 à 18h
DEVANT LE CONSULAT DES ÉTATS-UNIS,
RUE ST-ALEXANDRE/RENÉ-LÉVESQUE
Contenu partiel du tract que nous distribuerons :
Les «Cinq» sont des CUBAINS
PRISONNIERS AUX ÉTATS-UNIS,
ON RÉCLAME LEUR LIBERTÉ!!
GERARDO HERNÁNDEZ NORDELO,
RENÉ GONZÁLEZ SEHWERERT, ANTONIO GUERRERO RODRÍGUEZ, RAMÓN LABAÑINO SALAZAR ET FERNANDO GONZÁLEZ LLORT, CONNUS INTERNATIONALEMENT COMME « LES CINQ »,
ONT ÉTÉ CONDAMNÉS À DE LONGUES PEINES DE PRISON
EN SEPTEMBRE 1998 POUR AVOIR DÉFENDU PACIFIQUEMENT CUBA CONTRE DES ATTAQUES
ORGANISÉES DEPUIS LES ÉTATS-UNIS.
lundi 6 octobre 2014
dimanche 5 octobre 2014
Pour le Tribunal Russel, Israël coupable de crimes contre l’humanité
Coordinateur du Tribunal Russell sur la Palestine de 2008 à 2013, Frank Barat rapporte pour Mediapart les conclusions de la session extraordinaire de ce tribunal citoyen qui s’est tenue les 24 et 25 septembre derniers à Bruxelles, pour examiner la récente opération Bordure protectrice conduite par Israël dans la bande de Gaza.
Presse toi à gauche
Le 8 juillet 2014, le gouvernement israélien, par l’intermédiaire
de son premier ministre Benjamin Netanyahu, donne ordre à son armée de
lancer l’opération « Bordure Protectrice ». Utilisant le meurtre de
trois jeunes colons israéliens commis un mois plus tôt comme prétexte et
annonçant que le but de cette opération était de mettre fin aux tirs de
roquettes du Hamas, Israël s’en va-t-en guerre.
Pour la troisième fois en six ans, une offensive de grande envergure contre la bande de Gaza se met en marche.
Les grands médias internationaux, dans une écrasante majorité, au
moins durant les premiers jours, mettent eux aussi le fusil à l’épaule.
Très peu d’entre eux, pour ne pas dire aucun, rappellent le contexte
politique et historique dans lequel s’inscrit cette offensive. On ne
parle pas de l’occupation israélienne en place depuis 1967 malgré des
dizaines de résolutions des Nations Unies appelant à sa fin. On ne
rappelle pas que les roquettes du Hamas et des factions palestiniennes
étaient quasiment inexistantes depuis des mois avant qu’Israël, suite au
kidnapping des trois colons israéliens, utilise ce prétexte pour
ravager la Cisjordanie pendant plus de 3 semaines, dans leur prétendue
recherche du corps des trois colons. Arrestations en masse de membres du
Hamas, re-arrestations de prisonniers palestiniens venant tout juste
d’être relâchés, répression terrible sur les manifestants palestiniens,
causant la mort de plusieurs mineurs, re-occupation de Ramallah,
démolitions de maisons et siège de la ville de Hebron.
Si le mot « prétexte » est utilisé plus haut, c’est que le
gouvernement israélien savait, depuis le début, que les trois jeunes
colons avaient été assassinés le jour même de leur enlèvement. La
plupart des grands médias, aussi, était au courant. Comme le
gouvernement, ils avaient eu accès à un enregistrement qui ne laissait
place au doute : les trois adolescents israéliens avaient perdu la vie
le 12 juin 2014. Mais eux aussi ont préféré jouer le jeu. Quelques
semaines plus tard, le porte-parole de la police israélienne, Micky
Rosenfeld, déclare même que « le directoire du Hamas n’est pas impliqué
dans l’enlèvement et le meurtre des trois israéliens » (voir ici).
Enfin, le blocus de Gaza, en place depuis l’élection du Hamas en 2006,
n’est jamais mentionné dans les médias. Un blocus qui va pourtant à
l’encontre du droit international et des conventions de Genève. Un
blocus illégal faisant office de punition collective et enfermant les
palestiniens dans une prison à ciel ouvert. Israël, malgré le retrait de
ses soldats et l’évacuation de ses colons de Gaza en 2005, occupe
encore ce petit bout de territoire puisqu’il en contrôle le registre de
la population (les entrées et les sorties), les « frontières » (Rafah
étant contrôlée par l’Egypte), ainsi que l’espace aérien et maritime. En
droit international, la présence physique n’est pas nécessaire pour
qu’il y ait « occupation ».
Le 9 juillet 2014, le président de la république française, Francois
Hollande, exprime lui aussi son soutien inconditionnel à Benjamin
Netanyahu. Il déclare lui avoir assuré par téléphone « la solidarité de
la France face aux tirs de roquettes », que « la France condamne
fermement les agressions contre Israël » et qu’il « appartient au
gouvernement israélien de prendre toutes les mesures pour protéger sa
population face aux menaces ».
Francois Hollande est au plus bas dans les sondages, il veut donner
l’image d’un président fort, va t’en guerre, même si ce n’est pas la
sienne, et tient un discours plus proche de George W. Bush que d’un
président « socialiste ». Pense-t-il rallier ainsi les Français derrière
lui et Israël ?
S’il le croit, il se trompe. Le président français parle de
« France » dans son message à Netanyahu. Mais quelle France ? La France,
son peuple, est dehors, dans la rue, par milliers, centaines de
milliers, jour après jour. Malgré les interdictions de manifester (les
seules en place au monde à ce moment-là), malgré la répression des
forces de police et malgré les arrestations, des foules de plus en plus
nombreuses prennent les rues pour crier leur dégoût face aux actions de
l’armée israélienne et leur colère devant le soutien complice de l’Etat
français. Et c’est le monde entier qui est secoué par une même vague de
protestation. Pendant les 50 jours de cette opération, les peuples se
soulèvent aux quatre coins du globe pour appeler à la fin de l’agression
israélienne sur Gaza.
Une attaque qui dans les faits tourne au massacre. La bande de Gaza
et son 1,8 million d’habitants n’ont pas subi telle violence depuis
1967.
Cet été, 700 tonnes de munitions se sont abattues sur une population
enfermée, qui ne peut s’enfuir et ne reçoit, malgré ses appels au
secours, aucune aide. Les chiffres sont effrayants (2 188 Palestiniens
ont perdu la vie dont 1 658 civils ; plus de 11 231 Palestiniens furent
gravement blessés ; plus de 18 000 maisons furent détruites entièrement
ou en partie). Mais cela reste des chiffres. La réalité est encore plus
terrible. Aujourd’hui à Gaza, un enfant de 8 ans a déjà connu 4 guerres.
Aujourd’hui à Gaza, ce sont 370 000 enfants qui ont besoin de soutien
psychologique (l’équivalent, proportionnellement à la population, de 12
millions enfants en France).
Que faire ? Comment réagir ? Comment soutenir et accompagner les gens
qui manifestent ? Est-il suffisant d’envoyer des lettres ? Des
pétitions ? De twitter ? Au Royaume-Uni et en Australie, certains
activistes vont plus loin et occupent, pour la mettre hors d’état de
nuire, l’entreprise israélienne de fabrication d’arme Elbit System ; aux
Etats-unis, d’autres empêchent un bateau israélien de débarquer.
Les membres du Tribunal Russell, quant à eux, décident de se réunir
de nouveau et d’organiser une session extraordinaire de ce tribunal des
peuples sur les crimes de guerre israéliens à Gaza. Le tribunal sera le
premier forum public à réunir témoins, experts juridiques, journalistes,
universitaires et activistes pour parler de Gaza. La première enquête
sur ce qui s’est vraiment passé sur place. Pour se souvenir. Pour ne pas
oublier. Et surtout pour empêcher que cela se reproduise. Le tribunal,
comme à son habitude, se veut pionnier. Il parlera, lors de cette
session, du crime de génocide et de celui d’incitation au génocide. Pour
ceux qui disent que le tribunal est un simulacre de procès, ou qu’il
est un exercice symbolique seulement, il est bon de rappeler qu’ Israël
n’a jamais respecté les décisions des Nations Unies ni celles de la cour
internationale de justice en 2004. Celles-ci n’ayant d’ailleurs pas été
respectées non plus par les parties tierces (Etats, institutions,
multinationales). Pour Israël, le droit international ne veut rien dire,
il n’est rien. Devant le manque d’actions concrètes des Etats, il
incombe donc au peuple de se faire « Jury ».
Durant toute une journée les témoins se succèdent pour parler de ce
qu’ils ont vu sur place. Les membres du jury, Ken Loach, Vandana Shiva,
Roger Waters, Michael Mansfield, Paul Laverty, Radhia Nasraoui,
Christiane Hessel, Ronnie Kasrils, John Dugard, Richard Falk et Ahdaf
Soueif écoutent, prennent des notes et questionnent, interrogent. La
salle, remplie de personnes venant du monde entier, reste sans voix
devant les mots et les images. Ceux qui se pensent immunisés à l’horreur
et l’indignation, parce qu’ils en ont trop vu ou en savent trop, se
trompent. L’intensité de la violence de l’opération « Bordure
protectrice » dépasse les limites de l’entendement, de la raison. Eran
Efrati, ex-soldat israélien raconte en détails l’assassinat de Salem
Shamaly par un sniper. Mohammed Omer, journaliste palestinien de Gaza,
relate des exécutions sommaires de civils. Ivan Karakashian, évoque
l’impact psychologique de ce massacre sur les enfants et du fait
qu’Israël à pour habitude d’utiliser certains d’entre eux comme
boucliers humains. Mads Gilbert, chirurgien norvégien et héroïque, nous
explique que 17 des 32 hôpitaux de Gaza furent détruits. David Sheen,
journaliste israélien, dresse un portrait effrayant, preuves à l’appui,
d’une société israélienne, qui, soutenant cette guerre à 95%, va de plus
en plus loin dans la déshumanisation des Palestiniens, appelant, de
manière fréquente et sans fard, à l’extermination de ce peuple.
Le lendemain, après une longue nuit de délibération, le jury délivre
son verdict : lors de l’opération « Bordure protectrice », Israël s’est
rendu coupable de crimes de guerre (homicides intentionnels,
destructions de biens non justifiées, attaques intentionnelles contre la
population civile, les hôpitaux, les lieux de culte les écoles, …), de
crimes contre l’humanité (meurtres, persécutions et exterminations) et
du crime d’incitation au génocide.
Les membres du jury ajoutent même qu’ils ont « sincèrement peur que
dans un contexte d’impunité et d’absence de sanctions pour des crimes
graves et répétés, les leçons du Rwanda et d’autres atrocités de masse
restent lettre morte. »
Que les choses soient claires : c’est à nous, le peuple, les
« sans-dents », d’écrire l’histoire car personne ne le fera pour nous.
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Site internet : http://www.russelltribunalonpalestine.com/en/
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