Les étudiants collégiaux et universitaires du Québec feront monter la pression cet automne afin de faire reculer le gouvernement Charest sur son intention de hausser les frais de scolarité.
Article de Pierre-André Normandin
La Presse
La Fédération étudiante collégiale du Québec (FECQ) et la Fédération étudiante universitaire du Québec (FEUQ) ont annoncé leurs couleurs dimanche, promettant des actions qui s'intensifieront jusqu'au 10 novembre, date où se tiendra à Montréal une grande manifestation étudiante.
D'ici là, les fédérations comptent être présentes sur les différents campus pour informer les étudiants des tenants et aboutissants de la hausse des frais de 325$ par année sur cinq ans, et ce, à compter de 2012. Leur contribution passera ainsi d'environ 2200$ par année à 3800$.
La présidente de la FEUQ, Martine Desjardins, a expliqué que deux recherches seront notamment dévoilées sur l'endettement étudiant et l'absence de réinvestissement dans l'aide financière aux études.
Les représentants étudiants partiront ensuite en tournée à travers le Québec. Ils seront notamment de passage à Rimouski, en Abitibi, à Chicoutimi et à Sherbrooke, où des manifestations régionales et des marches seront orchestrées.
Les députés libéraux élus avec moins de 1000 voix seront également la cible des étudiants en colère. Ceux-ci s'assureront d'expliquer aux électeurs pourquoi il ne faut pas les réélire, a expliqué le président de la FEUQ, Léo Bureau-Blouin.
Selon lui, les associations sont également prêtes advenant des élections cette année. Celles-ci feront en sorte que la hausse des frais de scolarité devienne un enjeu électoral «majeur».
Une grève étudiante n'est cependant pas encore à l'agenda. Selon Mme Desjardins, les jeunes auront recours à ce «moyen ultime» que si les différentes associations le réclament.
Le gouvernement n'entend toutefois pas reculer dans ce dossier. Malgré la tenue de plusieurs manifestations étudiantes, la ministre de l'Éducation, Line Beauchamp, a répété le week-end dernier que le Québec a un rattrapage à faire pour mieux financer le système d'éducation, et que les étudiants doivent collaborer.
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