Régys Caron
Les étudiants des cégeps se voient de plus en plus comme des consommateurs de services éducatifs et se montrent plus exigeants envers les professeurs.
C’est du moins l’opinion exprimée par Mario Beauchemin, président de la Fédération des syndicats des enseignants des cégeps (FSEEC, affiliée à la CSQ). On assiste à un changement d’ordre générationnel, soutient M. Beauchemin, qui cite une enquête menée conjointement par les syndicats et les directions de cégeps. « Une nouvelle génération qui est plus à l’aise avec le téléphone cellulaire et avec les médias sociaux », observe-t-il.
La réussite a toujours reposé surtout sur les épaules des étudiants, poursuit Mario Beauchemin. Bien qu’une majorité d’étudiants font les efforts pour réussir, « on constate de plus en plus une attitude clientéliste. Les étudiants se perçoivent davantage comme des consommateurs de services éducatifs pour lesquels ils paient (frais afférents). Ils font reposer de moins en moins leur réussite sur leurs propres efforts.
« Typique »
Ça peut aller jusqu’au refus d’un étudiant de faire un exercice parce qu’il ne l’aime pas. Il va demander à l’enseignant d’en faire un autre. Ça arrive de plus en plus souvent. C’est typique de cette nouvelle génération d’étudiants. Les parents se mettent souvent de la partie », ajoute-t-il.
Les cégeps contribuent à cette attitude, poursuit M. Beauchemin, par la concurrence qu’ils se livrent pour la clientèle étudiante. Les professeurs se sentent de plus en plus débordés.
Léo Bureau-Blouin, président de la Fédération des étudiants des cégeps, reconnaît que la clientèle des cégeps est en mutation et que les étudiants sont plus exigeants envers les profs.
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