Le secrétaire général de la Ligue arabe Amr Moussa a critiqué les frappes aériennes et maritimes de la coalition sur la Libye en déclarant qu'elles dépassaient le cadre des objectifs proclamés, s'agissant de protéger la population civile, annoncent dimanche les médias arabes.
"Ce qui s'est passé en Libye diffère du but qui est d'imposer une zone d'exclusion aérienne, et ce que nous voulons c'est la protection des civils et pas le bombardement d'autres civils", a-t-il déclaré lors d'une conférence de presse au Caire.
Il a également annoncé son intention de convoquer une réunion d'urgence du Conseil de la Ligue arabe afin de discuter de la situation dans les pays arabes, notamment en Libye et au Yémen.
Lors d'une réunion précédente au Caire, les ministres des Affaires étrangères des pays membres de la Ligue arabe ont appelé l'Onu à instaurer en Libye une zone d'exclusion aérienne.
Jeudi 17 mars, le Conseil de sécurité de l'Onu a adopté une résolution permettant un recours à la force pour protéger la population libyenne des troupes du colonel Mouammar Kadhafi. Une opération militaire a été lancée samedi par la coalition des Etats-Unis, de la Grande-Bretagne, de la France, de l'Italie et le Canada. Les premières frappes ont été portées par les chasseurs français. 110 missiles de croisières ont été tirés par la coalition dans la nuit du samedi au dimanche.
Selon les médias officiels libyens, la coalition a frappé des cites civils dans les villes les plus importantes du pays, notamment à Tripoli, Benghazi et Zouara, ainsi que les dépôts de pétrole à Misrata. La télévision libyenne a également annoncé la mort de 50 civils dont les enfants, les femmes et les personnes âgées.
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