samedi 7 mars 2015
vendredi 6 mars 2015
Justice pour les femmes autochtones assassinées et disparues
Mettons-fin au racisme et à la destruction
environnementale du gouvernement Harper
Communiqué
du Comité central exécutif de la YCL - LJC
En février, la Ligue de
la jeunesse communiste du Canada, exprime sa solidarité avec ceux qui, dans les
rues, demandent une enquête au sujet des femmes autochtones assassinées et
disparues. La campagne «#ShutDownCanada» tout comme la journée d’action
annuelle du 14 février rappellent que des actions doivent être prises
immédiatement pour mettre fin à l’oppression des peuples autochtones.
Au Canada, la
colonisation et la révolution industrielle se sont développées aux dépens des
Premières Nations. Leur résistance au joug colonial a été brutalement réprimée
et une politique génocidaire poursuivie jusqu’à nos jours a été établie par
l’État. Des nations entières ont été décimées, les peuples autochtones ayant
été infectés de maladies mortelles, ce qui les a forcé à habiter des réserves
délabrées où leurs enfants leur ont été arrachés pour être envoyés dans des
«pensionnats de réforme» avec pour but avoué de les acculturer.
La crise est toujours
en cours, particulièrement chez les jeunes autochtones. Les taux de suicide
chez les jeunes des Premières Nations s’élèvent à 5 ou 7 fois supérieur à la
moyenne canadienne. La mortalité infantile y est 1,5 fois plus élevée et les
jeunes autochtones ont plus de chance de finir en prison que d’entrer à
l’université. Les peuples autochtones au Canada ne peuvent se prévaloir de
leurs droits fondamentaux, de leur droit à l’égalité et de leur droit à
l’autodétermination. Nous considérons que l’approche de l’État canadien et de
sa classe dirigeante s’inscrit dans une tradition de politique génocidaire.
Cette oppression
nationale couplée à l’oppression des femmes crée des conditions invivables pour
les femmes autochtones. Un exemple des plus sordide est le nombre sans cesse
croissant des femmes autochtones assassinées et disparues. Depuis 1980, elles
sont plus de 1000 à avoir été assassinées et plus d’une centaine sont disparues
dans des conditions suspectes selon la Gendramerie royale du Canada.
Les Premières Nations
et particulièrement l’Association des femmes autochtones du Canada ne cessent
de réclamer une enquête fédérale au sujet de cette violence systémique depuis
plusieurs années. L’an dernier, la Commission inter-américaine des Droits de
l’Homme et le Coontrôleur général du Canada ont aussi demandé à l’État canadien
de réagir devant les violences à cet égard. Depuis 1991, des mobilisations ont
lieu le 14 février.
Malgré ces pressions,
le gouvernement conservateur a continuellement refusé d’ouvrir une enquête à ce
sujet. Au contraire, il a ajouté de l’huile sur le feu en éliminant le
financement du projet de base de données proposé par «Soeurs d’Esprit», une
initiative autochtone destinée à soutenir ces femmes et leurs familles.
Harper a
continuellement nié les causes profondes du sexisme et du racisme. Lors d’une
conférence internationale, il a déclaré que le Canada n’a «aucune histoire
coloniale». L’an dernier, il a dit que les meurtres de femmes autochtones
devraient être considérés comme crimes et non comme un «phénomène
sociologique». Ceci reflète la politique intransigeante de criminalisation des
populations les plus vulnérables au Canada par les conservateurs. Au même
moment, le gouvernement se dédouane de toute responsabilité puisqu’il nie que
ces crimes soient enracinés dans les conditions matérielles déplorables qui
sont le lot quotidien des populations autochtones. Ainsi, le gouvernement a
quartier libre pour pousser plus loin leur dépossession et leur aliénation au
grand bonheur des capitalistes canadiens.
Cette année, un
important appel à la mobilisation a été lancé le 13 février dernier. Sous le
mot d’ordre «#ShutDownCanada», les militants ont demandé l’ouverture d’une
enquête tout en liant la problématique de la souveraineté des Premières nations
à celle de la destruction de l’environnement par le système capitaliste. Les
monopoles pétroliers et gaziers exercent un contrôle démesuré sur les
gouvernements provinciaux et fédéral, ce qui leur permet de détruire
l’environnement, d’empoisonner des communautés locales et menacer la planète
entière à cause de changements climatiques irréversibles et ce, plus ou moins
librement. Les communautés autochtones sont les premières touchées au Canada,
menant à ce que l’on pourrait qualifier de «racisme environnemental» et à des
processus de consultation avec l’industrie et le gouvernement qui n’ont rien à
voir avec une entente et encore mois avec le droit à l’autodétermination.
Aujourd’hui, les
peuples autochtones sont plus unis et revendicatifs dans leurs luttes. La YCL -
LJC Canada est solidaire des luttes des femmes autochtones du Canada qui
luttent pour poser un terme à cette violence. Il est temps que l’État canadien
et les entreprises payent leur dû pour les terres volées et la justice bafouée.
Nous exigeons un règlement rapide et juste pour toutes les revendications
territoriales des Premières Nations ainsi que des actions d’urgence pour
améliorer les conditions de vie, l’emploi, la santé et le logement pour les
peuples autochtones. Nous exigeons la fin immédiate de toute pratique de
«fragmentation», l’annulation de l’inversion du flux de pétrole de l’oléoduc 9,
la fin du projet des oléoducs Northern
Gateway, Energy East, Kinder Morgan ainsi que de toutes les
autres atteintes patronales destinées à jouer à la roulette russe pour gagner
des profits.
Nous soutenons aussi
les revendications du Parti Communiste du Canada en faveur d’une relation
d’égalité et de justice entre les nations qui le composent à travers une
nouvelle constitution démocratique basée sur un partenariat égal et volontaire
entre les Premières Nations, le Québec, l’Acadie et le reste du Canada. Nous demandons
la reconnaissance de leurs droits nationaux et du droit à l’auto-détermination
incluant le droit à la séparation. Nous estimons que la solidarité et le
soutien aux luttes des peuples Autochtones et à leur auto-détermination
constitue une partie essentielle de toute tentative de constituer un meilleur
Canada et un futur socialiste.
lundi 23 février 2015
LE GOUVERNEMENT MIS À NU : OCCUPATION DES BUREAUX D'YVES BOLDUC
Communiqué - pour diffusion immédiate
Québec, le lundi 23 février 2015
Ce lundi en après-midi plusieurs dizaines de militant(e)s étudiant(e)s
ont occupé les bureaux du ministère de l’éducation, au 16e étage du
Complexe G. Ils et elles y revendiquaient la fin des coupes en éducation
et en enseignement supérieur, une augmentation du salaire des
professeur(e)s ainsi qu’un réinvestissement en vue d’atteindre la
gratuité scolaire à tous les niveaux.
Plus largement, cette
occupation s’inscrivait dans la semaine de perturbation contre
l’austérité appelée à continuer dans les prochains jours. Une fois
installé(e)s dans les lieux du pouvoir, les militant(e)s ont enregistré
une vidéo où ils et elles affirment s’opposer à la logique néolibérale
du gouvernement en place : « Nous voyons l’éducation comme un acquis
social historique, comme un droit qui doit être accessible à tous et
toutes, et comme un des moteurs de l’économie et de l’avancement social
».
Ils et elles affirment que les coupes dans ce domaine minent,
au contraire des affirmations du ministre, dans la qualité de
l’enseignement et des services offerts, tant aux élèves qu’aux
étudiant(e)s, dévalorisent la recherche et placent la connaissance au
niveau de simple marchandise. Ces personnes exigent également des autres
ministères qu’ils cessent l’instauration de mesures austères, rappelant
que celles-ci ne font qu’engouffrer le Québec dans un cycle de
destruction du filet social qui doit, de façon très concertée et à
l’avantage des plus nantis, aboutir à la privatisation de nos services
publics. Pour elles, ce processus n’est pas la conséquence
incontournable de l’accumulation d’une trop grande dette nationale, mais
bien, s’il n’est pas stoppé, le début d’une nouvelle ère où les
inégalités sociales s’accroîtront et les acquis sociaux disparaîtront.
La déréglementation en matière environnementale, combinée aux nouveaux
projets d’exploitation des hydrocarbures, nous confrontera également à
un choc que nous ne pourrons amortir, si tel est le cas, qu’au dépend de
notre économie. Les militant(e)s affirment vouloir profiter du début de
la semaine pour créer un momentum et invitent tous les secteurs de la
société à mener des actions de perturbation pour bloquer les mesures
d’austérité et l’exploitation d’hydrocarbures par tous les moyens
possibles.
vendredi 19 décembre 2014
UN ACCORD GAGNANT-GAGNANT POUR LES PEUPLES DE CUBA, DES ÉTATS-UNIS ET DE TOUS LES PEUPLES DE CE CONTINENT!
- La présente déclaration est émise par le Comité exécutif central du
Parti communiste du Canada suite à l'annonce historique du 17 Décembre
2014 sur le dégel des relations ÉU-Cuba:
Pour diffusion immédiate
__________________
Les déclarations simultanées du président américain Barack Obama et du
président cubain Raúl Castro Ruiz sont d'une grande importance
historique. Le complet ensemble des mesures visant à améliorer les
relations économiques, politiques et diplomatiques entre ces deux pays
marque le début de la fin de l'une des périodes les plus sombres de
l'histoire de ce continent - plus de 50 années d'agression américaine et
de blocus contre Cuba socialiste et son peuple.
Pour diffusion immédiate
__________________
L'accord négocié
implique la libération immédiate et mutuelle d’Alan Gross (condamné et
emprisonné sous l'accusation d'espionnage par un tribunal cubain en
2011) et des trois membres encore emprisonnés des Cinq Cubains -
Gerardo Hernandez, Ramon Labañino et Antonio Guerrero - qui ont été
injustement emprisonnés aux États-Unis depuis 1998. Il comprend
également la libération d'un autre espion de la CIA détenu par les
autorités cubaines, et de quelques autres «prisonniers politiques»
cubains à la demande des États-Unis
L'accord prévoit également le
rétablissement des relations diplomatiques entre les deux pays, y
compris la réouverture des ambassades à Washington et La Havane;
l'assouplissement des restrictions commerciales et de déplacement,
rendant plus facile pour les Américains d'obtenir des licences pour
faire des affaires à Cuba et d’y voyager; la suppression de certaines
restrictions bancaires afin que les citoyens des États-Unis puissent
utiliser des cartes de crédit et de débit à Cuba; et la mise au rebut
d'autres irritants et sanctions commerciales, touristiques et
d'investissement imposées par les États-Unis depuis plus d'un
demi-siècle.
Ce règlement est une grande victoire pour le
gouvernement et le peuple cubain, et pour toutes celles et ceux dans le
monde qui ont combattu pour la libération des Cinq Cubains des prisons
des États-Unis depuis plus de 15 ans. Mais c’est aussi une victoire
importante pour le peuple américain qu’on a empêché de visiter Cuba,
d'avoir des échanges sociaux et culturels de peuple à peuple, et de
faire du commerce et autres affaires avec Cuba, en raison de la
politique hostile et agressive des États-Unis envers son voisin du sud.
C’est aussi une victoire majeure pour les peuples d'Amérique latine, et
pour toutes et tous les progressistes et démocrates à travers le monde
qui se sont opposés au blocus économique de Cuba, et défendu la cause
des Cinq Cubains. En ouvrant la porte à la pleine normalisation des
relations entre ces deux pays, cet accord constitue une victoire pour la
paix régionale et mondiale.
Tout en se félicitant sans réserve
de cet accord, le Parti communiste du Canada note qu'il y a encore de
puissantes forces anti-cubaines au sein des cercles dirigeants
américains qui ont financé et organisé des actions terroristes contre
Cuba par le passé, et qui constituent une grave menace pour la
normalisation des relations aujourd'hui. Ce danger appelle à la plus
grande vigilance de toutes celles et ceux au Canada et ailleurs dans le
monde qui soutiennent cette avancée historique vers la réconciliation
pacifique entre les États-Unis et Cuba.
Nous ne nous faisons
également aucune illusion que l'impérialisme américain puisse abandonner
ses efforts pour renverser la Révolution cubaine, restaurer le
capitalisme, et ramener Cuba à son ancien statut néo-colonial
d’État-client obéissant à Washington. Il serait erroné de conclure que
l'élite économique et politique des États-Unis - en concédant que le
demi-siècle de blocus économique et de subversion n’ait pas réussi à
atteindre ces fins - aient pour autant abandonné ses principaux
objectifs de soumettre Cuba; cela signifie seulement qu'ils vont
maintenant changer leur tactique.
Le Parti communiste du Canada
continuera de soutenir le peuple cubain dans son choix de construire le
socialisme sur son île, et de s’opposer à toutes les menaces ou les
actions visant à saper le droit souverain du peuple cubain de déterminer
son propre avenir.
______________
Pour plus d'informations, contactez Miguel Figueroa, chef du Parti communiste du Canada, au
416-469-2446 ou figueroa@cpc-cc.ca (voix).

mercredi 26 novembre 2014
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