vendredi 24 octobre 2014

Les centres de femmes à la manifestation anti-austérité

Le 31 octobre, les centres de femmes du Québec seront à la manifestation de la Coalition pour dire "NON au corset libéral, OUI à la justice sociale" !

Manifestation dimanche contre la participation canadienne à une nouvelle guerre en Irak


Manifestation contre la participation du Canada à la 3e guerre en Irak
Dimache le 26 Octobre à 13h 
au Square Dorchester à Montréal (coin Peel et René-Levesque). 
Organisé par Échec à la Guerre

Événement facebook : https://www.facebook.com/events/1721410708083563

«La Grèce est un laboratoire pour tester des politiques effroyables»

22 octobre 2014
Philippe Menut et Alex Anfruns sur www.michelcollon.info

Philippe Menut, ex-journaliste à France 2 et France 3, devenu journaliste indépendant, a réalisé un documentaire... Un gros plan à la fois humain et économique sur les causes et les conséquences de la crise grecque, le film donne la parole aux salariés, militants, économistes, médecins, ministres, chômeurs, philosophes... Ils donnent leur éclairage sur la crise vécue de l'intérieur, et témoignent de la résistance et de la solidarité du peuple grec. La Grèce est un laboratoire. Le film ouvre le débat sur l'avenir d'une zone euro en crise, livrée à un capitalisme financiarisé. Un documentaire lanceur d’alerte.




Dans votre film "la tourmente grecque", une série de manipulations médiatiques sont exposées. Elles cherchent à justifier une véritable guerre économique et sociale contre la Grèce. Comment expliquez-vous, en tant que journaliste critique cette inversion des rôles et que les victimes, les citoyens grecs, soient présentées comme responsables de la crise ?

C’est sur ce constat que j’avais commencé le tournage. J’étais révolté que les Grecs soient souvent présentés – d’ailleurs depuis le début de la crise - comme les responsables d’une situation dont ils sont victimes. Depuis, j’ai été emporté plus loin, sur les raisons même de la crise.
Ces rumeurs, ces intox, ont bien sûr une fonction, celle de masquer une politique économique à l’œuvre, celle qui met en place une austérité effroyable vis-à-vis du peuple grec et des services publics avec un transfert massif de capitaux publics vers la spéculation internationale. Il ne s’agit d’ailleurs pas seulement d’argent public grec mais aussi européen.
245 milliards ont été versés dans un soi-disant plan européen de sauvetage dont les Grecs et l’économie réelle grecque n’ont quasiment pas vu la couleur. C’est démontré dans le film, ces sommes énormes vont directement dans la poche des créanciers de la dette publique grecque qui ont prêté à des taux dépassant parfois 20%... Ces prêts ont donc la garantie du contribuable européen !
Tout cela est organisé par la Troïka, les vrais patrons du pays, envoyés de la commission européenne, la Banque centrale Européenne et le FMI (qui joue plutôt le rôle d’expert).

Quelle est la responsabilité, selon vous, des médias européens dans la présentation biaisée de la réalité de ce pays ?

Les médias européens, d’abord allemands et surtout Bild, premier tirage quotidien européen, jouent un rôle considérable dans la fabrication de l’opinion. Ce n’est d’ailleurs pas seulement la réalité grecque qui est biaisée, c’est celle de la crise de toute l’Europe.
La « grande presse » française, moins violente mais tout aussi efficace nous parle de « réformes structurelle » (traduisez « d’austérité imposée à la population »), de « rassurer les marchés » (financiers, bien sûr, mais ce n’est jamais dit), de « restaurer la confiance » (des mêmes, mais ce n’est pas non plus dit). Le but est d’entretenir le fatalisme face à un système économique néolibéral « qui n’aurait pas d’alternative » comme disait Margareth Thatcher.
Le plus fort dans cette idéologie dominante est d’arriver à faire croire qu’il n’y a pas d’idéologie dominante… On pousse les gens à dire « je ne fais pas de politique » alors qu’ils cautionnent ainsi celle qu’ils subissent...
Je reconnais que j’emploie, comme tout le monde, le terme de « crise » par facilité de langage. Il est pourtant inapproprié. Cette crise n’est pas une catastrophe, une fatalité. C’est, en dernière analyse une augmentation délibérée et brutale des inégalités.

La fermeture de la télévision publique grecque en 2013 et la décision de ses travailleurs de développer un média indépendant reste un exemple frappant de la capacité de résistance du peuple grec. Quel leçon tirer de cette expérience ?

Il y a des moments où le peuple est fort, imaginatif et audacieux face à un pouvoir affaibli. La lutte de l’audiovisuel public (l’ERT) en est un exemple. Elle est développée dans le film et je vous le résume : le 11 juin 2013, le gouvernement, à la demande de la Troïka, ferme l’antenne et licencie les 2650 salariés. Immédiatement, se déclenche une énorme mobilisation en Grèce et une protestation généralisée dans le monde entier. Journalistes et techniciens occupent le bâtiment, mais le gouvernement grec, pris à contrepied, n’ose pas lancer les MAT (police anti émeute) contre les personnels.
L’occupation a duré 5 longs mois, une période de véritable autogestion, avec la remise en marche d’émissions diffusées sur Internet. Ces émissions, marquées par une totale indépendance et un véritable pluralisme ont eu un grand succès.
Au bout de 5 mois, le gouvernement – toujours conseillé par la Troïka ! – a décidé d’évacuer le personnel le 7 novembre 2013. Depuis, les anciens de l’ERT ont lancé une nouvelle radio télé, ERT Open.

Lorsqu’on parle de dette de la Grèce, il paraît que l’Allemagne aurait intérêt à cacher une épisode important de l’Histoire, concernant l’argent qu’elle doit à la Grèce depuis la 2ème guerre mondiale. Pouvez-vous nous expliquer ce chapitre important du film qui est évoqué dans le film à travers le témoignage du combat d’un ancien résistant.

Manolis Glésos, 92 ans est un « monument » en Grèce. Il est un des tous premiers résistants d’Europe, connu pour avoir décroché en mai 1941 le drapeau nazi du somment de l’Acropole. Un de ses combat actuel est de demander le paiement par l’Allemagne des dommages de guerre et un emprunt forcé incontestable à la banque d’Athènes par les nazis.
Total de la dette due à la Grèce : 162 milliards d’euros actuels… Soit plus de la moitié de la dette qui est maintenant exigée de la Grèce avec une totale intransigeance par l’Allemagne !

L’un des médecins qui témoigne dans le film, lors d’une manifestation, explique que la fermeture de sept hôpitaux à Athènes signifie tout simplement que de plus en plus de personnes vont mourir dans la rue. L’impact des mesures d’austérité en Grèce, en particulier dans le domaine de la santé semble apocalyptique...

Un seul chiffre suffirait : d’après une revue scientifique anglaise et Médecins du Monde : la mortalité infantile a augmenté de 43% depuis le début des mesures d’austérité. En Grèce, mais aussi dans l’Europe en crise, la santé est la principale cible des réductions budgétaires. Pourquoi n’est-ce pas l’éducation nationale ? Parce que vous ne pouvez pas réduire le nombre d’élèves total. En revanche, on peut moduler les parcours de soin, réduire les remboursements, etc. Dans le film, on voit un grand hôpital qui reste ouvert mais tourne au ralenti, quasi vide, faute de moyens.

Votre regard panoramique sur la Grèce risque d’être bientôt se devoir s’élargir sur d’autres pays.

Je n’avais pas lors de mes premiers tournages prévu de parler de l’importance du capitalisme financiarisé, pas plus que de l’Union Européenne. J’y ai été naturellement porté par mes investigations, mes interlocuteurs. Le film ouvre un débat sur l’Union Economique et Monétaire.
Des interviews fortes expliquent la nécessité d’une rupture avec la zone euro, d’autres expliquent qu’il faut être pragmatique et qu’il faut d’abord s’opposer à l’austérité et à une dette illégitime.
Je ne tranche pas, mais si on veut poser la question du changement de politique économique et sociale, et aussi de la démocratie, il faudra bien poser la question du pouvoir tout puissant de l’Europe actuelle. Le capitalisme financiarisé y est maître dans son organisation même, dans ses traités, l’influence de lobbies tout puissants.

Quel message adressez vous aux personnes qui regardent de loin la Grèce, subir des dégâts terribles mais présentés comme inévitables ? En quoi les Européens peuvent-ils, au-delà de la solidarité, être concernés ? Au-delà, comment les peuples européens pourraient-ils passer à la contre offensive ?

Toute la zone euro est concernée par la crise grecque. La Grèce est un laboratoire pour tester sur un petit pays (11 millions d’habitants) une politique effroyable au nom d’une dette artificiellement gonflée. Depuis le début des réformes, prétendues réponses à la crise, la dette a grimpé de 50 % et le chômage est passé de 10 à 28% ! Et ces politiques continuent.
Mais attention, cette crise de la dette est la même partout en Europe, zone la plus récessive du monde. La France, que je connais mieux, a une dette de 2000 milliards d’Euros de même nature que la dette grecque. Elle serait de moins de la moitié sans les intérêts excessifs aux banques et les cadeaux fiscaux. Le remboursement des seuls intérêts est un des tous premiers budget de l’Etat. Nos chers « confrères » journalistes des « grands médias » n’en parlent jamais…
Le rêve européen pourrait bien tourner au cauchemar. Les Grecs montrent la voie de la résistance. Des résistances isolées ne suffiront pas. La vraie question est de savoir si les peuples sauront s’unir pour une autre Europe, plus juste et démocratique, une Europe des citoyens.



Minisite du film : http://lesfilmsdumouvement.wordpress.com

Entretien réalisé par Alex Anfruns
Source : Publico.es

Demain, vente de garage du PCQ


dimanche 12 octobre 2014

Joignez-vous à la campagne internationale pour ROMPRE LE MUR DU SILENCE


Les Cinq n'ont pas commis d'actes de violence, au contraire, ils essayaient d'en prévenir. 

Alors pourquoi sont-ils en prison? C'est essentiellement pour des raisons politiques. Cuba est un exemple qui pourrait être suivi par d'autres pays de la région et du monde. C'est pour cela et pour punir le peuple cubain qu'un si petit pays fait l'objet d'agressions de la part du pays le plus puissant, lui ayant causé morts et dommages économiques, et c'est pour cela que les Cinq sont en prison.



Les Cinq s'étaient rendus à Miami pour en apprendre davantage sur les activités terroristes menées là-bas contre Cuba. Lorsque le gouvernement cubain informa celui des États-Unis, dans le but d'obtenir sa coopération, des activités criminelles qui se préparaient sur son territoire, ce ne sont pas les terroristes qui ont été arrêtés, mais les Cinq. Leur procès tenu à Miami a été dénoncé internationalement, y compris aux Nations Unies par le Groupe de travail sur les détentions arbitraires, en mai 2005. Le 4 mars 2009, le président de l'Assemblée générale de l'ONU, Miguel d'Escoto Brockmann, a demandé la libération des Cinq lors de la session du Conseil des droits humains de l'ONU.



De nouveau, des élus demandent la libération des Cinq

Le 20 août dernier, l'Assemblée nationale de l'Afrique du Sud a demandé la libération des Cinq ainsi que la levée du blocus contre Cuba. Dans la résolution, on souligne que les Cinq n'ont pas commis de crime contre le gouvernement des États-Unis, qu'ils n'ont pas commis d'actes violents et que le gouvernement étatsunien aurait dû plutôt travailler avec les Cinq pour empêcher la réalisation d'actes terroristes.

En outre, dans une lettre publiée le 25 septembre dernier, des parlementaires de l'Argentine, d'Aruba, de la Bolivie, du Brésil, du Chili, de Cuba, du Costa Rica, de l'Équateur, du Mexique, du Panama et de l'Uruguay réunis à La Havane ont écrit une lettre au Président Obama lui demandant de libérer les Cinq, en appliquant sa prérogative constitutionnelle étant donnée l'injustice entourant ce cas.

Au Québec, plusieurs élus du Bloc Québécois et de l'Assemblée nationale sont intervenus pour les Cinq au cours des dernières années, et ont écrit officiellement aux autorités compétentes étatsuniennes. 

En plus des élus, des milliers de citoyens et citoyennes ordinaires, au Québec comme ailleurs dans le monde, de nombreuses personnalités et des organisations syndicales ont demandé la libération des Cinq. Nous dénonçons l'injustice que subissent les Cinq. Ils n'ont pas eu un procès juste et ont été condamnés pour des crimes qu'ils n'ont pas commis. 

Joignez-vous à la campagne internationale pour
ROMPRE LE MUR DU SILENCE
sur l'injustice faite aux Cinq et à leurs familles!
Le Comité Fabio Di Celmo pour les 5 doit son nom à Fabio, un jeune Montréalais victime en 1997 d'une attaque terroriste à La Havane. Nous vous invitons à participer à nos piquetages organisés depuis mai 2007 chaque 2e jeudi du mois, avec l'appui du FMLN-Montréal (El Salvador). 
Pour renseignements écrire à: ComiteFabio@hotmail.com ou visiter le site  www.solidaritequebeccuba.qc.ca