jeudi 29 octobre 2009

Obama, le blocus contre Cuba et la réforme démocratique

À la veille du vote à l’ONU
24 octobre 2009

Conférence d’Arnold August au Forum Social Québécois le 10 octobre 2009
Par Karine Walsh*

C’est dans le cadre du Forum Social Québécois que se sont réunis une cinquantaine de personnes au Cégep du Vieux Montréal pour assister à la conférence « Obama, le blocus contre Cuba et la réforme démocratique », donnée par Arnold August au nom de la Table de concertation de solidarité Québec-Cuba. August est journaliste et auteur du livre « La démocratie à Cuba et les élections 1997-98 » et travaille actuellement à la rédaction d’un prochain ouvrage qui paraîtra à l’automne 2010 et intitulé «Cuba: La démocratie participative et les élections au XXIème siècle ».

Lors des modifications à la politique étasunienne envers Cuba annoncée en avril dernier par l’administration Obama, celui-ci a prétexté des conditions préalables à la levée du blocus économique, commercial et financier que son gouvernement applique à Cuba depuis 50 ans. Ce faisant, Obama a prononcé à l’endroit de Cuba des mensonges nécessitant une urgente rectification. August a rappelé à l’audience ses propos : « Les cubains ne sont pas libres… il est important d’envoyer un signal que la question des prisonniers politiques, de la liberté d’expression, de la liberté de religion, et de la démocratie [sont] importantes… » Obama a donc mis l’accent sur la nécessité de la démocratie à la base à Cuba


Même si les principes internationalement reconnus du respect des droits des peuples a l’autodétermination, de la non ingérence et de la souveraineté des États excluent tout jugement d’un tiers État comme les États-Unis vis-à-vis le système politique de Cuba, August a démenti en détail cette accusation d’absence de démocratie en exposant à l’auditoire la réalité dans l’île socialiste en faisant remarqué à Obama: « La démocratie à la base à Cuba a commencé après le coup d'État de Batista en 1952, le coup d'État fasciste qui a mis les militaires au pouvoir et qui a été immédiatement soutenu par les États-Unis. Les semences d'un mouvement à la base se sont développées en 1953, quand Fidel Castro a dirigé un petit groupe de révolutionnaires à l'assaut de la caserne Moncada. La démocratie à la base s’est développée davantage encore dans la période de 1956 à la fin de 1958 où à travers l’île, à partir de la Sierra Maestra, des gens réunis autour de la direction de Fidel Castro et du Mouvement 26 juillet se sont donné le pouvoir politique le 1er janvier 1959. Si M. Obama veut un exemple du développement de la démocratie à la base, il devrait étudier les évènements à Cuba de 1953 au premier janvier 1959 et tout ce qui s'est passé depuis. La réforme démocratique à Cuba a donc commencé dans la période récente en 1953.»

Puisque Obama se donne le droit de porter un jugement sur le système de Cuba, soi-disant non démocratique, August a cru pertinent de rappeler à l’auditoire la duperie électorale qui a d’abord permis l’élection de Georges W. Bush en 2000 puis sa ré-élection en 2004, gracieuseté du système informatisé de votation Diebold. En termes de liberté d’expression, August a rappelé à l’auditoire la mésaventure d’un « tweeter » étasunien qui fut arrêté lors du sommet G-20 à Pittsburgh le mois dernier, pour avoir averti des manifestants des déplacements de la police. Il a aussi souligné le peu d’importance que les médias dominants, en l’occurrence CNN, ont accordé à la couverture des évènements depuis le coup d’État militaire au Honduras le 28 juin dernier. Un silence complice de leur part concernant les causes réelles de l’opposition au président Zelaya ainsi que l’absence d’indignation face à la répression et la violence perpétrées par les militaires au service du gouvernement usurpateur, témoigne que la dénonciation de la violation des droits humains est loin d’être la réelle préoccupation des médias occidentaux.

Dans le dossier des soi-disant prisonniers politiques à Cuba, August a rappelé que les détentions arbitraires actuelles et injustes sont celles de 5 patriotes cubains emprisonnés aux États-Unis pour avoir combattu le terrorisme organisé de Miami. Depuis plus de 11 ans, Gerardo Hernandez, Ramon Labañino, Fernando González et René González sont privés de liberté pour avoir recueilli des preuves contre des criminels maintenant protégés par le gouvernement étasunien et pour être demeurés loyaux à leurs idéaux socialistes.

À titre de comparaison entre la situation démocratique cubaine actuelle et celle d’avant la révolution de 1959, August a rappelé qu’à cette époque les médias étaient largement contrôlés par l’oligarchie et on disait d’ailleurs que l’ambassadeur des Etats-Unis était l’homme le plus influent à La Havane.

Alors qu’une personne de l’audience a manifesté le désir de poser un geste concret pour appuyer la bataille du peuple cubain contre le blocus, August a proposé à l’assemblée de voter par applaudissement en faveur d’une requête collective sous forme de lettre ouverte au président des Etats-Unis, Barack Obama. Suite à une réaction enthousiaste de tous les gens présents, August a donc été mandaté pour transmettre au nouveau lauréat du prix Nobel de la paix, cette requête collective lui offrant une occasion de prouver sa sincérité à l’égard des changements promis en matière de politique étrangère.

* Karine Walsh est une militante pour la justice sociale et membre de la Table de concertation de solidarité Québec-Cuba. Elle anime une émission de radio francophone sur la réalité cubaine intitulée Dimension Cubaine sur les ondes d’une radio communautaire de Montréal, Radio Centre-Ville (Québec). www.radiocentreville.com

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LETTRE À OBAMA
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Montréal, le 10 Octobre 2009


Président Barak Obama,
La Maison Blanche,
Washington, DC

Président Obama,

Le Forum social québécois a lieu actuellement à Montréal. Encore une fois, comme c'était le cas il y a deux ans, des milliers de personnes de tous horizons participent, venus de presque tous les continents de la planète. Ce forum régional dans ma ville est un des nombreux autres forums régionaux qui ont lieu dans différents continents du monde et qui aboutiront à un autre Forum social mondial qui aura lieu en Afrique.


Aujourd'hui, j'ai présenté une conférence intitulée: «Obama, le blocus contre Cuba et de la réforme démocratique." Suite à la demande de l'auditoire pour poser un geste affirmant leur position contre le blocus, j'ai présenté une résolution, l'essence de celle-ci étant: «Nous, les participants à la conférence, en tenant compte de votre volonté proclamée de changement dans l'arène internationale, réclamons un changement de la position traditionnelle de Washington en appuyant la résolution cubaine qui sera présenté à l'Assemblée générale des Nations Unies plus tard ce mois-ci: qui revendique entièrement et inconditionnellement la levée du blocus génocidaire contre le peuple de Cuba ». La résolution d'aujourd'hui à Montréal a été adoptée à l'unanimité par applaudissements. Si votre administration choisit de suivre les traces de toutes les précédentes administrations étasuniennes en étant pratiquement la seule voix contre Cuba et le monde, alors nous demandons que vous, du moins, respectiez la grande majorité des nations qui voteront à nouveau en faveur de cette résolution cubaine à l'ONU. Ne pas le faire serait une gifle au visage de l'opinion publique internationale et rendrait complètement ridicule la fait qu'un lauréat du prix Nobel de la Paix soutienne ce blocus cruel et inhumain contre le peuple de Cuba et qui a pour objectif avoué d'affamer le peuple cubain dans la reddition.

Tel que mandaté, au nom de tous ceux et celles présents aujourd'hui,

Respectueusement,

Arnold August,

Montréal

jeudi 17 septembre 2009

Article francophone pour RY

S’organiser pour dire non à la guerre
Sommet populaire québécois contre la guerre et le militarisme

Par Marianne Breton Fontaine

Au Canada et encore plus au Québec, la majorité des gens s’oppose fermement à la guerre en Afghanistan. Mais la démocratie bourgeoise n’étant pas véritablement démocratique, Stephen Harper continue cette guerre qui dure maintenant depuis 8 ans sans problème. C‘est aussi un virage militaire complet que prend le gouvernement conservateur. En 1990, 10% des forces militaires canadienne étaient engagées dans des missions des Casques bleus. Aujourd’hui, elles ne sont plus que 0,08%, soit seulement 56 soldats! Des dépenses supplémentaires de 490 milliards de dollars ont été annoncées pour les 20 prochaines années et le recrutement militaire des jeunes devient de plus en plus agressif dans les médias et sur les campus des collèges et des universités. C’est dans ce contexte que le collectif Échec à la Guerre organise un sommet populaire contre la guerre et le militarisme en mars 2010. Ce sommet sera d’une importance majeure pour le mouvement pour la paix et anti-impérialiste au Québec. Il arrive deux ans après le succès des Audiences populaires pour le retrait des troupes canadiennes de l'Afghanistan de février 2008, qui avaient réussies à faire converger pour une première fois les oppositions à la guerre.

Le collectif

Créé en 2002 et développé durant la vague de protestation contre la guerre en Irak, le collectif Échec à la guerre est un regroupement d’organisations sociales et politiques qui se rallient sur le principe de s’opposer à toute guerre d’agression, à toute volonté de domination ou de contrôle entre pays, nations ou autres communautés humaines. C’est notamment ce collectif qui a prit les devants au Québec du combat contre la guerre en Afghanistan.

Vers le sommet

À chaque année depuis l’invasion de l’Afghanistan, l’Alliance canadienne pour la paix et Échec à la guerre appellent à une manifestation pancanadienne contre cette guerre. Mais manifester une fois par année n’est pas suffisant pour arrêter la machine de guerre impérialiste du Canada. Sans compter que dans les dernières années, le nombre de participants et participantes aux marches s’est amoindri. Et ne soyons pas dupes; rien ne garantit qu’en 2011, la participation canadienne sera définitivement terminée. C’est, comme le dit Stephen Harper, «la mission telle que nous la connaissons actuellement» qui prendra alors fin. Depuis 2005, la situation n’a fait qu’empirer et cette guerre déborde maintenant des frontières afghanes. Ainsi, l’objectif principal du Sommet est de renforcer le mouvement québécois d'opposition à la guerre et au militarisme en ce qui a trait à sa réflexion, à ses revendications et à son unité d'action, comme le mentionne le collectif dans son communiqué.

Pour se faire, il faut s’attaquer aux mensonges pro-guerre véhiculés dans les médias. Le plus populaire est sans doute celui qui dit que l’invasion de l’Afghanistan avait comme dessein la libération des femmes. Vient ensuite les idées que nous ne pouvons nous retirer immédiatement du pays et que nous devons respecter nos engagements face à l’OTAN. Pour répondre à ces mensonges, deux brochures ont été produites en préparation du sommet. Voici un extrait de chacune :

«En janvier 2002, G.W. Bush déclarait : « Le drapeau américain flotte de nouveau au-dessus de notre ambassade à Kaboul (…). Aujourd’hui les femmes sont libres! ». Ainsi, la libération des femmes afghanes était présentée comme l’objectif principal de cette guerre déclenchée au lendemain du 11 septembre 2001. Rappelons-nous cependant que les talibans étaient au pouvoir depuis 1996, que la situation d’oppression vécue par les femmes afghanes était connue et largement dénoncée par des féministes partout dans le monde et que ni les États-Unis, ni d’autres puissances occidentales ne semblaient en faire grand cas. Comme le dit la féministe Christine Delphy, « Les États-Unis n’ont que faire des droits des femmes. Pas plus en Afghanistan, qu’au Koweït, en Arabie-Saoudite ou ailleurs. Au contraire, ils ont sciemment et volontairement sacrifié les Afghanes à leurs intérêts. » Brochure «Mener la guerre pour le bien des femmes... vraiment?», en collaboration avec la Fédération des femmes du Québec.

«Les membres de l’OTAN sont responsables d’au moins 75 % des dépenses militaires mondiales, allouant maintenant 1 000 milliards de dollars US par année à cet effet. En dollars constants, les dépenses militaires de l’OTAN ont augmenté de 31 % de 2000 à 2008. Le déséquilibre des forces au sein de l’OTAN est illustré par le fait que les États-Unis sont à eux seuls responsables de la moitié des dépenses militaires mondiales.» Bochure «L'OTAN : alliance défensive ou instrument de guerre ?».

Cette campagne pré-sommet est d’autant plus importante que la propagande pro-guerre s’intensifie. L’armée canadienne s’est donné comme objectif de trouver 13 000 nouvelles recrues cette année et elle a besoin de justifier ses interventions à l’étranger. De plus, le gouvernement conservateur doit défendre les dépenses militaires en constante expansion qui surviennent au moment où nous traversons la crise économique.

Parler ne suffit pas

Si le sommet est un grand pas en avant pour l’unité du mouvement anti-guerre, il est loin d’être suffisant et ne remplace en rien la mobilisation dans les rues. Le fait que cette année, il n’y aura pas d’appel à une manifestation pancanadienne contre la guerre en Afghanistan est inquiétant. Seul une mobilisation de masse peut vraiment changer le cours des choses. Rappelons-nous que c’est la mobilisation populaire contre la guerre en Irak qui à forcer le gouvernement libéral d’alors à ne pas participer officiellement à cette guerre. Les conservateurs sont très bien informés des enjeux et n’ont rien à faire de la démocratie et de l’opinion de la majorité. Ils défendent les intérêts des impérialistes et l’Afghanistan est un enjeu stratégique pour eux. La main mise sur l’Afghanistan, c’est une porte d’entrée ouverte au coeur du Moyen-orient et de ses ressources pétrolières ; C’est un point stratégique pour contrer l’influence de deux puissances concurrentes : la Chine et la Russie. C’est pourquoi la lutte contre le militarisme canadien s’intègre à une lutte beaucoup plus large contre l’extrême droite et le capitalisme. Travaillons pour que ce soit chose comprise au sommet populaire québécois contre la guerre et le militarisme.

jeudi 23 juillet 2009

Article JM vol2 no1

Deuxième conférence internationale Che Guevara :
50 ans de dynamisme et de révolution cubaine


Par Karine Walsh,

Table de concertation de solidarité Québec-Cuba

www.solidaritequebeccuba.qc.ca

21 juillet, 2009

Un collectif de Colombie Britannique, Vancouver Communities in Solidarity withCuba, a pour la deuxième année consécutive été l’hôte de la Conférence Internationale Che Guevara, les 26, 27 et 28 juin 2009. Alors que la conférence de 2008 portait principalement sur les idées révolutionnaires véhiculées par le Che, fidèle camarade de lutte de Fidel, l’évènement de cette année se voulait de surcroît un hommage au triomphe de la révolution cubaine de 1959 en arborant le thème : « 50 ans de dynamisme et de révolution cubaine ».

Les conférenciers invités sont venus de partout à travers le Canada, les États-Unis et Cuba, et ont entretenu les quelques 250 participants avec des présentations et des discussions qui ont traité divers aspects historiques et actuels de la révolution cubaine et ont souligné l’étendue de son impact sur les mouvements révolutionnaires du monde entier et particulièrement en Amérique latine.

Puisqu’il est Montréalais, attardons-nous donc sur l’atelier d’Arnold August, expert international en matière de démocratie cubaine et membre du comité Fabio Di Celmo pour les 5 de la Table de concertation de solidarité Québec-Cuba, qui comptait parmi les invités de cette conférence.

Les participants à la conférence ont reçu au préalable, de la part des organisatrices et organisateurs, un document portant sur quelques expériences et témoignages d’Arnold, entre autres sur le thème du Che. À travers ses visites à Cuba qui s’élèvent à plus de quarante, l’un des moments les plus bouleversants et inoubliables qu’il ait vécu fut d’être plongé dans la foule cubaine à la Havane, le 12 juillet 1997. En effet, ce jour-là, les restes d’Ernesto Che Guevara furent transportés de la Bolivie jusqu’à l’aéroport de la Havane, pour ensuite être emmenés au monument José Martí à la Plaza de la Revolución et de là, être emportés jusqu’à leur dernière demeure à Santa Clara. Lors de ce jour mémorable, trente ans après avoir appris l’assassinat du Che tandis qu’il marchait dans le campus de l’Université McGill, entre deux cours, il s’est senti plus près du Che que jamais, à la fois sur le plan physique et politique. M. August croit d’ailleurs que le Che constitue une grande inspiration pour la jeune génération d’aujourd’hui tout autant que pour celle d’hier et, sans aucun doute, pour celle de demain.

M. August a entamé sa présentation, agrémentée d’une projection visuelle contenant surtout ses photos vivantes et explicatives, avec un survol historique de l’avènement de la démocratie à Cuba. Au triomphe de la révolution de 1959, dans ce pays des Caraïbes jusqu’alors dirigé par des gouvernements et élites économiques corrompus et des marottes de l’impérialisme américain, le pouvoir politique allait enfin être remis entre les mains du peuple. L’un des défis qui se présentait alors au nouveau gouvernement révolutionnaire était de taille : institutionnaliser un système électoral permettant la participation active de tous les citoyens et citoyennes à l’édification d’une société socialiste et égalitaire. Le caractère décentralisé du système électoral cubain a été illustré par la division de l’île en 14 provinces, en plus de la municipalité spéciale de l’Ile de la Jeunesse. La province Ciudad de la Havana, avec ses plus de 2 millions d’habitants, est elle-même divisée en 15 municipalités, dont l’une d’entre elles est Plaza de la Revolución, utilisée pour l’étude de cas d’Arnold. Celui-ci a insisté sur le fait que les candidats ne sont pas nommés par le Parti Communiste Cubain, mais bien nominés par les citoyens des municipalités eux-mêmes, et que ces délégués élus à la base représentent jusqu’à 50% des députés constituant les 614 sièges du Parlement.

Dans le cadre de l’écriture de son premier livre, « La démocratie à Cuba et les élections de 1997-98 », M. August a assisté en sol cubain aux différentes étapes des élections dans la municipalité Plaza de la Revolución. Le titre de son atelier était inspiré de son deuxième livre, « Cuba : démocratie participative et élections au XXIème siècle », qui paraîtra en automne 2010. Comme cette nouvelle publication traite, en plus des élections, du fonctionnement de l’État cubain à tous les niveaux, l’auteur a obtenu le privilège d’assister à des sessions de l’Assemblée nationale cubaine en 2007 et en 2008. Alors même qu’il vivait cette expérience sur le terrain, il a effectué des entrevues personnelles avec quinze députés. L’auteur a assisté à des sessions de l’Assemblée municipale de Plaza de la Revolución, ainsi qu’à des sessions de l’un des conseils populaires de cette même municipalité. Il a été témoin de plusieurs rencontres portant sur la responsabilité entre électeurs et élus ainsi que de réunions syndicales locales et autres forums où les citoyens cubains participent à la gouvernance. Lors de sa présentation, M. August a rendu compte, entre autres, de son étude de cas détaillée portant sur la nouvelle législation de 2008 en matière de sécurité sociale, afin d’offrir un exemple de la façon dont fonctionne le Parlement dans le cadre de la démocratie participative à Cuba.

Comme conclusion Arnold a souligné une des leçons fondamentales de la démocratie à Cuba : sa capacité d’instaurer, de sauvegarder et de perfectionner le pouvoir politique révolutionnaire et socialiste du peuple. Il a souligné dans sa présentation la citation suivante de Che Guevara en 1965 : « Cuba est l'avant-garde de l'Amérique latine. Et parce qu'elle occupe cette place d'avant-garde, parce qu'elle indique aux masses d'Amérique latine la voie vers la vraie liberté, elle doit faire des sacrifices. » Arnold a mentionné que tôt le matin de cette dernière journée de la conférence, le 28 juin, un coup d’état brutal a eu lieu au Honduras. « C’est un coup contre tout le mouvement progressiste et révolutionnaire en Amérique du Sud », a-t-il soutenu. Alors, cette pensée du Che en 1965 a conservé toute sa valeur. « C’est grâce au pouvoir politique révolutionnaire que Cuba a pu tenir le coup et faire en sorte que plusieurs autres pays suivent maintenant depuis plus de dix ans son exemple, chacun à sa façon. Aujourd’hui, a conclu Arnold, le Honduras et tous les pays de l’Amérique du Sud peuvent compter encore une fois sur le soutien complet d’un Cuba révolutionnaire. » La présentation de M.August, comme celle de plusieurs autres conférenciers, s’est terminée avec une ovation debout. Les participants présents, dans une atmosphère de solidarité internationale et de justice pour tous les peuples, ont alors adopté à l’unanimité une déclaration proposée par le Vancouver Communities in Solidarity with Cuba condamnant ce coup d’État et exigeant le retour immédiat de Manuel Zelaya, président légitime et démocratiquement élu du Honduras.