Environnement: la jeunesse et les peuples ne sont pas responsables de la crise

Adrien Welsh 

Cet article a été publié dans la 24e édition du magazine Jeunesse Militante (Septembre 2019)

Année après année, le 1er aout représente cette date fatidique à laquelle nous vivons à crédit, c’est-à-dire ce moment où nous avons épuisé, quatre mois trop tôt, les ressources que la Terre produit en un an. De plus, 2018 représente l’année avec la plus haute émission de CO2 dans l’histoire moderne tandis que 2017 sera reconnue comme la plus chaude. Restreindre le réchauffement climatique à moins de 1.5 degré constitue sans doute un des impératifs les plus importants de notre temps ainsi qu’un défi important que l’humanité devra surmonter.

De plus en plus de jeunes en prennent conscience, comme en témoignent les 150 000 personnes (majoritairement étudiantes) qui ont pris part à la grève climatique du 15 mars dernier au Québec, l’une des plus suivie au monde; mais aussi comme en témoignera sans doute la grève mondiale contre le climat qui devrait avoir lieu le 27 septembre prochain et dont les préparations vont bon train.

Si urgentes que soient les mobilisations pour le climat et la défense de notre planète, si imminente que soit la catastrophe climatique annoncée si aucun geste n’est posé, et si stimulantes que soient les mobilisations de jeunes qui refusent de se résigner devant un tel péril, il n’en demeure pas moins que deux conceptions différentes s’opposent dans la lutte pour les changements climatiques.

INVITATION: Festival Jeunesse militante pour célébrer la presse alternative et de combat le 7 septembre

C'est de plus en plus clair: les grands empires médiatiques règnent en maitres et amenuisent notre accès à une information de qualité. Les grandes entreprises et la classe dirigeante y trouvent leur compte: avec l'information devenue marchandise, elles contrôlent la ligne éditoriale des grands groupes médiatiques en les finançant grassement.

Devant cette presse qu’on nous présente comme modérée et détentrice de la vérité, dans le contexte de la montée de l’extrême-droite dont elle est un des principaux commanditaires de même que devant les dangers de guerres impérialistes et de destruction de l’environnement auxquels elle ne s’attaque pas sérieusement, il ne fait aucun doute que promouvoir une presse alternative, militante et de combat est une nécessité.

Solidarité avec les habitant-es de Çanakkale (Turquie) en lutte contre l’entreprise minière canadienne Alamos : « Contre le pillage : socialisme! »

Adrien Welsh

C’est avec ce cri de ralliement que les militant-es de la section de Çanakkale du Parti communiste turc se sont joints aux milliers de manifestant-es qui ont pris d’assaut le site du projet de mine d’or de Kirazli opéré par la minière canadienne Alamos. Malgré quelques altercations avec le personnel de sécurité, une marée humaine de milliers de manifestant-es déterminés à faire entendre leur opposition à la déforestation annoncée a eu raison des agents de sécurité de la compagnie. Une fois sur le site, la manifestation s’est déroulée sans anicroches, les manifestant-es étant venus entre autres pour poser un geste éminemment symbolique : planter des arbres.