mercredi 20 juin 2018

Unité et lutte contre le racisme et l'extrême-droite!

À l’occasion de la Journée mondiale des réfugié.es célébrée le 20 juin depuis l’an 2000 à la suite d’une décision prise par l’Assemblée Générale de l’ONU, la Fédération mondiale de la jeunesse démocratique a témoigné de son appui à la cause des réfugié.es, soulignant qu’en 2017, ce sont 68,5 millions de personnes qui ont été déplacées, soit une moyenne de 44 500 personnes par jour, ou encore 1 personne toutes les deux secondes. Pour la FMJD, le premier responsable de cette crise migratoire à inculper est l’impérialisme.


Le communiqué souligne à cet effet qu’il s’agit d’une « situation honteuse et inacceptable qui résulte des interventions, invasions et guerres impérialistes. La FMJD ne connait que trop bien les responsables de toutes ces guerres, réfugié.es et de la misère dans le monde. C’est l’impérialisme lui-même qui noie les peuples dans le sang et nous ne devons pas relâcher nos efforts tant qu’il ne sera pas défait. C’est là la raison de notre existence. »

En effet, la guerre menée par les impérialistes de l’OTAN – incluant le Canada - contre la Syrie a, à elle seule, déplacé 5 millions d’individus au cours des 7 dernières années.

La FMJD, plus grande organisation rassemblant la jeunesse anti-impérialiste, conclut en appelant à l’unité de la jeunesse et des mouvements pour la paix, ce à quoi nous pourrions ajouter les mouvements antiracistes.

Effectivement, cette année, nombreuses ont été les manifestations où des groupes de l’extrême-droite fascisante ont déversé, notamment sur les réseaux sociaux, mythes et lâchetés à l’égard des quelques 19 000 demandeur.euses d’asile qui sont entrés au Canada par des voies irrégulières, en majorité par le chemin Roxham. Plus que des paroles en l’air, ces groupes racistes et identitaires ont organisé des manifestations et rassemblements anti-immigration, dont la plus importante a eu lieu à Québec le 17 aout dernier.

Dans une situation générale où la classe dirigeante tend à s’appuyer de plus en plus sur ses franges les plus réactionnaires et violentes, il n’est pas étonnant de constater qu’en plus, les médias institutionnels ont tendu la perche à ces phalanges en leur offrant une plate-forme pour exhaler leurs rodomontades haineuses. Il n’est pas non plus étonnant de voir que des partis « traditionnels » tels que le Parti québécois succombent à ce chant des sirènes identitaires et propose carrément de clôturer le chemin Roxham, quand la CAQ donne dans la surenchère xénophobe et propose carrément que les personnes migrantes passent un test sur les « valeurs québécoises » si elles désirent s’établir au Québec.

Si cette situation n’est pas surprenante, il reste qu’elle est inquiétante, surtout à quelques mois des élections québécoises.

La vérité concernant ces migrant.es pourtant, c’est que la barbarie capitaliste et impérialiste les pousse à parcourir des milliers de kilomètres dans des conditions dangereuses, parfois au péril de leur vie, pour trouver des conditions de vie dignes pour elles et leurs familles. Elles ne représentent aucune menace. Au contraire, la menace vient plutôt de l’extrême-droite et de ses sbires qui font que les crimes haineux ont augmenté de 20% au Québec en 2016, dont la plus forte augmentation concerne les personnes de confession musulmane.

La menace de l’extrême-droite est réelle : le 1er juillet prochain, La Meute et autres admirateurs des Chemises brunes frappées du fleurdelisé appellent à manifester contre les mgrant.es. À cette occasion, une contremanifestation est organisée au cours de laquelle les mouvements démocratiques, populaires, antiracistes et progressistes sont appelés à se joindre en masse. Les détails quant au lieu et à l’heure du rassemblement seront disponibles sous peu sur notre blogue et sur les réseaux sociaux.
Manifestation anti-raciste du 12 novembre 2017 à Montréal

Au-delà de contrer les groupes d’extrême-droite, cette manifestation sera également l’occasion de demander au gouvernement Canadien de s’opposer concrètement aux méthodes ignobles appliquées par des pays tels que les États-Unis ou la Hongrie qui accueillent les personnes migrantes comme des passagers de trains aux wagons plombés dans l’Allemagne des années 1930-40. Ce sont ces pays-là entre autres que le Canada considère comme « tiers pays sûrs », aggravant ainsi la situation puisque les demandeur.euses d’asile doivent impérativement traverser la frontière illégalement. Cette manifestation sera également l’occasion de demander que soit mis fin à cette entente sur les tiers-pays surs et que les migrant.es soient reçu comme êtres humains et non comme vil bétail.

Enfin, cette manifestation permettra d’affirmer haut et fort que les groupes d’extrême-droite et leurs discours haineux ne sont pas les bienvenus, qu’ils ne représentent en rien les valeurs québécoises et que leur tentative de fascisation de la société s’affrontera à la résistance populaire.


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