Pour la 18e année
consécutive, le Collectif Opposé à la Brutalité Policière (COBP)
appelle toutes les personnes concernées à se joindre à nous pour
manifester à l'occasion de la Journée Internationale Contre la
Brutalité Policière le 15 mars prochain.(1) Cette année, le
rendez-vous sera à 15h au coin des rues Jean-Talon et
Châteaubriand, à l'endroit où l'agent Gauthier du Service de
police de la Ville de Montréal (SPVM) a menacé un jeune
sans-abri de l'attacher à un poteau durant une heure alors qu'il
faisait moins 30 degrés celcius au début du mois de janvier.
Cet incident, qui
a été largement médiatisé après avoir été capté sur vidéo et
diffusé sur l'internet par un résident du quartier, est
représentatif de plusieurs problèmes contre lesquels le COBP
milite à chaque jour et pour lesquels nous manifestons à chaque
15 mars depuis 18 années.(2) Il illustre bien comment la police,
de Montréal et d'ailleurs, fait du nettoyage social en voulant
éliminer les personnes désignées comme « indésirables »
(sans-abris, marginaux, personnes ayant des problèmes de santé
mentale ou de consommation de drogues...) des lieux publics. Ce
profilage social n'est pas un hasard, c'est une commande
politique, un ordre donné par les autorités municipales au
service de police, en réponse aux demandes répétées de
commerçants et de résidents qui ne veulent pas qu'on voie les
personnes exclues par le système car elles nuiraient à leur business
ou à leur vision de la « qualité de vie ».
Même qu'à force de
« nettoyer » les rues du centre-ville de Montréal à coup de
tickets et d'abus, ces « indésirables » sont rendus dans les
quartiers résidentiels périphériques desquels les policiers
tentent encore de les faire disparaître avec leurs méthodes bien
connues, dont l'intimidation et les menaces comme on l'a bien vu
et entendu dans le cas du métro Jean-Talon. Cet exemple démontre
aussi l'impunité dont bénéficient les policiers qui abusent de
leur pouvoir: son collègue ne l'a pas arrêté ni dénoncé, le SPVM
dit l'avoir rencontré mais refuse de révéler la sanction qu'il
aurait reçu à l'interne.
Ce que cette
histoire nous apprend surtout, c'est que si elle n'avait pas été
filmée et diffusée publiquement, on n'aurait jamais parlé de
cette histoire. Elle nous apprend aussi que la police profite de
ses propres abus pour augmenter son pouvoir et ses moyens.
Ainsi, le SPVM a profité de cet incident pour réclamer le droit
de munir ses agents de caméras, soi-disant pour contrer les
méchants citoyens qui mettent seulement des extraits de leurs
interventions sur Youtube. Mais qui nous dit que le SPVM nous
aurait montré la vidéo de l'agent Gauthier? Ou encore qu'il
aurait actionné sa caméra pour menacer un sans-abri? On sait par
contre qu'ils ne se gêneront pas pour les utiliser contre nous!
C'est comme quand
ils tuent des sans-abris (comme Mario Hamel ou Alain Magloire),
ils en profitent pour réclamer plus de Tasers, un outil de
torture qui tue et qui n'est pas une alternative aux armes à feu
mais plutôt une arme de plus dans l'arsenal de la police pour
abuser de son pouvoir. Mais nous n'avons pas oublié que le SPVM
a tué Donald Ménard avec un Taser pas plus tard qu'en novembre
2013, ainsi que Quilem Registre en 2007. Nous n'oublions pas que
les Tasers de la police ont tué 35 personnes au Canada et plus
de 800 aux États-Unis. Et que tous ces meurtres ont été commis
dans l'impunité totale.
Pour toutes ces
raisons, et bien d'autres encore, le COBP invite toutes les
personnes concernées à venir manifester avec nous pour dénoncer
la militarisation de la police, ses abus et l'impunité dont elle
bénéficie grâce à la complicité du gouvernement. Nous ne nous
plierons pas au règlement municipal anti-manif P-6, parce que ce
n'est pas à la police de déterminer si nous avons le droit de
manifester ou non. Face à leur arsenal guerrier, le nombre et la
solidarité sont nos meilleures armes.
*Le COBP
n'accordera aucune entrevue aux médias de masse. Vous n'avez
qu'à citer notre communiqué. Les demandes d'entrevues des médias
alternatifs sont les bienvenues, nous tenterons d'y répondre
selon nos capacités.
1) La Journée
Internationale Contre la Brutalité Policière a été lancée le 15
mars 1997 par le COBP et le Collectif Black Flag de Suisse suite
au tabassage de deux jeunes par la police suisse l'année
précédente. Cette journée a depuis été soulignée dans de
nombreux pays sur plusieurs continents par diverses actions et
événements. Cette année encore, des manifestations auront lieu à
Montréal, Hamilton (Canada), Portland (USA) Bordeaux (France) et
Bruxelles (Belgique). Un atelier aura lieu dans la ville de
Québec, ainsi que plusieurs événements à Montréal lors d'une
semaine contre la brutalité policière (du 9 au 15 mars).
2) Le COBP mène la
lutte contre la brutalité policière et l'impunité à chaque jour
de l'année en offrant de l'information sur nos droits et
recours, du soutien aux personnes victimes d'abus policiers et
en dénonçant ces injustices afin de les combattre radicalement
dans l'espoir de s'en débarrasser.
1 commentaire:
C’est comme dans l’affaire des criminels Jean-Simon GABOURY et ROBITAILLE dans laquelle Jean-Simon GABOURY a attaqué, frappé, et mis dans le coma une personne à mobilité réduite le 25 mai 2012 le ou vers 18 h 30, au coin de la rue Rivard et Laurier à Montréal, sous la vigilence de ROBITAILLE inspecteur de la STM ( Société des Transport de Montréal ), lesquels criminels Jean-Simon GABOURY et inspecteur ROBITAILLE de la Société des Transports de Montréal, ont commis l’acte criminel de dissimulation de preuves et fausses déclarations sous serment pour éluder, cacher l’acte criminel de Jean-Simon GABOURY du 25 mai 2012, scène criminelle qui s’est pourtant déroulée devant témoin et filmée. Par la suite le criminel Jean-Simon GABOURY a commis l'acte criminel d'entrave à la Justice dans le but de mettre les policiers de la Communauté Urbaine de Montréal ( S.P.V.M. ) sur une fausse piste.
Enregistrer un commentaire