dimanche 27 juin 2010

À Lire

Message d’une mère de Gaza : nous étreignons l’espoir
Suma Baroud

Ce texte est une version révisée et traduite d’un discours initialement prévu pour être prononcé lors d’une initiative de l’UNRWA à Gaza, mais qui a été refusé par l’organisateur des Nations-Unies comme étant « trop politique ».

Sans l’espoir, il n’y aurait plus que le bruit des bombes, la poussières des décombres, et des images d’horreur et de douleur. Nous méritons mieux que cela, et nous ne cesserons notre combat que lorsque notre terre et notre peuple seront libres.

Le siège israélien sur Gaza, qui avait pour objectif de nous affaiblir, nous a rendu en réalité plus forts. Il devait briser notre volonté, il a renforcé notre détermination. Il voulait nous humilier, mais il nous a rendus encore plus fiers.

En fait, la bêtise d’Israël et son arrogance même ont tonifié notre cause dans la conscience du monde, comme si la Nakba (la Catastrophe de 1947-48) était arrivée tout juste hier. La fatuité d’Israël a aveuglé ses dirigeants qui ne savent lire notre histoire et en tirer des leçons ; car s’ils l’avaient lue, ils y auraient découvert la simple vérité : 62 ans ont passé depuis la Nakba, et pourtant, chaque jour, notre détermination grandit d’un jour nouveau de résistance, comme grandit la solidarité que nous avons recueillie partout dans le monde.

C’est une erreur de dire que la bande de Gaza subit un siège depuis près de quatre ans, pour un siège prolongé qui est imposé sur Gaza - sur la Palestine - depuis 62 ans. Pourtant, nous avons survécu et grandi toujours plus déterminés, d’autant plus que nos amis et partisans se sont levés et continuent de se tenir à nos côtés. Grâce à leur solidarité, notre sumud (notre ténacité) n’a pas faibli pendant des générations.

Ici, à Gaza, nous avons été encouragés par des millions de personnes dans le monde qui sont descendues dans la rue pour nous soutenir et protester devant la brutalité de nos bourreaux. Des personnes, des communautés entières, des ONG et de nombreuses universités se sont déclarées opposées à une guerre gratuite contre une population largement sans défense. De quelle plus grande preuve aurions-nous besoin que ces milliers de militants, de toutes nationalités, ethnies, confessions et origines, qui traversent les mers et les continents pour venir à notre secours ? Certains d’entre eux ont été assassinés, dans la violence, ayant la conviction que le siège doit être levé et la Palestine libre

Nos cœurs saignent et nos yeux pleurent pour ceux qui ont été tués en haute mer et qui, jamais plus, ne rallieront le sol de la Palestine. Ils ont touché nos cœurs et nos âmes et ils vivront dans notre mémoire, à jamais.

Ma fille fut l’une des rares enfants très chanceuses qui réussirent à voler un moment de paix et à rompre ce siège injuste, même si ce ne fut que pour bien peu de semaines. Grâce au Centre Carter pour les droits humains (de l’ancien président états-unien Jimmy Carter), mon enfant, avec quelques autres, a pu franchir les frontières de l’oppression et de l’inhumanité pour un monde qu’elle savait exister, mais qu’elle n’avait jamais eu la chance de voir.

Mais en visitant les nombreux sites magnifiques des Etats-Unis, ces enfants emportaient avec eux les images de corps déchiquetés, de maisons explosées, d’arbres déracinés ; des nouveaux camps de réfugiés érigés par les anciens camps de réfugiés. Elles ont été privées de leur enfance, d’un moment serein dans un parc de Gaza, d’une marche sans fin sur la plage de Gaza. Combien il est injuste que ces enfants puissent vivre leur vie entière en devant simplement se rappeler ces deux semaines passées aux USA, comme le plaisir d’une vie qu’elles ne pourront jamais revivre, plus jamais. Et que dire des centaines de milliers d’autres enfants qui ne pourront même pas profiter de ce répit temporaire ?

Mais je dois dire que lorsque mon enfant est revenue des Etats-Unis et qu’elle a commencé à raconter ses aventures, nous avons tous vécu un moment de liberté. La gentillesse dans la voix de ceux qu’elle rencontrait, et les maintes et maintes fois où lui fut rappelé que la Palestine est dans leurs cœurs, les mots ne suffisent pour l’exprimer. C’est comme cela que nous savons que nous ne sommes pas seuls.

Quel merveilleux moment ce fut pour ma fille quand elle rencontra la famille de Rachel Corrie, cette jeune fille états-unienne de 20 ans qui est morte pour Gaza.

Mais alors que ma fille allait revenir, j’étais inquiète. Je craignais qu’elle fasse à son retour des comparaisons entres la liberté infinie de l’Amérique et la prison à ciel ouvert de Gaza, et qu’elle ne se sentît écrasée. Mais je suis si heureuse et si fière que ma fille, Dalal, soit revenue en amenant en elle toute la détermination du monde, une obstination pour le droit de Gaza à vivre dans la même liberté que l’Amérique ; si fière de son identité palestinienne, de ses racines, de sa foie et de son histoire. L’Amérique a donné à ma fille davantage d’espoir, a élargi son horizon et son imagination, mais Palestinienne inflexible de Gaza elle reste.

Merci à l’UNRWA, et surtout à vous Mr John Ging, pour son dévouement pour Gaza, et à vous tous qui continuez de vous tenir à nos côtés durant ces temps difficiles. Un jour, Gaza et la Palestine seront libres, et je n’aurai que des images heureuses et des mots de bonheur à vous transmettre. Jusqu’à ce que ce jour arrive, nous nous tiendrons ici, aux yeux du monde, exigeant notre humanité, nos droits, notre liberté ; nous continuerons d’étreindre l’espoir parce que sans lui, il n’y aurait plus que le bruit des bombes, la poussière des décombres, et des images d’horreur et de douleur. Nous méritons mieux que cela, et nous ne cesserons notre combat que lorsque notre terre et notre peuple seront libres.

Mme Suma Baroud est médecin à Gaza et mère de six enfants. Elle est la sœur de l’écrivain, Ramzy Baroud.

Source: Info Palestine

dimanche 20 juin 2010

À Lire

Sortie collective sans précédent des trois centrales syndicales et de groupes d'économistes - L'heure juste sur la dette du Québec

MONTRÉAL, le 15 juin /CNW Telbec/ - À la veille des sommets du G8 et du G20 où le gouvernement Harper entend agiter l'épouvantail de la dette pour inciter les pays membres à adopter des mesures d'austérité plus sévères, et dans la foulée du budget Bachand où le même épouvantail sert d'accélérant pour un retour précipité à l'équilibre budgétaire, la Confédération des syndicats nationaux (CSN), la Fédération des travailleurs et travailleuses du Québec (FTQ) et la Centrale des syndicats du Québec (CSQ) joignent leur voix à celle de groupes d'économistes, le collectif Économie autrement, l'Institut de recherche sur l'économie contemporaine (IREC) et l'Institut de recherche et d'informations socio-économiques (IRIS), pour donner L'heure juste sur la dette du Québec. Il s'agit d'ailleurs du titre d'une étude de l'économiste Louis Gill autour de laquelle s'est articulée cette sortie collective sans précédent.

On peut lire en préambule de l'analyse de Louis Gill que "Pour camper le décor en vue du budget de l'année 2010-2011 et convaincre la population de la nécessité des mesures assassines qu'il allait contenir, la réduction de la dette a été présentée comme une urgence nationale par le gouvernement (du Québec), ses "experts indépendants" et tous les partisans de la vision "lucide" :

- une dette caractérisée comme exorbitante, découlant de décennies de surconsommation de services publics par une population vivant au-dessus de ses moyens;

- une dette dont les deux tiers seraient en conséquence une "mauvaise dette" résultant de déficits budgétaires cumulés au fil des années en raison d'excès de dépenses courantes, qualifiées de "dépenses d'épicerie"."

L'économiste dénonce également le double discours du gouvernement sur l'ampleur de la dette québécoise selon qu'il s'adresse aux autorités de réglementation des marchés financiers des pays prêteurs (60 % du PIB) ou qu'il veuille noircir volontairement le portrait (94,5 % du PIB) en joignant à la dette québécoise une portion de la dette canadienne qui n'a pas à lui être imputée.

"Ce n'est pas parce qu'on colporte et martèle, même à grande échelle, un mensonge éhonté que celui-ci devient vérité. Non, la population du Québec ne vit pas au-dessus de ses moyens. Non, nos services publics ne sont pas sclérosés et la privatisation fait partie du problème et non pas de la solution. Non, notre dette n'est pas hors contrôle et s'appuie sur des actifs tangibles et intangibles de qualité", a indiqué pour sa part le président de la FTQ, Michel Arsenault.

"Quand on entend le FMI dire qu'une dette à 60 % du PIB est raisonnable, on voit mieux pourquoi ceux qui veulent nous passer entre les dents la couleuvre des tarifications régressives, des tickets modérateurs et autres franchises santé ont intérêt à gonfler les chiffres", a ajouté la présidente de la CSN, Claudette Carbonneau.

"Oui, il faut prendre la dette au sérieux. Mais il y a des limites à ne pas tenir compte des signaux qui nous viennent à la fois des États-Unis et d'Europe sur les dangers bien réels d'un retrait prématuré des mesures de soutien à l'économie. Cela risque de produire l'effet contraire", a fait valoir la leader syndicale.

Et que dire du legs aux générations futures? "Les centaines de millions consacrées au remboursement de la dette depuis la création du Fonds des générations sont autant de millions qui ne vont pas au maintien de services publics de qualité et à la réfection d'infrastructures désuètes. N'est-ce pas plutôt cela que nous devrions léguer aux jeunes?" a questionné Réjean Parent, président de la CSQ.

Guillaume Hébert de l'IRIS a rappelé, comme le souligne Louis Gill dans son étude, que "les mesures actuelles mises en avant par le gouvernement Charest pour rehausser ses revenus, qui combinent des hausses de tarifs et des réductions de dépenses, auront des conséquences socio-économiques désastreuses pour le Québec. Le comité d'experts du gouvernement les présente comme "les moins nuisibles à l'économie", alors qu'elles sont les plus nuisibles pour la majorité des individus qui composent cette économie."

Robert Laplante, de l'IREC, a tenu quant à lui à contrer le préjugé tenace voulant que les déficits budgétaires à l'origine de la mauvaise dette du Québec soient le résultat d'excès de dépenses. "Ces déficits sont davantage la conséquence de revenus insuffisants. Pensons notamment à tous les revenus dont le gouvernement s'est privé depuis quelques années en ne récupérant pas le point de TPS ou en baissant les impôts. Par ailleurs, la dette du gouvernement du Québec est principalement une bonne dette, contractée pour acquérir des immobilisations."

Enfin, Bernard Élie, du collectif Économie autrement, met en garde à la fois contre la surenchère de plans d'austérité de plus en plus sévères comme on le voit aujourd'hui dans la zone euro et contre la précipitation du gouvernement Charest à vouloir rétablir l'équilibre budgétaire à tout prix en évoquant, entre autres, l'ampleur de la dette.

"La reprise, si reprise il y a, tient à un fil ténu comme on le voit en Europe. Et la reprise de l'emploi n'est pas au rendez-vous comme anticipée chez nos voisins du Sud. Faut-il rappeler le vieil adage voulant que lorsqu'on se compare, on se console et cesser de grossir démesurément la menace que fait peser sur nos têtes une dette somme toute raisonnable", a conclu Bernard Élie.

À la lumière du document rendu public le 15 juin 2010, il est clair que la dette du Québec est loin d'avoir le caractère exorbitant que le gouvernement a invoqué à l'appui des mesures inacceptables de son budget. Il en est de même du déficit budgétaire qui, à 1,4 % du PIB pour 2009-2010, est nettement inférieur à celui de la plupart des pays industrialisés. Les centrales syndicales et les organismes de recherche estiment en conséquence que ce budget est fondé sur des prétentions injustifiables, que le gouvernement doit renoncer à lui donner force de loi et qu'il doit procéder à sa révision en profondeur, en réponse à l'opposition généralisée qui s'est manifestée dans la population depuis son dépôt le 30 mars dernier.

jeudi 17 juin 2010

À Lire

Présence canadienne en Afghanistan - Que se passera-t-il après juillet 2011?

Suzanne Loiselle et Raymond Legault - Membres du Collectif Échec à la guerre
Le devoir, Édition 14 juin 2010

Le 3 juin 2010, les médias faisaient écho aux déclarations de membres du Comité parlementaire sur la mission canadienne en Afghanistan, à leur retour d'une visite éclair dans ce pays. Porte-parole libéral en matière d'Affaires étrangères et membre du comité, Bob Rae ouvrait clairement la porte à la poursuite d'une présence militaire du Canada en Afghanistan après juillet 2011.

En réponse à cette ouverture, le premier ministre Stephen Harper réitérait la position qu'il professe depuis plusieurs mois: «Nous planifions la fin de la mission militaire en Afghanistan à la fin de 2011, selon la résolution parlementaire de 2008, et la transition de cette mission vers une mission civile de développement et d'aide humanitaire.»

Un engagement gouvernemental non crédible

En politique étrangère, Stephen Harper a toujours préconisé un alignement des positions canadiennes sur celles des États-Unis, y compris en ce qui concerne les interventions militaires. Ironiquement, la politique qui concrétise, en 2008, les orientations de son gouvernement en matière de défense se nomme Le Canada d'abord. Cette politique engage le Canada dans un processus de militarisation sans précédent, prévoyant des dépenses militaires de l'ordre de 490 milliards de dollars pour les vingt prochaines années. Elle affirme notamment que le Canada doit «faire preuve de leadership à l'étranger en prenant une place importante dans les opérations outre-mer», ces opérations pouvant se dérouler tout aussi bien sous l'égide des Nations Unies que de l'OTAN ou même tout simplement «avec des États alignés».

Les engagements récents du gouvernement en matière de construction navale — 35 milliards pour les trente prochaines années, dont plus de 80 % pour des navires militaires — et l'accélération du processus d'acquisition de nouveaux avions de chasse confirment cette orientation. Par la taille de son budget de «défense», le Canada est maintenant la 13e puissance militaire du monde.

Un retrait en 2011?

Le virage militariste de la politique étrangère du Canada a été amorcé il y a plusieurs années. En effet, dès la fin de la guerre froide, le Canada s'est engagé, aux côtés des États-Unis, dans des interventions militaires offensives notamment en Irak (1991), au Kosovo (1999) et en Afghanistan (2002). À la suite des attentats du 11 septembre 2001 — et surtout après le refus canadien de participer officiellement à l'invasion de l'Irak et au bouclier antimissile —, les pressions étasuniennes se sont accrues pour exiger du Canada un alignement sans faille de sa politique étrangère et militaire sur celle des États-Unis.

Le virage fut officialisé en 2005 sous le gouvernement libéral minoritaire de Paul Martin par l'annonce d'une augmentation des dépenses militaires de 12,8 milliards de dollars sur cinq ans, la publication d'un nouvel Énoncé de politique internationale, la signature du Partenariat pour la sécurité et la prospérité et l'annonce de l'envoi d'un groupe de combat des Forces canadiennes à Kandahar. Le gouvernement Harper n'a fait que renchérir sur cette orientation.

Tout cela n'annonce donc pas le retrait des troupes canadiennes de l'Afghanistan l'an prochain. Et l'évolution actuelle de la guerre d'occupation étrangère dans ce pays rend un tel retrait encore plus improbable. Car alors que l'opposition armée au régime Karzaï gagne de plus en plus de terrain, l'administration Obama s'est récemment engagée à gagner cette guerre qui est en voie de devenir son front d'intervention militaire principal. Les pressions étasuniennes pour que les troupes canadiennes demeurent en Afghanistan après 2011 s'exercent déjà, même publiquement, comme en témoignent les commentaires de la secrétaire d'État Hillary Clinton à l'émission The Hour de CBC le 30 mars dernier.

Ambiguïté

Plusieurs auront aussi remarqué que les déclarations conservatrices recèlent une ambiguïté quant au retrait envisagé: retrait de l'Afghanistan ou retrait de Kandahar? Le libellé de la motion parlementaire du 13 mars 2008 entretient également un peu cette confusion, mais il statue quand même clairement sur le maintien d'une «présence militaire à Kandahar au-delà de février 2009, jusqu'à juillet 2011», à la condition expresse, notamment, que «le gouvernement du Canada informe l'OTAN que notre pays mettra fin à sa présence à Kandahar dès juillet 2011, date à laquelle le redéploiement des troupes des Forces canadiennes à l'extérieur de Kandahar et leur remplacement par les forces afghanes débutera dès que possible, pour se terminer dès décembre 2011». En somme, la proposition d'un déploiement des troupes canadiennes en Afghanistan, ailleurs qu'à Kandahar, n'entrerait pas en contradiction avec la motion parlementaire de mars 2008!

Gagner du temps

Le gouvernement conservateur n'a pas du tout l'intention de procéder au retrait des troupes canadiennes de l'Afghanistan. Stephen Harper veut simplement gagner du temps. Il évite ainsi un véritable débat public sur cette question, sur laquelle l'opinion publique canadienne ne lui est pas favorable. Et il espère une conjoncture qui lui permettrait de déclencher des élections sans jamais avoir à aborder sérieusement le sujet et sans avoir à justifier le fait que les officiels canadiens ont transféré, en toute connaissance, des centaines de prisonniers afghans à la torture.

Le gouvernement Harper utilise également cet «engagement» au retrait des troupes canadiennes comme levier de marchandage auprès de l'administration Obama pour obtenir le maximum d'avantages économiques et politiques en échange non seulement de la poursuite de l'implication militaire canadienne dans l'occupation de l'Afghanistan, mais en échange aussi d'un appui aux objectifs étasuniens entourant l'adoption d'un nouveau concept stratégique de l'OTAN l'automne prochain.

Et l'opposition?

La majorité de la population canadienne, y compris une très forte majorité de la population québécoise, s'oppose à la guerre en Afghanistan. Or, il est déjà clair qu'elle ne peut pas compter sur le Parti libéral pour traduire son opposition et encore moins pour exiger un véritable débat public sur le rôle du Canada et de l'armée canadienne dans le monde.

Tout en posant un certain nombre de questions, le Bloc québécois ne remet pas non plus fondamentalement en question le virage militariste du Canada. Dans le débat récent sur le renouvellement coûteux des avions de chasse, les interventions des partis d'opposition — même pour le NPD — se sont concentrées sur l'exigence d'un véritable appel d'offres et de bonnes retombées pour le Canada ou le Québec. Alors qu'il aurait été primordial de rappeler qu'il s'agit d'engins de guerre avec lesquels le Canada a déjà participé à détruire les infrastructures civiles d'autres pays (Irak en 1991 et Serbie en 1999) et d'exiger un véritable débat public sur le sens à donner à la sécurité du Canada et du monde et sur la meilleure façon de les assurer.

Pour favoriser cette réflexion et relancer la nécessaire mobilisation de la société civile sur ces enjeux, le Collectif Échec à la guerre tiendra en novembre prochain un Sommet populaire québécois contre la guerre et le militarisme.