Montréal, le 5 décembre 2012 – L’Association pour une Solidarité Syndicale Étudiante (ASSÉ) estime inacceptable la décision du 
gouvernement Marois d’ordonner des coupures de plus de 140 millions de 
dollars dans le réseau universitaire d’ici le 1er avril 2013.
« Pour ce gouvernement, la logique du mal financement est une excuse 
pour cesser d’investir en éducation supérieure », s’exclame Jérémie 
Bédard-Wien, porte-parole de l’ASSÉ. La mesure est habituelle pour le 
Parti Québécois, qui en 1996, sous la gouverne de la ministre Marois, 
annonçait des coupures de près de 400 millions de dollars en éducation. «
 Au nom du déficit zéro, ces coupures attaquent directement la 
communauté universitaire. En effet, les administrations vont-elles 
remettre en question les salaires des cadres et les dépenses 
immobilières, ou sabrer dans les budgets dédiés à l’enseignement, la 
recherche et les services aux étudiantes et étudiants? La réponse est 
claire et ouvre la voie à une future hausse des frais de scolarité », 
poursuit M. Bédard-Wien.
L’ASSÉ a déjà exprimé de nombreuses réserves face au Sommet sur 
l’enseignement supérieur. « On nous dit que tout est sur la table. 
Pourtant, les nouvelles d’aujourd’hui ne font que confirmer nos craintes
 : quand le gouvernement veut prendre une décision, il l’annonce 
derrière des portes closes, sans consultation aucune. C’est le 
gouvernement qui rompt en premier le dialogue, pas les associations 
étudiantes », déplore M. Bédard-Wien. « Ce sommet ressemble à un 
spectacle où les intentions du gouvernement sont déjà inscrites à 
l’avance : indexer les frais de scolarité et instaurer des mécanismes 
d’assurance-qualité standardisés au marché économique. »
Enfin, l’ASSÉ rappelle qu’elle se fera entendre dans la rue au mois 
de février en marge des conclusions du sommet sur l’éducation et qu’elle
 appelle à une mobilisation massive pour l’occasion.
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