Lettre ouverte en soutien à la grève des étudiants du Québec.
Nous, les étudiants de l’Université de la ville de New-York et de
l’État de New-York, soutenons ouvertement la grève des étudiants québécois.
Depuis plus de neuf semaines, les étudiants de niveau post-secondaire sont
engagés dans une grève illimitée, mobilisant 300.000 personnes pour investir les
rues et tenir les plus grandes manifestations étudiantes de toute l’histoire de
l’Amérique du Nord.
Trois étudiants du Collège Brooklyn se sont rendus à
Montréal durant nos vacances de printemps pour rencontrer et apprendre de la
grève étudiante – pour comprendre les défis auxquels les étudiants québécois
font face et comment ils ont réussit à mobiliser sur la hausse des frais de
scolarité. Même si le voyage fut court, ce dont nous avons été témoins dépasse
nos plus grands rêves de mouvements étudiants et de ce qu’ils peuvent accomplir.
Nous avons marché avec des centaines d’étudiants en grève, nous avons vu des
étudiants aspergés de gaz poivré et avoir le courage de tenir bon pour défendre
leurs droits à l’éducation.
Le Québec est fier à juste titre de ses
institutions scolaires de haut niveau et les étudiants québécois sont fiers, à
juste titre également, des années de luttes qu’ils ont mené pour maintenir ses
institutions accessibles malgré les tentatives de la province d’augmenter les
droits au-delà des moyens financiers de beaucoup de Québécois et de convertir
les bourses et financements de scolarité en prêts étudiants. Conformément à la
tradition qui a fait que les frais de scolarité du Québec sont les plus bas du
Canada – une importante garantie que l’éducation restera accessible au plus
grand nombre et non à quelques-uns seulement dans l’une des provinces les plus
pauvre du pays – les étudiants sont descendus dans les rues pour protester
contre les augmentations de 127% sur 10 ans des frais de scolarité. Nous
considérons ces hausses comme une attaque envers les plus pauvres et les
communautés de couleurs et un moyen de les empêcher d’accéder à des études
supérieures et nous faisons le parallèle avec les augmentations de frais de
scolarité qui affectent les étudiants de SUNY (l’Université de l’État de New
York) et de CUNY (l’Université de la ville de New York). Notre
« augmentation rationnelle de frais de scolarité » fait que les
étudiants et leur familles vont avoir à payer 1.500 dollars de plus d’ici cinq
ans.
Afin d’exposer très clairement les liens qui existent entre les luttes
pour l’accès à l’éducation auxquelles sont confrontées nos deux provinces, nous
voyons aussi la grève des étudiants québécois comme un modèle dont doivent
profiter les mouvements étudiants dans nos propres villes dans les luttes qu’ils
mènent contre les mesures anti-austérité affectant les étudiants à travers tous
les États-Unis.
Nous dénonçons la violence envers les grévistes et les
injustes arrestations d’étudiants à Montréal dans l’exercice de leur droits à
protester contre des politiques injustes. Particulièrement l’usage de gaz poivré
pour briser violemment les solides piquets de grève étudiants.
Dans un acte
de solidarité et comme symbole de la force montante de notre mouvement, ici à
New York, nous avons lancé une « Campagne Carré rouge » dans laquelle
les participants porte le même carré rouge à la poitrine que les étudiants de
Québec. Nous faisons cela en solidarité avec les étudiants en lutte de Québec et
pour signifier combien nous partageons leurs luttes contre les corporations
néolibérales de nos institutions d’études supérieures. Nous allons porter le
carré rouge parce que nous partageons une vision commune de ce que doit être une
université vraiment libre.
Merci à vous d’être une source d’inspiration pour
les étudiants où qu’ils soient, malgré les frontières coloniales qui nous
séparent. Nous sommes ensemble dans cette lutte. Nous sommes
ensemble.
Solidarité,
Union des étudiants du Collège
Brooklyn
Le Soulèvement des étudiants de New York
Étudiants unis pour une
libre CUNY
L’Assemblée générale élargie de CUNY
L’Assemblée générale du
centre des diplômés.
lundi 30 avril 2012
dimanche 29 avril 2012
Le coût de la gratuité
Les calculs indiquent que Québec devrait y consacrer moins de 1 % de son budget de dépenses
Convaincu que la hausse des droits de scolarité est absolument
essentielle, le gouvernement Charest n’en a jamais évoqué la
possibilité. Mais l’idée d’instaurer la gratuité scolaire n’a en pas
moins fait l’objet d’analyses économiques. Et règle générale, les
calculs indiquent que celle-ci obligerait Québec à y consacrer moins de 1
% de son budget de dépenses.
Selon Simon Tremblay-Pépin, chercheur à l’Institut de recherche et d’informations socio-économiques, il faut d’abord déterminer la « contribution des étudiants » telle que présentée dans les documents du gouvernement. Pour l’année 2011-2012, celle-ci s’élève à 750 millions de dollars. Ce montant serait en quelque sorte le coût brut de la gratuité. Compte tenu du budget actuel des dépenses, soit environ 70 milliards, le montant de 750 millions représente 1 % du budget.
On pourrait toutefois choisir de soustraire le crédit d’impôt offert pour les droits de scolarité. Dans ce cas, l’élimination de la facture refilée aux étudiants engendrait des coûts supplémentaires d’environ 560 millions pour le gouvernement. Et selon M. Tremblay-Pépin, Québec pourrait aussi choisir la voie de la « quasi-gratuité » déjà en vigueur dans le réseau collégial, ce qui permettrait encore de réduire la facture pour le gouvernement. Il s’agirait alors de maintenir les frais d’admission et les frais afférents que paient déjà les étudiants.
Le chercheur de l’IRIS reconnaît cependant que d’autres paramètres devraient être pris en compte dans le calcul de la gratuité, comme la hausse possible de la fréquentation scolaire. La question des programmes d’aide financière aux études devrait aussi être abordée. Mais il est selon lui difficile, à ce stade-ci, de jauger ces aspects.
L’Institut de recherche en économie contemporaine estimait plus tôt cette année qu’il en coûterait entre 176 et 405 millions de dollars à l’État québécois pour instaurer la gratuité scolaire, soit de 1,2 à 2,7 % du budget du ministère de l’Éducation, qui s’élève à 15 milliards. « Nous estimons que l’élimination des droits de scolarité ferait épargner à l’État 77 millions de dollars en coût de programmes d’aide aux études. En additionnant une baisse en crédits d’impôt de 63,1 millions, nous estimons que l’impact total de l’élimination des droits serait de 140 millions. En prenant en compte ces deux facteurs, on peut estimer que les coûts de la gratuité universitaire se situeraient entre 176 millions et 405 millions », ont évalué les deux chercheurs de l’organisme.
La commission Parent
Le respecté sociologue Guy Rocher a lui aussi plaidé récemment pour le libre accès aux études supérieures, au cours d’un entretien au Devoir. « Il s’agit d’un choix de société qui coûterait 1 % du budget du Québec », a fait valoir celui qui a été membre de la commission Parent. Le principe de la gratuité était d’ailleurs déjà présent dans le rapport de cette commission historique. À cette époque, au début des années 1960, on avait souligné que la gratuité était « souhaitable à long terme ». Mais aucun gouvernement du Québec n’a depuis opté pour cette avenue.
Ainsi, si le Québec est aujourd’hui sous la moyenne canadienne en ce qui a trait à la facture refilée aux étudiants, la province se situe tout de même au-dessus de la moyenne des pays membres de l’OCDE. Sept de ces États, notamment les pays scandinaves, fonctionnent avec un régime de gratuité scolaire.
Le gouvernement Charest n’a pas pu dire au Devoir hier si le ministère dirigé par Line Beauchamp avait évalué la facture de la gratuité scolaire pour le trésor public. Québec, qui a ouvert hier la porte à un étalement de la hausse des droits de scolarité, espère toucher un montant net de 265 millions de dollars supplémentaires lorsque la facture des étudiants aura bondi de 1625 $, en 2016-2017. En évaluant le budget des dépenses du gouvernement du Québec à un peu plus de 80 milliards de dollars en 2017 - en tenant compte d’une croissance des dépenses de l’ordre de 3,2 % -, la somme de 265 millions équivaut à 0,33 % du budget du Québec en 2017.
À titre de comparaison, les libéraux ont prévu un montant de 1,25 milliard de dollars pour réaliser, également d’ici 2017, la restauration des sites miniers abandonnés au Québec. L’ensemble de la facture sera payé par les deniers publics.
Photo : Agence France-Presse Fred Dufour
Le
Québec est sous la moyenne canadienne en ce qui a trait à la facture
refilée aux étudiants universitaires, mais se situe au-dessus de celle
des pays membres de l’OCDE.
Selon Simon Tremblay-Pépin, chercheur à l’Institut de recherche et d’informations socio-économiques, il faut d’abord déterminer la « contribution des étudiants » telle que présentée dans les documents du gouvernement. Pour l’année 2011-2012, celle-ci s’élève à 750 millions de dollars. Ce montant serait en quelque sorte le coût brut de la gratuité. Compte tenu du budget actuel des dépenses, soit environ 70 milliards, le montant de 750 millions représente 1 % du budget.
On pourrait toutefois choisir de soustraire le crédit d’impôt offert pour les droits de scolarité. Dans ce cas, l’élimination de la facture refilée aux étudiants engendrait des coûts supplémentaires d’environ 560 millions pour le gouvernement. Et selon M. Tremblay-Pépin, Québec pourrait aussi choisir la voie de la « quasi-gratuité » déjà en vigueur dans le réseau collégial, ce qui permettrait encore de réduire la facture pour le gouvernement. Il s’agirait alors de maintenir les frais d’admission et les frais afférents que paient déjà les étudiants.
Le chercheur de l’IRIS reconnaît cependant que d’autres paramètres devraient être pris en compte dans le calcul de la gratuité, comme la hausse possible de la fréquentation scolaire. La question des programmes d’aide financière aux études devrait aussi être abordée. Mais il est selon lui difficile, à ce stade-ci, de jauger ces aspects.
L’Institut de recherche en économie contemporaine estimait plus tôt cette année qu’il en coûterait entre 176 et 405 millions de dollars à l’État québécois pour instaurer la gratuité scolaire, soit de 1,2 à 2,7 % du budget du ministère de l’Éducation, qui s’élève à 15 milliards. « Nous estimons que l’élimination des droits de scolarité ferait épargner à l’État 77 millions de dollars en coût de programmes d’aide aux études. En additionnant une baisse en crédits d’impôt de 63,1 millions, nous estimons que l’impact total de l’élimination des droits serait de 140 millions. En prenant en compte ces deux facteurs, on peut estimer que les coûts de la gratuité universitaire se situeraient entre 176 millions et 405 millions », ont évalué les deux chercheurs de l’organisme.
La commission Parent
Le respecté sociologue Guy Rocher a lui aussi plaidé récemment pour le libre accès aux études supérieures, au cours d’un entretien au Devoir. « Il s’agit d’un choix de société qui coûterait 1 % du budget du Québec », a fait valoir celui qui a été membre de la commission Parent. Le principe de la gratuité était d’ailleurs déjà présent dans le rapport de cette commission historique. À cette époque, au début des années 1960, on avait souligné que la gratuité était « souhaitable à long terme ». Mais aucun gouvernement du Québec n’a depuis opté pour cette avenue.
Ainsi, si le Québec est aujourd’hui sous la moyenne canadienne en ce qui a trait à la facture refilée aux étudiants, la province se situe tout de même au-dessus de la moyenne des pays membres de l’OCDE. Sept de ces États, notamment les pays scandinaves, fonctionnent avec un régime de gratuité scolaire.
Le gouvernement Charest n’a pas pu dire au Devoir hier si le ministère dirigé par Line Beauchamp avait évalué la facture de la gratuité scolaire pour le trésor public. Québec, qui a ouvert hier la porte à un étalement de la hausse des droits de scolarité, espère toucher un montant net de 265 millions de dollars supplémentaires lorsque la facture des étudiants aura bondi de 1625 $, en 2016-2017. En évaluant le budget des dépenses du gouvernement du Québec à un peu plus de 80 milliards de dollars en 2017 - en tenant compte d’une croissance des dépenses de l’ordre de 3,2 % -, la somme de 265 millions équivaut à 0,33 % du budget du Québec en 2017.
À titre de comparaison, les libéraux ont prévu un montant de 1,25 milliard de dollars pour réaliser, également d’ici 2017, la restauration des sites miniers abandonnés au Québec. L’ensemble de la facture sera payé par les deniers publics.
En souvenir de Franco
27 avril 2012 11h21 · Marc-André Cyr
L’antiémeute intervient pour briser des manifestations pacifiques et des lignes de piquetage. Les arrestations et les entraves à la déontologie policière se comptent par centaines…
Et plusieurs chroniqueurs traitent les étudiants de « terroristes »…
Et Stéphane Gendron veut que le sang coule…
Et Eric Duhaime se demande si l’armée devrait intervenir pour «étouffer les problèmes des multiples manifestations» …
La tendance est lourde. Que ce soit en Europe ou au Québec, l’État se défait lentement de ses apparences plus ou moins séduisantes pour revêtir celui de l’État policier. En temps de crise, il ne saurait en être autrement. Héritière d’un lourd passé autoritaire, l’Espagne est à l’avant-garde de cette dérive qui, ici comme ailleurs, est cautionnée par les tenants de la liberté individuelle et de la démocratie.
Plage, paella et torture
La semaine dernière, le ministre de l’Intérieur, Jorge Fernàndez Dìaz a annoncé son plan pour lutter contre les « collectifs antisystèmes » qui pratiquent des « techniques de guérilla urbaine » [1]. Le code pénal sera réformé en profondeur afin d’étendre les prérogatives de la Loi antiterroriste [2]. Cette loi est pourtant décriée par la vaste majorité des organisations de défense des libertés. Voici comment Amnistie Internationale décrivait la situation des droits de la personne en Espagne en 2004 :
« A plusieurs reprises, des politiciens ou des gardes civils auraient fait usage de leurs armes à feu de manière inconsidérée. De nombreux candidats à l’immigration se sont noyés en tentant de gagner l’Espagne depuis l’Afrique du nord par la mer. Des détenus ont déclaré avoir été torturés et maltraités. Le Comité européen pour la prévention de la torture et des peines ou traitement inhumains ou dégradants (CPT) a vivement critiqué l’absence persistante de garanties fondamentales devant protéger les personnes détenues en vertu des lois « antiterroristes » contre les mauvais traitements […] » [3]
Cette réforme veut que la « résistance passive » soit désormais considérée comme un « délit d’attentat contre l’autorité ». En d’autres mots, elle veut que la désobéissance civile non-violente soit considérée équivalente au terrorisme. Elle veut également réprimer la diffusion de manifestations sur les réseaux sociaux. La diffusion de tels événements sera désormais considérée comme un « délit d’appartenance à une organisation criminelle ». Cet aspect vise tous les rassemblements qui « n’auraient pas été notifiés et qui s’accompagneraient du refus de vider les lieux malgré l’avertissement de la Police ». Elle s’attaque entre autres aux différentes occupations de lieux publics par les Indignés en mai dernier.
Démocratie autoritaire
Comment expliquer des telles entorses aux droits les plus élémentaires ? L’Espagne n’est-elle pas une « démocratie » ?
C’est bien le pire, car l’Espagne, qui célèbre cette semaine le 75e anniversaire des bombardements de Guernica, est effectivement un régime libéral. Mais si elle s’est débarrassée de la dictature militaire, elle n’en a toujours pas fini avec le fascisme. Suite à la transition démocratique (sorte de Révolution tranquille espagnole), les francistes ne sont pas disparus du paysage social et politique. Bien au contraire. Plusieurs d’entre eux ont joint le Parti populaire (présentement au pouvoir), d’autres sont toujours à la tête des cours de justice et des corps policiers. Ils ont continué à diriger les banques et les entreprises, à enseigner dans les universités, etc. L’exemple le plus évident de cette continuation est celui de Manuel Fraga Iribarne, ministre sous Franco et rédacteur de la Constitution (!) de 1978, qui dirigea la province de la Galicie jusqu’en… 2005.
C’est ce triste héritage qui donne aux Espagnols une longueur d’avance en ce qui concerne la répression de la contestation. En fait, l’Espagne nous enseigne que la frontière entre la démocratie libérale et l’État policier est mince, très mince. Espérons que cette tendance à la criminalisation de la contestation cesse avant qu’elle ne nous plonge plus profondément dans cette espèce de tyrannie démocratique dans laquelle nous nous enfonçons progressivement.
Notes
[1] Front de gauche : Place au peuple, « Espagne : le ministère de l’Intérieur projette de qualifier la résistance passive d’attentat contre l’autorité », 16 avril 2012 : http://www.placeaupeuple2012.fr/espagne-le-ministere-de-l%E2%80%99interieur-projette-de-qualifier-la-resistance-passive-d%E2%80%99attentat-contre-l%E2%80%99autorite/
[2] La loi antiterroriste, qui visait au départ à lutter contre l’E.T.A. (Euskadi Ta Askatasuna : Pays basque et liberté), permet à l’État de détenir « incommunicado » (sans contact avec l’extérieur) et pendant plusieurs jours un individu soupçonné d’avoir des liens avec cette organisation armée. Ces quelques jours d’isolement permettent évidemment aux policiers de procéder à de nombreux abus de pouvoirs. Plusieurs rapports font état de la torture affligée aux militants de la gauche indépendantiste basque, qui compte plus de 700 prisonniers politiques. Mais cette loi ne vise pas seulement les militants radicaux. Elle a également permis de rendre illégales d’innombrables manifestations (il est désormais interdit de manifester nommément pour l’indépendance au Pays basque), divers partis politiques (dont Batasuna, qui change de nom pratiquement chaque année), des journaux, (Egunkaria, Egin), des organisations politiques (Jarraï), etc.
[3] Source : Amnistie internationale, rapport 2004, p.328.
jeudi 26 avril 2012
Pour la grève sociale!
L'OPDS a voté d'appeler à la grève sociale le 1er mai et à participer aux actions et mobilisations. Nous savons que le délai est très serré (c'est la semaine prochaine!), mais la lutte est maintenant! Nous vous invitons à prendre position dans vos milieux de travail, dans vos organismes communautaires ou de manière individuelle.
Pourquoi la grève sociale ? (tiré de www.grevesociale.info)
Nous sommes dans une ère critique de notre histoire. Depuis trop longtemps, on prétend qu’il n’y a pas d’alternatives. Dans cette optique, le gouvernement nous présente ses nombreuses mesures d’austérité comme étant inévitables.
Pourtant, ces dernières semaines, le mouvement de grève
étudiante a montré qu’il était possible de s’unir et de se tenir debout
face à des politiques régressives imposées par un gouvernement
corrompu et à bout de souffle. Le mouvement étudiant a ouvert une
brèche, c’est maintenant à toute la société de s’y engouffrer pour
clouer au pilori ceux qui s’enrichissent à nos dépends. Disons-le haut
et fort, il est encore possible de rêver d’une société plus juste, plus
libre, plus égalitaire ; une société où tout ne serait pas régi par
l’ennuyeuse course au profit. Le combat que l’on propose, c’est un
combat contre l’austérité et son discours, qui, ici comme ailleurs,
martèle sans cesse qu’aucune alternative n’est possible.
Nous ne sommes pas dupes! La hausse des frais de scolarité
n’est qu’un aspect d’un programme beaucoup plus large. L’imposition
scandaleuse d’une taxe santé, les hausses du coût des loyers et des
tarifs d’électricité, la restriction du droit de grève, le refus
obstiné d’augmenter les salaires, le pillage des ressources naturelles,
le non-respect des droits des peuples autochtones... Autant de
politiques et de phénomènes qu’on nous présente, sur un ton grave,
comme étant des nécessités, inévitables, alors qu’elles sont en réalité
des choix de société. Profitons du momentum que nous donne la grève
étudiante, la lutte des syndiqués d’Aveos et d’Air Canada de Rio Tinto
et tous les autres mouvements sociaux et changeons les choses une fois
pour toutes. La grève sociale est l’unique moyen que nous avons pour
bloquer toutes ces politiques d’austérité et proposer mieux.
Les 1er et 15 mai prochain, faisons front commun et sortons dans les rues.
Ras-le-bol général, vers la grève sociale!
Le premier mai, nous serons DANS LA RUE. Nous afficherons dès demain matin ouvertement dans les vitrines de l'OPDS que nous fermons nos portes. Faites comme nous !
L'OPDS
Maison Aline Gendron - 514.527.0700
Maison Marie-Jeanne-Corbeil - 514-382-5782
Soyons du mouvement et mobilisons les travailleurs et travaileuses, étudiantes, étudiants, personnes assistées sociales, chômeurs, chômeuses, sans-statut, groupes alliés, amiEs, familles et nous-même !
jeudi 5 avril 2012
Féministes, contre la hausse sexiste !
En appui à la grève étudiante contre la hausse des frais de scolarité et pour l’accès de toutes les femmes à l’éducation, la Coordination du Québec de la Marche mondiale des femmes** vous invite à un rassemblement de solidarité le 12 avril prochain devant les bureaux du Ministère de l’Éducation, à Montréal.
La hausse prévue de 75% des frais de scolarité réduira grandement l’accès aux études pour de nombreuses femmes. Alors que le mouvement étudiant lutte depuis des semaines pour contrer cette hausse, c’est l’heure pour le mouvement féministe d’ajouter sa voix à celles et ceux qui disent « NON À LA HAUSSE ».
Les prochains jours sont déterminants pour la lutte étudiante, qui est aussi une lutte populaire et féministe. Le gouvernement doit reculer et c’est en maintenant la pression de la rue, avec les étudiantEs, que cela sera possible.
C’est pourquoi nous vous invitons à vous joindre à la lutte dès aujourd’hui et à venir en grand nombre, avec votre carré rouge, au
RASSEMBLEMENT DE SOLIDARITÉ
Féministes, contre la hausse sexiste !
12 avril à 12h15
devant les bureaux du Ministère de l’Éducation à Montréal (au 600 rue Fullum)
Prestation de gumboots féministes sur place !
Pour plus d’informations sur les revendications féministes de cette lutte étudiantes, consultez le Manifeste féministe contre la hausse des frais de scolarité : http://www.rcentres.qc.ca/publ ic/2012/03/manifeste-feministe -contre-la-hausse-des-droits- de-scolarite.html.
La hausse prévue de 75% des frais de scolarité réduira grandement l’accès aux études pour de nombreuses femmes. Alors que le mouvement étudiant lutte depuis des semaines pour contrer cette hausse, c’est l’heure pour le mouvement féministe d’ajouter sa voix à celles et ceux qui disent « NON À LA HAUSSE ».
Les prochains jours sont déterminants pour la lutte étudiante, qui est aussi une lutte populaire et féministe. Le gouvernement doit reculer et c’est en maintenant la pression de la rue, avec les étudiantEs, que cela sera possible.
C’est pourquoi nous vous invitons à vous joindre à la lutte dès aujourd’hui et à venir en grand nombre, avec votre carré rouge, au
RASSEMBLEMENT DE SOLIDARITÉ
Féministes, contre la hausse sexiste !
12 avril à 12h15
devant les bureaux du Ministère de l’Éducation à Montréal (au 600 rue Fullum)
Prestation de gumboots féministes sur place !
Pour plus d’informations sur les revendications féministes de cette lutte étudiantes, consultez le Manifeste féministe contre la hausse des frais de scolarité : http://www.rcentres.qc.ca/publ
lundi 2 avril 2012
Ces aînés qui remboursent encore des prêts étudiants
Richard Hétu
La Presse
La Presse
s’élèvent à 8 244$ en 2011-2012. Mais saviez-vous que des Américains de 60 ans et plus n’ont pas encore fini de rembourser des prêts étudiants?
C’est ce que révèle le Washington Post dans cet article, qui établit à 36 milliards de dollars le montant de prêts étudiants qui n’ont pas encore été remboursés par les Américains de cette tranche d’âge.
Certains de ces Américains remboursent encore leurs premiers prêts étudiants, alors que d’autres ont co-signé les prêts de leurs enfants ou ont contracté des prêts à leur retour aux études dans la trentaine, la quarantaine ou la cinquantaine.
Le sujet de l’endettement des étudiants n’est pas neuf aux États-Unis, où les frais de scolarité moyens dans les universités publiques C’est ce que révèle le Washington Post dans cet article, qui établit à 36 milliards de dollars le montant de prêts étudiants qui n’ont pas encore été remboursés par les Américains de cette tranche d’âge.
Certains de ces Américains remboursent encore leurs premiers prêts étudiants, alors que d’autres ont co-signé les prêts de leurs enfants ou ont contracté des prêts à leur retour aux études dans la trentaine, la quarantaine ou la cinquantaine.
Grève étudiante: la CLASSE descend dans les rues de Sherbrooke et annonce un durcissement des mandats de grève
SHERBROOKE, QC, le 2 avril 2012 /CNW Telbec/ - Alors que s'entame la huitième semaine de grève étudiante au Québec, quelques milliers d'étudiants et d'étudiantes membres de la CLASSE descendent dans les rues de Sherbrooke. « Après huit semaines de grève, il est temps que la colère des étudiants et des étudiantes soit entendue dans le comté de Jean Charest. » déclare Jeanne Reynolds, co-porte-parole de la CLASSE.
La CLASSE annonce également que sur les 192 000 grévistes, environ 77 300 sont maintenant officiellement en grève pour une durée indéterminée, et ne tiendront de vote de reconduction que si une offre formelle est faite par le gouvernement libéral. « Si la ministre de l'Éducation croyait que le mouvement étudiant s'essoufflerait après le grand rendez-vous du 22 mars, elle se trompait. Ce sont maintenant 77 300 personnes qui n'envisageront même pas de rentrer en classe tant et aussi longtemps que la ministre ne formulera pas une offre formelle au mouvement étudiant. » poursuit Mme Reynolds.
En vue d'éventuelles négociations avec le gouvernement, la CLASSE a adopté en fin de semaine lors de son Congrès une résolution visant à mettre sur pied un comité de négociation avec les autres organisations nationales étudiantes. « Nous soulignons la solidarité des fédérations étudiantes concernant les négociations avec le gouvernement. C'est l'ensemble du mouvement étudiant qui se rendra devant la ministre de l'Éducation afin de trouver des alternatives à toute hausse de frais de scolarité.» enchaîne Gabriel Nadeau-Dubois, co-porte-parole de la CLASSE, indiquant également que la CLASSE refusera de négocier en l'absence des autres organisations étudiantes.
La CLASSE rappelle qu'elle tiendra une nouvelle journée de manifestations régionales coordonnées à Montréal, Québec et St-Jérôme ce mercredi à 13h. La CLASSE souligne également la tenue d'un grand forum populaire intitulé « Vers un printemps québécois » le lundi 9 avril prochain. Des milliers de citoyens et citoyennes sont attendues au Square Émilie-Gamelin afin de participer à cet événement, ainsi que des militants et militantes du mouvement syndical, féministe et écologiste.
Une série d'actions locales sont également prévues à chaque jour de la présente semaine. Pour l'horaire détaillé de ces actions, veuillez consulter la section « calendrier des événements » sur : www.bloquonslahausse.com
Fondée par l'ASSÉ en décembre dernier dans le contexte de la hausse des frais de scolarité, la Coalition large de l'ASSÉ (CLASSE) est une coalition nationale d'associations étudiantes représentant actuellement la majorité des grévistes Elle rassemble présentement plus de 90 000 membres dans les cégeps et universités du Québec.
La CLASSE annonce également que sur les 192 000 grévistes, environ 77 300 sont maintenant officiellement en grève pour une durée indéterminée, et ne tiendront de vote de reconduction que si une offre formelle est faite par le gouvernement libéral. « Si la ministre de l'Éducation croyait que le mouvement étudiant s'essoufflerait après le grand rendez-vous du 22 mars, elle se trompait. Ce sont maintenant 77 300 personnes qui n'envisageront même pas de rentrer en classe tant et aussi longtemps que la ministre ne formulera pas une offre formelle au mouvement étudiant. » poursuit Mme Reynolds.
En vue d'éventuelles négociations avec le gouvernement, la CLASSE a adopté en fin de semaine lors de son Congrès une résolution visant à mettre sur pied un comité de négociation avec les autres organisations nationales étudiantes. « Nous soulignons la solidarité des fédérations étudiantes concernant les négociations avec le gouvernement. C'est l'ensemble du mouvement étudiant qui se rendra devant la ministre de l'Éducation afin de trouver des alternatives à toute hausse de frais de scolarité.» enchaîne Gabriel Nadeau-Dubois, co-porte-parole de la CLASSE, indiquant également que la CLASSE refusera de négocier en l'absence des autres organisations étudiantes.
La CLASSE rappelle qu'elle tiendra une nouvelle journée de manifestations régionales coordonnées à Montréal, Québec et St-Jérôme ce mercredi à 13h. La CLASSE souligne également la tenue d'un grand forum populaire intitulé « Vers un printemps québécois » le lundi 9 avril prochain. Des milliers de citoyens et citoyennes sont attendues au Square Émilie-Gamelin afin de participer à cet événement, ainsi que des militants et militantes du mouvement syndical, féministe et écologiste.
Une série d'actions locales sont également prévues à chaque jour de la présente semaine. Pour l'horaire détaillé de ces actions, veuillez consulter la section « calendrier des événements » sur : www.bloquonslahausse.com
Fondée par l'ASSÉ en décembre dernier dans le contexte de la hausse des frais de scolarité, la Coalition large de l'ASSÉ (CLASSE) est une coalition nationale d'associations étudiantes représentant actuellement la majorité des grévistes Elle rassemble présentement plus de 90 000 membres dans les cégeps et universités du Québec.
Production multi-monde présente:
La Grande Invasion réalisé par Martin Frigon.
Un documentaire sur le développement effréné des Laurentides et son impact sur les résidents.
AU CINÉMA DU PARC
Première: vendredi le 30 mars à 19h
Tous les soirs du 30 mars au 5 avril à 19h
Deux projections supplémentaires le 31 mars et 1er avril à 15h.
Mardi, mercredi et jeudi, les projections seront suivies d'une table ronde/débat
autour des questions soulevées dans le film
Mardi: Quand impôt foncier rime avec expropriation. Des solutions pour survivre à la spéculation immobilière
Mercredi: Remettre la culture et les arts au cœur du développement. Des solutions pour survivre à la concurrence des grandes surfaces
Jeudi: L’explosion des taxes foncières à Montréal
Vous pouvez acheter vos billets sur internet:
SPECTACLE: LA COLMENITA
LE MARDI, 17 AVRIL, 19 H
AUDITORIUM de l'école FACE
3449, rue Université, Montréal (Québec)
Prix d'entrée : 10 $ ou prix de soutien : 20 $
Vous êtes tous chaleureusement invités au spectacle de La Colmenita, une troupe d'enfants cubains qui chantent, dansent, animent, et présentent le spectacle « Abracadabra et Cinderella » inspiré des Beatles.
VENEZ EN GRAND NOMBRE, FAMILLES, AMIS, COLLÈGUES DE TRAVAIL !
(présentations en français, concert en version espagnol et anglais)
AUDITORIUM de l'école FACE
3449, rue Université, Montréal (Québec)
Prix d'entrée : 10 $ ou prix de soutien : 20 $
Vous êtes tous chaleureusement invités au spectacle de La Colmenita, une troupe d'enfants cubains qui chantent, dansent, animent, et présentent le spectacle « Abracadabra et Cinderella » inspiré des Beatles.
VENEZ EN GRAND NOMBRE, FAMILLES, AMIS, COLLÈGUES DE TRAVAIL !
(présentations en français, concert en version espagnol et anglais)
Manif-Action contre Le Plan Nord
Lundi, le 2 avril de 7h00 à 10h00
Réunion sur le troisième étage de l'édifice Shatner à McGill (3480 rue McTavish).
Depuis des décennies, le mouvement étudiant lutte pour une éducation accessible, et nous continuons, plus fort que jamais. Nous reconnaissons également que les peuples autochtones luttent depuis des siècles pour leur autonomie et contre l'exploitation coloniale de leur terre.
Les mêmes idiots néo-libéraux qui manigancent pour la hausse de nos frais de scolarité ont aussi initié le Plan Nord. Ils proposent maintenant de gaspiller 80 milliards $ sur la promotion de projets miniers, hydro-électriques, et plusieurs autres mégaprojets destructeurs. Plusieurs de ces projets se déroulent sur le territoire non cédé de Nitassinan, malgré la forte opposition de plusieurs communautés innues.
En solidarité avec la lutte pour la souveraineté du peuple innu et pour maintenir la pression contre la hausse des frais de scolarité, nous allons perturber le Plan Nord à Montréal. Cette action nous plonge au coeur du capitalisme montréalais, nous encourageons donc les participant-e-s a s'habiller de vêtements dignes du milieu des affaires!
À bas le capitalisme, le colonialisme et l'État néolibéral! Pour la gratuité scolaire et l'autonomie autochtone! Stoppons le Plan Nord et la hausse!
Réunion sur le troisième étage de l'édifice Shatner à McGill (3480 rue McTavish).
Depuis des décennies, le mouvement étudiant lutte pour une éducation accessible, et nous continuons, plus fort que jamais. Nous reconnaissons également que les peuples autochtones luttent depuis des siècles pour leur autonomie et contre l'exploitation coloniale de leur terre.
Les mêmes idiots néo-libéraux qui manigancent pour la hausse de nos frais de scolarité ont aussi initié le Plan Nord. Ils proposent maintenant de gaspiller 80 milliards $ sur la promotion de projets miniers, hydro-électriques, et plusieurs autres mégaprojets destructeurs. Plusieurs de ces projets se déroulent sur le territoire non cédé de Nitassinan, malgré la forte opposition de plusieurs communautés innues.
En solidarité avec la lutte pour la souveraineté du peuple innu et pour maintenir la pression contre la hausse des frais de scolarité, nous allons perturber le Plan Nord à Montréal. Cette action nous plonge au coeur du capitalisme montréalais, nous encourageons donc les participant-e-s a s'habiller de vêtements dignes du milieu des affaires!
À bas le capitalisme, le colonialisme et l'État néolibéral! Pour la gratuité scolaire et l'autonomie autochtone! Stoppons le Plan Nord et la hausse!
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