Photo : Agence France-Presse Said Khatib
Un Palestinien dans le camp de réfugiés de Rafah, dans la bande de Gaza.
L'annonce n'est pas surprenante, compte tenu des liens très étroits tissés entre les gouvernements israélien et canadien depuis le début du mandat de Stephen Harper, en 2006. La loyauté du Canada envers Washington s'est aussi renforcée pendant cette période.
Les deux pays s'opposent à la reconnaissance d'un État palestinien par l'Organisation des Nations unies.
L'Autorité palestinienne a lancé une campagne le mois dernier visant un vote pour la création d'un État palestinien lors de l'Assemblée générale des Nations unies, en septembre prochain.
Le projet est né en raison de la frustration des autorités palestiniennes au sujet du processus de paix.
La diplomate palestinienne responsable des relations avec Ottawa a affirmé que sa délégation continuerait ses efforts pour convaincre le gouvernement canadien.
«Nous aimerions voir le gouvernement canadien adopter une position neutre, en appui à la création d'un État palestinien, en appui à la reconnaissance de la Palestine en tant que membre à part entière des Nations unies en septembre», a affirmé Linda Sobeh Ali, responsable de la délégation diplomatique palestinienne, à La Presse canadienne.
Mme Sobeh Ali a aussi indiqué que son gouvernement tentait de convaincre le Canada de reconnaître Israël dans ses frontières d'avant 1967, une position à laquelle Stephen Harper s'est fermement opposé dans le passé, y compris lors du sommet du G8 tenu en mai dernier, en France.
Un porte-parole du ministre des Affaires étrangères du Canada a fait valoir que la position canadienne n'avait pas changé.
Chris Day a plaidé que la seule solution au conflit qui fait rage au Moyen-Orient passera par une entente négociée entre Israéliens et Palestiniens pour créer deux pays distincts.
«L'un de ces pays sera un État juif et devra être reconnu comme tel, alors que l'État palestinien devra être une zone démilitarisée», a-t-il fait valoir.
Les Palestiniens tentent de s'attirer l'appui des deux tiers des pays membres, soit 128 sur 192, afin que le dossier puisse être transféré au Conseil de sécurité. Selon certaines sources, au moins 100 pays seraient déjà acquis à leur cause.
Il y a quelques semaines, la position de Stephen Harper sur les frontières d'avant 1967 l'avait placé en opposition avec Washington, parce que Barack Obama avait indiqué que ce tracé pouvait servir de point de départ lors de négociations entre les responsables.
M. Obama et son gouvernement s'opposent toujours, toutefois, à la reconnaissance de la Palestine comme un État à part entière par l'ONU.
Une porte-parole du département d'État américain a fait valoir qu'un tel projet n'amènerait pas les deux parties à revenir à la table des négociations.
Le Canada fait valoir le même point de vue.
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