lundi 29 mars 2010

À Lire

Voici un article de Rue Frontenac au sujet de la rencontre entre Armando Choy, général d'origine chinoise qui a combattu dans les forces révolutionnaires cubaines, et l'artiste québécois Armand Vaillancourt. Entre autres photos avec l'article, la banderole (ci-dessous) d'Armand Vaillancourt pour Les Cinq.

http://www.ruefrontenac.com/nouvelles-generales/societe/20015-vaillancourt-armando-choy-cuba

Rue Frontenac est publié par les 253 membres en lock-out du Syndicat des travailleurs de l'information du Journal de Montréal.

Une immense banderole demandant la libération de prisonniers politiques cubains aux États-Unis ornait la devanture de la maison d’Armand Vaillancourt. Photos Rogerio Barbosa

dimanche 14 mars 2010

D’importantes personnalités des États-Unis demandent des visas pour les épouses des Cinq

La Havane, 8 mars (AIN) - Quatorze personnalités nord-américaines ont sollicité aujourd’hui au gouvernement de Barack Obama que soient délivrés des visas aux épouses de deux des cinq anti-terroristes cubains emprisonnés aux États-Unis depuis 1998.

Dans la lettre qui a été envoyée à la Secrétaire d’État Hillary Clinton et à la Secrétaire du Département de Sécurité Interne Janet Napolitano, les signataires ont plaidé pour la délivrance de visas à Olga Salanueva, épouse de René González et à Adriana Pérez, épouse de Gerardo Hernández. Parmi les signataires du document se trouvent le linguiste, philosophe, analyste et activiste politique Noam Chomsky, l’historien et intellectuel marxiste Michael Parenti, la maire de Richmond Gayle McLaughlin, l’ex-congressiste Esteban Torres et l’acteur Danny Glover. On y trouve également les noms de la poète et écrivain Alicia Walker, d’Angela Davis, professeur d’Histoire de l’Université de Santa Cruz (Californie), de l’ex-chef de la section d’intérêts des États-Unis à Cuba Wayne Smith et de l’activiste des droits civils Yury Kochiyama.

Depuis plus de dix ans, l’administration nord-américaine a refusé à Olga et à Adriana le droit d’entrée aux États-Unis, bien que le seul objectif de leur voyage soit de rendre visite à leurs époux emprisonnés. René accomplit actuellement une peine de 15 ans de prison et Gérardo a été
condamné à une double peine de prison à vie, plus quinze ans. René, Gerardo, Ramón Labañino, Antonio Guerrero et Fernando González ont été condamnés, à Miami, à des peines de prison démesurées pour avoir pénétré des organisations d’extrême droite d’origine cubaine installées en Floride, afin de pouvoir alerter l’île de la préparation d’actions terroristes.

Tous les signataires de la missive sont membres de la Commission Internationale pour le Droit aux Visites Familiales, intégrée par 170 personnalités reconnues de 27 pays différents.

vendredi 12 mars 2010

LE CHÔMAGE MONDIAL RESTERA À SON NIVEAU RECORD EN 2010

On nous dit que le plus dur de la crise économique est passé. Mais en vérité, la crise économique n'est terminée que pour la classe capitaliste qui retrouve un taux de profit qu'elle juge acceptable. Chose évidente puisque les gouvernements du monde entier viennent de leur donner des milliards de dollars des fond publics. La crise continue pour les jeunes et les travailleurs et travailleuses. Le dernier rapport de l’Organisation internationale du travail (OIT) vient cofirmer ce constat que nous faisons dans notre vie quotidienne. Selon ce rapport, le nombre de chômeurs et de chômeuses dans le monde se maintiendra cette année au niveau record de l’année 2009, avec un taux de chômage légèrement plus élevé dans les pays riches.

En 2010 le chômage devrait toucher plus de 213 millions de personnes, soit un taux équivalent à 6,5% de la population active, en raison de l’augmentation de la population, précise l’organisation. Car en 2009, le taux de chômage était à 6,6%, soit 212 millions de personnes.

De plus, selon ce même rapport, la proportion de travailleurs et travailleuses en situation d'emploi vulnérable dans le monde dépasse la moitié de la main-d'oeuvre mondiale, soit plus de 1,5 milliard de personnes. On estime que 633 millions de travailleurs et travailleuses et leurs familles vivaient avec moins de 1,25$ US par jour en 2008 et se nombre ne cesse d'augmenter.

L'augmentation du chômage à le plus touché les jeunes avec 83 millions de chômeurs et chômeuses dans le monde en 2009, soit une hausse de 13,4% par rapport à l’année précédente. Entre 2007 et 2009, 10,2 millions de jeunes sont venus grossir les rang des sans-emplois. C'est la plus forte hausse du chômage chez les jeunes connus depuis 1991. En même temps, des millions d’autres travailleurs et travailleuse dans le monde, au chômage ou privés de protection sociale, se retrouvent aujourd'hui sans ressources.

Source : Granma International

le progres n’est pas mort, il se cache

La poursuite du progrès et de la démocratie a pendant une large partie du XX éme siècle constitué le processus immuable dans lequel s’engageait un à un les pays du monde. Que ce soit à travers les victoires des peuples des pays colonisés sur les colonisateurs, celui des travailleurs sur leur patronat dans les pays dits socialistes, ou même encore à travers l’obtention par la lutte de nouveaux droits sociaux ( avortement, droit de vote, droit de grève, représentation syndicale,…) le progrès, c'est-à-dire la recherche d’une répartition égale des richesses et des savoirs, et la démocratie , le débat et le pouvoir au peuple (ou au Parti du peuple) semblaient longtemps un but atteignable.

Force est de constater que la chute des pays du bloc soviétique, a balayé d’un revers de main bien des espoirs d’émancipation, comme si l’échec d’un système politique particulier pouvait condamner des concepts profondément ancrés dans l’histoire de l’humanité et de la lutte des classes. Bref comme si on déclarait que le concept de « gâteau au chocolat » ne valait rien, tout ca parce que le voisin a raté celui qu’il a essayé de faire.

Le plus dramatique n’est pas en soi l’effondrement du bloc de l’est. S’il s’est effondré c’est que le système était à bout et ne répondait plus aux exigences des peuples qui l’avaient soutenu. Le drame c’est qu’il en résulte un retour en arrière dramatique pour les conceptions fondamentales de la modernité. Des générations entières se sont battus pour obtenir le droit de vote qui aujourd’hui n’est plus l’utilisé que par une petite partie de la population (souvent celle-là même qui avait accès à ce droit lors des votes censitaires) car le vote actuellement ne constitue plus un enjeu de la démocratie tant le débat est presque inexistant (entre Harper et les libéraux, où est ce que le peuple trouve ses intérêts à voter ?) ; la lente désyndicalisation des travailleurs montre un perte de confiance de l’instrument premier de la classe ouvrière pour son émancipation, et même le milieu communautaire se trouve de plus en plus professionnalisé et sous contrôle indirect de l’Etat, enlevant ainsi à nos quartiers leurs richesses organisationnelles propres.

Alors est-ce que tout va mal ? Quels rôles doivent jouer les communistes ?

La méfiance envers la démocratie occidentale est autant le fruit d’une désillusion envers la démocratie « bourgeoise » que d’une perte de confiance dans le « progrès ». Aussi l’effondrement de l’est, a aussi amené à un désenchantement des systèmes politiques occidentaux et la crise de leur modèle politique. La croyance (ou la confiance) dans les valeurs comme la « justice », la « démocratie », ou la « liberté » qui sont énoncées par les dirigeants aussi criminels que Harper, Bush, Obama ou Sarkozy s’effrite et participe malheureusement à enlever leur sens à ces concepts pourtant primordiales.

La lutte de classe a toujours été au cœur de la marche pour le progrès, les revendications de démocratie (la vraie, celle dans l’économie autant que sur le plan politique, pas celle d’un droit de vote réduit à un simple acte de consommation de la « démocratie »). Les communistes doivent se rappeler le rôle primordiale des classes populaires pour assoir une démocratie réelle, pour conquérir nos droits (celui à la révolte, à la laïcité, à la solidarité, bref celui à l’alternative), pour renverser cette tendance vers la anti-démocratisation de nos sociétés. Jamais celles-ci n’ont été aussi inégalitaires et aussi violentes, les communistes doivent être le moteur des luttes qui feront renverser la vapeur et donner un nouveau souffle à l’aspiration démocratique et au progrès dans notre pays.

Ainguust SECHEP