Sommet populaire québécois contre la guerre et le militarisme
Par Marianne Breton Fontaine
Au Canada et encore plus au Québec, la majorité des gens s’oppose fermement à la guerre en Afghanistan. Mais la démocratie bourgeoise n’étant pas véritablement démocratique, Stephen Harper continue cette guerre qui dure maintenant depuis 8 ans sans problème. C‘est aussi un virage militaire complet que prend le gouvernement conservateur. En 1990, 10% des forces militaires canadienne étaient engagées dans des missions des Casques bleus. Aujourd’hui, elles ne sont plus que 0,08%, soit seulement 56 soldats! Des dépenses supplémentaires de 490 milliards de dollars ont été annoncées pour les 20 prochaines années et le recrutement militaire des jeunes devient de plus en plus agressif dans les médias et sur les campus des collèges et des universités. C’est dans ce contexte que le collectif Échec à la Guerre organise un sommet populaire contre la guerre et le militarisme en mars 2010. Ce sommet sera d’une importance majeure pour le mouvement pour la paix et anti-impérialiste au Québec. Il arrive deux ans après le succès des Audiences populaires pour le retrait des troupes canadiennes de l'Afghanistan de février 2008, qui avaient réussies à faire converger pour une première fois les oppositions à la guerre.
Le collectif
Créé en 2002 et développé durant la vague de protestation contre la guerre en Irak, le collectif Échec à la guerre est un regroupement d’organisations sociales et politiques qui se rallient sur le principe de s’opposer à toute guerre d’agression, à toute volonté de domination ou de contrôle entre pays, nations ou autres communautés humaines. C’est notamment ce collectif qui a prit les devants au Québec du combat contre la guerre en Afghanistan.
Vers le sommet
À chaque année depuis l’invasion de l’Afghanistan, l’Alliance canadienne pour la paix et Échec à la guerre appellent à une manifestation pancanadienne contre cette guerre. Mais manifester une fois par année n’est pas suffisant pour arrêter la machine de guerre impérialiste du Canada. Sans compter que dans les dernières années, le nombre de participants et participantes aux marches s’est amoindri. Et ne soyons pas dupes; rien ne garantit qu’en 2011, la participation canadienne sera définitivement terminée. C’est, comme le dit Stephen Harper, «la mission telle que nous la connaissons actuellement» qui prendra alors fin. Depuis 2005, la situation n’a fait qu’empirer et cette guerre déborde maintenant des frontières afghanes. Ainsi, l’objectif principal du Sommet est de renforcer le mouvement québécois d'opposition à la guerre et au militarisme en ce qui a trait à sa réflexion, à ses revendications et à son unité d'action, comme le mentionne le collectif dans son communiqué.
Pour se faire, il faut s’attaquer aux mensonges pro-guerre véhiculés dans les médias. Le plus populaire est sans doute celui qui dit que l’invasion de l’Afghanistan avait comme dessein la libération des femmes. Vient ensuite les idées que nous ne pouvons nous retirer immédiatement du pays et que nous devons respecter nos engagements face à l’OTAN. Pour répondre à ces mensonges, deux brochures ont été produites en préparation du sommet. Voici un extrait de chacune :
«En janvier 2002, G.W. Bush déclarait : « Le drapeau américain flotte de nouveau au-dessus de notre ambassade à Kaboul (…). Aujourd’hui les femmes sont libres! ». Ainsi, la libération des femmes afghanes était présentée comme l’objectif principal de cette guerre déclenchée au lendemain du 11 septembre 2001. Rappelons-nous cependant que les talibans étaient au pouvoir depuis 1996, que la situation d’oppression vécue par les femmes afghanes était connue et largement dénoncée par des féministes partout dans le monde et que ni les États-Unis, ni d’autres puissances occidentales ne semblaient en faire grand cas. Comme le dit la féministe Christine Delphy, « Les États-Unis n’ont que faire des droits des femmes. Pas plus en Afghanistan, qu’au Koweït, en Arabie-Saoudite ou ailleurs. Au contraire, ils ont sciemment et volontairement sacrifié les Afghanes à leurs intérêts. » Brochure «Mener la guerre pour le bien des femmes... vraiment?», en collaboration avec la Fédération des femmes du Québec.
«Les membres de l’OTAN sont responsables d’au moins 75 % des dépenses militaires mondiales, allouant maintenant 1 000 milliards de dollars US par année à cet effet. En dollars constants, les dépenses militaires de l’OTAN ont augmenté de 31 % de 2000 à 2008. Le déséquilibre des forces au sein de l’OTAN est illustré par le fait que les États-Unis sont à eux seuls responsables de la moitié des dépenses militaires mondiales.» Bochure «L'OTAN : alliance défensive ou instrument de guerre ?».
Cette campagne pré-sommet est d’autant plus importante que la propagande pro-guerre s’intensifie. L’armée canadienne s’est donné comme objectif de trouver 13 000 nouvelles recrues cette année et elle a besoin de justifier ses interventions à l’étranger. De plus, le gouvernement conservateur doit défendre les dépenses militaires en constante expansion qui surviennent au moment où nous traversons la crise économique.
Parler ne suffit pas
Si le sommet est un grand pas en avant pour l’unité du mouvement anti-guerre, il est loin d’être suffisant et ne remplace en rien la mobilisation dans les rues. Le fait que cette année, il n’y aura pas d’appel à une manifestation pancanadienne contre la guerre en Afghanistan est inquiétant. Seul une mobilisation de masse peut vraiment changer le cours des choses. Rappelons-nous que c’est la mobilisation populaire contre la guerre en Irak qui à forcer le gouvernement libéral d’alors à ne pas participer officiellement à cette guerre. Les conservateurs sont très bien informés des enjeux et n’ont rien à faire de la démocratie et de l’opinion de la majorité. Ils défendent les intérêts des impérialistes et l’Afghanistan est un enjeu stratégique pour eux. La main mise sur l’Afghanistan, c’est une porte d’entrée ouverte au coeur du Moyen-orient et de ses ressources pétrolières ; C’est un point stratégique pour contrer l’influence de deux puissances concurrentes : la Chine et la Russie. C’est pourquoi la lutte contre le militarisme canadien s’intègre à une lutte beaucoup plus large contre l’extrême droite et le capitalisme. Travaillons pour que ce soit chose comprise au sommet populaire québécois contre la guerre et le militarisme.
Le collectif
Créé en 2002 et développé durant la vague de protestation contre la guerre en Irak, le collectif Échec à la guerre est un regroupement d’organisations sociales et politiques qui se rallient sur le principe de s’opposer à toute guerre d’agression, à toute volonté de domination ou de contrôle entre pays, nations ou autres communautés humaines. C’est notamment ce collectif qui a prit les devants au Québec du combat contre la guerre en Afghanistan.
Vers le sommet
À chaque année depuis l’invasion de l’Afghanistan, l’Alliance canadienne pour la paix et Échec à la guerre appellent à une manifestation pancanadienne contre cette guerre. Mais manifester une fois par année n’est pas suffisant pour arrêter la machine de guerre impérialiste du Canada. Sans compter que dans les dernières années, le nombre de participants et participantes aux marches s’est amoindri. Et ne soyons pas dupes; rien ne garantit qu’en 2011, la participation canadienne sera définitivement terminée. C’est, comme le dit Stephen Harper, «la mission telle que nous la connaissons actuellement» qui prendra alors fin. Depuis 2005, la situation n’a fait qu’empirer et cette guerre déborde maintenant des frontières afghanes. Ainsi, l’objectif principal du Sommet est de renforcer le mouvement québécois d'opposition à la guerre et au militarisme en ce qui a trait à sa réflexion, à ses revendications et à son unité d'action, comme le mentionne le collectif dans son communiqué.
Pour se faire, il faut s’attaquer aux mensonges pro-guerre véhiculés dans les médias. Le plus populaire est sans doute celui qui dit que l’invasion de l’Afghanistan avait comme dessein la libération des femmes. Vient ensuite les idées que nous ne pouvons nous retirer immédiatement du pays et que nous devons respecter nos engagements face à l’OTAN. Pour répondre à ces mensonges, deux brochures ont été produites en préparation du sommet. Voici un extrait de chacune :
«En janvier 2002, G.W. Bush déclarait : « Le drapeau américain flotte de nouveau au-dessus de notre ambassade à Kaboul (…). Aujourd’hui les femmes sont libres! ». Ainsi, la libération des femmes afghanes était présentée comme l’objectif principal de cette guerre déclenchée au lendemain du 11 septembre 2001. Rappelons-nous cependant que les talibans étaient au pouvoir depuis 1996, que la situation d’oppression vécue par les femmes afghanes était connue et largement dénoncée par des féministes partout dans le monde et que ni les États-Unis, ni d’autres puissances occidentales ne semblaient en faire grand cas. Comme le dit la féministe Christine Delphy, « Les États-Unis n’ont que faire des droits des femmes. Pas plus en Afghanistan, qu’au Koweït, en Arabie-Saoudite ou ailleurs. Au contraire, ils ont sciemment et volontairement sacrifié les Afghanes à leurs intérêts. » Brochure «Mener la guerre pour le bien des femmes... vraiment?», en collaboration avec la Fédération des femmes du Québec.
«Les membres de l’OTAN sont responsables d’au moins 75 % des dépenses militaires mondiales, allouant maintenant 1 000 milliards de dollars US par année à cet effet. En dollars constants, les dépenses militaires de l’OTAN ont augmenté de 31 % de 2000 à 2008. Le déséquilibre des forces au sein de l’OTAN est illustré par le fait que les États-Unis sont à eux seuls responsables de la moitié des dépenses militaires mondiales.» Bochure «L'OTAN : alliance défensive ou instrument de guerre ?».
Cette campagne pré-sommet est d’autant plus importante que la propagande pro-guerre s’intensifie. L’armée canadienne s’est donné comme objectif de trouver 13 000 nouvelles recrues cette année et elle a besoin de justifier ses interventions à l’étranger. De plus, le gouvernement conservateur doit défendre les dépenses militaires en constante expansion qui surviennent au moment où nous traversons la crise économique.
Parler ne suffit pas
Si le sommet est un grand pas en avant pour l’unité du mouvement anti-guerre, il est loin d’être suffisant et ne remplace en rien la mobilisation dans les rues. Le fait que cette année, il n’y aura pas d’appel à une manifestation pancanadienne contre la guerre en Afghanistan est inquiétant. Seul une mobilisation de masse peut vraiment changer le cours des choses. Rappelons-nous que c’est la mobilisation populaire contre la guerre en Irak qui à forcer le gouvernement libéral d’alors à ne pas participer officiellement à cette guerre. Les conservateurs sont très bien informés des enjeux et n’ont rien à faire de la démocratie et de l’opinion de la majorité. Ils défendent les intérêts des impérialistes et l’Afghanistan est un enjeu stratégique pour eux. La main mise sur l’Afghanistan, c’est une porte d’entrée ouverte au coeur du Moyen-orient et de ses ressources pétrolières ; C’est un point stratégique pour contrer l’influence de deux puissances concurrentes : la Chine et la Russie. C’est pourquoi la lutte contre le militarisme canadien s’intègre à une lutte beaucoup plus large contre l’extrême droite et le capitalisme. Travaillons pour que ce soit chose comprise au sommet populaire québécois contre la guerre et le militarisme.