mardi 8 avril 2014

Qui s'enrichit, qui s'appauvrit, une recherche de l'IRIS



L'Institut de recherche et d’informations socio-économiques, IRIS, a produit une recherche très intéressante sur la question de la répartition de la richesse au Québec et de sa progression. Cette étude à été produite avant 2008 (elle recouvre les années de 1976 à 2006), mais est brulante d'actualité. Alors que les gouvernements nous lance des chiffres à la figure pour justifier l'austérité, affirmant que nous "devons créer la richesse avant de la distribuer" cette étude nous éclaire sur cette fameuse création de la richesse et sa tendance à s’accumuler dans les mêmes mains, encore et encore, les mains de la classe capitaliste.


«Les Québécoises et Québécois ont travaillé plus fort et l’économie de la province a progressé de 71% entre 1976 et 2006, mais toutes leurs familles n’en ont pas bénéficié. La majorité des gains de revenus ont été aux 10% les plus riches, alors que les 70% les plus pauvres ont vu se réduire leur part de l’assiette économique. 


Si l’on partage en deux les familles québécoises, une moitié gagne plus d’argent qu’il y a une génération, et l’autre moins. Plus on s’élève dans l’échelle des salaires, plus ces gains sont impressionnants. De ce fait, l’écart de salaires entre les riches et le reste de la population est à son maximum depuis 30 ans au Québec — un écart inférieur à la moyenne nationale mais faisant preuve d’une tendance inquiétante, qui date même d’avant la récession actuelle. 


L’écart des revenus au Québec a connu une hausse dramatique avec les pertes d’emplois subies lors des récessions des années 1980 et 1990, mais il a poursuivi son ascension à un taux étonnamment rapide au cours des 10 dernières années, même après le retour des gens au travail. Cet écart s’est élargi malgré une quantité de travail accrue des familles québécoises élevant des enfants de moins de 18 ans. De fait, la présente étude fracasse l’idée reçue selon laquelle il suffit de travailler plus fort pour combler cet écart.»

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